ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ATELIER D’EXPLORATION VERSION PROVISOIRE !!! JUILLET 2008 ATOL ATOL vzw MALI Partenaires 1 1. PROGRAMME Timing Sujet Jour 1 Présentations des participants/tes des attentes de la motivation du programme Méthode – Moyens ME- MO Le triangle de présentation : Moi – mon organisation – le thème et le lien entre les trois composantes Présentation d’une Recherche Action La démarche de Boisot Les expériences de la RA Les leçons tirées Partage d’expériences des partenaires OASE Les objectifs et résultats attendus de la nouvelle RA sur l’Economie Sociale et Solidaire Les concepts : l’approche “filière” alphabétisation économique gestion entrepreneuriale gestion démocratique l’approche « genre » relations /plaidoyer auprès des services de l’Etat décentralisés L’apprentissage comme aspect transversal ATOL – document cadre logique Observations des partenaires Le lien avec la pratique et les expériences des partenaires Exemples concrets pour illustrer les concepts Eléments d’une définition d’Economie Sociale et Solidaire Jour 2 L’Historique de la démarche d’Economie Sociale et Solidaire Les expériences des participants/tes par rapport aux activités économiques : actions – résultats – problèmes : AMAPEF ATOL CARE CRAS ERAD GAAS Analyse des expériences à partir des 6 composantes ; appui-conseil Jour 3 ATOL vzw Enrichissement de la définition des 6 composantes Retour sur la journée 1 et 2 Les expériences des participants/tes (suite) UTM AOPP Retour sur les 6 composantes sous forme de réflexion et de formulation des paramètres (indicateurs) Présentation des paramètres par composante Jour 4 Un groupe met les oreilles « économiques » ; un autre groupe met ses oreilles « sociales » Présentation des paramètres par composante (suite) Le cadre d’analyse Les 6 aspects en lien avec : l’environnement social et culturel l’environnement politique l’environnement institutionnel – ONG et structures d’appui l’environnement économique – le marché En sous groupes Voir schéma 2 En quoi les participants/tes peuvent s’engager dans le cadre de cette RA ? Quels sont les points d’amélioration ? Eléments d’un plan de travail Présentation des engagements des participants/tes Appréciation – Appui Conseil par les autres participants/tes Distribution de documentation sur CDRom Evaluation 2. LES PARTICIPANTS/TES 2.1. Liste de participants/tes AOPP – Bréhima Dembélé Contact : tel 79 19 48 71 AMAPEF – Djénébou Contacts : tel personnelle : 7644 86 40 ; e-mail : [email protected]; tel ONG 20 29 06 94 ; e-mail : [email protected] CARE – Fadimata Mahamane Contacts : Tel : 232 15 16 ; 688 64 20 ; e-mail : [email protected] ONG : Uwe Korus : [email protected]; Abdoulaye Touré : [email protected] CRAS : Adama Sidibé Contacts : Structure Personnel : [email protected] Karamoko Coulibaly Structure : CRAS : [email protected] Personnel : 76 36 90 66 ERAD : Paul Sanou Contact : Tel personnel : 7525 61 96 ERAD direction : 20 29 06 27 ; e-mail : [email protected] GAAS Mali : Hamadoun Ouologuem Contact : Tel personnel : 913 98 38 GAAS-MALI direction : 2442 238 E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] RAC : Sall Contact : e-mail : [email protected] UTM : Ouattara Seydou Contacts : UTM Ségou : (223) 232 14 26 ; (223) 671 30 54 ; e-mail [email protected] ; [email protected] UTM Bamako : (223) 221 33 49 ; e-mail : [email protected] ATOL vzw 3 2.2. Les attentes - Maîtrise du concept Economie Sociale et Solidaire Avoir des outils et méthodes d’accompagnement des organisations paysannes dans leurs initiatives économiques Avoir des méthodes et outils pour capitaliser nos acquis relatifs aux activités d’économie solidaire (ex.Muso) Comment réussir une activité économique collective ? Conditions de création d’une activité économique collective ? Comment conjuguer le social et l’économique ? Des méthodes et outils pour renforcer les acteurs de la RA, renforcer mes capacités pour accompagner le groupe cible Comprendre la démarche « Recherche-Action » - l’apprentissage dans l’action d’un Programme Eclaircir la démarche RA : avec qui – quel offre – quel demande Les engagements des participants/tes 2.3. Les éléments de concepts suite aux présentations de participants/tes Définition : Un groupe de personnes qui se met ensemble pour mener une activité économique qui rend service aux membres de la communauté. Par « rendre service » nous comprenons, donner une réponse à un problème de la communauté. Le grand défi est de « conjuguer le social et l’économique » Aspects plutôt sociaux Aspect plutôt économiques La cohésion et l’entraide La mobilisation du part social Les activités collectives Les AGR La bonne gouvernance – Démarche démocratique Le bien être social La santé – les mutuelles de santé La participation à la prise de décisions Les tontines améliorées Epargne et crédit : accès informel formel ou La durabilité Accès et contrôle des moyens de production Le pouvoir social et économique Les banques céréalières La sécurité alimentaire Alphabétisation – scolarisation – parrainage Economie de reproduction Economie de production L’Etat dans son rôle de réglementation (loi par rapport à E/C), taxes, etc. ATOL vzw 4 3. ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE 3.1. Contexte et défis Beaucoup d’initiatives d’ESS existent et sont accompagnées par les ONG ou par les structures faîtières comme les Unions et les Fédérations de paysans ou d’artisans. Cependant, ces initiatives ne sont pas toujours durables et ne deviennent pas toujours des initiatives rentables axées sur le marché ayant une valeur ajoutée aussi bien pour les producteurs/trice que pour les clients, pour la coopérative ou pour la communauté locale. Souvent il s’agit des AGR qui sont soutenues par des programmes d’épargne et de crédit subventionnés. L’approche « entrepreunariale » est trop souvent absente. Cependant, la lutte contre la pauvreté suppose le développement des entreprises ou coopératives avec une finalité économique ET sociale. Dans cette recherche action, nous nous intéressons plus spécifiquement aux initiatives de production de biens ou de services, axées sur le marché. D’autres initiatives dans le domaine de l’Economie Sociale et Solidaire comme par exemple le développement des Mutuelles de Santé ou des IMF ne font pas l’objet de cette RA. Il y a sans doute un lien avec les initiatives de production et dans ce sens, ces sujets peuvent être traités dans la marge. Les entreprises, sujet de notre recherche action, doivent être rentables et doivent être concurrentiels avec les autres acteurs économiques. Cela suppose un accompagnement de qualité, basé sur des études de marché fiables, une attitude loyale des clients et des membres, l’accès aux financement appropriés, des procédures et mesures fiscales intéressantes; etc. Beaucoup d’initiatives sont dans les mains de femmes mais encore trop souvent la gestion est dans la main des hommes. Un accompagnement de qualité demande donc une approche genre afin de s’intéresser à l’accès et le contrôle des bénéfices ou de la valeur ajoutée. Trop souvent, les femmes sont réduites à une main d’œuvre mal payée. 3.2. Concepts et définitions 3.2.1. Economie Le terme « économie » a pour origine le mot grec « Oikonos » qui signifie gestion et responsabilité du ménage. L’économie est donc la manière dont nous nous organisons pour générer et répartir les ressources dont nous avons besoin pour vivre. 1 L’économie se compose d’accords et d’institutions. Au sein de ces dernières, les hommes et les femmes participent à un processus de création de bien-être par le biais de la gestion des ressources disponibles, la prise en charge mutuelle et la sécurité sociale 2. La nature et la portée de ce processus se modifie au fil du temps, l’économie est en mutation constante et de nouveaux processus et de nouvelles activités surgissent chaque jour. Le processus a lieu simultanément dans trois secteurs interconnectés et interdépendants : - l’économie de soins ou de reproduction : en son sein les être humains sont créés, procréés, éduqués, soignés et socialisés ; dans ce secteur, les besoins fondamentaux des acteurs, hommes et femmes, sont couverts par la production de la nourriture, vêtements et logement des ménages et de la communauté ; ce secteur n’est pas indépendant car certains de ces besoins ne peuvent être satisfaits sans le fonctionnement des deux autres secteurs. - l’économie de marché : la production de biens et de services afin d’être présentés sur le marché ; la rentabilité et la recherche de bénéfices, de profits, de revenus ; l’approche filière prend en compte tout le processus d’activités, de 1 Sparr, 1993 2 WIDE. Les femmes et le marché. Manuel d’alphabétisation économique, 2000 ATOL vzw 5 - 3.2.2. valorisation et de négociations dans la chaîne de production, de traitement, de la transformation, de la commercialisation et de la consommation. l’Etat : le secteur étatique remplit la fonction de la redistribution, joue un rôle de protection vis-à-vis des menaces extérieures et établit les « règles de jeu » et le cadre institutionnel nécessaire à la stabilité. Economie Sociale et Solidaire La 2e Rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité a défini ainsi l'économie sociale : « L'économie sociale et solidaire désigne un ensemble d'initiatives économiques à finalité sociale qui participent à la construction d'une nouvelle façon de vivre et de penser l'économie à travers des dizaines de milliers de projets dans les pays du Nord comme du Sud. Elle place la personne humaine au centre du développement économique et social. La solidarité en économie repose sur un projet tout à la fois économique, politique et social, qui entraîne une nouvelle manière de faire de la politique et d'établir les relations humaines sur la base du consensus et de l'agir citoyen »3. « L'économie sociale consiste en une diversité d'entreprises et d'initiatives qui mettent en avant dans leurs objectifs la réalisation de certaines plus-values sociales et qui respectent les principes suivants : priorité du travail sur le capital, processus de décision démocratique, implication sociale, transparence, qualité, durabilité. Une attention particulière est portée à la qualité des relations internes et externes. Ces organisations offrent des biens et des services sur le marché et engagent leurs moyens économiques d'une manière efficace dans le but d'assurer leur continuité et leur rentabilité. »4 Le Conseil