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N° 53 – janvier 2011
L’année 2011 ne doit pas être une année blanche
L’année qui s’ouvre sera chargée en matière sociale. Après le mouvement contre la loi sur les
retraites, réforme que la CFDT considère toujours injuste, doit venir le temps d’une négociation
sur l’emploi des jeunes et des seniors. L’année 2011 devrait être aussi celle de la concertation
pour l’autonomie des personnes âgées et ce cinquième risque qui doit être financé. La
CFDT appelle de ses voeux une réforme de la fiscalité en demandant une tranche supplémentaire
d’imposition.
Le dialogue social doit devenir une réalité concrète. Les Institutions Représentatives du
Personnel doivent devenir le lieu d’un débat de qualité sur les problèmes économiques et
sociaux : l’emploi, les conditions de travail, la formation, la pérennité et le développement de
l’entreprise, etc. de sorte que les salariés soient bien informés et puissent donner leur point de
vue, voire intervenir sur les choix.
Augmenter le temps de travail dans un pays qui compte quatre millions de chômeurs, dans une
Europe où la croissance est atone, c’est provoquer une explosion du chômage, accroître
l’exclusion sociale, éloigner les jeunes de l’emploi. Ces propositions sont celles d’apprentis
sorciers, ambitieux pour eux mais dangereux pour le pays et l’économie.
Aujourd’hui la préoccupation de chacun, responsables politiques et partenaires sociaux,
doit être le redémarrage de l’économie pour augmenter le volume global des heures
travaillées afin que toutes et tous aient un emploi ; pas le temps de travail individuel dont le
niveau est le même en France que dans les autres pays européens.
Le 23 décembre, l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) a publié son
rapport 2010. Ce rapport note une dégradation significative de la situation dans les 751
quartiers classés Zus (Zones urbaines sensibles), en particulier en matière d’emploi. Le taux
de chômage y est de 18,6 %, c’est presque le double des autres zones urbaines. Pire : 43 % des
jeunes hommes actifs et 37 % des jeunes femmes actives sont au chômage. Cette situation
est insoutenable. On ne peut tolérer que des quartiers se transforment en territoires de relégation
au vu et au su des pouvoirs publics.
Les habitants des quartiers périphériques des grandes villes sont les victimes d’une
succession de plans censés être en leur « faveur », sans continuité, sans évaluation voire
sans moyens spécifiques. Dernier exemple en date : le plan « Dynamique espoir banlieues ».
L’inefficacité des politiques de la Ville et une certaine défaillance des services publics dans ces
territoires produisent des effets cumulés sur le décrochage scolaire et le chômage… qui ne
pardonnent pas en temps de crise.
On ne peut tolérer dans notre pays que des quartiers entiers deviennent des territoires
d’exclusion sociale et économique. Il faut agir sur l’éducation et l’emploi, par des actions
ciblées et en mobilisant les habitants. Ces derniers, par ailleurs, ne manquent pourtant pas de
talents et de compétences.
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