Contrôle II 24/10/2006 - Site d`Aline CHAILLOU

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Contrôle II
24/10/2006
LUNETTE OU TÉLESCOPE ?
(d’après Amérique du sud 2003)
Douceur des nuits et clarté du ciel font de l’été la saison idéale pour s’initier à
l’astronomie. Mais quand on est totalement débutant dans ce genre d’exercice, quel matériel
choisir ?
Si on exclut les paires de jumelles, il existe deux grandes familles d’instruments pour l’observation du ciel : les
lunettes
et
les
télescopes.
Leur
différence
de
conception
tient
essentiellement au trajet emprunté par la lumière dans l’appareil.
Les lunettes se résument à un tube portant une lentille (ou un groupe de lentilles) à chaque extrémité. La plus grosse,
tournée
vers
le
ciel,
est
l’objectif :
elle
capte
la
lumière
et
concentre
les
rayons pour former une image à l’intérieur de l’instrument. La deuxième lentille, l’oculaire,
permet d’observer cette image.
Le grossissement d’une lunette est égal à la distance focale de l’objectif divisée par celle de l’oculaire …
Dans un télescope, le trajet optique de la lumière est fondamentalement différent de celui
d’une lunette. Son principe de fonctionnement repose sur un jeu de miroirs. Le plus important, dit
miroir primaire, capte la lumière et la dirige vers un second miroir, le miroir secondaire qui, à
son tour, la réfléchit vers l’oculaire.
Le grossissement d’un télescope se calcule de la même manière que pour une lunette. Le
miroir primaire, sphérique convergent, possède aussi une distance focale. On la divise par la
distance focale de l’oculaire pour déterminer le grossissement.
d’après l’article "Lunette ou télescope" de Henri-Pierre PENEL, Sciences et Vie, août 2001.
L’objectif de cet exercice est de schématiser les trajets suivis par la lumière dans une lunette astronomique et dans un
télescope.
1.
Une lunette astronomique (10 points).
On observe la Lune à l’aide d’une lunette astronomique dont l’objectif est une lentille convergente de distance focale
f1 = 100 cm.
Vue depuis la Terre, la Lune a un diamètre apparent  = 9,3 × 10–3 rad.
1.1.1.
Rappeler la
annoté).
définition
du
diamètre
apparent
(on
pourra
répondre
par
un
schéma
clairement
1.1.2. Calculer le diamètre réel de la Lune sachant qu’elle est située à 3,8 × 10 5 km de la Terre.
On appelle AB le diamètre de la Lune situé dans le plan vertical contenant l’axe de la lunette, le point A étant
situé sur l’axe optique principal (voir figure 1 de l’annexe).
La lune étant très éloignée de la Terre, dans toute la suite de l’énoncé, on la supposera à l’infini.
1.2.
1.2.1. Sur la figure 1 de l’annexe, à rendre avec la copie, construire l’image A1B1, donnée par l’objectif (lentille L1) de l’objet
AB.
1.2.2. Calculer la grandeur de cette image. L’angle  étant petit, on pourra utiliser l’approximation
tan   ,  étant exprimé en radian.
1.3.
L’image A1B1 sert d’objet pour l’oculaire (lentille L2) qui en donne une image A’B’.
1.3.1.
Quelle position particulière doit occuper A1B1 pour que A’B’ soit rejetée à l’infini (vision sans fatigue) pour un œil
normal ?
1.3.2.
En déduire la position des foyers de la lentille L2 et les marquer sur la figure 1 de la feuille
annexe, en fin d'exercice.
1.3.3.
Construire l’image A’B’ sur la figure 1.
1.4. On appelle grossissement de la lunette le rapport G =
'
,  étant le diamètre apparent et ’ l’angle sous lequel on

voit l’image A’B’.
1.4.1.
Calculer l’angle ’ sachant que l’oculaire a une distance focale f2 = 10,0 cm. L’angle ’ étant petit, on pourra
utiliser l’approximation tan ’  ’, ’ étant exprimé en radian.
1.4.2.
En déduire le grossissement de la lunette.
1.4.3. Vérifier que la relation indiquée dans le texte pour calculer le grossissement donne le même résultat.
2.
Un télescope (5 points).
On utilise maintenant un télescope de Newton pour observer la Lune. Le miroir principal, de sommet S, a une distance
focale f1 = 100 cm.
2.1.1. Quel est, d’après le texte, le rôle du miroir secondaire ?
2.1.2. Pourquoi ce miroir est-il indispensable dans un télescope ?
2.2. Sur la figure 2 de la feuille annexe (à rendre avec la copie) on a représenté l’image A1B1 donnée par le miroir primaire.
Cette image sert d’objet pour le miroir plan qui en donne une image A 2B2.
2.2.1. Construire l’image A2B2 puis l’image définitive A’B’ donnée par l’oculaire.
2.2.2. Compléter sur la figure 2 de la feuille annexe, le trajet dans le télescope du rayon issu de B qui frappe le miroir principal
en I (faire un tracé en couleur bien visible).
FEUILLE ANNEXE
À RENDRE AVEC LA COPIE
Figure 1
L1
B∞
A∞
Figure 2
L2
O1