Wallon de l’économie sociale en a élaboré une définition, en 1990, qui séduit progressivement de nombreuses institutions européennes: « L’économie sociale regroupe les activités économiques exercées par des sociétés, principalement coopératives, des mutualités et des associations dont l’éthique se traduit par les principes suivants: - finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit; - autonomie de gestion; - processus de décision démocratique; - primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus. » On observe que ces alternatives ne cherchent pas à maximaliser les profits, mais proposent de manière explicite de nouvelles références en termes de valeurs, d’éthique et de projet politique, en posant les jalons d’une économie de justice basée sur la solidarité. De plus, de nouveaux critères semblent apparaître, sans toutefois en constituer des règles acquises; on citera notamment: - une fourchette salariale équitable; - un souci de développement durable et de protection environnementale; - une volonté d’accessibilité pour tous (tant pour les travailleurs que pour les consommateurs); - la recherche de la transparence et de la démocratie par la participation directe et la formation - continue des acteurs impliqués; - des relations commerciales équitables; 3 4 Québec, 2001 VOSEC ATOL vzw 6 3.3. Historique Les définitions du concept d'économie sociale varient au plan international et selon les pays où le terme n'a d'ailleurs pas toujours une existence légale. Sur le plan pratique toutefois, les tentatives de coopération économique entre producteurs (agriculteurs notamment) ou consommateurs (achats en commun et systèmes d'entraide) ont eu lieu un peu partout au cours des siècles. Les premières implantations qui ont abouti à implanter durablement le mouvement coopératif et mutualiste viennent des initiatives des "Pionniers équitables de Rochdale" en Angleterre en 1844 et de Friedrich Wilhelm Raiffeisen en Allemagne en 1847. Les premières formes L’association coopérative n’est pas un groupement instinctif, mais une forme déjà structurée de la vie en société. On peut imaginer à juste titre que les premières manifestations coopératives ont été spontanées : l’entraide... On peut aussi évoquer les équipes de compagnons du bâtiment qui parcouraient l’Europe au temps des cathédrales, les « artels » de pêcheurs, de chasseurs et d’artisans de l’ancienne Russie, les "fruitières" de production de fromage du Jura, les tontines pratiquées notamment en Chine... En ce qui concerne le secteur de la Coopération ouvrière, ses racines et sa période la plus active plongent à l'époque de la Révolution industrielle. Elle constitua une réponse restant dans le cadre de l'économie privée pour faire face aux conditions de vie défavorables et précaires des travailleurs, attribuées à la concentration du capital et aux « abus » du capitalisme. L'implantation sous forme organisée Il est généralement reconnu que la première forme véritablement organisée de réseau coopératif, et qui a abouti à une institution durable, vient de l'initiative des "Pionniers équitables de Rochdale". Un groupe de salariés tisserands de cette petite ville voisine de Manchester créèrent en 1844 une coopérative de denrées alimentaires, dont la charte (un homme, une voix, répartition des bénéfices au prorata des achats...) reste la base des principes coopératifs actuels. Cette coopérative se diversifia rapidement en ouvrant une minoterie, ses propres filatures, une Caisse d'épargne et de secours. Elle devint l'un des importants groupes économiques de Grande Bretagne, notamment dans le secteur de la distribution. Dans le même ordre d'idée Friedrich Wilhelm Raiffeisen, créa une boulangerie coopérative en Allemagne en 1847 qui fut à l'origine du puissant mouvement Raiffaissen présent en Autriche, Allemagne, Suisse et au Bénélux. L'apport doctrinal Robert Owen (1771-1858) est considéré comme le père fondateur du mouvement coopératif moderne. Le gallois qui fit fortune dans le commerce du coton désirait améliorer les conditions de travail et de vie de ses salariés par l'éducation des travailleurs et de leurs enfants, la mise en place de crèches... Il mit en œuvre ses idées avec succès dans sa filature "New Lanark" en Écosse. La première coopérative de consommateurs (magasin coopératif) y fut créée. Cette réussite lui donna l'idée de créer des "villages of co-operation" où les travailleurs pourraient se sortir eux-mêmes de la pauvreté en produisant leur propre nourriture, fabricant leurs propres vêtements et finalement se gouverner eux-mêmes. Il tenta de créer de telles communautés à Orbiston en Écosse et à New Harmony, dans l'Indiana aux Étatsunis, mais sans succès. ATOL vzw 7 Le cas de la France Les premières formes d'économie sociale sont apparues au début du XIXe siècle pendant l'essor du capitalisme industriel. Malgré leur interdiction à cette époque par la loi Le Chapelier (1791), des ouvriers commencent à s'organiser en créant des sociétés de secours mutuels. Les premières servent aux paiements des enterrements, ensuite elles constitueront des fonds permettant de financer des jours de grèves. Elles s'étendront ensuite à la protection chômage et santé. Les sociétés de secours mutuels sont à cette époque attachées à une entreprise ou à un territoire, puisque la création part d'une initiative de mise en commun d'ouvriers proches afin de répondre à un besoin social. Ces particularités peuvent encore se retrouver dans la période contemporaine. Au niveau juridique, ces pratiques deviennent progressivement tolérées par l'État, puis une série de lois leur donneront une reconnaissance officielle. Sur ce point, il faut mentionner le rôle fondamental que prit Albert de Mun dans l'élaboration des lois sociales sous la IIIe République (voir aussi catholicisme social). En 1864, le délit de coalition est supprimé et le droit de grève est reconnu, la liberté syndicale en 1884 et la charte de la mutualité en 1898. En parallèle, les premières coopératives apparaissent dans les années 1880, et la liberté d'association est autorisée en 1901. L'essor et la diversification des diverses branches de l'économie sociale La coopération fait partie de l'économie sociale, considérée comme une forme d'organisation de la classe ouvrière, alors non livrée à l’arbitrage des employeurs. Il est certain que pendant le premier demi siècle de son existence, le développement coopératif aura été dominé par la primauté : Des coopératives de consommation et notamment des coopératives de crédit Des coopératives de production devenues ultérieurement les SCOP en France (Association des Ouvriers en Instruments de Précision, Verrerie ouvrière d'Albi,...) Des coopératives de producteurs (coopératives agricoles) Des réseaux coopératifs européens (Raiffeisen). Les autres composantes de l'économie sociale qui furent mises en place en parallèle sont les mutuelles, les fondations et les associations. Le développement hors d'Europe Les initiatives ne se sont pas limitées à l'Europe. On peut citer le Mouvement Desjardins au Québec, les crédit unions américaines, le réseau en plein essor des associations de microcrédit dans le tiers-monde. ATOL vzw 8 4. LA RECHERCHE ACTION 4.1. Objectif de la RA Le développement d’une approche ou méthodologie afin de renforcer les organisations de services dans un accompagnement de qualité des acteurs économiques (H/F) du point de vue économique et sociale Résultats Indicateurs Les organisation de service ont renforcé leurs connaissances et approches sur le plan (composantes): 1. l’approche “filière” 2. alphabétisation économique 3. gestion entrepeuneuriale 4. gestion démocratique – la bonne gouvernance 5. l’approche « genre » 6. relation avec l’Etat ; plaidoyer auprès des services décentralisés et déconcentrés Les organisations de service (ONG et organisations faîtières) sont capables de montrer les effets de leur approche sur le groupe cible : - Les effets en matière de réduction de la pauvreté du groupe cible peuvent être démontrés. - La qualité des analyses de l’ensemble des filières concernées s’est améliorée et permet de faire des choix réfléchis sur les maillons qui justifient des appuis-conseils. - Les appuis-conseils renforcent au niveau des groupes cibles les capacités d’analyse de la structure du prix de vente (répartition de la valeur ajoutée), des éléments macro-économiques et du le rôle régulateur de l’Etat, le lien avec des aspects écologiques, etc. - Là où pertinent, les activités de plaidoyer sont mis en œuvre. - Les mécanismes qui sont à la base des modèles de gestion entrepreneuriale collectives sont mieux appréhendés, avec une attention particulière pour la participation démocratique, l’intégration sociale des groupes vulnérables (ex. H/F) - Attention spécifique aux besoins pratiques et aux intérêts stratégiques des femmes et des hommes - Une meilleure compréhension des processus d’apprentissage au sein de leur organisation résulte dans une amélioration permanente de leurs services. apprentissage : analyser l’approche, tirer des leçons, appliquer nouvelles approches, expérimenter 4.2. Résultats attendus pour la première année 1. Le « baseline » affiné - l’état des lieux approfondi 2. ATOL a capitalisé ses propres expériences 3. ATOL a développé un cadre de référence par rapport à l’Economie Sociale et Solidaire 4. Les partenaires ont analysé leurs services : les différents aspects, leur cohérence, la pratique d’apprentissage, etc. 5. Le cadre de référence a été amélioré suite à l’utilisation par les partenaires 6. Un système de suivi a été élaboré ATOL vzw 9 4.3. Quelques questions de la RA 1. Comment situer les AGR dans une approche filière avec une attention spécifique à la dernière activité, la commercialisation et ainsi à la durabilité ? 2. Quelles sont les approches de gestion les plus appropriées pour les activités sociales et/ou collectives ? 3. Comment expliquer de façon simple les effets de la mondialisation ? Comment développer une démarche d’alphabétisation économique : comprendre son environnement micro, meso, macro? 4. Quel rôle pour les structures de l’Etat locales décentralisées dans la promotion des initiatives d’économie sociale et solidaire ? 5. Est-ce que les initiatives de “fair trade” constituent des alternatives durables ? Estce que le commerce équitable a une chance avec l’économie sociale et solidaire ? 