LE « NON HUMANISME » 1) Petite chronologie : Chute de l`empire
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LE « NON HUMANISME » 1) Petite chronologie : Chute de l’empire romain d’Occident Mérovingiens Carolingiens Capétiens directs Gaule Romaine Ier s. Capétiens Valois/Orléans Vè s. 476 Antiquité tardive Xè s. 751 Haut Moyen-âge 987 XVè s. 1328 1589 Bas Moyen-âge 2) D’où vient l’humanisme ? Pour approcher d’une réponse il est tout d’abord nécessaire de remonter le fil du temps et de se libérer de certaines idées préconçues comme le proposent certains philosophes (Kurt Flasch ou encore Ruedi Imbach entre autres). La période dite de « Moyen-âge » est en réalité une notion inventée par les historiens qui traduit la transition entre l’Antiquité et la Renaissance. Tout d’abord il semble impératif de s’écarter de l’idée d’un Moyen-âge « obscur », « un modèle à ne pas suivre, un état primitif et archaïque de l’humanité qu’il faut à tout prix dépasser », idée largement véhiculée par Erasme à travers le portrait qu’il dresse d’un théologien médiéval dans l’Éloge de la folie » ou encore par Diderot au 18ème siècle. Le Moyen-âge est alors plus un concept, voire un jugement de valeur. Ensuite il faut considérer le Moyen-âge comme un moment essentiel de notre évolution, « comme le moment de la création de la société moderne » selon l’idée de Jacques Le Goff. En effet le Moyenâge verra la naissance de l’essentiel de nos structures sociales (la ville, l’État, la nation, l’université …) mais aussi mentales (la personne, la conscience…). Enfin, la philosophie médiévale se serait constituée « en discussion avec la philosophie arabe », mais aussi juive, créant ainsi une sorte de dialogue interculturel qui aurait permis une évolution de la pensée et donc une évolution de la société toute entière. On peut, par la même, considérer l’évolution de la pensée comme point de départ de l’évolution des techniques (médecine, heure, montre…) mais aussi des connaissances (cartes, voyages, découvertes, explorations…) 3) Évolution des arts L'art gothique (XIIIe-XVe siècles) La Cathédrale de Strasbourg fait partie des églises représentatives de l’art gothique. Haute de 142 mètres, elle fut l’édifice le plus haut du monde de 1645 à 1857. Elle se distingue par sa tour unique et sa flèche. Cathédrale Notre Dame de Strasbourg, construite à la fin du VIIème siècle Photographie : M-H Bourgeois, 06 mars 2009 À partir de 1140 s’ouvre la période dite gothique Les principales cathédrales sont renouvelées dans des dimensions considérables. Les voûtes gagnent des hauteurs vertigineuses qui atteignent leurs limites à Beauvais en 1284. Les architectes comme Villard de Honnecourt jouent un rôle majeur dans ces nouvelles techniques de construction très élaborées. Élévation intérieure des chapelles absidales de la cathédrale de Reims Villard de Honnecourt, Album, France (Picardie), XIIIe siècle, Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 9093, fol. 60 Sources images : http://classes.bnf.fr/ema/grands/villard60.htm 4) Les universités : Depuis le milieu du XIIIe siècle, les universités furent désignées sous le nom de « studium generale » ou « universale », dénomination qui se référait principalement au monopole qu'elles commencèrent à prendre à cette époque, pour l'enseignement de la théologie, des sciences et des lettres. Université de la Sorbonne Sources : Mme Lasselin publié dans : 5 Histoire Sources images : http://histoiregeo-classelin.over-blog.com/article-25416755.html 5) La littérature Le Fin’amor Au XIIème siècle, une sagesse humaniste et courtoise, pleine de finesse, d’amour et de sagesse se déploie. Elle est d’une richesse infinie, remplie de résurgences de savoirs anciens et de découvertes nouvelles notamment en poétique. Le Fin’Amor ,ou amour courtois, « mettait en scène » un ensemble de motivations, de valeurs. Cependant l’Inquisition et la répression des Cathares au XIIIe siècle, la perte de la Terre sainte en 1291, l’élimination de l’ordre des templiers au XIVème siècle et les nouvelles découvertes : la Chine (Marco Polo : 1254-1324), les Amériques, l’Imprimerie ... feront que la Renaissance du XVème siècle imposera une vision du monde, fondamentalement moderne et humaniste. On