sujet proposé a - Theses en bretagne

publicité
SUJET PROPOSÉ A
UN CONTRAT DOCTORAL ETABLISSEMENT 2016
A déposer sur la plateforme :
https://thesesenbretagne.ueb.eu complété et signé, avant le 8 avril 2016 :
Pour les renseignements :
Joëlle BISSON, pour les unités de recherche de l’Université RENNES 2,
Isabelle DAVID, pour les unités de recherche de l’UBO
Axelle GUITTON, pour les unités de recherche de l’UBS
UNITE DE RECHERCHE
Nom de l’Unité de Recherche: CELLAM
N° de l’Unité de Recherche : 3206
Nom du Directeur de l’Unité de Recherche : FERLAMPIN-ACHER Christine
A Rennes, le 30 mars 2016
SUJET DE THESE
Intitulé Français du sujet de thèse proposé
200 caractères maximum espaces compris
Construction et déconstruction de la figure divine dans l’œuvre d’Edmond
Jabès et Giorgio Caproni.
Intitulé Anglais du sujet de thèse proposé
200 caractères maximum espaces compris
Construction and deconstruction of the divine figure in the work of Edmond
Jabès and Giorgio Caproni.
1
Domaine scientifique principal de
la thèse
Littérature française moderne et
contemporaine
Domaine scientifique secondaire
de la thèse
Littérature italienne contemporaine
Discipline
Lettres Modernes
DIRECTEUR DE THESE
CIVILITE
NOM
PRENOM
Adresse mail
Date d’obtention HDR
Nombre d’encadrement en cours au
1er octobre 2016
Monsieur
CONORT
Benoît
[email protected]
2008
Trois
Co-directeur le cas échéant
CIVILITE
NOM
PRENOM
UNIVERSITE D’AFFECTATION
UNITE DE RECHERCHE
Adresse mail
Date d’obtention HDR
Nombre d’encadrement en cours au
1er octobre 2016
2
ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE
Argumentaire scientifique présentant les enjeux de la thèse :
- problématique,
- contexte,
- méthodologie
1 page maximum
MOTS CLES (5) : Religions, déconstruction, quête, Jabès, Caproni.
Construction et déconstruction de la figure divine
dans les œuvres d'Edmond Jabès et Giorgio Caproni.
À première vue, il peut paraître incongru d'envisager un doctorat sur ces deux auteurs, que rien ne semble
lier. Peu de points communs apparemment, si ce n'est la poésie et l'époque. Tous deux sont nés aux alentours de
1910 et ont donc vécu les mêmes bouleversements sociaux et culturels du XXème siècle. Vécus oui, mais de
manière bien différente. L'un, juif, a dû faire face à la montée de l'antisémitisme, en Égypte puis en France ; l'autre,
même s'il a eu une éducation catholique, se revendique athée. Pourtant, à y regarder de plus près, leur évolution
littéraire suit un même chemin : la rupture radicale à un instant précis, à savoir l'après-guerre. Jabès passe de la
poésie en vers à la poésie en prose ; Caproni, adepte de la forme fixe, notamment du sonnet, n'écrit plus que des
poèmes à la forme éclatée. Le vers persiste certes, mais c'est un vers plus que jamais boiteux, proche du silence le
plus total, où chaque mot semble vouloir n’être que cri. Alors même que Dieu est « Verbe », au fil de l’œuvre, nous
assistons à la quête d'un langage à jamais perdu, autant qu'à la quête d'un Dieu qui semble n'avoir jamais existé.
Pourquoi se revendiquer athée, nier Dieu dans sa forme la plus totale et lui donner pourtant une telle présence dans
l’œuvre ?
Les points communs entre les deux écrivains ne sont peut-être pas si anecdotiques puisqu'on sait que les
deux auteurs se sont lus. On peut, en effet, avoir accès, dans la bibliothèque de Caproni, aux livres de Jabès qu’il a
annotés (comme d’autres auteurs français, tels que Pierre Jean Jouve) et les thèmes qu'il met en avant sont toujours
les mêmes : Dieu, le silence, le cri, le néant, le désert. Le postulat de départ est donc le suivant : Dieu est le Verbe,
mais le Verbe n'est plus. Comment donc ces deux auteurs tentent-ils de donner vie, grâce au langage, à un Dieu
dont « l'absence » est à jamais « présente » ? Il s'agira d'interroger deux religions différentes, d'interroger le rapport
de ces deux auteurs à la religion et ce faisant, comprendre cette même évolution chez tous deux.
