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ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
ATELIER D’EXPLORATION
VERSION PROVISOIRE !!!
JUILLET 2008
ATOL
ATOL vzw
MALI
Partenaires
1
1. PROGRAMME
Timing
Sujet
Jour 1
Présentations
des participants/tes
des attentes
de la motivation
du programme
Méthode – Moyens
ME- MO
Le triangle de présentation :
Moi – mon organisation – le
thème et le lien entre les trois
composantes
Présentation d’une Recherche Action
La démarche de Boisot
Les expériences de la RA
Les leçons tirées
Partage d’expériences des
partenaires OASE
Les objectifs et résultats attendus de la nouvelle RA
sur l’Economie Sociale et Solidaire
Les concepts :
l’approche “filière”
alphabétisation économique
gestion entrepreneuriale
gestion démocratique
l’approche « genre »
relations /plaidoyer auprès des services de l’Etat
décentralisés
L’apprentissage comme aspect transversal
ATOL – document cadre logique
Observations des partenaires
Le lien avec la pratique et les
expériences des partenaires
Exemples concrets pour illustrer
les concepts
Eléments d’une définition d’Economie Sociale et
Solidaire
Jour 2
L’Historique de la démarche d’Economie Sociale et
Solidaire
Les expériences des participants/tes par rapport aux
activités économiques : actions – résultats –
problèmes :
AMAPEF
ATOL
CARE
CRAS
ERAD
GAAS
Analyse des expériences à partir des 6 composantes ;
appui-conseil
Jour 3
ATOL vzw
Enrichissement de la définition
des 6 composantes
Retour sur la journée 1 et 2
Les expériences des participants/tes (suite)
UTM
AOPP
Retour sur les 6 composantes sous forme de réflexion
et de formulation des paramètres (indicateurs)
Présentation des paramètres par composante
Jour 4
Un groupe met les oreilles
« économiques » ; un autre
groupe met ses oreilles
« sociales »
Présentation des paramètres par composante (suite)
Le cadre d’analyse
Les 6 aspects en lien avec :
l’environnement social et culturel
l’environnement politique
l’environnement institutionnel – ONG et structures
d’appui
l’environnement économique – le marché
En sous groupes
Voir schéma
2
En quoi les participants/tes peuvent s’engager dans le
cadre de cette RA ?
Quels sont les points d’amélioration ?
Eléments d’un plan de travail
Présentation des engagements des participants/tes
Appréciation – Appui Conseil par les autres
participants/tes
Distribution de documentation sur CDRom
Evaluation
2. LES PARTICIPANTS/TES
2.1. Liste de participants/tes
AOPP – Bréhima Dembélé
Contact : tel 79 19 48 71
AMAPEF – Djénébou
Contacts :
tel personnelle : 7644 86 40 ; e-mail : [email protected];
tel ONG 20 29 06 94 ; e-mail : [email protected]
CARE – Fadimata Mahamane
Contacts :
Tel : 232 15 16 ; 688 64 20 ; e-mail : [email protected]
ONG : Uwe Korus : [email protected]; Abdoulaye Touré : [email protected]
CRAS : Adama Sidibé
Contacts :
Structure
Personnel : [email protected]
Karamoko Coulibaly
Structure : CRAS : [email protected]
Personnel : 76 36 90 66
ERAD : Paul Sanou
Contact :
Tel personnel : 7525 61 96
ERAD direction : 20 29 06 27 ; e-mail : [email protected]
GAAS Mali : Hamadoun Ouologuem
Contact :
Tel personnel : 913 98 38
GAAS-MALI direction : 2442 238
E-mail : [email protected]
E-mail : [email protected]
RAC : Sall
Contact :
e-mail : [email protected]
UTM : Ouattara Seydou
Contacts :
UTM Ségou : (223) 232 14 26 ; (223) 671 30 54 ; e-mail [email protected] ;
[email protected]
UTM Bamako : (223) 221 33 49 ; e-mail : [email protected]
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2.2. Les attentes
-
Maîtrise du concept Economie Sociale et Solidaire
Avoir des outils et méthodes d’accompagnement des organisations paysannes dans
leurs initiatives économiques
Avoir des méthodes et outils pour capitaliser nos acquis relatifs aux activités
d’économie solidaire (ex.Muso)
Comment réussir une activité économique collective ?
Conditions de création d’une activité économique collective ?
Comment conjuguer le social et l’économique ?
Des méthodes et outils pour renforcer les acteurs de la RA, renforcer mes capacités
pour accompagner le groupe cible
Comprendre la démarche « Recherche-Action » - l’apprentissage dans l’action d’un
Programme
Eclaircir la démarche RA : avec qui – quel offre – quel demande
Les engagements des participants/tes
2.3. Les éléments de concepts suite aux présentations de participants/tes
Définition : Un groupe de personnes qui se met ensemble pour mener une activité
économique qui rend service aux membres de la communauté. Par « rendre service » nous
comprenons, donner une réponse à un problème de la communauté.
Le grand défi est de « conjuguer le social et l’économique »
Aspects plutôt sociaux
Aspect plutôt économiques
La cohésion et l’entraide
La mobilisation du part social
Les activités collectives
Les AGR
La bonne gouvernance –
Démarche démocratique
Le bien être social
La santé – les mutuelles de santé
La participation à la prise de décisions
Les tontines améliorées
Epargne et crédit : accès
informel
formel
ou
La durabilité
Accès et contrôle des moyens de
production
Le pouvoir social et économique
Les banques céréalières
La sécurité alimentaire
Alphabétisation – scolarisation – parrainage
Economie de reproduction
Economie de production
L’Etat dans son rôle de réglementation
(loi par rapport à E/C), taxes, etc.
ATOL vzw
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3. ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
3.1. Contexte et défis
Beaucoup d’initiatives d’ESS existent et sont accompagnées par les ONG ou par les
structures faîtières comme les Unions et les Fédérations de paysans ou d’artisans.
Cependant, ces initiatives ne sont pas toujours durables et ne deviennent pas toujours des
initiatives rentables axées sur le marché ayant une valeur ajoutée aussi bien pour les
producteurs/trice que pour les clients, pour la coopérative ou pour la communauté locale.
Souvent il s’agit des AGR qui sont soutenues par des programmes d’épargne et de crédit
subventionnés. L’approche « entrepreunariale » est trop souvent absente.
Cependant, la lutte contre la pauvreté suppose le développement des entreprises ou
coopératives avec une finalité économique ET sociale. Dans cette recherche action, nous
nous intéressons plus spécifiquement aux initiatives de production de biens ou de services,
axées sur le marché. D’autres initiatives dans le domaine de l’Economie Sociale et Solidaire
comme par exemple le développement des Mutuelles de Santé ou des IMF ne font pas
l’objet de cette RA. Il y a sans doute un lien avec les initiatives de production et dans ce
sens, ces sujets peuvent être traités dans la marge.
Les entreprises, sujet de notre recherche action, doivent être rentables et doivent être
concurrentiels avec les autres acteurs économiques. Cela suppose un accompagnement de
qualité, basé sur des études de marché fiables, une attitude loyale des clients et des
membres, l’accès aux financement appropriés, des procédures et mesures fiscales
intéressantes; etc.
Beaucoup d’initiatives sont dans les mains de femmes mais encore trop souvent la gestion
est dans la main des hommes. Un accompagnement de qualité demande donc une approche
genre afin de s’intéresser à l’accès et le contrôle des bénéfices ou de la valeur ajoutée. Trop
souvent, les femmes sont réduites à une main d’œuvre mal payée.
3.2. Concepts et définitions
3.2.1. Economie
Le terme « économie » a pour origine le mot grec « Oikonos » qui signifie gestion et
responsabilité du ménage. L’économie est donc la manière dont nous nous organisons pour
générer et répartir les ressources dont nous avons besoin pour vivre. 1
L’économie se compose d’accords et d’institutions. Au sein de ces dernières, les hommes
et les femmes participent à un processus de création de bien-être par le biais de la
gestion des ressources disponibles, la prise en charge mutuelle et la sécurité sociale 2.
La nature et la portée de ce processus se modifie au fil du temps, l’économie est en
mutation constante et de nouveaux processus et de nouvelles activités surgissent
chaque jour. Le processus a lieu simultanément dans trois secteurs interconnectés et
interdépendants :
- l’économie de soins ou de reproduction : en son sein les être humains sont créés,
procréés, éduqués, soignés et socialisés ; dans ce secteur, les besoins
fondamentaux des acteurs, hommes et femmes, sont couverts par la production
de la nourriture, vêtements et logement des ménages et de la communauté ; ce
secteur n’est pas indépendant car certains de ces besoins ne peuvent être
satisfaits sans le fonctionnement des deux autres secteurs.
- l’économie de marché : la production de biens et de services afin d’être présentés
sur le marché ; la rentabilité et la recherche de bénéfices, de profits, de
revenus ; l’approche filière prend en compte tout le processus d’activités, de
1
Sparr, 1993
2
WIDE. Les femmes et le marché. Manuel d’alphabétisation économique, 2000
ATOL vzw
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-
3.2.2.
valorisation et de négociations dans la chaîne de production, de traitement, de la
transformation, de la commercialisation et de la consommation.
l’Etat : le secteur étatique remplit la fonction de la redistribution, joue un rôle de
protection vis-à-vis des menaces extérieures et établit les « règles de jeu » et le
cadre institutionnel nécessaire à la stabilité.
Economie Sociale et Solidaire
La 2e Rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité a défini ainsi l'économie
sociale : « L'économie sociale et solidaire désigne un ensemble d'initiatives économiques à
finalité sociale qui participent à la construction d'une nouvelle façon de vivre et de penser
l'économie à travers des dizaines de milliers de projets dans les pays du Nord comme du
Sud. Elle place la personne humaine au centre du développement économique et social. La
solidarité en économie repose sur un projet tout à la fois économique, politique et social, qui
entraîne une nouvelle manière de faire de la politique et d'établir les relations humaines sur
la base du consensus et de l'agir citoyen »3.
« L'économie sociale consiste en une diversité d'entreprises et d'initiatives qui mettent en
avant dans leurs objectifs la réalisation de certaines plus-values sociales et qui respectent
les principes suivants : priorité du travail sur le capital, processus de décision démocratique,
implication sociale, transparence, qualité, durabilité. Une attention particulière est portée à