6. Comment assurer le développement des services d’appui spécialisés (business support services), leur accessibilité pour les groupes vulnérables et donc les subventions pour ce type de services ? 7. Est-ce que ce type d’activités constitue une possibilité pour favoriser l’accès aux services de base (eau, énergie, communication) ? 8. Est-ce qu’il y a concurrence entre les initiatives des ONG pour une plus grande indépendance financière et les initiatives économiques de leur groupe cible ? 9. Quel est le lien avec le lobbying politique au Nord ? Le commerce mondial, la coopération au développement, les multinationales, etc. 4.4. La boîte d’outils Lors de la Recherche Action nous allons utiliser des méthodes et des outils qui ont été développé lors des RA précédentes. Pendant l’atelier certains de ces outils ont déjà été présentés comme : Outil 1 : « la boîte de Boisot » pour nous guider lors du déroulement de la RA, Outil 2 : « l’échelle de participation » (voir composante « Gestion démocratique »), Outil 3 : « le cycle d’apprentissage de Kolb » : pour guider sa propre recherche à savoir : mener des activités, prévoir des moments de réflexion, d’analyse, de conclusions sous forme de leçons et de nouvelles expérimentations) Outil 4 : « le DVDE » pour nous guider à travailler avec le groupe cible : d’abord découvrir leurs connaissances, les valoriser et ensuite les développer ou renforcer davantage, avec comme dernière étape, l’évaluation. Pour la présentation des outils en détail : voir annexe 1 ATOL vzw 10 5. CADRE D’ANALYSE Eléments l’approche “filière” Contenu Considérer les unités de production dans un cadre global de tous les acteurs concernés par le produit. A partir de la fourniture des intrants aux producteurs des matières premières jusqu’au consommateurs finaux. A chaque étape une valeur s’ajoute en terme de traitement, de transformation et de commercialisation ; l’approche filière s’appelle aussi l’approche de « la chaîne de valeurs ». Une analyse des filières suppose une analyse de chaque activité dans la « chaîne de valeurs », du rôle et des intérêts des hommes et des femmes dans la filière ; des relations de pouvoir, de collaboration et de concurrence entre les différents acteurs et actrices. L’approche filière nous permet de trouver et de travailler sur les goulots d’étranglement afin d’avoir des entreprises rentables et de créer des emplois en amont et en aval. Parfois il est nécessaire de favoriser « l’intégration verticale » : combiner plusieurs activités dans une entreprise ou dans une personne ; parfois il est plus indiquée d’aller vers une spécialisation. Le rôle des intermédiaires – les distributeurs - est à questionner : ils prennent souvent une partie considérable de la valeur ajoutée ; d’autre part, ils prennent peu de risques mais parfois ils ont une place indispensable dans la filière. Le commerce équitable comme outil de lutte contre la monopolisation ; la variation de produits et de consommateurs. L’alphabétisation économique Comprendre le contexte socio-économique dans lequel les hommes et les femmes paysans, artisans, entreprennent des activités économiques par rapport à une filière bien déterminée : le rôle des différents acteurs – la division de tâches - les interrelations – les relations de pouvoir – sa place dans une filière - la valeur ajoutée à chaque niveau et pour chaque activité (voir approche filière) – l’importance du produit culturellement. Comprendre pour qui on est en train de produire – les exigences et les spécificités des clients : exemple des chaussures pour les chinois Connaître les conditions d’exportation. Comprendre l’intérêt du « commerce équitable ». L’impact de la mondialisation : le lien entre le niveau macro et micro Le rôle de l’Etat et des structures décentralisées : l’intérêt de payer des taxes – l’impact des subventions données aux paysans (Etats Unies, Europe, Chine, etc.). Rendre accessible les informations par rapport au contexte au niveau macro pour les acteurs et actrices au niveau micro. Comprendre les notions de l’Economie sociale et solidaire : quelle logique ou idéologie à suivre : la logique sociale – la logique économique ? La lutte contre la pauvreté – l’empowerment des femmes et des hommes – le profit avant tout ? Faire le lien entre les valeurs (comme par exemple la justice sociale ou l’équité et l’égalité entre les hommes et les femmes) et les idéologies ATOL vzw 11 Gestion entrepeuneuriale Dans une entreprise sociale il est important de partager les objectifs économiques dès le début avec les membres du groupement ou de l’entreprise. La viabilité de l’entreprise est déterminé par e.a. par le choix de l’activité ; il est important de trouver les créneaux porteurs ou les filières porteuses. Dans cet objectif il faut une étude de faisabilité avec l’analyse des coûts et des avantages économiques et sociales. L’accès aux moyens de production est à estimer : les matières premières, la terre, le temps, la technologie, le capital, le crédit. Il faut également analyser l’intérêt et la pertinence d’aller vers les institutions de micro finance. La gestion des ressources humaines comme aspect d’une gestion entrepreneuriale : la division des tâches, la bonne personne au bon endroit, etc. L’importance du marché : le calcul des prix, la qualité, le respect des délais, la concurrence, la gestion des clients, les consommateurs Le rôle des intermédiaires. L’innovation, la diversification, la flexibilité dans la production continue (toute l’année) L’importance des connaissances et des informations : la formation professionnelle – le partage d’information – les cadres de concertation et de collaboration la capacité de s’autofinancer : mettre de côté des moyens pour évoluer, pour payer des formations, pour remplacer les machines, etc. la rentabilité (financière et sociale : individuelle comme le prestige et la création de relations ; rentabilité sociale dans le sens d’être utile pour la société) Attention aux aspects écologiques : pollution du milieu : l’eau, la terre, etc. La gestion démocratique est un aspect important de la bonne gouvernance de même que la transparence, l’équité, rendre compte, appliquer des sanctions - …. La participation est au cœur de la gestion démocratique. Un outil pour travailler cet aspect et pour progresser est l’échelle de participation avec les différents niveaux : être présent, s’exprimer, participer aux actions, négocier ou influencer, prendre des décisions. Gestion démocratique Attention à la participation des groupes vulnérables dans la gestion de l’entreprise et la prise de décisions ; d’autres aspects de diversité : les hommes et les femmes, les différents groupes ethniques, etc. Un constat général est qu’il y a souvent peu de femmes leaders dans les organisations mixte. La gestion de conflits et la médiation est important car il y a souvent des tensions et des intérêt divergents. Par exemple, il peut y avoir une tension entre le partage des bénéfices et l’investissement dans l’entreprise. Le partage équitable des informations, des connaissances et des bénéfices : l’inclusion des différents types d’acteurs /trices : les femmes, groupes ethniques. Pour trouver l’équité il faut parfois appliquer la discrimination positive. La connaissance des texte par tous les membres est essentielle : il faut que les textes soient simples, compréhensibles, concrets, diffusés auprès de tout le monde, connus par tous les membres, appliqués. Il ATOL vzw 12 faut des sanctions au cas de non application des textes. Ainsi il peut y avoir le problème de paiement des cotisations, parfois c’est un problème financier, parfois les gens ne se sentent pas « propriétaire » de leur organisation. Le choix et le rôle des leaders est un élément essentiel dans la gestion démocratique. Les membres doivent demander le Bureau de rendre compte. Les leaders doivent rendre compte. Le principe d’alternance est important pour éviter la monopolisation de la prise de décisions et du pouvoir : alternance dans les postes de responsabilité, alternance dans le choix de personnes pour des voyages ou d’autres avantages. Les membres qui ne jouent pas leur rôle doivent être changés, les nouveaux membres doivent être formés. L’approche « genre » relations plaidoyer auprès des services de l’Etat ATOL vzw Il faut une approche sensible au « genre », c'est-à-dire, sensible au fait que les hommes et les femmes ont des besoins et des intérêts spécifiques en tant qu’acteurs/actrices économiques : - Les hommes et les femmes démarrent leurs activités économiques avec un autre bagage en termes de capital, connaissances, relations, temps, technologie, etc. - Les hommes et les femmes sont actifs dans d’autres secteurs, souvent en lien avec les activités traditionnelles ; les métiers d’hommes et de femmes - Les hommes et les femmes entreprennent dans un autre contexte socio-culturel : surtout les femmes doivent combiner les tâches domestiques (de reproduction) et les tâches de production ; les femmes n’ont pas le même accès et contrôle des ressources et des bénéfices ; le problème de la permission et de mobilité se posent pour les femmes, etc. - Les hommes et les femmes ne participent pas de la même façon à la gestion des entreprises : leur niveau d’alphabétisation est souvent un facteur limitatif - Les femmes ne sont pas engagées au même nombre que les hommes dans les entreprises à cause du fait qu’elles peuvent être enceintes. L’Etat est responsable pour : - la promotion des activités économiques et la redistribution des richesses à travers des lois, réglementations et des mesures ; - l’élaboration des lois : Exemple l’élaboration d’une loi sur la micro-finance actuellement en cours au Mali - l’élaboration des réglementations : la politique fiscale : taxes, exonérations ; - la prise de mesures d’appui comme les infrastructures (marché, terrain, crèches, etc.) - l’appui technique à travers les services techniques : formations – appui conseil - l’appui en subventions par exemple par la recherche de partenaires financiers - faciliter les formalités (de création, importation ou exportation) - la défense d’intérêt – lobbying – mesures de protection par exemple auprès de la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l’Organisation Mondiale de Commerce) 13 SCHEMA D’ANALYSE NORD SERVICES D’APPUI SUD L’Etat, ONG, bureaux d’études, fédérations, bailleurs GESTION DEMOCRATIQUE CONTEXTE SOCIALE ET CULTURELLE Attitude, attentes, confiance, permission GENRE COLLABORATION AVEC LES STRUCTURE ETATIQUES DECENTRALISEES INITIATIVES