F'1
O2
Correction Contrôle 2 : LUNETTE OU TÉLESCOPE ?
1. Une lunette astronomique.
1.1.1. Le diamètre apparent  de l'objet est l’angle sous lequel on observe l’objet à l'œil nu.(1 point)
1.1.2.
tan

2
=
D/2
D
=
2d
d
Comme  est petit et exprimé en radian,
alors tan  = 

2
=

D
d = 3,8105 km
D
2d
D = d.
D = 9,310–3  3,8  105
D = 3,5103 km diamètre réel de la Lune. (1 point)
1.2.1. L'objet AB est à l'infini ( O1 A   ), donc l'image A1B1 se forme dans le plan focal image de l'objectif L1. En effet
d'après la relation de conjugaison de Descartes:
soit
1
O1 A1

1
O1 A
=
1
O1F1 '
,
O1 A1  O1F1 ' . Le point A1 est confondu avec le foyer principal image F'1.
On prolonge le rayon issu de B et passant par O1 , ce rayon n'est pas dévié.
Le point image B1 est situé à l'intersection du plan focal image avec ce rayon. (hors barème : pas utile))
L1
L2
B∞
A' ∞
O1
A∞
F2
A1 F'1

O2 F2'
B1
B' ∞
(construction : 1 point)
AB
1.2.2. tan  = 1 1
O1F1 '
=
A1B1
O1F1 '
 étant petit et exprimé en radian, alors tan  = .
donc A1B1 =  .O1F1'
A1B1 =  . f1'
A1B1 = 9,310–3  100 = 9,310–1 cm
(1 point)
(0,5 point)
1.3.1. A1B1 doit être située dans le plan focal objet de l'oculaire L2 , ainsi l'image définitive A'B' est rejetée à l'infini. (0,5
point)
1.3.2. On place F2 confondu avec A1 et F2' symétrique de F2 par rapport à la lentille L2. (0,5 point)
Voir figure ci-dessus (1 point).
1.3.3. Construction de l'image définitive A'B': voir figure ci-dessus. (construction : 1 point)
On trace un rayon issu de B1 passant par O2, il émerge sans être dévié.
On trace un rayon issu de B1 et parallèle à l'axe optique, il émerge en passant par F2'.
A' et B' sont rejetés à l'infini.
1.4.1. Dans le triangle O2A1B1 rectangle en A1:
tan ' =
A1B1
AB
= 1 1
O2 F2
f2
'
' petit et exprimé en radian donc ' =
' =
F2
A1 F'1
A1B1
f2
'

O2 F2'
B1
B' ∞
9,3 101
= 9,3  10–2 rad (1 point)
10, 0
1.4.2. G =
L2
soit
G=
9,3 102
= 10 (1 point)
9,3 103
1.4.3. " Le grossissement d’une lunette est égal à la distance focale de l’objectif divisée par celle de l’oculaire …"
G=
f1'
f 2'
soit
G=
100
 10, 0 . On obtient le même résultat qu'à la question précédente. (1 point)
10, 0
2. Un télescope.
2.1.1. Le miroir secondaire réfléchit la lumière vers l'oculaire. De l'image A 1B1 donnée par le miroir primaire, il donne une
image A2B2. (1 point)
2.1.2. La lumière issue de l'astre est renvoyée par le miroir primaire, à l'intérieur du tube du télescope. Pour observer l'image
A1B1 l'astronome devrait se mettre face au tube… Il empêcherait alors la lumière d'entrer dans le tube du télescope. Le miroir
secondaire permet de réfléchir la lumière issue de l'astre suivant un axe perpendiculaire à l'axe optique du miroir primaire.
(1 point)
2.2.1. Construction de A2B2 : Cette image est symétrique de A1B1 par rapport au plan du miroir secondaire.
A2 est confondu avec le foyer principal objet F2 de l'oculaire. (construction : 1 point)
Construction de l'image définitive A'B':
- on trace un rayon issu de B2 et passant par O2 sans être dévié,
- on trace un rayon issu de B2 parallèle à l'axe optique, il émerge de l'oculaire en passant par F'2,
l'image A'B' est rejetée à l'infini. (construction : 1 point)
2.2.2. Le rayon issu de B, frappe le miroir primaire en I. Il est réfléchi et se dirige vers B1.
Ce rayon frappe le miroir primaire, y est réfléchi et se dirige vers B2.
Le rayon traverse la lentille, et émerge parallèlement aux rayons précédents. (construction : 1 point)
A' ∞
B' ∞
B2
A2
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