la qualité des relations internes et externes. Ces organisations offrent des biens et des
services sur le marché et engagent leurs moyens économiques d'une manière efficace dans
le but d'assurer leur continuité et leur rentabilité. »4
Le Conseil Wallon de l’économie sociale en a élaboré une définition, en 1990, qui séduit
progressivement de nombreuses institutions européennes:
« L’économie sociale regroupe les activités économiques exercées par des sociétés,
principalement coopératives, des mutualités et des associations dont l’éthique se traduit par
les principes suivants:
- finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit;
- autonomie de gestion;
- processus de décision démocratique;
- primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des
revenus. »
On observe que ces alternatives ne cherchent pas à maximaliser les profits, mais proposent
de manière explicite de nouvelles références en termes de valeurs, d’éthique et de projet
politique, en posant les jalons d’une économie de justice basée sur la solidarité.
De plus, de nouveaux critères semblent apparaître, sans toutefois en constituer des règles
acquises; on citera notamment:
- une fourchette salariale équitable;
- un souci de développement durable et de protection environnementale;
- une volonté d’accessibilité pour tous (tant pour les travailleurs que pour les
consommateurs);
- la recherche de la transparence et de la démocratie par la participation directe et
la formation - continue des acteurs impliqués;
- des relations commerciales équitables;
3
4
Québec, 2001
VOSEC
ATOL vzw
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3.3. Historique
Les définitions du concept d'économie sociale varient au plan international et selon les pays
où le terme n'a d'ailleurs pas toujours une existence légale. Sur le plan pratique toutefois,
les tentatives de coopération économique entre producteurs (agriculteurs notamment) ou
consommateurs (achats en commun et systèmes d'entraide) ont eu lieu un peu partout au
cours des siècles.
Les premières implantations qui ont abouti à implanter durablement le mouvement
coopératif et mutualiste viennent des initiatives des "Pionniers équitables de Rochdale" en
Angleterre en 1844 et de Friedrich Wilhelm Raiffeisen en Allemagne en 1847.
Les premières formes
L’association coopérative n’est pas un groupement instinctif, mais une forme déjà structurée
de la vie en société. On peut imaginer à juste titre que les premières manifestations
coopératives ont été spontanées : l’entraide... On peut aussi évoquer les équipes de
compagnons du bâtiment qui parcouraient l’Europe au temps des cathédrales, les « artels »
de pêcheurs, de chasseurs et d’artisans de l’ancienne Russie, les "fruitières" de production
de fromage du Jura, les tontines pratiquées notamment en Chine...
En ce qui concerne le secteur de la Coopération ouvrière, ses racines et sa période la plus
active plongent à l'époque de la Révolution industrielle. Elle constitua une réponse restant
dans le cadre de l'économie privée pour faire face aux conditions de vie défavorables et
précaires des travailleurs, attribuées à la concentration du capital et aux « abus » du
capitalisme.
L'implantation sous forme organisée
Il est généralement reconnu que la première forme véritablement organisée de réseau
coopératif, et qui a abouti à une institution durable, vient de l'initiative des "Pionniers
équitables de Rochdale". Un groupe de salariés tisserands de cette petite ville voisine de
Manchester créèrent en 1844 une coopérative de denrées alimentaires, dont la charte (un
homme, une voix, répartition des bénéfices au prorata des achats...) reste la base des
principes coopératifs actuels. Cette coopérative se diversifia rapidement en ouvrant une
minoterie, ses propres filatures, une Caisse d'épargne et de secours. Elle devint l'un des
importants groupes économiques de Grande Bretagne, notamment dans le secteur de la
distribution.
Dans le même ordre d'idée Friedrich Wilhelm Raiffeisen, créa une boulangerie coopérative
en Allemagne en 1847 qui fut à l'origine du puissant mouvement Raiffaissen présent en
Autriche, Allemagne, Suisse et au Bénélux.
L'apport doctrinal
Robert Owen (1771-1858) est considéré comme le père fondateur du mouvement coopératif
moderne. Le gallois qui fit fortune dans le commerce du coton désirait améliorer les
conditions de travail et de vie de ses salariés par l'éducation des travailleurs et de leurs
enfants, la mise en place de crèches... Il mit en œuvre ses idées avec succès dans sa
filature "New Lanark" en Écosse. La première coopérative de consommateurs (magasin
coopératif) y fut créée.
Cette réussite lui donna l'idée de créer des "villages of co-operation" où les travailleurs
pourraient se sortir eux-mêmes de la pauvreté en produisant leur propre nourriture,
fabricant leurs propres vêtements et finalement se gouverner eux-mêmes. Il tenta de créer
de telles communautés à Orbiston en Écosse et à New Harmony, dans l'Indiana aux Étatsunis, mais sans succès.
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Le cas de la France
Les premières formes d'économie sociale sont apparues au début du XIXe siècle pendant
l'essor du capitalisme industriel. Malgré leur interdiction à cette époque par la loi Le
Chapelier (1791), des ouvriers commencent à s'organiser en créant des sociétés de secours
mutuels. Les premières servent aux paiements des enterrements, ensuite elles
constitueront des fonds permettant de financer des jours de grèves. Elles s'étendront
ensuite à la protection chômage et santé. Les sociétés de secours mutuels sont à cette
époque attachées à une entreprise ou à un territoire, puisque la création part d'une
initiative de mise en commun d'ouvriers proches afin de répondre à un besoin social. Ces
particularités peuvent encore se retrouver dans la période contemporaine.
Au niveau juridique, ces pratiques deviennent progressivement tolérées par l'État, puis une
série de lois leur donneront une reconnaissance officielle. Sur ce point, il faut mentionner le
rôle fondamental que prit Albert de Mun dans l'élaboration des lois sociales sous la IIIe
République (voir aussi catholicisme social).
En 1864, le délit de coalition est supprimé et le droit de grève est reconnu, la liberté
syndicale en 1884 et la charte de la mutualité en 1898. En parallèle, les premières
coopératives apparaissent dans les années 1880, et la liberté d'association est autorisée en
1901.
L'essor et la diversification des diverses branches de l'économie sociale
La coopération fait partie de l'économie sociale, considérée comme une forme d'organisation
de la classe ouvrière, alors non livrée à l’arbitrage des employeurs.
Il est certain que pendant le premier demi siècle de son existence, le développement
coopératif aura été dominé par la primauté :
 Des coopératives de consommation et notamment des coopératives de crédit
 Des coopératives de production devenues ultérieurement les SCOP en France
(Association des Ouvriers en Instruments de Précision, Verrerie ouvrière d'Albi,...)
 Des coopératives de producteurs (coopératives agricoles)
 Des réseaux coopératifs européens (Raiffeisen).
Les autres composantes de l'économie sociale qui furent mises en place en parallèle sont les
mutuelles, les fondations et les associations.
Le développement hors d'Europe
Les initiatives ne se sont pas limitées à l'Europe. On peut citer le Mouvement Desjardins au
Québec, les crédit unions américaines, le réseau en plein essor des associations de microcrédit dans le tiers-monde.
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4. LA RECHERCHE ACTION
4.1. Objectif de la RA
Le développement d’une approche ou méthodologie afin de renforcer les organisations de
services dans un accompagnement de qualité des acteurs économiques (H/F) du point de
vue économique et sociale
Résultats
Indicateurs
Les organisation de service ont
renforcé leurs connaissances et
approches sur le
plan (composantes):
1. l’approche “filière”
2. alphabétisation
économique
3. gestion entrepeuneuriale
4. gestion démocratique – la
bonne gouvernance
5. l’approche « genre »
6. relation avec l’Etat ;
plaidoyer auprès des
services décentralisés et
déconcentrés
Les organisations de service (ONG et organisations
faîtières) sont capables de montrer les effets de leur
approche sur le groupe cible :
- Les effets en matière de réduction de la pauvreté
du groupe cible peuvent être démontrés.
- La qualité des analyses de l’ensemble des filières
concernées s’est améliorée et permet de faire des
choix réfléchis sur les maillons qui justifient des
appuis-conseils.
- Les appuis-conseils renforcent au niveau des
groupes cibles les capacités d’analyse de la
structure du prix de vente (répartition de la valeur
ajoutée), des éléments macro-économiques et du le
rôle régulateur de l’Etat, le lien avec des aspects
écologiques, etc.
- Là où pertinent, les activités de plaidoyer sont mis
en œuvre.
- Les mécanismes qui sont à la base des modèles de
gestion entrepreneuriale collectives sont mieux
appréhendés, avec une attention particulière pour
la participation démocratique, l’intégration sociale
des groupes vulnérables (ex. H/F)
- Attention spécifique aux besoins pratiques et aux
intérêts stratégiques des femmes et des hommes
- Une meilleure compréhension des processus
d’apprentissage au sein de leur organisation résulte
dans une amélioration permanente de leurs
services.
apprentissage : analyser
l’approche, tirer des leçons,
appliquer nouvelles approches,
expérimenter
4.2. Résultats attendus pour la première année
1. Le « baseline » affiné - l’état des lieux approfondi
2. ATOL a capitalisé ses propres expériences
3. ATOL a développé un cadre de référence par rapport à l’Economie Sociale et
Solidaire
4. Les partenaires ont analysé leurs services : les différents aspects, leur cohérence, la
pratique d’apprentissage, etc.
5. Le cadre de référence a été amélioré suite à l’utilisation par les partenaires
6. Un système de suivi a été élaboré
ATOL vzw
9
4.3. Quelques questions de la RA
1. Comment situer les AGR dans une approche filière avec une attention spécifique à la
dernière activité, la commercialisation et ainsi à la durabilité ?
2. Quelles sont les approches de gestion les plus appropriées pour les activités sociales
et/ou collectives ?
3. Comment expliquer de façon simple les effets de la mondialisation ? Comment
développer une démarche d’alphabétisation économique : comprendre son