ECONOMIQUES DURABLES AVEC UNE FINALITE SOCIALE ET SOLIDAIRE ALPHABETISATION ECONOMIQUE APPROCHE FILIERE La politique, la réglementation, les structures étatiques APPROCHE ENTREPRENEURIALE MARCHE Opportunités et Menaces ATOL vzw CONTEXTE INSTITUTIONNELLE 14 6. PARTAGE D’EXPERIENCES DES PARTICIPANTS/TES AMAPEF L’amélioration de la GESTION DES BANQUES CERELALIERES des femmes à Dombila - - Toutes les femmes du village de Dombila sont concernées par la gestion de la BC AMAPEF joue le rôle d’intermédiaire et a fournit des formations sur la gestion d’une BC avec la formation d’un comité de gestion (11 femmes). Mise en place et application des textes : dans les textes est prévu qu’il faut payer le gérant mais les textes ne sont pas toujours appliqués La gestion est dans la main d’un homme car les femmes sont analphabètes L’argent est gardé par le mari de la trésorière Un problème concerne le fait que les céréales ont été vendues trop tôt, sous impulse du chef du village. Problèmes au moment de la mise en vente des céréales : dans le calcul des prix, certains éléments ne sont pas pris en compte, e.a. les aspects financés par les bailleurs comme les infrastructures. Ainsi, les amortissements des infrastructures ne sont pas pris en compte. Octroi des céréales à crédit et ensuite problème de remboursement Lors de l’évaluation les problèmes n’ont pas été détectés ou discutés, la conclusion était que « tout marche bien ». L’appui-conseil n’a pas été accepté ou valorisé, c'est-à-dire, on n’a pas appliqué le RI Mettre le poids sur le comité de gestion : faire un exercice d’analyse des conséquences de la vente précoce Elaboration des textes : pris chez une autre ONG ; il faut adapter les textes et diffuser : auprès de qui ? Problème de « propriété » ou ownership : trop de monde – il faut revoir la taille Il faut réduire le nombre de membres Cotisation d’adhésion et cotisations régulières Ne pas donner à crédit – prix pour les membres – prix pour les non membres Formation pour les femmes : alphabétisation Formuler les objectifs clairs Au début l’objectif était clair et le besoin était là : voir les objectifs à court terme et à long terme Faire des évaluations et mettre l’accent sur l’apprentissage : en vue de l’obtention des objectifs AOPP LA CRETATION DES MUSO A FAIRE ENCORE !!! ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 15 ATOL : APPUI AU SECTEUR COTON Activité Constats Conclusions 2003 Il est nécessaire de former des femmes en méthode de formation pour transférer les connaissances aux autres femmes fileuses Proposer une formation de formatrices Formation de femmes au filage de coton avec un rouet 2004 La vente des rouets et des produits de coton n’est pas évidente Il faut une stratégie pour appuyer la diffusion du rouet et pour la promotion des produits de coton Les calculs du prix de revient du fil de coton et la comparaison avec le prix du fil sur le marché nous permet de voir que le revenu de fileuses est très faible. Il faut un programme spécifique afin de valoriser le filage avec un accent sur l’aspect « renforcement organisationnel » Formation de formatrices 2005 Elaboration d’une stratégie de promotion des produits de coton L’approche filière nous permet de voir que les femmes fileuses occupent une place importante dans la filière mais que l’activité est sous valorisée. Le revenu des femmes ne permet pas de se procurer d’un rouet Les prix du coton est en baisse. 2006 L’intérêt de la Fondation Gillès à financer le projet Elaboration d’un projet « Coton » 2007 La synergie avec le nouveau programme d’ATOL sur l’Economie Sociale et Solidaire Démarrage du projet « Coton » 2008 Démarrage de la RA de ATOL ATOL vzw Il faut favoriser l’intégration verticale des activités, c’est à dire, il faut combiner le filage avec une autre activité : tissage, teinture, couture Il faut des subventions pour favoriser la promotion du rouet auprès des femmes rurales Il faut élaborer un fascicule permettant aux acteurs de mieux comprendre l’influence de la politique mondiale au niveau du secteur coton Il est important de bien documenter le déroulement du projet afin d’informer la Fondation Gillès et ATOL afin de créer la synergie ATOL peut utiliser ses expertises pour accompagner le projet coton et en même temps il faut capitaliser ses expériences du projet Coton afin d’enrichir la recherche action sur ESS La capitalisation des expériences d’ATOL dans le secteur coton permet d’illustrer l’importance de l’approche filière et de l’alphabétisation économique et peut servir comme exemple pour les autres partenaires Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 16 CARE CENTRE MULTI FONCTIONNEL A SANA - - CARE a effectué une étude de faisabilité simplifiée pour la création d’un centre multi fonctionnel La construction du centre a été subventionnée : contribution de la commune à 10% Les activités choisies : la teinture et la production du savon à base de beurre de karité ou d’huile de palme. Il s’agit des activités collectives à savoir 7 ou 8 groupements d’épargne crédit MJT de plusieurs villages. Ces groupements ont une bonne base organisationnelle grâce à l’encadrement du programme. Après la production 1 femme achète toute la production de la teinture, envoi les tissus aux couturiers et assure la vente surtout à Côte d’Ivoire La production de savon se faisait à perte et a été arrêtée ; raison : augmentation du prix du beurre de karité et de l’huile de palme. Les femmes ne peuvent pas coudre, cependant il est prévu de les accompagner par une formation pratique sur place avec un tailleur pendant 3 à 4 mois. Répartition des bénéfices : o % pour l’association o % pour le prêt (IMF) pour l’achat du tissu « basin » o % femmes productrices o % la formatrice Question : comment diversifier les activités ? Explorer d’autres activités économiques des femmes Faire un compte d’exploitation : différents scénarios : différents prix des matières premières, différents matières premières : par exemple la production du savon à base de cendres au lieu de le soude caustique Démarche démocratique : la caisse est gérée devant tout le monde suivant l’approche MJT. CRAS Groupe de caution solidaire Les conditions des banques ne sont pas adaptées aux capacités des artisans La demande des garanties L’apport personnel : 10 à 20 % Taux d’intérêt : jusqu’à 27% l’an Cercles d’entrepreneurs d’artisans Rencontre mensuel Création d’un fonds pour servir de garanti Groupe de caution solidaire : au début 11 artisans Proposition : 1000 à 50.000 FCFA comme contribution par artisan : Cotisation de 5000 FCFA Frais d’adhésion : 10.000 FCFA Actuellement 14 entrepreneurs qui disposent d’un fonds de 2.400.000 FCFA qui est placé à l’IMF « Kondo Djigima » Contacts avec les Canadiens qui évoluent dans l’atmosphère des ESS pour avoir des fonds mais sans suite jusqu’à présent Le Cercle a décidé de se donner des petits crédits à partir de leurs propres fonds. ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 17 Le Cercle est composé de 7 femmes et 12 hommes 4 femmes ont accès à 300.000 FCFA/ entreprise pour 6 mois avec un taux d’intérêt de 20% Les hommes n’ont pas été inclus dès le début : un danger A Kondo le taux d’intérêt est à 24% l’an Autre danger : quoi faire en cas de perte ? Quelles mesures à prendre ? ERAD APPUI AUX TONTINES Pour mieux véhiculer ses messages l’équipe ERAD a appuyé la mise en place de tontine dans ses villages encadrés. L’évolution de certaine de ces tontines a suscité d’autres objectifs pour les tontines. Pour se faire les membres de ces tontines ont fait leur propre auto- évaluation assistée par l’animateur ERAD. Cette auto- évaluation a fait ressortir : - Pilotage a vue des activités - L’état actuel des tontines ne permet pas d’apprécier leur performance - Manque d’exploration des perspectives L’outil utilisé a été la Force, Faiblesse, Menaces, Opportunités (FFOM) Il a été donc retenue d’élaborer un plan d’action annuel. Suite à ce diagnostic un atelier de formation à l’intention des membres a été planifié sur les différents éléments d’un plan d’action, la logique existante entre les éléments du plan. Méthode utilisée fut le brainstorming, les questions/ réponses, exposées une ébauche de plan fut élaborée par groupe et améliorée en plénière. Ce plan a été adopté en assemblée générale avec une orientation vers la teinture. Observations faites par les participants - L’élément économique ne sort pas dans l’exposé - Approfondir la réflexion sur les activités et sur le bénéfice (usage et ce qu’il a changé dans la vie des femmes) - Une formation de quelques unes en couture, mutualité a fin de transformer leur produit en produit fini et mieux profiter des avantages et renforcer la solidarité - Analyser l’impact de la teinture sur l’écologie. GAAS VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX : UNITES DE TRANSFORMATION DE L’ECHALOTTE Installation de deux unités de transformation d’échalote pour les producteurs de Daga dans la commune de Sangha et Konssagou-Do dans la commune de Dourou. Pour palier à la mévente de l’échalote au moment des récoltes, des unités de transformation bien équipées en découpeuses manuelles et motorisées et en claies ont été installées au niveau de certains groupements. La réalisation de des unités rentre dans la stratégie d’augmentation des revenus des producteurs principalement les femmes à travers une mise à disposition du produit transformé pendant la période de soudure mais surtout dans la valorisation des produits agricoles. ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 18 STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE : - animation- sensibilisation ; - mise en place d’un comité de gestion ; - installation de l’unité ; - formation des membres sur les techniques de transformation de stockage et de séchage des produits locaux /échalote ; - commercialisation. Les transformations des produits sont en cours dans les différentes unités avec une estimation de 9000 kg d’échalote fraîches pour 1125kg de séchés. 