VERS UN NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE MONDIAL Transformations et enjeux TRAVAIL DE RECHERCHE PRÉSENTÉ À L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL COMME EXIGENCE DU COURS MBA 8421-10 Été 2009 CONTEXTES ÉCONOMIQUE ET SOCIOPOLITIQUE DE L’ENTREPRISE À M. Paul Beaulieu Ph.D. Professeur Par Équipe # 1 Mercredi 22 juillet 2009 2 TABLE DES MATIÈRES Introduction.......................................................................................................................................... 3 Vers un système international global et multipolaire ............................................................... 3 Deux problématiques majeures : croissance démographique et épuisement des ressources. .......................................................................................................................................... 5 Enjeux pour les écosystèmes d’affaires ...................................................................................... 6 Viser le L’innovation un facteur clé de succès ............................................................................. 7 Contrôler les facteurs de production et la main d’oeuvre ........................................................... 6 Responsabilité sociale garant de la perrenité des entreprises ?............................................... 7 Les gagnants et perdants pour les entreprises de l'OCDE Conclusion ........................................................................................................................................... 9 Notes et références 3 Introduction En ce début de 21ième siècle plusieurs experts de la scène internationale s’entendent pour dire qu’un changement significatif de l’équilibre économique mondial durant les prochaines décennies est à toute fin inévitable. Les fondations de l’économie mondiale dominées depuis les dernières 60 années, par l’économie transatlantique (États-Unis et Europe de l’Ouest) sont en voie de se transformer radicalement. L’émergence des pays asiatiques comme nouvel axe économique est déjà une réalité bien visible. Selon une étude menée par la firme PricewaterhouseCoopers1 (PwC), les économies émergentes2 (E7) seront, en 2050, environ 50% supérieures à celles des pays du G73 . Que l’on soit un chef d’entreprise, gestionnaire, investisseur ou employé, personne ne peut rester indifférent à ces changements fondamentaux. Le présent travail identifiera donc quelques unes des grandes transformations mondiales et régionales qui influenceront les écosystèmes d’affaires en Occident. Tout d’abord, il apparaît important de positionner les principaux joueurs sur l’échiquier mondial dans une perspective de 10-15 ans afin de circonscrire leurs influences. Par la suite, quelquesunes des grandes problématiques reliées aux changements démographiques et à l’épuisement des ressources seront présentées afin de mieux saisir leurs enjeux. Enfin, les impacts de ces transformations sur les pratiques d’affaires des entreprises membres de l’OCDE seront brièvement expliqués à partir de trois exemples d’entreprises multinationales à savoir Coca-Cola, Microsoft et Mosanto. Vers un système international global et multipolaire Tel que mentionné précédemment, l’axe transatlantique ne sera plus le seul à dominer l’économie mondiale. En effet, il devra partager la scène internationale avec des joueurs de plus en plus nombreux et importants. Selon une étude menée par The German Marshall Fund of the United States4 (GMF), malgré un changement progressif de l’économie mondiale vers les pays en développement, l’économie transatlantique demeurera l’une des entités mondiale les plus puissantes. Toutefois, d’ici 2025, les pays en développement verront leur parité de pouvoir d’achat (PPP) passer de 40% à 60%. À elle seule, l’économie de la Chine serait approximativement égale à celle des États-Unis, lorsqu’exprimée en proportion du PIB mondial. D’ailleurs selon National Intelligence Council5 (NIC), la Chine deviendra une des premières puissances militaire, le plus grand importateur de ressources naturelles et le plus grand pollueur. Selon ces derniers, ce déplacement du pouvoir économique s’expliquerait d’une part par l’augmentation du prix du pétrole et des marchandises qui ont largement profité à la Russie et aux états du Golf ; et d’autre part une réduction de coûts, combinée à des politiques gouvernementales favorables qui ont favorisé le déplacement de plusieurs industries de fabrication et de services vers l’Asie. Il n’est pas non plus étranger au phénomène de globalisation qui se poursuivra selon le GMF mais en étant moins centré sur les États-Unis et l’Europe ; laissant ainsi croître des joueurs présentement moins dominants sur l’échiquier mondial tel l’Inde, le Brésil et la Russie. 