environnement micro, meso, macro?
4. Quel rôle pour les structures de l’Etat locales décentralisées dans la promotion des
initiatives d’économie sociale et solidaire ?
5. Est-ce que les initiatives de “fair trade” constituent des alternatives durables ? Estce que le commerce équitable a une chance avec l’économie sociale et solidaire ?
6. Comment assurer le développement des services d’appui spécialisés (business
support services), leur accessibilité pour les groupes vulnérables et donc les
subventions pour ce type de services ?
7. Est-ce que ce type d’activités constitue une possibilité pour favoriser l’accès aux
services de base (eau, énergie, communication) ?
8. Est-ce qu’il y a concurrence entre les initiatives des ONG pour une plus grande
indépendance financière et les initiatives économiques de leur groupe cible ?
9. Quel est le lien avec le lobbying politique au Nord ? Le commerce mondial, la
coopération au développement, les multinationales, etc.
4.4. La boîte d’outils
Lors de la Recherche Action nous allons utiliser des méthodes et des outils qui ont été
développé lors des RA précédentes. Pendant l’atelier certains de ces outils ont déjà été
présentés comme :
Outil 1 : « la boîte de Boisot » pour nous guider lors du déroulement de la RA,
Outil 2 : « l’échelle de participation » (voir composante « Gestion démocratique »),
Outil 3 : « le cycle d’apprentissage de Kolb » : pour guider sa propre recherche à savoir :
mener des activités, prévoir des moments de réflexion, d’analyse, de conclusions sous
forme de leçons et de nouvelles expérimentations)
Outil 4 : « le DVDE » pour nous guider à travailler avec le groupe cible : d’abord découvrir
leurs connaissances, les valoriser et ensuite les développer ou renforcer davantage, avec
comme dernière étape, l’évaluation.
Pour la présentation des outils en détail : voir annexe 1
ATOL vzw
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5. CADRE D’ANALYSE
Eléments
l’approche
“filière”
Contenu
Considérer les unités de production dans un cadre global de tous les
acteurs concernés par le produit. A partir de la fourniture des intrants
aux producteurs des matières premières jusqu’au consommateurs
finaux.
A chaque étape une valeur s’ajoute en terme de traitement, de
transformation et de commercialisation ; l’approche filière s’appelle
aussi l’approche de « la chaîne de valeurs ».
Une analyse des filières suppose une analyse de chaque activité dans
la « chaîne de valeurs », du rôle et des intérêts des hommes et des
femmes dans la filière ; des relations de pouvoir, de collaboration et
de concurrence entre les différents acteurs et actrices.
L’approche filière nous permet de trouver et de travailler sur les
goulots d’étranglement afin d’avoir des entreprises rentables et de
créer des emplois en amont et en aval.
Parfois il est nécessaire de favoriser « l’intégration verticale » :
combiner plusieurs activités dans une entreprise ou dans une
personne ; parfois il est plus indiquée d’aller vers une spécialisation.
Le rôle des intermédiaires – les distributeurs - est à questionner : ils
prennent souvent une partie considérable de la valeur ajoutée ;
d’autre part, ils prennent peu de risques mais parfois ils ont une place
indispensable dans la filière.
Le commerce équitable comme outil de lutte contre la
monopolisation ; la variation de produits et de consommateurs.
L’alphabétisation
économique
Comprendre le contexte socio-économique dans lequel les hommes et
les femmes paysans, artisans, entreprennent des activités
économiques par rapport à une filière bien déterminée : le rôle des
différents acteurs – la division de tâches - les interrelations – les
relations de pouvoir – sa place dans une filière - la valeur ajoutée à
chaque niveau et pour chaque activité (voir approche filière) –
l’importance du produit culturellement.
Comprendre pour qui on est en train de produire – les exigences et les
spécificités des clients : exemple des chaussures pour les chinois
Connaître les conditions d’exportation.
Comprendre l’intérêt du « commerce équitable ».
L’impact de la mondialisation : le lien entre le niveau macro et micro
Le rôle de l’Etat et des structures décentralisées : l’intérêt de payer
des taxes – l’impact des subventions données aux paysans (Etats
Unies, Europe, Chine, etc.).
Rendre accessible les informations par rapport au contexte au niveau
macro pour les acteurs et actrices au niveau micro.
Comprendre les notions de l’Economie sociale et solidaire : quelle
logique ou idéologie à suivre : la logique sociale – la logique
économique ? La lutte contre la pauvreté – l’empowerment des
femmes et des hommes – le profit avant tout ?
Faire le lien entre les valeurs (comme par exemple la justice sociale ou
l’équité et l’égalité entre les hommes et les femmes) et les idéologies
ATOL vzw
11
Gestion
entrepeuneuriale
Dans une entreprise sociale il est important de partager les objectifs
économiques dès le début avec les membres du groupement ou de
l’entreprise.
La viabilité de l’entreprise est déterminé par e.a. par le choix de
l’activité ; il est important de trouver les créneaux porteurs ou les
filières porteuses. Dans cet objectif il faut une étude de faisabilité avec
l’analyse des coûts et des avantages économiques et sociales.
L’accès aux moyens de production est à estimer : les matières
premières, la terre, le temps, la technologie, le capital, le crédit.
Il faut également analyser l’intérêt et la pertinence d’aller vers les
institutions de micro finance.
La gestion des ressources humaines comme aspect d’une gestion
entrepreneuriale : la division des tâches, la bonne personne au bon
endroit, etc.
L’importance du marché : le calcul des prix, la qualité, le respect des
délais, la concurrence, la gestion des clients, les consommateurs
Le rôle des intermédiaires.
L’innovation, la diversification, la flexibilité dans la production continue
(toute l’année)
L’importance des connaissances et des informations : la
formation professionnelle – le partage d’information – les cadres de
concertation et de collaboration
la capacité de s’autofinancer : mettre de côté des moyens pour
évoluer, pour payer des formations, pour remplacer les machines, etc.
la rentabilité (financière et sociale : individuelle comme le prestige et
la création de relations ; rentabilité sociale dans le sens d’être utile
pour la société)
Attention aux aspects écologiques : pollution du milieu : l’eau, la terre,
etc.
La gestion démocratique est un aspect important de la bonne
gouvernance de même que la transparence, l’équité, rendre compte,
appliquer des sanctions - ….
La participation est au cœur de la gestion démocratique. Un outil pour
travailler cet aspect et pour progresser est l’échelle de participation
avec les différents niveaux : être présent, s’exprimer, participer aux
actions, négocier ou influencer, prendre des décisions.
Gestion
démocratique
Attention à la participation des groupes vulnérables dans la gestion de
l’entreprise et la prise de décisions ; d’autres aspects de diversité : les
hommes et les femmes, les différents groupes ethniques, etc.
Un constat général est qu’il y a souvent peu de femmes leaders dans
les organisations mixte.
La gestion de conflits et la médiation est important car il y a souvent
des tensions et des intérêt divergents. Par exemple, il peut y avoir une
tension entre le partage des bénéfices et l’investissement dans
l’entreprise.
Le partage équitable des informations, des connaissances et des
bénéfices : l’inclusion des différents types d’acteurs /trices : les
femmes, groupes ethniques. Pour trouver l’équité il faut parfois
appliquer la discrimination positive.
La connaissance des texte par tous les membres est essentielle : il
faut que les textes soient simples, compréhensibles, concrets, diffusés
auprès de tout le monde, connus par tous les membres, appliqués. Il
ATOL vzw
12
faut des sanctions au cas de non application des textes. Ainsi il peut y
avoir le problème de paiement des cotisations, parfois c’est un
problème financier, parfois les gens ne se sentent pas « propriétaire »
de leur organisation.
Le choix et le rôle des leaders est un élément essentiel dans la gestion
démocratique. Les membres doivent demander le Bureau de rendre
compte. Les leaders doivent rendre compte.
Le principe d’alternance est important pour éviter la monopolisation de
la prise de décisions et du pouvoir : alternance dans les postes de
responsabilité, alternance dans le choix de personnes pour des
voyages ou d’autres avantages.
Les membres qui ne jouent pas leur rôle doivent être changés, les
nouveaux membres doivent être formés.
L’approche
« genre »
relations plaidoyer auprès
des services de
l’Etat
ATOL vzw
Il faut une approche sensible au « genre », c'est-à-dire, sensible au
fait que les hommes et les femmes ont des besoins et des intérêts
spécifiques en tant qu’acteurs/actrices économiques :
- Les hommes et les femmes démarrent leurs activités
économiques avec un autre bagage en termes de capital,
connaissances, relations, temps, technologie, etc.
- Les hommes et les femmes sont actifs dans d’autres secteurs,
souvent en lien avec les activités traditionnelles ; les métiers
d’hommes et de femmes
- Les hommes et les femmes entreprennent dans un autre
contexte socio-culturel : surtout les femmes doivent combiner
les tâches domestiques (de reproduction) et les tâches de
production ; les femmes n’ont pas le même accès et contrôle
des ressources et des bénéfices ; le problème de la
permission et de mobilité se posent pour les femmes, etc.
- Les hommes et les femmes ne participent pas de la même
façon à la gestion des entreprises : leur niveau
d’alphabétisation est souvent un facteur limitatif
- Les femmes ne sont pas engagées au même nombre que les
hommes dans les entreprises à cause du fait qu’elles peuvent
être enceintes.
L’Etat est responsable pour :
- la promotion des activités économiques et la redistribution des
richesses à travers des lois, réglementations et des mesures ;
- l’élaboration des lois : Exemple l’élaboration d’une loi sur la
micro-finance actuellement en cours au Mali
- l’élaboration des réglementations : la politique fiscale : taxes,
exonérations ;
- la prise de mesures d’appui comme les infrastructures (marché,
terrain, crèches, etc.)
- l’appui technique à travers les services techniques : formations
– appui conseil
- l’appui en subventions par exemple par la recherche de