1kilo d’échalote séchée pour 8 kilos d’échalote fraîche. PROBLEMES : - le prix de l’échalote a chuté : pourquoi ? La période de chute du prix correspond au 2ème cycle de la campagne (novembre à janvier) pendant laquelle, les superficies exploitées augmentent du fait de la disponibilité des terres occupées par les cultures hivernales entraînant ainsi la surproduction. En ce moment, l’offre est nettement supérieure à la demande. - les femmes ont vendu les échalotes trop vite : pourquoi ? La vente prématurée de l’échalote fraîche est consécutive à l’augmentation du prix du Kg de l’échalote fraîche (350 FCFA à 500 le kg) au producteur surtout pendant le premier cycle de la campagne ou la production est faible à cause de l’occupation des terres par les cultures céréalières. Alors que pour conserver l’échalote il est utile de la transformer. Pour obtenir 1 kg du produit transformé il faut 8 kg d’échalote fraîche qui coûte 2800 FCFA ; à la même période le prix du produit transformé oscille entre 1500 FCFA et 2000FCFA. Aussi, au pays Dogon les charges familiales reposent essentiellement sur la femme: frais de scolarisation des enfants, habits, impôt, paiement des dettes contractées lors de l’achat des intrants et l’amélioration du statut nutritionnel des familles. Une des raisons de plus qui pousse les à écouler leurs produits. RESULTATS : - le revenu des femmes et des hommes ? Au niveau de nos unités de transformation, il n’y a pas de revenu spécifique pour les femmes ou pour les hommes. La règle qui prévaut est la suivante : « à travail égal, revenu égal d’où la notion d’équité ». Pour la campagne qui vient de s’achever, la quantité d’échalote fraîche transformée est estimée à 13 tonnes pour 1 625 KG de séchées vendue à 2 843 750 FCFA soit 1750 FCFA kg. Le revenu tiré de cette activité pour chacun des membres (homme, femmes) s’élève à la somme de 56 875 FCFA. Notons que en dehors des activités des unités, chaque membre possède sa propre parcelle qu’il exploite. De façon générale, l’activité a permis d’augmenter le revenu des femmes de 30% et celui des hommes de 20%. UTM CREDITS AUX FEMMES MUTUALISTES Le développement de la mutualité par l’économique, moyen de renforcement des capacités contributives des ménages mutualistes de la Mutuelle Interprofessionnelle de Ségou (MUTISE) ! ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 19 Le système des micro - crédits a, son histoire dans le développement de la mutualité dans la région de Ségou précisément dans les groupements féminins mutualistes. En la matière, les constats faits lors de l’évaluation du PROMUSAF (faible base économique des populations), menée fin 2001 – après quatre ans de fonctionnement, a beaucoup inspiré la MC d’Anderlues dans le cadre de son jumelage avec l’Unité Opérationnelle de l’UTM à Ségou. Afin donc de jouer sur cette contrainte majeure qui constitue probablement le plus grand frein au développement des mutuelles, la MC d’Anderlues et l’Unité Opérationnelle se sont fixées comme priorité le renforcement de la capacité contributive des ménages mutualistes. Ainsi, deux protocoles tripartites (MC d’Anderlues – Kondo Jigima – UTM) ont vu le jour en 2003 (un fonds de 10.000 €) et en 2006 (un fonds de 20.000 €). L’objectif de ce fonds est d’octroyer des petits prêts à un taux de 12% l’an pour une durée limitée afin de permettre à plus grand nombre de personnes d’en bénéficier. La présence de ce fonds de la MC d’Anderlues (être mutualiste est une condition préalable à l’octroi de micro crédits) a donc favorisé l’articulation avec la ligne de crédit PARESOC (l’inscription à une mutuelle de santé serait une finalité) mis par le fonds belge de survie (FBS) à la disposition de Kondo pour soutenir des initiatives d’économie sociale (groupements féminins). Ce qui a permis aux deux bénéficiaires du programme WSM/FBS l’UTM (PROMUSAF) et l’Association des Caisses de crédit Kondo JIGIMA (PARESOC) d’établir une synergie d’action autour des deux fonds en vue d’une consolidation de l’activité de développement de la mutualité par l’économique. La mise en œuvre des différents plans a permis de réaliser plusieurs activités : - la sensibilisation de plus d’une quarantaine de groupements féminins - la formation des groupements sur différents thèmes : o la Mutualité et soins de santé, o la Mutualité et micro crédits, o l’Organisation au sein d’un groupement à la base. - l’octroi de micro – crédits o Protocole 2003 : 10950000 ont été distribués à 10 groupements en deux phases de 9 mois chacune o Protocole 2006 : 9 400 000F CFA ont été distribués à 6 groupements féminins mutualistes pour de petits prêts dans les domaines du Bogolan, de la teinture, de la couture, de la savonnerie, de l’embouche, de la commercialisation des céréales, du petit commerce… - les journées d’autoévaluation afin de mesurer l’évolution des activités de gestion du fonds à travers les résultats concrets enregistrés, l’impact obtenu, les difficultés rencontrées et les perspectives de développement. o Protocole 2003 : sur les phases qu’a duré l’opération, l’activité a enregistré un taux de remboursement des prêts de 99,75%. Le taux de recouvrement des cotisations est de 80,76%. Plus de 240 membres mutualistes et ayant droits ont bénéficié d’une prise en charge mutualiste. o Protocole 2006 : à la lumière des résultats, l’activité enregistre un taux de remboursement des prêts de 97%. Le taux de recouvrement des cotisations est de 92.82%, il représente les 10% du montant total des cotisations encaissées par la MUTTISE en 2006. Plus de 73 personnes (titulaire et ayant droit) ont bénéficié d’au moins d’une prise en charge de la part de la mutuelle en 2006. A l’analyse des différents résultats d’autoévaluations, du témoignage des bénéficiaires et de leurs familles, le système des micro - crédits est assurément une belle réussite tant sur le plan du travail fourni que sur le plan social et donne des résultats positifs tels que : la gestion des affaires quotidiennes (scolarisation des enfants, aménagement de puisards et de WC, les trois repas sacrés de la journée, …), la possibilité de payer les cotisations de mutuelle, la création d’épargne collective et une meilleure intégration sociale des bénéficiaires. ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 20 OFFRE ET DEMANDE DEMANDE OFFRE Approche entrepreneuriale : Adama et Djennebou CRAS : faire des plans d’affaire Etudes de faisabilité Stratégie de promotion : de commercialisation : un environnement propice Comment prendre en compte ou concilier les subventions et l’approche « entreprise » ATOL : stratégie de promotion (secteur coton) Un accompagnement axé sur le choix des activités : le niveau de satisfaction de la demande Un accompagnement sur la disponibilité des moyens de production : matériel, humain, financier, capacités de gestion, alpha, technologie appropriée Approche filière : quel est le processus pour amener les acteurs/trice de réfléchir « filière, et comment faire une bonne analyse du marché pour pouvoir donner des perspectives ? Comment faire une analyse filière « genre sensible » ? CARE, ATOL, CRAS et AOPP ont de l’expertise dans la démarche « filière » Approche « genre » UTM : comment intégrer l’approche genre dans une démarche de mutuelle de santé ? Quels sont les concepts « genre » ? CARE, CRAS, ATOL, AMAPEFF, ERAD, AOPP, GAAS ont de l’expertise Démarche démocratique : GAAS et CRAS Il y a beaucoup de connaissances sur la bonne gouvernance mais comment transférer ces idées auprès des acteurs économiques ? CARE, AMAPEF, AOPP, ERAD, UTM GAAS Alphabetisation économique : tous les participants Mieux comprendre la démarche – quels sont les sites spécifiques pour s’informer sur les filières qu’on accompagne ? Un exemple de site intéressant : AFDI : Africulteurs Français et Développement International : pour l’agriculture Est-ce qu’il existe de tel sites pour la pêche, l’artisanat, l’élevage ? ATOL 7. FORMULATION DES INDICATEURS Afin de mieux s’approprier des 6 composantes de la démarche ESS, nous avons mené une réflexion en sous-groupes par rapport aux indicateurs y relatives : Approche filière - Une meilleure compréhension des ou de la filière qu’on accompagne par une analyse participative de la filière (avec les acteurs/trices) La distribution équitable des ressources générées par la filière à tous les acteurs/trices Une gestion concertée de la filière par les acteurs : organisation verticale dynamique et fonctionnelle ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 21 - La valorisation locale des produits par la transformation et la commercialisation locale Le renforcement de tous les maillons de la chaîne, c'est-à-dire, les acteurs/trices sur les fonctions et les acteurs sur les opérations de la filière. Les goulots d’étranglement sont identifiés Démarche démocratique 1. Elaboration et application des textes : d’ici l’an 2010, 80% des femmes et des hommes membres de nos organisations, ont compris le concept d’équité et l’appliquent. Cela suppose : l’élaboration des textes de façon participative, le partage avec tous les membres, la compréhension par tout le monde l’application des textes la prise de mesures au cas où les textes ne sont pas appliqués des leaders qui comprennent leur rôle et leur devoir des leaders qui rendent compte à leurs membres des membres qui réclament l’information et qui cherchent l’information si elle n’est pas donnée 2. L’alternance : 70% des organisations accompagnées appliquent les système d’alternance 3. La participation : 80% des organisations sont capables de suivre et d’évaluer la progression de participation des femmes (et des hommes) au sein de leur organisation à travers la maîtrise de l’outil « Echelle de participation ». Cela suppose : La compréhension de l’outil : les gens comprennent les différentes étapes L’adaptation de l’outil aux défis spécifiques de l’organisation : par exemple le problème de participation des femmes aux organes de décision, la participation des membres aux bénéfices (la distribution des revenus), etc. L’adoption de l’outil : il existe un plan d’action pour améliorer la participation et l’échelle est un outil de suivi du plan d’action Gestion entrepreneuriale Un accompagnement axé sur le choix de l’activité Le niveau de satisfaction de la demande Accès aux moyens de production Disponibilité des moyens de production Stratégie de promotion et de commercialisation des produits Existence d’un environnement propice pour la commercialisation ( il a été notifié que ce paramètre est trop vaste) Alphabétisation économique : 1. Etude spécifique liée à l’activité : Comprendre le marché : sa part dans le marché La rentabilité du produit L’acceptabilité du produit Le rôle des intermédiaires 2. L’apport du commerce équitable 3. Le rôle de l’Etat 4. L’importance de la valorisation et la transformation locale du produit : la valeur ajoutée 5. Partager la démarche ESS avec les groupes cibles : l’importance