assiste à la naissance d’une véritable culture intellectuelle. La chanson de gestes : Les chansons de geste sont des poèmes narratifs chantés qui traitent de hauts faits du passé. Ces poèmes de forme particulière sont composés de laisses (strophes de longueurs irrégulières) qui traitent de sujets essentiellement guerriers avec la particularité de se situer généralement à l'époque carolingienne, le plus souvent au temps de Charlemagne ou de son fils Louis le Pieux. L'imprimerie n'ayant été inventée qu'au XVe siècle il a donc fallu, avant cette date (approximativement 1440), copier les œuvres à la main. Ce travail était long et fastidieux. Sources : Erich Lessing/ AKG David Aubert, Maugis et Orlande dans le jardin, illustration du livre Regnault de Montauban, vers 1462-1470. Bibliothèque nationale, Paris. 2009, Encyclopædia Universalis France 6) Les premiers livres : LES SERMENTS DE STRASBOURG (Le plus ancien texte français conservé). I. Pro De o amur et pro christian poblo et nost ro commun salvament, d'ist di en avant, in quant Deu s savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo, et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dift, in o quid il mi altre -si fazet, et ab Ludher nul plaid num quam prindrai qui meon vol cist meon fradre Karle in damno sit. Si Lodhu -vigs sagrament que son fradre Karlo jurat conservat, et Karlus meos sendra de suo part non lostanit, si jo returnar non l’int pois, ne jo ne neuls cui eo returnar int pois, in nulla aiudha contra Lodhu -uvig nun li iv er. Traduction : I. Pour l'amour de Dieu et pour le salut commun du peuple chrétien et le nôtre, à partir de ce jour, autant que Dieu m'en donne le savoir et le pouvoir, je soutiendrai mon frère Charles de mon aide et en toute chose, comme on doit justement soutenir son frère, à condition qu'il en fasse autant pour moi, et je ne conclurai jamais aucun arrangement avec Lothaire, qui, à ma volonté, soit au détriment de mon dit frère Charles. Si Louis tient le serment qu'il a juré à son frère Charles, et que Charles, mon seigneur, de son côté ne respecte pas le sien, au cas où je ne l'en pourrais détourner, ni moi ni aucun de ceux que j'en pourrai détourner, nous ne lui serons d'aucune aide contre Louis. Note : Traduction d'après Walter (1993) 13-14. Pendant le haut Moyen Age (Vème-Xème siècle), on écrivait exclusivement en latin, langue officielle de l’Eglise et du Pouvoir. Pour la première fois dans l’histoire, les Serments de Strasbourg témoignent officiellement d’une notoriété conférée à la langue vulgaire ; ils entérinent la naissance du français écrit et tentent de donner une reproduction fidèle de la langue parlée. Sources : http ://www.restena.lu/cul/BABEL/T_SERMENTS.html 7) Les grandes découvertes : Miniature tirée d'un chapitre du Livre des Merveilles de Marco Polo (fin XIIIe- début XIVe siècle) représentant des «marchands bramanes (Abramains) de la province de Lar». Istituto Geografico De Agostini Sources : © 2009, Encyclopædia Universalis France S.A. Autres formes d’arts : Le vitrail L’enluminure La gravure Le manuscrit 7) La médecine : http ://www.homeoint.org/articles/daucourt/moyenage.htm - La médecine du Moyen-âge de 476 (fin de l’empire romain d’Occident) à 1453 après JC (prise de Constantinople par les Turcs). Cette époque voit la naissance des premiers hôpitaux, la création des universités avec le rôle puissant de l’église. Mais aussi la « médecine arabe », l’école de Salerne. Quelques noms : Oribase qui élabore une monumentale encyclopédie médicale, Alexandre de Tralles qui écrit Douze livres de médecine, Paul d’Egine et son Abrégé de médecine, les médecins barbiers... Enseignement médical en Europe au Moyen Age Xème siècle Salerne (France) 1ère école de médecine en Europe 1137 Montpellier Fondation de la faculté 1139 Le Concile de Latran interdit aux clercs l’exercice de la médecine 1163 France L’Édit de Tours autorise les barbiers et les charlatans à pratiquer des interventions chirurgicales 1167 Oxford Fondation de l’Université 1ère pharmacie publique à Paris 1180 1215 Paris Fondation de l’université (la médecine n’y sera pas enseignée au début) 1223 Cambridge Fondation de l’Université Sources : http://homeopathiepratique.free.fr/historique/historique.htm