Pour Jabès, l'étude se fera par le biais de trois œuvres : Le Livre des Questions (tome I), Le Livre des
Questions (tome II), Le Livre des ressemblances. Trois œuvres dans lesquelles il est possible d'observer, entre autre,
un pessimisme grandissant ; le doute, principe fondamental chez Jabès, disparaît petit à petit et laisse place à une
certitude anxiogène où l'image de l'enfant mort-né prend le nom de Dieu. La quête, face à cette notion, devient,
semble-t-il, insupportable. Chez Caproni, nous étudierons ces mêmes diverses thématiques à travers les recueils
suivants : Il Muro della terra, Il Franco cacciatore, Il Conte di Kevenhüller, Versicoli del controcaproni et Res
amissa. Recueils dans lesquels plus l'absence de Dieu s'affirme, plus, paradoxalement, le mot de « Dieu » apparaît.
La proie serait-elle insaisissable ? L'enjeu est donc de comprendre le cheminement des deux poètes qui tentent de
3
(re)donner, chacun selon sa « façon », forme à une certaine idée de Dieu. L’enjeu sera aussi de pousser plus loin la
recherche de l'influence que les deux auteurs ont pu avoir l'un sur l'autre. Il s'agira également de questionner ce
cheminement commun à partir de deux perspectives religieuses différentes.
4
Références de l’unité de recherche sur le sujet :
- programmes de recherches en cours,
- bibliographie sommaire de l’unité et du porteur de projet sur le
sujet proposé
1 page maximum
Le Centre d’Etude des Littératures et Langues Anciennes et Modernes est organisé
en trois axes, dont l’axe « Pratiques littéraires et linguistiques : du manuscrit au
numérique » qui est directement concerné par ce projet, dans le cadre de ses
équipes s’attachant à l’époque moderne, en particulier dans le domaine de la
poésie. Mais le sujet devrait également intéresser le groupe romaniste auquel
appartiennent les collègues italianisants.
De plus, outre l’intérêt en soi que
présente un tel projet, il s’en trouve renforcé du fait des liens de l’université de
Rennes avec l’université de Salerne.
Parmi les recherches en cours on peut citer les travaux sur la poésie du 19 ième
siècle de Mr Murphy ou encore ceux de MR Montier.
Spécialiste de poésie française et étrangère contemporaine on peut citer parmi les
ouvrages de Benoit Conort les suivants :
Pierre Jean Jouve, Mourir en poésie, Presses Universitaires du Septentrion, 2002.
Ecrire dans le Noir, éd Champ Vallon, 2006.
Lectures de Paul Eluard, Capitale de la Douleur, PUR, 2013.
Per un’isola futura, traduzione et introduzione di Salvatore Violante, CFR Editore,
2015.
Lectures de Bonnefoy, Du Mouvement et de l’Immobilité de Douve, PUR, 2015.
5
Connaissances et compétences requises pour le futur doctorant :
De solides connaissances dans deux domaines principaux. En premier lieu la
poésie française et italienne du XXième siècle, ses formes et genres en
particulier, comme son histoire, ainsi que certaines thématiques à visée
spirituelle, et ce au-delà des deux auteurs concernés.
Le deuxième domaine fait référence à l’univers biblique, et plus généralement à
certaines « manifestations » de la figure divine, selon la religion juive d’une
part, catholique d’autre part. Ce qui suppose nombre de lectures relevant de
l’histoire de la philosophie comme des religions.
Parmi les compétences requises pour le futur doctorant il faut souligner la
maîtrise de l’italien. Maîtrise déjà acquise, lors d’un échange Erasmus en
particulier, en licence.
Intérêt du projet quant aux perspectives d’insertion
professionnelle du-de la doctorant-e :
Le sujet présente l’avantage de confronter, ce qui n’a encore pas été fait, deux
grandes figures de la littérature, l’une française, l’autre italienne, et permettra
aussi à la doctorante, déjà titulaire d’un Capes de Lettres modernes, de pouvoir
s’orienter vers une carrière de chercheur-enseignant dans l’un ou l’autre pays,
voire en Europe, et au-delà.
6
Téléchargement