de la culture dans cette démarche 6. Des flashs sur les enjeux des secteurs ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 22 Genre - Les besoins pratiques et les intérêts stratégiques des femmes et des hommes sont connus (explicités) et sont pris en compte dans notre accompagnement o Les intérêts des femmes et des hommes peuvent être analysés dans une perspective d’empowerment à savoir : leur AVOIR (revenu, temps, accès aux services de base comme l’eau, l’éduction et la santé), SAVOIR (connaissances), POUVOIR (participation à la prise de décisions) et VOULOIR (image de soi, confiance en soi) - L’engagement des femmes dans les entreprises a augmenté : voir l’escalier de participation - Les bénéfices (revenus) des femmes ont augmentés - L’accès et le contrôle des ressources et des bénéfices a augmenté Relations avec l’Etat - Avoir des connaissances sur le rôle de l’Etat par rapport aux activités économiques : o Avoir une description simple, accessible et partagée o Intégrée dans la dynamique d’alphabétisation économique Un cadre d’échange entre les associations et les services techniques existe, est modéré avec objectif de former et d’informer : sur les droits et les devoirs de tous les parties prenantes, sur des problèmes qui se présentent Les associations réussissent à défendre leurs intérêts ; cela suppose : o de maîtriser la démarche de plaidoyer o d’être organisé ; d’avoir la force collective les communes, les collectivités locales, les services techniques initient des actions en faveur des acteurs économiques 8. PRESENTATION DES ENGAGEMENTS DES PARTICIPANTS/TES AMAPEF Améliorer la gestion de la banque de céréales des femmes de Dombila par rapport aux concepts de démarche démocratique et da gestion entrepreneuriale : Gestion entrepreneuriale Faire comprendre aux femmes qu’en plus du service social de la BC, l’aspect économique doit être développé en termes de durabilité de l’activité (calcul des prix avec la prise en compte de la subvention et l’amortissement) Démarche démocratique Permettre au comité de gestion d’assurer pleinement son rôle Associer une femme à la gérance Communication régulière en place avec la Mairie AOPP Approche filière : Elaboration du plan de développement de la filière sésame de la région de Koulikoro, avec une attention à l’aspect « genre » : la place des hommes et des femmes dans la filière Mise en place et animation d’organisations professionnelles sésame et karité dans la région de Koulikoro (hypothèse : avancement du PDERK) Genre – démarche démocratique : ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 23 Amener les organisations de femmes de l’AOPP à s’approprier et intégrer l’échelle de participation Chercher des critères objectifs de classification des MUSO Relations avec les structures d’Etat – plaidoyer Amener les programmes/projets/les services techniques, engagées dans l’accompagnement des initiatives économiques des OP dans la région à mieux partager leurs approches avec les membres de l’AOPP-RK Participation au processus d’élaboration de la politique régionale d’agriculture et d’influencer en faveur de la promotion des initiatives économiques OP et des exploitations familiales avec une attention à l’intégration de l’approche « genre » (hypothèse : démarrage de cette activité). Partager la démarche « recherche action » avec l’équipe de l’AOPP-RK. ATOL Continuer la capitalisation des expériences d’ATOL p/r à l’entrepreneuriat fémin et p/r au secteur coton Elaborer une démarche d’alphabétisation économique « secteur coton » en relation avec la CRAS Faire le rapport des « ateliers d’exploration » - envoyer la version provisoire – intégrer les commentaires – finaliser le rapport Enrichir le cadre de Référence Recherche documentaire Entretenir le contact avec les partenaires du Mali et du Niger et faire le suivi Faciliter les échanges entre les partenaires au Mali, Niger, Bénin, Angola, Congo, Sénégal Suivre une formation sur l’approche filière et préparer la restitution CARE 1. Gestion entrepreneuriale Revoir l’étude de rentabilité du centre de Saye en fonction de l’ESS Analyser la filière teinture et savon Identifier les autres créneaux pour les femmes Annulé : 2. Conduire une alphabétisation économique En rapport avec une activité économique du centre Module développé partagé et validé 3. Evaluer la participation des membres de l’association en utilisant l’échelle de participation /participatif 4. partager les concepts d’ESS avec les autres projets de CARE 5. Documenter le cas de Saye 6. Chercher à mieux comprendre la nouvelle loi de la microfinance (avantages – dangers) : CARE, AOPP, AMAPEF, CRAS, ATOL Identifier les éléments de blocage des activités économiques CRAS Approche filière : améliorer mon accompagnement vers le renforcement du maillon de la filature dans le programme « Coton » pour que d’ici novembre je puisse faire des ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 24 démarches pour organiser de façon formelle les fileuses et aussi faire des actions pour une revalorisation de leur métier pour qu’il soit plus visible dans la filière et les femmes fileuses plus riches Favoriser l’intégration verticale de plusieurs activités Adama : description de l’approche « fonio » ! ERAD Restitution aux collègues et à la direction de l’atelier sur l’économie sociale et solidaire Accompagner l’association des volontaires de l’agriculture durable à faire le lien de leurs activités entre les activités d’économie sociale et solidaire : la formation de l’association : aux concepts « ESS » (alphabétisation économique) et à la composante « démarche démocratique » l’élaboration de façon participative la vision et le règlement intérieur léger et adapté Voir OAPP pour la question de semences GAAS Gestion entrepreneuriale Organisation d’un cadre de concertation sur les opportunités pour le développement du marché de l’échalote regroupant les acteurs du domaine Etude sur les opportunités d’accès aux moyens de production : terre, capital Orientation et partage des concepts par rapport à « ESS » avec les OCB et les autres programmes et projets de GAAS Gestion démocratique Amélioration de la gestion au sein des unités de transformation : meilleure utilisation des revenus tirés des unités de transformation d’échalote Hamadoun : echalotte RAC Relations avec l’Etat Association des carrières Appui technique Formation Conseil sur les lois – les réglementations – le rôle de l’Etat (taxes) dans la redistribution des bénéfices UTM Gestion démocratique : Développement d’une méthode mutualité liée à l’échelle de participation dans les mutuelles et leur groupe d’adhésion Plan de développement des mutuelles ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 25 9. POUR TERMINER 9.1. Planification atelier novembre Nombre de jours : 4 Programme : Restitution – partage d’expériences : 1,5 jours Formation : approche filière et gestion entrepreneuriale : 1,5 jours Planification – prise d’engagements – évaluation : 0,5 à 1 jour 9.2. Evaluation AOPP – Bréhima Dembélé 1. Appris : - Le concept de l’économie sociale et solidaire - Les composantes de l’économie sociale et solidaire développé par ATOL - Les expériences des structures participantes - La démarche d’une recherche action en cours 2. Apprécié - La démarche participative - Les outils : le cycle d’apprentissage de Kolb et l’échelle de participation - La pédagogie de la facilitatrice 3. A améliorer - La restauration AMAPEF – Djénébou 1. Appris : - La définition de l’économie sociale et solidaire - Les 6 concepts 2. Apprécié : - L’analyse des différents concepts par rapport à nos expériences - La présentation des cas (exemples) des participants/tes - Le cadre de formation (hébergement, la salle) 3. A améliorer : La prise en charge des participants, frais de participation CARE – Fadimata Mahamane 1. Appris : - Bonne compréhension des 6 concepts dans une démarche d’économie sociale et solidaire - L’échelle de participation et la méthode Boisot - Compréhension des activités des autres participants/tes 2. Apprécié : - Le cadre de travail pas très stressant ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 26 - Le temps prévu pour les échanges et les conseils Les opportunités crées entre les participants pour améliorer ce que nous faisons La méthode d’engagements concrets La facilitation ; l’ambiance 3. A améliorer : - Envoi des documents pour lecture avant l’atelier - Diversifier la pause : pas toujours des croissants ; souvent pâtés ou autres CRAS : Adama Sidibé 1. Appris : - Définition du concept social et solidaire - Les 6 composantes d’une ESS - L’ambiance dans le groupe - L’animation 2. Apprécié : - Les échanges : les possibilité de collaboration sont ouvertes entre structures : cela n’a pas de prix ! 3. A améliorer : - Prévoir une prise en charge ERAD : Paul Sanou 1. Appris : - Les 6 composantes de l’économie sociale et solidaire - Possibilité d’expérimenter certains aspects sur terrain - Je me suis beaucoup inspiré des expériences des participants - Reçu des documents sur les stratégies des participants (AOPP, CARE) 2. Apprécié : - L’échange d’expériences formelles et informelles - Le local pour sa propreté et son adaptabilité - La diversité des participants (richesse des débats) - La restauration - L’atmosphère de travail 3. A améliorer : - Il est bon que vous revoyez l’aspect ? des ateliers. Tout déplacement exige des dépenses. Aussi la motivation de pouvoir s’instruire et de s’améliorer aura du piment avec l’octroi de per diem si petit qu’il soit. GAAS Mali : Hamadoun Ouologuem 1. Appris : - Pendant les quatre jours d’atelier j’ai compris le notion/concept de l’économie social et solidaire à travers les 6 composantes ; - Les outils comme la boîte de Boisot - J’ai pu partager mes expériences avec les autres participants - J’ai appris beaucoup des autres - Vraiment mes attentes sont comblées ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 27 2. Apprécié : - J’ai d’abord apprécié la bonne ambiance qui a régné tout au long de l’atelier - Les différents aspects développés dans le thème - L’esprit de partage d’idées et d’expériences qui a prévalu - Les bonnes conditions d’hébergement 3. A améliorer : - Les conditions de prise en charge RAC : Sall 1. Appris : - J’ai appris beaucoup de choses au cours de cet atelier à savoir les différentes approches – boîte de Boisot et le cycle d’apprentissage 2. Apprécié : - Franchement, j’ai apprécié toutes les méthodes et outils que nous