4 Cette dernière a le potentiel pour être plus riche et plus puissante à condition, selon le NIC, qu’elle investisse dans son capital humain, et qu’elle accroisse et diversifie son économie et s’intègre dans les marchés globaux. L’économie du Brésil quant à elle pourrait, selon PWC, être plus importante que l’économie japonaise en 2025. Ajouter Inde ?? Évidemment, cette montée de la globalisation servira surtout les nations qui sauront s’adapter aux nouvelles technologies et qui auront choisi d’aligner les intérêts de leurs parties prenantes (stakeholders) à l’économie globale. Les pays à l’extérieur de l’économie transatlantique verront leurs influences augmenter à cause de la concentration des ressources naturelles, en capital et en main d’œuvre. Les nouveaux joueurs comme la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil auront une influence grandissante sur la plupart des sphères d’activités forçant l’émergence de nouveaux alignements internationaux. Les observateurs verront poindre de nouvelles rivalités stratégiques qui se feront autour des échanges commerciaux, des investissements et de l’innovation technologique. La route de la soie illustre bien ce nouveau phénomène et les rivalités qui en découlent. En plus des groupes nationaux illustrés ci-dessus, les entreprises oeuvrant sur le plan international devront aussi faire face à des consortiums économiques et des multinationales de plus en plus gigantesques. Les pays comme la Chine continueront de privilégier une stratégie d’acquisitions d’entreprises par l’entremise de leurs multinationales afin de mieux contrôler en plus des étapes de fabrication, les ressources premières. L’acquisition récente de Rio Tinto peut facilement servir d’illustration à ce phénomène grandissant. (Source). D’ailleurs selon Michael Richarme6, la Chine aurait déjà absorbé la plupart des entreprises manufacturières qui produisaient à l’intérieur des États-Unis. Ce qui expliquerait pourquoi l’économie de la fabrication américaine ne totalise plus que 20% par rapport à 49% pour celle la Chine. De même, selon PwC , les fonds souverains de quelques économies émergentes jouent déjà un rôle majeur dans les marchés financiers globaux ( exemple de l’acquisition de 9.9% de Morgan Stanley par la China Investment Corporation) et devraient chercher à étendre davantage leurs influences dans le futur. Le système international deviendra donc global et multipolaire, laissant graduellement plus de place aux institutions multilatérales (FMI, OMC, ONU, G20). D’ici à l’implantation de ces nouvelles fondations, le monde devra fonctionner sur la base de nombreux accords multilatéraux augmentant ainsi la diffusion de l’autorité et du pouvoir et par le fait même la fragilité des écosystèmes. Nul doute que le niveau de coopération entre la Chine et l’Inde ainsi que les alliances stratégiques qui en découleront, auront un impact majeur sur l’économie mondiale. Les entreprises désireuses d’intégrer ces marchés ou qui voudront tirer bénéfice de leurs croissances devront composer avec ces risques et enjeux bien réels. Consommateurs : quelques lignes ! 5 Deux problématiques majeures : croissance démographique et épuisement des ressources. Selon le GMF la population mondiale totalisera 9.2 milliard en 2050 ce qui est largement au dessus des 8 milliards d’êtres humains que la terre puisse vraisemblablement porter7. La répartition de cette croissance se fera dans plusieurs régions du monde, mais plus spécifiquement en Afrique sub-saharienne et dans le monde islamique. Les bases démographiques du monde seront chamboulées, créant des instabilités et des inégalités régionales majeures. Autre phénomène connu, la population mondiale de personnes âgées de 65 ans et plus va doubler d’ici 2020 pour atteindre 880 millions. Toujours selon le GMF, les nations développés vont connaître une croissance marginale et subiront une contraction de leur force de travail. En Europe et au Japon celle-ci est estimée à 1% par année d’ici 2015. Cette pénurie de main d’œuvre devrait inciter à une plus grande mobilité des talents à l’échelle internationale et ce phénomène sera déterminant dans le contexte de compétition globale des 20 prochaines années. La révolution technologique en cours annoncée par William E. Halal8 fournira aux individus des systèmes de communication et d’information qui selon lui n’ont jamais été aussi sophistiqués. Ce phénomène peut s’observer sous 2 angles différents. D’un côté, nous verrons des pays comme la Chine et l’Inde « exporter » leurs talents vers les pays occidentaux et ainsi modifier la composition sociale des communautés et nous verrons aussi l’accentuation d’une compétition mondiale pour les ressources les plus compétentes. Selon le GMF, l’économie transatlantique devra apporter des ajustements au système de protection sociale, aux lois d’immigration et à la flexibilité de la main d’œuvre si elle souhaite maintenir sont rôle au sein de l’économie mondiale en transformation. Du point de vue énergétique, une surconsommation des ressources naturelles est à toute fin inévitable, mettant en péril la survie des entreprises et même possiblement de la race humaine. La consommation d’énergie en chiffre absolue à l’échelle mondiale a connu une hausse majeure et le World Energy Organisation