partenaires financiers
- faciliter les formalités (de création, importation ou exportation)
- la défense d’intérêt – lobbying – mesures de protection par
exemple auprès de la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire
International, l’Organisation Mondiale de Commerce)
13
SCHEMA D’ANALYSE
NORD
SERVICES D’APPUI
SUD
L’Etat, ONG, bureaux d’études,
fédérations, bailleurs
GESTION DEMOCRATIQUE
CONTEXTE SOCIALE
ET CULTURELLE
Attitude, attentes,
confiance, permission
GENRE
COLLABORATION AVEC LES STRUCTURE
ETATIQUES DECENTRALISEES
INITIATIVES ECONOMIQUES DURABLES
AVEC UNE FINALITE SOCIALE ET
SOLIDAIRE
ALPHABETISATION
ECONOMIQUE
APPROCHE FILIERE
La politique, la
réglementation, les
structures étatiques
APPROCHE
ENTREPRENEURIALE
MARCHE
Opportunités et Menaces
ATOL vzw
CONTEXTE
INSTITUTIONNELLE
14
6. PARTAGE D’EXPERIENCES DES PARTICIPANTS/TES
AMAPEF
L’amélioration de la GESTION DES BANQUES CERELALIERES des femmes à Dombila
-
-
Toutes les femmes du village de Dombila sont concernées par la gestion de la BC
AMAPEF joue le rôle d’intermédiaire et a fournit des formations sur la gestion d’une
BC avec la formation d’un comité de gestion (11 femmes).
Mise en place et application des textes : dans les textes est prévu qu’il faut payer le
gérant mais les textes ne sont pas toujours appliqués
La gestion est dans la main d’un homme car les femmes sont analphabètes
L’argent est gardé par le mari de la trésorière
Un problème concerne le fait que les céréales ont été vendues trop tôt, sous impulse
du chef du village.
Problèmes au moment de la mise en vente des céréales : dans le calcul des prix,
certains éléments ne sont pas pris en compte, e.a. les aspects financés par les
bailleurs comme les infrastructures. Ainsi, les amortissements des infrastructures ne
sont pas pris en compte.
Octroi des céréales à crédit et ensuite problème de remboursement
Lors de l’évaluation les problèmes n’ont pas été détectés ou discutés, la conclusion
était que « tout marche bien ».
L’appui-conseil n’a pas été accepté ou valorisé, c'est-à-dire, on n’a pas appliqué le RI
Mettre le poids sur le comité de gestion : faire un exercice d’analyse des
conséquences de la vente précoce
Elaboration des textes : pris chez une autre ONG ; il faut adapter les textes et
diffuser : auprès de qui ?
Problème de « propriété » ou ownership : trop de monde – il faut revoir la taille
Il faut réduire le nombre de membres
Cotisation d’adhésion et cotisations régulières
Ne pas donner à crédit – prix pour les membres – prix pour les non membres
Formation pour les femmes : alphabétisation
Formuler les objectifs clairs
Au début l’objectif était clair et le besoin était là : voir les objectifs à court terme et à
long terme
Faire des évaluations et mettre l’accent sur l’apprentissage : en vue de l’obtention
des objectifs
AOPP
LA CRETATION DES MUSO
A FAIRE ENCORE !!!
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
15
ATOL : APPUI AU SECTEUR COTON
Activité
Constats
Conclusions
2003
Il est nécessaire de former des
femmes en méthode de formation
pour transférer les connaissances
aux autres femmes fileuses
Proposer une formation de
formatrices
Formation de femmes
au filage de coton
avec un rouet
2004
La vente des rouets et des produits
de coton n’est pas évidente
Il faut une stratégie pour appuyer la
diffusion du rouet et pour la
promotion des produits de coton
Les calculs du prix de revient du fil
de coton et la comparaison avec le
prix du fil sur le marché nous
permet de voir que le revenu de
fileuses est très faible.
Il faut un programme spécifique afin
de valoriser le filage avec un accent
sur l’aspect « renforcement
organisationnel »
Formation de
formatrices
2005
Elaboration d’une
stratégie de
promotion des
produits de coton
L’approche filière nous permet de
voir que les femmes fileuses
occupent une place importante dans
la filière mais que l’activité est sous
valorisée.
Le revenu des femmes ne permet
pas de se procurer d’un rouet
Les prix du coton est en baisse.
2006
L’intérêt de la Fondation Gillès à
financer le projet
Elaboration d’un
projet « Coton »
2007
La synergie avec le nouveau
programme d’ATOL sur l’Economie
Sociale et Solidaire
Démarrage du projet
« Coton »
2008
Démarrage de la RA
de ATOL
ATOL vzw
Il faut favoriser l’intégration verticale
des activités, c’est à dire, il faut
combiner le filage avec une autre
activité : tissage, teinture, couture
Il faut des subventions pour favoriser
la promotion du rouet auprès des
femmes rurales
Il faut élaborer un fascicule
permettant aux acteurs de mieux
comprendre l’influence de la politique
mondiale au niveau du secteur coton
Il est important de bien documenter
le déroulement du projet afin
d’informer la Fondation Gillès et ATOL
afin de créer la synergie
ATOL peut utiliser ses expertises pour
accompagner le projet coton et en
même temps il faut capitaliser ses
expériences du projet Coton afin
d’enrichir la recherche action sur ESS
La capitalisation des expériences
d’ATOL dans le secteur coton
permet d’illustrer l’importance de
l’approche filière et de
l’alphabétisation économique et
peut servir comme exemple pour les
autres partenaires
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
16
CARE
CENTRE MULTI FONCTIONNEL A SANA
-
-
CARE a effectué une étude de faisabilité simplifiée pour la création d’un centre multi
fonctionnel
La construction du centre a été subventionnée : contribution de la commune à 10%
Les activités choisies : la teinture et la production du savon à base de beurre de
karité ou d’huile de palme.
Il s’agit des activités collectives à savoir 7 ou 8 groupements d’épargne crédit MJT de
plusieurs villages. Ces groupements ont une bonne base organisationnelle grâce à
l’encadrement du programme.
Après la production 1 femme achète toute la production de la teinture, envoi les
tissus aux couturiers et assure la vente surtout à Côte d’Ivoire
La production de savon se faisait à perte et a été arrêtée ; raison : augmentation du
prix du beurre de karité et de l’huile de palme.
Les femmes ne peuvent pas coudre, cependant il est prévu de les accompagner par
une formation pratique sur place avec un tailleur pendant 3 à 4 mois.
Répartition des bénéfices :
o % pour l’association
o % pour le prêt (IMF) pour l’achat du tissu « basin »
o % femmes productrices
o % la formatrice
Question : comment diversifier les activités ? Explorer d’autres activités
économiques des femmes
Faire un compte d’exploitation : différents scénarios : différents prix des matières
premières, différents matières premières : par exemple la production du savon à
base de cendres au lieu de le soude caustique
Démarche démocratique : la caisse est gérée devant tout le monde suivant
l’approche MJT.
CRAS
Groupe de caution solidaire
Les conditions des banques ne sont pas adaptées aux capacités des artisans
La demande des garanties
L’apport personnel : 10 à 20 %
Taux d’intérêt : jusqu’à 27% l’an
Cercles d’entrepreneurs d’artisans
Rencontre mensuel
Création d’un fonds pour servir de garanti
Groupe de caution solidaire : au début 11 artisans
Proposition : 1000 à 50.000 FCFA comme contribution par artisan :
Cotisation de 5000 FCFA
Frais d’adhésion : 10.000 FCFA
Actuellement 14 entrepreneurs qui disposent d’un fonds de 2.400.000 FCFA qui est placé à
l’IMF « Kondo Djigima »
Contacts avec les Canadiens qui évoluent dans l’atmosphère des ESS pour avoir des fonds
mais sans suite jusqu’à présent
Le Cercle a décidé de se donner des petits crédits à partir de leurs propres fonds.
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
17
Le Cercle est composé de 7 femmes et 12 hommes
4 femmes ont accès à 300.000 FCFA/ entreprise pour 6 mois avec un taux d’intérêt de 20%
Les hommes n’ont pas été inclus dès le début : un danger
A Kondo le taux d’intérêt est à 24% l’an
Autre danger : quoi faire en cas de perte ? Quelles mesures à prendre ?
ERAD
APPUI AUX TONTINES
Pour mieux véhiculer ses messages l’équipe ERAD a appuyé la mise en place de tontine
dans ses villages encadrés.
L’évolution de certaine de ces tontines a suscité d’autres objectifs pour les tontines.
Pour se faire les membres de ces tontines ont fait leur propre auto- évaluation assistée par
l’animateur ERAD. Cette auto- évaluation a fait ressortir :
- Pilotage a vue des activités
- L’état actuel des tontines ne permet pas d’apprécier leur performance
- Manque d’exploration des perspectives
L’outil utilisé a été la Force, Faiblesse, Menaces, Opportunités (FFOM)
Il a été donc retenue d’élaborer un plan d’action annuel.
Suite à ce diagnostic un atelier de formation à l’intention des membres a été planifié sur les
différents éléments d’un plan d’action, la logique existante entre les éléments du plan.
Méthode utilisée fut le brainstorming, les questions/ réponses, exposées une ébauche de
plan fut élaborée par groupe et améliorée en plénière.
Ce plan a été adopté en assemblée générale avec une orientation vers la teinture.
Observations faites par les participants
- L’élément économique ne sort pas dans l’exposé
- Approfondir la réflexion sur les activités et sur le bénéfice (usage et ce qu’il a changé
dans la vie des femmes)
- Une formation de quelques unes en couture, mutualité a fin de transformer leur
produit en produit fini et mieux profiter des avantages et renforcer la solidarité
- Analyser l’impact de la teinture sur l’écologie.
GAAS
VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX : UNITES DE TRANSFORMATION DE
L’ECHALOTTE
Installation de deux unités de transformation d’échalote pour les producteurs de Daga dans
la commune de Sangha et Konssagou-Do dans la commune de Dourou.
Pour palier à la mévente de l’échalote au moment des récoltes, des unités de transformation
bien équipées en découpeuses manuelles et motorisées et en claies ont été installées au
niveau de certains groupements.
La réalisation de des unités rentre dans la stratégie d’augmentation des revenus des
producteurs principalement les femmes à travers une mise à disposition du produit
transformé pendant la période de soudure mais surtout dans la valorisation des produits
agricoles.
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
18
STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE :
- animation- sensibilisation ;
- mise en place d’un comité de gestion ;
- installation de l’unité ;
- formation des membres sur les techniques de transformation de stockage et de
séchage des produits locaux /échalote ;
- commercialisation.