avons eu à faire au cours de cet atelier mais plus précisément l’échelle de participation - L’hébergement, la nourriture et l’atmosphère étaient meilleures 3. A améliorer : - Vous pouvez continuer à améliorer toutefois d’avantages les 6 composantes qui sont vraiment des outils beaucoup plus avantageux - Ajouter d’autres composantes si possible UTM : Ouattara Seydou 1. Appris : - Le mobil de l’apprentissage dans l’action - Les concepts/composantes liés à l’économie social et solidaire 2. Apprécié : - Multiplicité des organisations - Les enrichissements mutuelles avec les expériences présentées - La conduite de l’atelier - La dynamique du groupe 3. A améliorer : - Tenir compte des frais engagés par les participants Un grand merci à tout le monde qui a contribué à l’atelier de juillet 2008 à Ségou ! Lisette Caubergs Juillet 2008 ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 28 ANNEXE 1 : BOITE D’OUTILS OUTIL 1. ESPACE DE CREATION DE CONNAISSANCES DE BOISOT PREREQUIS : on se met d'accord sur la nécessité ou sur la pertinence de développer une nouvelle méthode ou une méthode améliorée par rapport à un sujet donné : le “POURQUOI ?" Et on s'assure du fait que ce "pourquoi" soit clair pour tout le monde : La nouvelle méthodologie apportera une valeur ajoutée pour qui et en quoi ? Du point de vue "gestion de connaissances", nous pouvons faire la distinction entre différentes étapes : l'exploration, la description, la formulation, la diffusion, l'appropriation et l'impact. Il est important de réaliser qu’on ne traverse pas ces étapes de façon linéaire : on se déplace plutôt dans un espace de création de connaissances ! Diffusion Formulation Généralisation Appropriation Description Impact Exploration Mais pour ne pas compliquer les choses, voici une représentation simplifiée de cette espace. Exploration Description Connaissances Implicites Formulation Connaissances Explicites Impact Diffusion Appropriation ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 29 1. PHASE D’EXPLORATION La première étape concerne l’exploration : de quoi s’agit-il ? C’est le moment d’identifier le sujet ou la problématique : allant d’une compréhension assez vague vers une compréhension plus spécifique. Pendant cette étape il s’agit de s’informer – afin de bien exécuter les étapes suivantes. Les points d’attention : - Déterminer « le sujet » de façon claire et complète mais pas diluée - Se mettre d’accord de ce que c’est « le contexte » afin de l’explorer de façon assez large - Faire le lien avec le terrain – avec la pratique - Faire le lien avec la politique nationale - Travailler de façon efficiente 2. PHASE DE DESCRIPTION Dans cette deuxième phase il s’agit de décrire le sujet ou la problématique : rendre accessible les connaissances qui se trouvent auprès de personnes et organisations. Décrire concerne plusieurs aspects : documenter, traduire, classifier, etc. Dans cette phase il faut décider à quel niveau il faut faire la description : le niveau micro (le vécu des H/F au niveau des ménages – villages) – le niveau meso (l’approche régionale – les autres acteurs dans la région) – le niveau macro (la politique nationale – les effets de la globalisation) Il est important également de réfléchir sur le degré de description : une description en détail basée sur des analyses de contexte et études approfondies est d’une part une garantie pour la qualité du travail à faire (concevoir une stratégie) ; d’autre part, un travail approfondie consomme beaucoup d’énergie, de temps et de moyens financiers qui ne seront plus disponibles pour les autres étapes. Points d’attention : - Capitaliser les connaissances existantes au niveau des acteurs : population et autres acteurs - Capitaliser les connaissances existantes au niveau de sa propre organisation - Déterminer la profondeur de la description - Eviter (limiter) la création des attentes auprès des populations - Travailler de façon efficiente 3. PHASE DE FORMULATION La troisième phase concerne la formulation de la stratégie. Partant du travail fait pendant la deuxième phase, la description du sujet à partir des cas concrets, il s’agit maintenant de formuler une stratégie qui est applicable de façon plus générale. Il est important également de savoir qu’une stratégie n’est pas quelque chose de figée mais plutôt dynamique. Points d’attention : - Savoir se limiter à l’essentiel Un contenu approprié Une formulation claire et accessible Le lien avec la politique nationale Travailler de façon efficiente ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 30 4. PHASE DE DIFFUSION L’étape de la diffusion est à comparer par exemple avec une émission de messages par la radio : on se pose la question « comment diffuser le message de l'émetteur vers le récepteur pour que le signal du départ ne perd pas de sa valeur et de sa puissance au niveau de l'arrivée ». L’attention est focalisé sur l’utilisateur : adaptation de la stratégie aux différents groupes d’utilisateurs pour qu’ils puissent prendre facilement connaissance du contenu : pour que l’utilisateur puisse recevoir et comprendre. Parfois il est nécessaire de « traduire » le document général afin de l’adapter aux spécificités des différents groupes : traduire – illustrer – adapter les exemples. La question sur les méthodes de transfert de connaissances se pose également. Points d’attention : - ‘s Adapter aux différents groupes cibles - L’applicabilité - Mettre en place un dispositif approprié - Choisir et expliciter/décrire une pédagogie appropriée - Travailler de façon efficiente 5. PHASE D’APPROPRIATION La cinquième phase concerne l’appropriation de la stratégie par les organisations et par les individus. Le « mainstreaming » ou l’intégration d’une nouvelle stratégie dans une organisation a souvent des conséquences sur différents aspects d’une organisation : par exemple la structure, les systèmes et procédures, la gestion des ressources humaines, etc. L’appropriation de la stratégie sera visible par le changement de comportement et d’action. Il importante donc de réfléchir sur le suivi de ce processus, sur les facteurs qui favorisent l’intégration et sur les résistances possibles. Points d’attention : - Acceptabilité - Suivre l’application – l’appropriation - l’adhésion - Adhésion – responsabilité - Comprendre les résistances - S’assurer de la reproduction - Travailler de façon efficiente 6. PHASE DE MESURER L’IMPACT La dernière étape focalise sur l'aspect suivi et évaluation par rapport à l'aspect « gestion de connaissances » : comment mieux parcourir les différentes étape de ce processus de développement ou d’adaptation d’une stratégie. Il s’agit donc de réfléchir, ne pas sur le contenu de la stratégie mais sur la dynamique de développer et d'appliquer une stratégie. Points d’attention : - Mettre en place un dispositif de suivi- évaluation Capitalisation Réactualiser la stratégie Suivi d'impact par rapport à la gestion des connaissances ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 31 OUTIL 2 : ECHELLE DE PARTICIPATION 5 4 3 2 1 Contrôler Influencer Agir S’exprimer Être présent 16 Le degré de participation peut être visualisé par une échelle avec les étapes suivantes : Etre présent : la première des choses est d’être présent : être invité, accepter l’invitation ou savoir s’imposer si on est pas invité. S’exprimer : être présent ne suffit pas, il faut s’exprimer ce qui suppose qu’on a les capacités de formuler ses points de vues, qu’on a les capacités de s’exprimer et de bien présenter ses points de vues. Agir : il est important de s’engager pour des activités mais cela peut se faire dans plusieurs perspectives : être « utilisé » par les partenaires ou bien agir sur sa propre initiative. Influencer : l’étape suivante est de pouvoir réellement influencer les prises de décision ce qui suppose qu’on n’a pas seulement la capacité de s’exprimer mais également les capacités de négocier et de défendre son point de vue. Participer à la prise de décisions : pouvoir gérer et contrôler comme un partenaire à part entier. ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 32 OUTIL 3 : CYCLE D’APPRENTISSAGE DE KOLB Action Expérience concrète Suivi-accompagnement Auto- Appréciation Evaluation Discussions Expérimentation Active Réflexion – Observation Analyser Prendre décision Planifier Former Etudier Généralisation conceptualisation Tirer des leçons Evaluation externe recherche 1. L’action La construction des connaissances se fait à partir des activités et des expériences. Les connaissances peuvent se construire par rapport à : son organisation : les stratégies de l’organisation, les stratégies de renforcement du personnel – les points forts et les faiblesses des organes de l’organisation – la structure – le style de management – la culture de l’organisation – les stratégies processus du renforcement le groupe cible : leur vison, leur fonctionnement, leur niveau de connaissances, la pertinence de leurs activités, etc. 2. La réflexion La plupart des organisations ont des moments – formels ou non formels - de réflexion : pour développer des stratégies, pour planifier et d’examiner ses pratiques ou pour contrôler les services rendus. Cependant, il est indiqué de planifier ces moments de réflexion pour ne pas laisser cet aspect au hasard. Pendant les réflexion il est nécessaire d’aller jusqu’à l’analyse en profondeur ; cela permet de faire le lien entre l’action, les problèmes et les réussites, leurs causes et leurs effets. Dans la pratique, nous restons souvent dans la démarche « action – réflexion – action ». Ça nous permet d’améliorer les activités à mettre en œuvre mais ne permet pas d’apprendre des leçons approfondies et éventuellement de corriger la direction du travail de l’organisation. La phase de réflexion se fait mieux en groupe car c’est un moment par excellence pour tester son point de vue avec le point de vue des collègues. Un même évènement ou une même donnée peut être interprété différemment par différentes personnes et dans une équipe il est nécessaire d’être au même longueur d’onde. ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 33 Une réflexion en groupe permet également de rendre certains aspects - qui étaient inconscients auparavant - plus conscients. Pendant des moments de réflexion il est important de savoir poser les bonnes questions : qu’est ce qu’on avait décidé – comment s’est passé – pourquoi ça marche ou pourquoi ça ne marche pas ? Il est intéressant d’avoir un facilitateur (neutre) pour les moments importants de réflexion pour guider la réflexion et pour rester sur le sujet. 3. Généralisation – systématisation - conceptualisation Comme déjà dit plus haut, la réflexion n’aboutit pas automatiquement à l’apprentissage. Il faut d’autres étapes à savoir, l’analyse, l’appréciation ou le jugement et finalement la formulation des conclusions ou des leçons. Un apprentissage à partir d’une situation spécifique n’est pas nécessairement valable pour une autre situation raison pour laquelle il faut essayer de se détacher d’une situation. La prise de distance et la généralisation doit aboutir à la formulation des leçons plus générales qui peuvent être appliquées dans de nouvelles situations. Il est à éviter également de tirer des leçons plus générales à partir d’une seule action. Il est indiqué de mener l’action quelque fois, en utilisant différents outils et éventuellement différentes approches. Ainsi, on peut collecter des informations à partir des perspectives diverses, important pour avoir une idée plus large sur les effets des actions. L’objectif principal de l’apprentissage est de mieux faire les actions futures. La seule façon de mesurer l’apprentissage est de voir la qualité des actions futures. 4. Expérimenter Avant d’aller aux actions ou expérimentations il faut les planifier. Planifier est penser au futur et réfléchir par rapport au chemin pour y arriver. Il s’agit d’essayer de prédire ce qui va se passer, comment l’expérience future devrait se dérouler afin d’atteindre ses objectifs. Sans planification il est difficile d’évaluer les actions et leurs résultats. Planifier sans tirer des leçons du passé est une perte de temps. D’autre part, réfléchir et tirer des conclusions sans planifier les expérimentations comprend le risque de ne pas appliquer les nouvelles méthodes ou façons de faire. Il est donc nécessaire de définir les adaptations ou innovations qu’on va essayer et d’exercer les adaptations ou innovations. Il ne faut pas éviter d’analyser les échecs car « l’apprentissage » est souvent plus fort à partir de nos défaillances et de nos fautes que de nos succès. Il est à éviter d’aller de la conceptualisation ou la généralisation immédiatement à l’action sans expérimenter à petite échelle. Une fois que l’expérimentation donne les résultats satisfaisants, on peut l’amplifier. Par exemple faire des « champs-écoles » avant de commencer à travailler sur les champs des paysans. ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 34 OUTIL 4 : DVDE : Découvrir – Valoriser – Développer – Evaluer 5 Présentation Dans le cadre de l’accompagnement des groupements (paysans, femmes, artisans, jeunes, etc.) il est intéressant de suivre l’approche DVDE, à savoir « Découvrir, Valoriser, Développer et Evaluer ». L’idée de cette approche est que, dans un processus de renforcement de connaissances, il faut partir des connaissances existantes des participants/tes avant d’en ajouter. Chaque personne dispose des connaissances et il est important de les « expliciter » afin de les découvrir, partager et utiliser. Valoriser les connaissances endogènes des hommes et des femmes est l’étape suivante pour ainsi renforcer la personne et en même temps enrichir le groupe. Ensuite vient le moment de « greffer » ou construire de nouvelles connaissances sur le savoir existant ce qui donne plus de chance de réussite. La dernière étape, l’évaluation est importante pour s’assurer de l’application des connaissances et pour découvrir éventuellement des lacunes. Découvrir Avant d’entamer une formation ou un processus de renforcement de capacités, il est important et intéressant de découvrir les connaissances que les populations ou les groupes cibles, hommes et femmes ont déjà. Il s’agit souvent des connaissances implicites qui ne sont pas exprimées. Nous parlons de connaissances en termes d’ACCES : l’attitude, les capacités et les compétences, les expériences et le savoir (endogène). Il faut donc un temps, de l’espace et des méthodes pour expliciter ou extérioriser les connaissances implicites. Outils : calebasse aux concepts – les hypothèses Valoriser Les connaissances existantes peuvent souvent être utiles à d’autres personnes ou groupes ou peuvent être utilisées dans le cadre d’un programme de développement. Leur utilisation valorise les personnes qui les détiennent et enrichissent d’autres qui peuvent s’en servir. Outils : « faire et ne pas faire » (do’s and don’ts) Développer Le développement de nouvelles connaissances se fait à partir de connaissances existantes. Cela peut se faire sous forme de formations, de moments de suivi, des visites d’échanges, d’expérimentations, d’une recherche – action, des études de cas, etc. Outils : « Retour sur l’action », « Suivi Participatif d’Impact » Evaluer L’étape d’évaluation permet de constater si les informations sont devenues des connaissances, c’est-à-dire, si les personnes, hommes et femmes sont capables d’utiliser ou d’appliquer les nouveaux acquis et s’ils/elles ont la possibilité de le faire. L’évaluation permet également de voir quel accompagnement il faut pour faciliter l’application et quelles sont les lacunes en termes d’attitude, de capacités et compétences, expériences et savoir. 5 Equipe Niger, Songes – SNV, dans le cadre de la RA « OASE ». ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 35 ANNEXE 2 : INDICATEURS OU CRITERES D’APPRÉCIATION Concrètement quels sont les indicateurs de succès, quels sont les changements capitaux que l’on veut observer pour pouvoir dire que nous avons aidé à mettre en place et consolider une EESS ? Résultat d’une approche filière réussie : Un acteur dans le développement economique local Les EESS appuyées s’avèrent « porteurs » (répondent à un besoin/marché solvable et durable) o Elles sont basées sur des plans d’entreprises (business plan) de qualité (plus spécifiquement les aspects valorisation ressources locales et de marché local) o Elles ont un réel potentiel de croissance ou de démultiplication (peu d’avantages à grandir l’échelle et de devenir monopolistes) o Elles ont un impact économique local et contribuent au développement communautaire socio-politique Au sein de la filière la solidarité est de mise o Là où utile il y a une intégration/coordination verticale o Des collaborations horizontales génèrent des économies d’échelle, appuis mutuels L’influence ou pouvoir des intermédiaires et commerçants reste limité et ne s'octroie qu’une part raisonnable du coût de revient du produit final o Là où pertinent ils sont contournés et l’écoulement réalisé soi-même o Ils sont contrôlés en imposant une réglementation ou/et en les mettant en concurrence entre elles (capacité de négociation) La vulnérabilité est moindre (indépendance) o Les produits et services sont diversifiés o Les circuits d’approvisionnement et d’écoulement connaissent plusieurs alternatives Résultat d’une alphabétisation économique : Une entreprise qui a intégré les effets de la régionalisation et mondialisation les gérants et administrateurs des eess comprennent le contexte socio-économique dans lequel elles/ils entreprennent : o qui sont les acteurs au niveau micro, meso ; o qui fait quoi et en tire quel revenu; o quels sont les jeux de pouvoir qui interviennent ; qui a quels droits et rôle ? Ils intègrent dans leurs réflexions et décisions les facteurs d’impact de la mondialisation : le niveau macro – l’impact des subventions – les zones de libre échange Ils discernent les logiques/idéologies qui priment ? o des activités économiques comme un moyen de lutte contre la pauvreté avec une attention pour les plus vulnérables ? o comme moyen d’empowerment des hommes et femmes, o le développement économique régional, la souveraineté économique, o la tension entre le social et l’économique (logique capitaliste : le gain avant tout) ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 36 Résultats d’une approche entrepreneuriale : Une entreprise qui a une gestion saine et qui est viable/rentable Les initiatives économiques ont développé une culture entrepreneuriale Elles réalisent des bénéfices bruts (avant taxes et impôts) et son bilan s’accroît Elles obtiennent les avantages fiscaux comme acteur d’économie sociale Elles sont ancrées dans des réseaux professionnels appropriés ce qui améliore leurs performances Elles sont assez flexibles et ont acquis des capacités pour le rester (s’informer, être pro-actif, apprendre, innover, …) Résultats d’une gestion démocratique : contrôle social et mode de co-gestion effectif par les bénéficiaires : Une entreprise qui offre des services accessibles aux petit peuple : Les entreprises ainsi créées offrent des services et biens aux couches vulnérables (faible pouvoir d’achat) ce qui contribue ainsi à l’amélioration de leur situation socioéconomique Afin de veiller à cet objectif on instaure des mécanismes de co-gestion. On est en mesure de gérer des champs de tension. o Entre d’une part le client qui est co-actionnaire et d’autre part l’entreprise. o Entre l’entreprise qui vise son propre développement et qui est aussi un acteur social de la communauté Les modalités de gestion garantissent l’équité et la solidarité dans l’accès aux services et bénéfices. Les travailleurs y ont un travail décent (sécurité, rémunération, stable, pauzes,..) Les travailleurs y ont un travail qui a un sens et les épanouit. La fourchette salariale est équitable. Résultats d’une approche genre Les femmes ont les mêmes chances que les hommes pour entreprendre et de bénéficier des résultats L’influence des femmes (et par extension d’autres groupes marginalisés) ainsi que leur implication devient effective et considérée Leur indépendance dans le monde des entreprises et sur le marché s’accroît et leur rend plus libre de décider de manière autonome en ce qui concerne leurs AGR/EESS Il y a une discrimination positive envers les femmes promotrices qui leur permet de rattraper des retards d’éducation. Résultat d’un plaidoyer réussi : Une entreprise en partenariat avec les autorités locales : Les initiatives d’économie sociale et solidaire (dont le secteur informel) sont reconnues et promues à travers des politiques de création d’emploi et de développement économique local pro-pauvres Des aides financières, logistiques et techniques de qualité sont présentes et accessibles Les associations professionnelles EESS sont reconnues, consultées et appuyées. ATOL vzw Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire 37