Les transformations des produits sont en cours dans les différentes unités avec une
estimation de 9000 kg d’échalote fraîches pour 1125kg de séchés.
1kilo d’échalote séchée pour 8 kilos d’échalote fraîche.
PROBLEMES :
- le prix de l’échalote a chuté : pourquoi ?
La période de chute du prix correspond au 2ème cycle de la campagne (novembre à
janvier) pendant laquelle, les superficies exploitées
augmentent du fait de la
disponibilité des terres occupées par les cultures hivernales
entraînant ainsi la
surproduction. En ce moment, l’offre est nettement supérieure à la demande.
- les femmes ont vendu les échalotes trop vite : pourquoi ?
La vente prématurée de l’échalote fraîche est consécutive à l’augmentation du prix du
Kg de l’échalote fraîche (350 FCFA à 500 le kg) au producteur surtout pendant le
premier cycle de la campagne ou la production est faible à cause de l’occupation des
terres par les cultures céréalières. Alors que pour conserver l’échalote il est utile de la
transformer. Pour obtenir 1 kg du produit transformé il faut 8 kg d’échalote fraîche qui
coûte 2800 FCFA ; à la même période le prix du produit transformé oscille entre
1500 FCFA et 2000FCFA.
Aussi, au pays Dogon les charges familiales reposent essentiellement sur la femme: frais
de scolarisation des enfants, habits, impôt, paiement des dettes contractées lors de
l’achat des intrants et l’amélioration du statut nutritionnel des familles. Une des raisons
de plus qui pousse les à écouler leurs produits.
RESULTATS :
- le revenu des femmes et des hommes ?
Au niveau de nos unités de transformation, il n’y a pas de revenu spécifique pour les
femmes ou pour les hommes. La règle qui prévaut est la suivante : « à travail égal, revenu
égal d’où la notion d’équité ». Pour la campagne qui vient de s’achever, la quantité
d’échalote fraîche transformée est estimée à 13 tonnes pour 1 625 KG de séchées vendue à
2 843 750 FCFA soit 1750 FCFA kg. Le revenu tiré de cette activité pour chacun des
membres (homme, femmes) s’élève à la somme de 56 875 FCFA. Notons que en dehors des
activités des unités, chaque membre possède sa propre parcelle qu’il exploite.
De façon générale, l’activité a permis d’augmenter le revenu des femmes de 30% et celui
des hommes de 20%.
UTM
CREDITS AUX FEMMES MUTUALISTES
Le développement de la mutualité par l’économique, moyen de renforcement des capacités
contributives des ménages mutualistes de la Mutuelle Interprofessionnelle de Ségou
(MUTISE) !
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
19
Le système des micro - crédits a, son histoire dans le développement de la mutualité dans
la région de Ségou précisément dans les groupements féminins mutualistes. En la matière,
les
constats faits lors de l’évaluation du PROMUSAF (faible base économique des
populations), menée fin 2001 – après quatre ans de fonctionnement, a beaucoup inspiré la
MC d’Anderlues dans le cadre de son jumelage avec l’Unité Opérationnelle de l’UTM à
Ségou.
Afin donc de jouer sur cette contrainte majeure qui constitue probablement le plus grand
frein au développement des mutuelles, la MC d’Anderlues et l’Unité Opérationnelle se sont
fixées comme priorité le renforcement de la capacité contributive des ménages mutualistes.
Ainsi, deux protocoles tripartites (MC d’Anderlues – Kondo Jigima – UTM) ont vu le jour en
2003 (un fonds de 10.000 €) et en 2006 (un fonds de 20.000 €). L’objectif de ce fonds est
d’octroyer des petits prêts à un taux de 12% l’an pour une durée limitée afin de permettre à
plus grand nombre de personnes d’en bénéficier.
La présence de ce fonds de la MC d’Anderlues (être mutualiste est une condition préalable à
l’octroi de micro crédits) a donc favorisé l’articulation avec la ligne de crédit PARESOC
(l’inscription à une mutuelle de santé serait une finalité) mis par le fonds belge de survie
(FBS) à la disposition de Kondo pour soutenir des initiatives d’économie sociale
(groupements féminins). Ce qui a permis aux deux bénéficiaires du programme WSM/FBS
l’UTM (PROMUSAF) et l’Association des Caisses de crédit Kondo JIGIMA (PARESOC) d’établir
une synergie d’action autour des deux fonds en vue d’une consolidation de l’activité de
développement de la mutualité par l’économique.
La mise en œuvre des différents plans a permis de réaliser plusieurs activités :
- la sensibilisation de plus d’une quarantaine de groupements féminins
- la formation des groupements sur différents thèmes :
o la Mutualité et soins de santé,
o la Mutualité et micro crédits,
o l’Organisation au sein d’un groupement à la base.
- l’octroi de micro – crédits
o Protocole 2003 : 10950000 ont été distribués à 10 groupements en deux
phases de 9 mois chacune
o Protocole 2006 : 9 400 000F CFA ont été distribués à 6 groupements féminins
mutualistes pour de petits prêts dans les domaines du Bogolan, de la teinture,
de la couture, de la savonnerie, de l’embouche, de la commercialisation des
céréales, du petit commerce…
- les journées d’autoévaluation afin de mesurer l’évolution des activités de gestion du
fonds à travers les résultats concrets enregistrés, l’impact obtenu, les difficultés
rencontrées et les perspectives de développement.
o Protocole 2003 : sur les phases qu’a duré l’opération, l’activité a enregistré un
taux de remboursement des prêts de 99,75%. Le taux de recouvrement des
cotisations est de 80,76%. Plus de 240 membres mutualistes et ayant droits
ont bénéficié d’une prise en charge mutualiste.
o Protocole 2006 : à la lumière des résultats, l’activité enregistre un taux de
remboursement des prêts de 97%. Le taux de recouvrement des cotisations
est de 92.82%, il représente les 10% du montant total des cotisations
encaissées par la MUTTISE en 2006. Plus de 73 personnes (titulaire et ayant
droit) ont bénéficié d’au moins d’une prise en charge de la part de la mutuelle
en 2006.
A l’analyse des différents résultats d’autoévaluations, du témoignage des bénéficiaires et de
leurs familles, le système des micro - crédits est assurément une belle réussite tant sur le
plan du travail fourni que sur le plan social et donne des résultats positifs tels que : la
gestion des affaires quotidiennes (scolarisation des enfants, aménagement de puisards et
de WC, les trois repas sacrés de la journée, …), la possibilité de payer les cotisations de
mutuelle, la création d’épargne collective et une meilleure intégration sociale des
bénéficiaires.
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
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OFFRE ET DEMANDE
DEMANDE
OFFRE
Approche entrepreneuriale : Adama et Djennebou
CRAS : faire des plans
d’affaire
Etudes de faisabilité
Stratégie de promotion : de commercialisation : un
environnement propice
Comment prendre en compte ou concilier les subventions et
l’approche « entreprise »
ATOL : stratégie de
promotion (secteur coton)
Un accompagnement axé sur le choix des activités : le niveau
de satisfaction de la demande
Un accompagnement sur la disponibilité des moyens de
production : matériel, humain, financier, capacités de
gestion, alpha, technologie appropriée
Approche filière : quel est le processus pour amener les
acteurs/trice de réfléchir « filière, et comment faire une
bonne analyse du marché pour pouvoir donner des
perspectives ?
Comment faire une analyse filière « genre sensible » ?
CARE, ATOL, CRAS et AOPP
ont de l’expertise dans la
démarche « filière »
Approche « genre »
UTM : comment intégrer l’approche genre dans une
démarche de mutuelle de santé ? Quels sont les concepts
« genre » ?
CARE, CRAS, ATOL,
AMAPEFF, ERAD, AOPP,
GAAS ont de l’expertise
Démarche démocratique : GAAS et CRAS
Il y a beaucoup de connaissances sur la bonne gouvernance
mais comment transférer ces idées auprès des acteurs
économiques ?
CARE, AMAPEF, AOPP,
ERAD, UTM GAAS
Alphabetisation économique : tous les participants
Mieux comprendre la démarche – quels sont les sites
spécifiques pour s’informer sur les filières qu’on
accompagne ?
Un exemple de site intéressant : AFDI : Africulteurs Français
et Développement International : pour l’agriculture
Est-ce qu’il existe de tel sites pour la pêche, l’artisanat,
l’élevage ?
ATOL
7. FORMULATION DES INDICATEURS
Afin de mieux s’approprier des 6 composantes de la démarche ESS, nous avons mené une
réflexion en sous-groupes par rapport aux indicateurs y relatives :
Approche filière
-
Une meilleure compréhension des ou de la filière qu’on accompagne par une analyse
participative de la filière (avec les acteurs/trices)
La distribution équitable des ressources générées par la filière à tous les
acteurs/trices
Une gestion concertée de la filière par les acteurs : organisation verticale dynamique
et fonctionnelle
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
21
-
La valorisation locale des produits par la transformation et la commercialisation
locale
Le renforcement de tous les maillons de la chaîne, c'est-à-dire, les acteurs/trices sur
les fonctions et les acteurs sur les opérations de la filière.
Les goulots d’étranglement sont identifiés
Démarche démocratique
1. Elaboration et application des textes : d’ici l’an 2010, 80% des femmes et des hommes
membres de nos organisations, ont compris le concept d’équité et l’appliquent. Cela
suppose :
 l’élaboration des textes de façon participative,
 le partage avec tous les membres,
 la compréhension par tout le monde
 l’application des textes
 la prise de mesures au cas où les textes ne sont pas appliqués
 des leaders qui comprennent leur rôle et leur devoir
 des leaders qui rendent compte à leurs membres
 des membres qui réclament l’information et qui cherchent l’information si elle n’est
pas donnée
2. L’alternance :
70% des organisations accompagnées appliquent les système d’alternance
3. La participation : 80% des organisations sont capables de suivre et d’évaluer la
progression de participation des femmes (et des hommes) au sein de leur organisation à
travers la maîtrise de l’outil « Echelle de participation ». Cela suppose :
 La compréhension de l’outil : les gens comprennent les différentes étapes
 L’adaptation de l’outil aux défis spécifiques de l’organisation : par exemple le
problème de participation des femmes aux organes de décision, la participation des
membres aux bénéfices (la distribution des revenus), etc.
 L’adoption de l’outil : il existe un plan d’action pour améliorer la participation et
l’échelle est un outil de suivi du plan d’action
Gestion entrepreneuriale






Un accompagnement axé sur le choix de l’activité
Le niveau de satisfaction de la demande
Accès aux moyens de production
Disponibilité des moyens de production
Stratégie de promotion et de commercialisation des produits
Existence d’un environnement propice pour la commercialisation ( il a été notifié que
ce paramètre est trop vaste)
Alphabétisation économique :
1. Etude spécifique liée à l’activité :
 Comprendre le marché : sa part dans le marché
 La rentabilité du produit
 L’acceptabilité du produit
 Le rôle des intermédiaires
2. L’apport du commerce équitable
3. Le rôle de l’Etat
4. L’importance de la valorisation et la transformation locale du produit : la valeur ajoutée
5. Partager la démarche ESS avec les groupes cibles : l’importance de la culture dans cette
démarche
6. Des flashs sur les enjeux des secteurs
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
22
Genre
- Les besoins pratiques et les intérêts stratégiques des femmes et des hommes sont
connus (explicités) et sont pris en compte dans notre accompagnement
o Les intérêts des femmes et des hommes peuvent être analysés dans une
perspective d’empowerment à savoir : leur AVOIR (revenu, temps, accès aux
services de base comme l’eau, l’éduction et la santé), SAVOIR
(connaissances), POUVOIR (participation à la prise de décisions) et VOULOIR
(image de soi, confiance en soi)
- L’engagement des femmes dans les entreprises a augmenté : voir l’escalier de
participation
- Les bénéfices (revenus) des femmes ont augmentés
- L’accès et le contrôle des ressources et des bénéfices a augmenté
Relations avec l’Etat
-
Avoir des connaissances sur le rôle de l’Etat par rapport aux activités économiques :
o Avoir une description simple, accessible et partagée
o Intégrée dans la dynamique d’alphabétisation économique
Un cadre d’échange entre les associations et les services techniques existe, est
modéré avec objectif de former et d’informer : sur les droits et les devoirs de tous
les parties prenantes, sur des problèmes qui se présentent
Les associations réussissent à défendre leurs intérêts ; cela suppose :
o de maîtriser la démarche de plaidoyer
o d’être organisé ; d’avoir la force collective
les communes, les collectivités locales, les services techniques initient des actions en
faveur des acteurs économiques
8. PRESENTATION DES ENGAGEMENTS DES PARTICIPANTS/TES
AMAPEF
Améliorer la gestion de la banque de céréales des femmes de Dombila par rapport aux
concepts de démarche démocratique et da gestion entrepreneuriale :
Gestion entrepreneuriale
Faire comprendre aux femmes qu’en plus du service social de la BC, l’aspect économique
doit être développé en termes de durabilité de l’activité (calcul des prix avec la prise en
compte de la subvention et l’amortissement)
Démarche démocratique
Permettre au comité de gestion d’assurer pleinement son rôle
Associer une femme à la gérance
Communication régulière en place avec la Mairie
AOPP
Approche filière :
Elaboration du plan de développement de la filière sésame de la région de Koulikoro, avec
une attention à l’aspect « genre » : la place des hommes et des femmes dans la filière
Mise en place et animation d’organisations professionnelles sésame et karité dans la région
de Koulikoro (hypothèse : avancement du PDERK)
Genre – démarche démocratique :
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
23
Amener les organisations de femmes de l’AOPP à s’approprier et intégrer l’échelle de
participation
Chercher des critères objectifs de classification des MUSO
Relations avec les structures d’Etat – plaidoyer
Amener les programmes/projets/les services techniques, engagées dans l’accompagnement
des initiatives économiques des OP dans la région à mieux partager leurs approches avec
les membres de l’AOPP-RK
Participation au processus d’élaboration de la politique régionale d’agriculture et d’influencer
en faveur de la promotion des initiatives économiques OP et des exploitations familiales
avec une attention à l’intégration de l’approche « genre » (hypothèse : démarrage de cette
activité).
Partager la démarche « recherche action » avec l’équipe de l’AOPP-RK.
ATOL
Continuer la capitalisation des expériences d’ATOL p/r à l’entrepreneuriat fémin et p/r au
secteur coton
Elaborer une démarche d’alphabétisation économique « secteur coton » en relation avec la
CRAS
Faire le rapport des « ateliers d’exploration » - envoyer la version provisoire – intégrer les
commentaires – finaliser le rapport
Enrichir le cadre de Référence
Recherche documentaire
Entretenir le contact avec les partenaires du Mali et du Niger et faire le suivi
Faciliter les échanges entre les partenaires au Mali, Niger, Bénin, Angola, Congo, Sénégal
Suivre une formation sur l’approche filière et préparer la restitution
CARE
1. Gestion entrepreneuriale
Revoir l’étude de rentabilité du centre de Saye en fonction de l’ESS
Analyser la filière teinture et savon
Identifier les autres créneaux pour les femmes
Annulé : 2. Conduire une alphabétisation économique
En rapport avec une activité économique du centre
Module développé partagé et validé
3. Evaluer la participation des membres de l’association en utilisant l’échelle de participation
/participatif
4. partager les concepts d’ESS avec les autres projets de CARE
5. Documenter le cas de Saye
6. Chercher à mieux comprendre la nouvelle loi de la microfinance (avantages – dangers) :
CARE, AOPP, AMAPEF, CRAS, ATOL
Identifier les éléments de blocage des activités économiques
CRAS
Approche filière : améliorer mon accompagnement vers le renforcement du maillon de la
filature dans le programme « Coton » pour que d’ici novembre je puisse faire des
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
24
démarches pour organiser de façon formelle les fileuses et aussi faire des actions pour une
revalorisation de leur métier pour qu’il soit plus visible dans la filière et les femmes fileuses
plus riches
Favoriser l’intégration verticale de plusieurs activités
Adama : description de l’approche « fonio » !
ERAD
Restitution aux collègues et à la direction de l’atelier sur l’économie sociale et solidaire
Accompagner l’association des volontaires de l’agriculture durable à faire le lien de leurs
activités entre les activités d’économie sociale et solidaire :
 la formation de l’association : aux concepts « ESS » (alphabétisation économique)
et à la composante « démarche démocratique »
 l’élaboration de façon participative la vision et le règlement intérieur léger et adapté
Voir OAPP pour la question de semences
GAAS
Gestion entrepreneuriale
Organisation d’un cadre de concertation sur les opportunités pour le développement du
marché de l’échalote regroupant les acteurs du domaine
Etude sur les opportunités d’accès aux moyens de production : terre, capital
Orientation et partage des concepts par rapport à « ESS » avec les OCB et les autres
programmes et projets de GAAS
Gestion démocratique
Amélioration de la gestion au sein des unités de transformation : meilleure utilisation des
revenus tirés des unités de transformation d’échalote
Hamadoun : echalotte
RAC
Relations avec l’Etat
Association des carrières
Appui technique
Formation
Conseil sur les lois – les réglementations – le rôle de l’Etat (taxes) dans la redistribution des
bénéfices
UTM
Gestion démocratique :
 Développement d’une méthode mutualité liée à l’échelle de participation dans les
mutuelles et leur groupe d’adhésion
 Plan de développement des mutuelles
ATOL vzw
Atelier d’Exploration : Economie Sociale et Solidaire
25
9. POUR TERMINER
9.1. Planification atelier novembre
Nombre de jours : 4
Programme :
Restitution – partage d’expériences : 1,5 jours
Formation : approche filière et gestion entrepreneuriale : 1,5 jours
Planification – prise d’engagements – évaluation : 0,5 à 1 jour
9.2. Evaluation
AOPP – Bréhima Dembélé
1. Appris :
- Le concept de l’économie sociale et solidaire
- Les composantes de l’économie sociale et solidaire développé par ATOL
- Les expériences des structures participantes
- La démarche d’une recherche action en cours
2. Apprécié
- La démarche participative
- Les outils : le cycle d’apprentissage de Kolb et l’échelle de participation
- La pédagogie de la facilitatrice
3. A améliorer
- La restauration
AMAPEF – Djénébou
1. Appris :
- La définition de l’économie sociale et solidaire
- Les 6 concepts
2. Apprécié :
- L’analyse des différents concepts par rapport à nos expériences
- La présentation des cas (exemples) des participants/tes
- Le cadre de formation (hébergement, la salle)
3. A améliorer :
La prise en charge des participants, frais de participation
CARE – Fadimata Mahamane
1. Appris :
- Bonne compréhension des 6 concepts dans une démarche d’économie sociale et
solidaire
- L’échelle de participation et la méthode Boisot
- Compréhension des activités des autres participants/tes
2. Apprécié :
- Le cadre de travail pas très stressant
ATOL vzw
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26
-
Le temps prévu pour les échanges et les conseils
Les opportunités crées entre les participants pour améliorer ce que nous faisons
La méthode d’engagements concrets
La facilitation ; l’ambiance
3. A améliorer :
- Envoi des documents pour lecture avant l’atelier
- Diversifier la pause : pas toujours des croissants ; souvent pâtés ou autres
CRAS : Adama Sidibé
1. Appris :
- Définition du concept social et solidaire
- Les 6 composantes d’une ESS
- L’ambiance dans le groupe
- L’animation
2. Apprécié :
- Les échanges : les possibilité de collaboration sont ouvertes entre structures : cela
n’a pas de prix !
3. A améliorer :
- Prévoir une prise en charge
ERAD : Paul Sanou
1. Appris :
- Les 6 composantes de l’économie sociale et solidaire
- Possibilité d’expérimenter certains aspects sur terrain
- Je me suis beaucoup inspiré des expériences des participants
- Reçu des documents sur les stratégies des participants (AOPP, CARE)
2. Apprécié :
- L’échange d’expériences formelles et informelles
- Le local pour sa propreté et son adaptabilité
- La diversité des participants (richesse des débats)
- La restauration
- L’atmosphère de travail
3. A améliorer :
- Il est bon que vous revoyez l’aspect ? des ateliers. Tout déplacement exige des
dépenses. Aussi la motivation de pouvoir s’instruire et de s’améliorer aura du piment
avec l’octroi de per diem si petit qu’il soit.
GAAS Mali : Hamadoun Ouologuem
1. Appris :
- Pendant les quatre jours d’atelier j’ai compris le notion/concept de l’économie social
et solidaire à travers les 6 composantes ;
- Les outils comme la boîte de Boisot
- J’ai pu partager mes expériences avec les autres participants
- J’ai appris beaucoup des autres
- Vraiment mes attentes sont comblées
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27
2. Apprécié :
- J’ai d’abord apprécié la bonne ambiance qui a régné tout au long de l’atelier
- Les différents aspects développés dans le thème
- L’esprit de partage d’idées et d’expériences qui a prévalu
- Les bonnes conditions d’hébergement
3. A améliorer :
- Les conditions de prise en charge
RAC : Sall
1. Appris :
- J’ai appris beaucoup de choses au cours de cet atelier à savoir les différentes
approches – boîte de Boisot et le cycle d’apprentissage
2. Apprécié :
- Franchement, j’ai apprécié toutes les méthodes et outils que nous avons eu à faire
au cours de cet atelier mais plus précisément l’échelle de participation
- L’hébergement, la nourriture et l’atmosphère étaient meilleures
3. A améliorer :
- Vous pouvez continuer à améliorer toutefois d’avantages les 6 composantes qui sont
vraiment des outils beaucoup plus avantageux
- Ajouter d’autres composantes si possible
UTM : Ouattara Seydou
1. Appris :
- Le mobil de l’apprentissage dans l’action
- Les concepts/composantes liés à l’économie social et solidaire
2. Apprécié :
- Multiplicité des organisations
- Les enrichissements mutuelles avec les expériences présentées
- La conduite de l’atelier
- La dynamique du groupe
3. A améliorer :
- Tenir compte des frais engagés par les participants
Un grand merci à tout le monde qui a contribué à l’atelier de juillet 2008 à Ségou !
Lisette Caubergs
Juillet 2008
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28
ANNEXE 1 : BOITE D’OUTILS
OUTIL 1.
ESPACE DE CREATION DE CONNAISSANCES DE BOISOT
PREREQUIS : on se met d'accord sur la nécessité ou sur la pertinence de développer une
nouvelle méthode ou une méthode améliorée par rapport à un sujet donné : le “POURQUOI
?" Et on s'assure du fait que ce "pourquoi" soit clair pour tout le monde :
La nouvelle méthodologie apportera une valeur ajoutée pour qui et en quoi ?
Du point de vue "gestion de connaissances", nous pouvons faire la distinction entre
différentes étapes : l'exploration, la description, la formulation, la diffusion, l'appropriation
et l'impact. Il est important de réaliser qu’on ne traverse pas ces étapes de façon linéaire :
on se déplace plutôt dans un espace de création de connaissances !
Diffusion
Formulation
Généralisation
Appropriation
Description
Impact
Exploration
Mais pour ne pas compliquer les choses, voici une représentation simplifiée de cette espace.
Exploration
Description
Connaissances
Implicites
Formulation
Connaissances
Explicites
Impact
Diffusion
Appropriation
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29
1. PHASE D’EXPLORATION
La première étape concerne l’exploration : de quoi s’agit-il ? C’est le moment d’identifier le
sujet ou la problématique : allant d’une compréhension assez vague vers une
compréhension plus spécifique.
Pendant cette étape il s’agit de s’informer – afin de bien exécuter les étapes suivantes.
Les points d’attention :
- Déterminer « le sujet » de façon claire et complète mais pas diluée
- Se mettre d’accord de ce que c’est « le contexte » afin de l’explorer de façon assez large
- Faire le lien avec le terrain – avec la pratique
- Faire le lien avec la politique nationale
- Travailler de façon efficiente
2. PHASE DE DESCRIPTION
Dans cette deuxième phase il s’agit de décrire le sujet ou la problématique :
rendre
accessible les connaissances qui se trouvent auprès de personnes et organisations. Décrire
concerne plusieurs aspects : documenter, traduire, classifier, etc.
Dans cette phase il faut décider à quel niveau il faut faire la description : le niveau micro (le
vécu des H/F au niveau des ménages – villages) – le niveau meso (l’approche régionale –
les autres acteurs dans la région) – le niveau macro (la politique nationale – les effets de la
globalisation)
Il est important également de réfléchir sur le degré de description : une description en
détail basée sur des analyses de contexte et études approfondies est d’une part une
garantie pour la qualité du travail à faire (concevoir une stratégie) ; d’autre part, un travail
approfondie consomme beaucoup d’énergie, de temps et de moyens financiers qui ne seront
plus disponibles pour les autres étapes.
Points d’attention :
- Capitaliser les connaissances existantes au niveau des acteurs : population et autres
acteurs
- Capitaliser les connaissances existantes au niveau de sa propre organisation
- Déterminer la profondeur de la description
- Eviter (limiter) la création des attentes auprès des populations
- Travailler de façon efficiente
3. PHASE DE FORMULATION
La troisième phase concerne la formulation de la stratégie. Partant du travail fait pendant la
deuxième phase, la description du sujet à partir des cas concrets, il s’agit maintenant de
formuler une stratégie qui est applicable de façon plus générale.
Il est important également de savoir qu’une stratégie n’est pas quelque chose de figée mais
plutôt dynamique.
Points d’attention :
-
Savoir se limiter à l’essentiel
Un contenu approprié
Une formulation claire et accessible
Le lien avec la politique nationale
Travailler de façon efficiente
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30
4. PHASE DE DIFFUSION
L’étape de la diffusion est à comparer par exemple avec une émission de messages par la
radio : on se pose la question « comment diffuser le message de l'émetteur vers le
récepteur pour que le signal du départ ne perd pas de sa valeur et de sa puissance au
niveau de l'arrivée ».
L’attention est focalisé sur l’utilisateur : adaptation de la stratégie aux différents groupes
d’utilisateurs pour qu’ils puissent prendre facilement connaissance du contenu : pour que
l’utilisateur puisse recevoir et comprendre.
Parfois il est nécessaire de « traduire » le document général afin de l’adapter aux
spécificités des différents groupes : traduire – illustrer – adapter les exemples. La question
sur les méthodes de transfert de connaissances se pose également.
Points d’attention :
- ‘s Adapter aux différents groupes cibles
- L’applicabilité
- Mettre en place un dispositif approprié
- Choisir et expliciter/décrire une pédagogie appropriée
- Travailler de façon efficiente
5. PHASE D’APPROPRIATION
La cinquième phase concerne l’appropriation de la stratégie par les organisations et par les
individus. Le « mainstreaming » ou l’intégration d’une nouvelle stratégie dans une
organisation a souvent des conséquences sur différents aspects d’une organisation : par
exemple la structure, les systèmes et procédures, la gestion des ressources humaines, etc.
L’appropriation de la stratégie sera visible par le changement de comportement et d’action.
Il importante donc de réfléchir sur le suivi de ce processus, sur les facteurs qui favorisent
l’intégration et sur les résistances possibles.
Points d’attention :
- Acceptabilité
- Suivre l’application – l’appropriation - l’adhésion
- Adhésion – responsabilité
- Comprendre les résistances
- S’assurer de la reproduction
- Travailler de façon efficiente
6. PHASE DE MESURER L’IMPACT
La dernière étape focalise sur l'aspect suivi et évaluation par rapport à l'aspect « gestion de
connaissances » : comment mieux parcourir les différentes étape de ce processus de
développement ou d’adaptation d’une stratégie. Il s’agit donc de réfléchir, ne pas sur le
contenu de la stratégie mais sur la dynamique de développer et d'appliquer une stratégie.
Points d’attention :
-
Mettre en place un dispositif de suivi- évaluation
Capitalisation
Réactualiser la stratégie
Suivi d'impact par rapport à la gestion des connaissances
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31
OUTIL 2 : ECHELLE DE PARTICIPATION
5
4
3
2
1
Contrôler
Influencer
Agir
S’exprimer
Être présent
16
Le degré de participation peut être visualisé par une échelle avec les étapes suivantes :
Etre présent : la première des choses est d’être présent : être invité, accepter l’invitation ou
savoir s’imposer si on est pas invité.
S’exprimer : être présent ne suffit pas, il faut s’exprimer ce qui suppose qu’on a les
capacités de formuler ses points de vues, qu’on a les capacités de s’exprimer et de bien
présenter ses points de vues.
Agir : il est important de s’engager pour des activités mais cela peut se faire dans plusieurs
perspectives : être « utilisé » par les partenaires ou bien agir sur sa propre initiative.
Influencer : l’étape suivante est de pouvoir réellement influencer les prises de décision ce
qui suppose qu’on n’a pas seulement la capacité de s’exprimer mais également les capacités
de négocier et de défendre son point de vue.
Participer à la prise de décisions : pouvoir gérer et contrôler comme un partenaire à part
entier.
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OUTIL 3 : CYCLE D’APPRENTISSAGE DE KOLB
Action
Expérience concrète
Suivi-accompagnement
Auto-
Appréciation
Evaluation
Discussions
Expérimentation
Active
Réflexion – Observation
Analyser
Prendre décision
Planifier
Former
Etudier
Généralisation
conceptualisation
Tirer des leçons
Evaluation externe
recherche
1. L’action
La construction des connaissances se fait à partir des activités et des expériences. Les
connaissances peuvent se construire par rapport à :


son organisation : les stratégies de l’organisation, les stratégies de renforcement du
personnel – les points forts et les faiblesses des organes de l’organisation – la
structure – le style de management – la culture de l’organisation – les stratégies processus du renforcement
le groupe cible : leur vison, leur fonctionnement, leur niveau de connaissances, la
pertinence de leurs activités, etc.
2. La réflexion

La plupart des organisations ont des moments – formels ou non formels - de
réflexion : pour développer des stratégies, pour planifier et d’examiner ses pratiques
ou pour contrôler les services rendus. Cependant, il est indiqué de planifier ces
moments de réflexion pour ne pas laisser cet aspect au hasard.

Pendant les réflexion il est nécessaire d’aller jusqu’à l’analyse en profondeur ; cela
permet de faire le lien entre l’action, les problèmes et les réussites, leurs causes et
leurs effets. Dans la pratique, nous restons souvent dans la démarche « action –
réflexion – action ». Ça nous permet d’améliorer les activités à mettre en œuvre
mais ne permet pas d’apprendre des leçons approfondies et éventuellement de
corriger la direction du travail de l’organisation.

La phase de réflexion se fait mieux en groupe car c’est un moment par excellence
pour tester son point de vue avec le point de vue des collègues. Un même
évènement ou une même donnée peut être interprété différemment par différentes
personnes et dans une équipe il est nécessaire d’être au même longueur d’onde.
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33

Une réflexion en groupe permet également de rendre certains aspects - qui étaient
inconscients auparavant - plus conscients.

Pendant des moments de réflexion il est important de savoir poser les bonnes
questions : qu’est ce qu’on avait décidé – comment s’est passé – pourquoi ça
marche ou pourquoi ça ne marche pas ?
Il est intéressant d’avoir un facilitateur (neutre) pour les moments importants de
réflexion pour guider la réflexion et pour rester sur le sujet.

3. Généralisation – systématisation - conceptualisation

Comme déjà dit plus haut, la réflexion n’aboutit pas automatiquement à
l’apprentissage. Il faut d’autres étapes à savoir, l’analyse, l’appréciation ou le
jugement et finalement la formulation des conclusions ou des leçons.

Un apprentissage à partir d’une situation spécifique n’est pas nécessairement valable
pour une autre situation raison pour laquelle il faut essayer de se détacher d’une
situation. La prise de distance et la généralisation doit aboutir à la formulation des
leçons plus générales qui peuvent être appliquées dans de nouvelles situations.

Il est à éviter également de tirer des leçons plus générales à partir d’une seule
action. Il est indiqué de mener l’action quelque fois, en utilisant différents outils et
éventuellement différentes approches. Ainsi, on peut collecter des informations à
partir des perspectives diverses, important pour avoir une idée plus large sur les
effets des actions.

L’objectif principal de l’apprentissage est de mieux faire les actions futures. La seule
façon de mesurer l’apprentissage est de voir la qualité des actions futures.
4. Expérimenter

Avant d’aller aux actions ou expérimentations il faut les planifier. Planifier est penser
au futur et réfléchir par rapport au chemin pour y arriver. Il s’agit d’essayer de
prédire ce qui va se passer, comment l’expérience future devrait se dérouler afin
d’atteindre ses objectifs. Sans planification il est difficile d’évaluer les actions et leurs
résultats.

Planifier sans tirer des leçons du passé est une perte de temps. D’autre part,
réfléchir et tirer des conclusions sans planifier les expérimentations comprend le
risque de ne pas appliquer les nouvelles méthodes ou façons de faire. Il est donc
nécessaire de définir les adaptations ou innovations qu’on va essayer et d’exercer les
adaptations ou innovations.

Il ne faut pas éviter d’analyser les échecs car « l’apprentissage » est souvent plus
fort à partir de nos défaillances et de nos fautes que de nos succès.

Il est à éviter d’aller de la conceptualisation ou la généralisation immédiatement à
l’action sans expérimenter à petite échelle. Une fois que l’expérimentation donne les
résultats satisfaisants, on peut l’amplifier. Par exemple faire des « champs-écoles »
avant de commencer à travailler sur les champs des paysans.
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OUTIL 4 : DVDE : Découvrir – Valoriser – Développer – Evaluer
5
Présentation
Dans le cadre de l’accompagnement des groupements (paysans, femmes, artisans, jeunes,
etc.) il est intéressant de suivre l’approche DVDE, à savoir « Découvrir, Valoriser,
Développer et Evaluer ». L’idée de cette approche est que, dans un processus de
renforcement de connaissances, il faut partir des connaissances existantes des
participants/tes avant d’en ajouter. Chaque personne dispose des connaissances et il est
important de les « expliciter » afin de les découvrir, partager et utiliser. Valoriser les
connaissances endogènes des hommes et des femmes est l’étape suivante pour ainsi
renforcer la personne et en même temps enrichir le groupe. Ensuite vient le moment de
« greffer » ou construire de nouvelles connaissances sur le savoir existant ce qui donne plus
de chance de réussite. La dernière étape, l’évaluation est importante pour s’assurer de
l’application des connaissances et pour découvrir éventuellement des lacunes.
Découvrir
Avant d’entamer une formation ou un processus de renforcement de capacités, il est
important et intéressant de découvrir les connaissances que les populations ou les
groupes cibles, hommes et femmes ont déjà. Il s’agit souvent des connaissances
implicites qui ne sont pas exprimées. Nous parlons de connaissances en termes
d’ACCES : l’attitude, les capacités et les compétences, les expériences et le savoir
(endogène). Il faut donc un temps, de l’espace et des méthodes pour expliciter ou
extérioriser les connaissances implicites.
Outils : calebasse aux concepts – les hypothèses
Valoriser
Les connaissances existantes peuvent souvent être utiles à d’autres personnes ou
groupes ou peuvent être utilisées dans le cadre d’un programme de développement.
Leur utilisation valorise les personnes qui les détiennent et enrichissent d’autres qui
peuvent s’en servir.
Outils : « faire et ne pas faire » (do’s and don’ts)
Développer
Le développement de nouvelles connaissances se fait à partir de connaissances
existantes. Cela peut se faire sous forme de formations, de moments de suivi, des
visites d’échanges, d’expérimentations, d’une recherche – action, des études de cas,
etc.
Outils : « Retour sur l’action », « Suivi Participatif d’Impact »
Evaluer
L’étape d’évaluation permet de constater si les informations sont devenues des
connaissances, c’est-à-dire, si les personnes, hommes et femmes sont capables
d’utiliser ou d’appliquer les nouveaux acquis et s’ils/elles ont la possibilité de le faire.
L’évaluation permet également de voir quel accompagnement il faut pour faciliter
l’application et quelles sont les lacunes en termes d’attitude, de capacités et
compétences, expériences et savoir.
5
Equipe Niger, Songes – SNV, dans le cadre de la RA « OASE ».
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ANNEXE 2 : INDICATEURS OU CRITERES D’APPRÉCIATION
Concrètement quels sont les indicateurs de succès, quels sont les changements capitaux
que l’on veut observer pour pouvoir dire que nous avons aidé à mettre en place et
consolider une EESS ?
Résultat d’une approche filière réussie :
Un acteur dans le développement economique local




Les EESS appuyées s’avèrent « porteurs » (répondent à un besoin/marché solvable et
durable)
o Elles sont basées sur des plans d’entreprises (business plan) de qualité (plus
spécifiquement les aspects valorisation ressources locales et de marché local)
o Elles ont un réel potentiel de croissance ou de démultiplication (peu d’avantages
à grandir l’échelle et de devenir monopolistes)
o Elles ont un impact économique local et contribuent au développement
communautaire socio-politique
Au sein de la filière la solidarité est de mise
o Là où utile il y a une intégration/coordination verticale
o Des collaborations horizontales génèrent des économies d’échelle, appuis mutuels
L’influence ou pouvoir des intermédiaires et commerçants reste limité et ne s'octroie
qu’une part raisonnable du coût de revient du produit final
o Là où pertinent ils sont contournés et l’écoulement réalisé soi-même
o Ils sont contrôlés en imposant une réglementation ou/et en les mettant en
concurrence entre elles (capacité de négociation)
La vulnérabilité est moindre (indépendance)
o Les produits et services sont diversifiés
o Les circuits d’approvisionnement et d’écoulement connaissent plusieurs
alternatives
Résultat d’une alphabétisation économique :
Une entreprise qui a intégré les effets de la régionalisation et mondialisation



les gérants et administrateurs des eess comprennent le contexte socio-économique
dans lequel elles/ils entreprennent :
o qui sont les acteurs au niveau micro, meso ;
o qui fait quoi et en tire quel revenu;
o quels sont les jeux de pouvoir qui interviennent ; qui a quels droits et rôle ?
Ils intègrent dans leurs réflexions et décisions les facteurs d’impact de la
mondialisation : le niveau macro – l’impact des subventions – les zones de libre
échange
Ils discernent les logiques/idéologies qui priment ?
o des activités économiques comme un moyen de lutte contre la pauvreté avec
une attention pour les plus vulnérables ?
o comme moyen d’empowerment des hommes et femmes,
o le développement économique régional, la souveraineté économique,
o la tension entre le social et l’économique (logique capitaliste : le gain avant
tout)
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36
Résultats d’une approche entrepreneuriale :
Une entreprise qui a une gestion saine et qui est viable/rentable





Les initiatives économiques ont développé une culture entrepreneuriale
Elles réalisent des bénéfices bruts (avant taxes et impôts) et son bilan s’accroît
Elles obtiennent les avantages fiscaux comme acteur d’économie sociale
Elles sont ancrées dans des réseaux professionnels appropriés ce qui améliore leurs
performances
Elles sont assez flexibles et ont acquis des capacités pour le rester (s’informer, être
pro-actif, apprendre, innover, …)
Résultats d’une gestion démocratique : contrôle social et mode de co-gestion
effectif par les bénéficiaires :
Une entreprise qui offre des services accessibles aux petit peuple :






Les entreprises ainsi créées offrent des services et biens aux couches vulnérables
(faible pouvoir d’achat) ce qui contribue ainsi à l’amélioration de leur situation socioéconomique
Afin de veiller à cet objectif on instaure des mécanismes de co-gestion. On est en
mesure de gérer des champs de tension.
o Entre d’une part le client qui est co-actionnaire et d’autre part l’entreprise.
o Entre l’entreprise qui vise son propre développement et qui est aussi un
acteur social de la communauté
Les modalités de gestion garantissent l’équité et la solidarité dans l’accès aux
services et bénéfices.
Les travailleurs y ont un travail décent (sécurité, rémunération, stable, pauzes,..)
Les travailleurs y ont un travail qui a un sens et les épanouit.
La fourchette salariale est équitable.
Résultats d’une approche genre
Les femmes ont les mêmes chances que les hommes pour entreprendre et de
bénéficier des résultats



L’influence des femmes (et par extension d’autres groupes marginalisés) ainsi que
leur implication devient effective et considérée
Leur indépendance dans le monde des entreprises et sur le marché s’accroît et leur
rend plus libre de décider de manière autonome en ce qui concerne leurs AGR/EESS
Il y a une discrimination positive envers les femmes promotrices qui leur permet de
rattraper des retards d’éducation.
Résultat d’un plaidoyer réussi :
Une entreprise en partenariat avec les autorités locales :



Les initiatives d’économie sociale et solidaire (dont le secteur informel) sont
reconnues et promues à travers des politiques de création d’emploi et de
développement économique local pro-pauvres
Des aides financières, logistiques et techniques de qualité sont présentes et
accessibles
Les associations professionnelles EESS sont reconnues, consultées et appuyées.
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