prévoit que la consommation d’énergie mondiale sera 50% plus élevée d’ici 20 ans9. La Terre peut-elle supporter une hausse aussi importante ? Selon le World Energy Resources Program, les réserves de la principale source d’énergie mondiale, le pétrole, devraient être épuisées au cours des 50 prochaines années10. Bien que cette prévision ne fasse pas l’unanimité, l’épuisement des stocks existants ne fait plus aucun doute. Fait encourageant, la croissance de production des multinationales requise pour subvenir aux besoins croissants des populations mondiales a gagné en efficacité énergétique. À titre d’exemple, le gouvernement français estime que la consommation industrielle d’énergie sur son territoire est passée de 45% en 1960 à 24% en 200111. Il est plausible et souhaitable d’assumer une continuation de ces gains à l’échelle des pays développés. Les entreprises de production devront forcément se tourner vers des ressources alternatives parfois plus coûteuses à court terme. Ces entreprises devront apprendre à mieux contrôler l’ensemble de leurs coûts afin de demeurer compétitifs. Au-delà de l’impact direct sur les entreprises, les contrecoups sur la stabilité politique mondiale de l’épuisement des ressources énergétiques viendra modifier le positionnement stratégique et le développement des affaires au cours des 6 prochaines décennies. Ce n’est pas un hasard si la Chine a choisi d’investir plus de 4 milliards de dollars en Afrique afin d’assurer son approvisionnement en pétrole12. Dans ce contexte ultra compétitif, les entreprises devront accélérer leurs processus d’optimisation et assurer la stabilité de leurs organisations, s’ils souhaitent perdurer sur la scène internationale. Les entreprises doivent aussi être vigilantes face à l’épuisement d’une autre ressource essentielle à la survie de la race humaine, l’eau. En effet, cette dernière en plus d’avoir un rôle à jouer dans certains secteurs de production, les industries représentent 20% de la consommation mondiale d’eau13, est aussi nécessaire à la vie humaine. De 17 000m3 d’eau disponibles par personne annuellement en 1950, il est estimé que seulement 5 100m3 seront disponibles annuellement par individu en 202514. L’épuisement de l’eau représente donc une problématique encore plus structurelle puisque elle met en péril la survie de milliers d’individus nécessaire à la consommation et à la production de biens et services. Rappelons simplement que 70% de l’eau potable mondiale est utilisée par l’agriculture15. De plus, elle risque d’exacerber encore plus les tensions sociales et politiques internationales puisque « les conflits religieux et politiques […] vont être canalisés en affrontements dont l’enjeu sera les meilleures sources d’eau, d’énergies, la nourriture, les terres habitables. La géopolitique du pétrole et du gaz […] sera remplacée par une géopolitique de la survie »16. Robert Kaplan17 pour sa part cite le Yemen du sud qui selon ses sources, verront leurs réserves d’eau potable complètement épuisées dans une génération ou deux. Il ne fait donc aucun doute que le contrôle des ressources humaines et naturelles sera un enjeu crucial au cours des prochaines décennies. Trois exemples d’ enjeu pour les écosystèmes d’affaires Il ne fait pas doute que les prévisions et problématiques mentionnées dans le chapitres précédents auront des conséquences importantes sur les écosystèmes d’affaires partout dans le monde. Les enjeux seront nombreux pour toute entreprise occidentale qui choisit d’offrir ses produits ou services à l’intérieure même de ses propres frontières. Les enjeux seront encore plus importants pour les entreprises multinationales qui subiront une compétition des plus féroces. La montée des économies émergentes forcera les entreprises dans plusieurs secteurs d’activités à faire des ajustements qui seront parfois très drastiques. Trois enjeux méritent une attention particulière à cause de leur précarité. Le contrôle des ressources (matérielles et humaines), la capacité d’innovation et finalement la responsabilité sociale des entreprises. Chacun de ses enjeux est brièvement discuté ci-dessous. Le Contrôle des facteurs de production et de la main d’oeuvre Tel que vu précédemment, le contrôle des ressources sera primordial pour les entreprises qui souhaitent se distinguer sur le plan international. Les avantages comparatifs des entreprises se façonneront de plus en plus sur leur capacité d’attraction et de rétentions des talents. Dans une économie de plus en plus axée vers les services, des entreprises comme Microsoft dont 36% de leurs 70 000 employés sont indiens seront en mesure de dominer leur industrie. Les entreprises devront être en mesure d’innover rapidement afin de précéder leurs adversaires. L’émergence des entreprises apprenantes sera en croissance et les 7 employeurs devront investir dans le développement de leurs ressources pour réussir à se démarquer. Le contrôle des talents deviendra une source de création de valeur. Un autre type de ressources qui fera la différence au niveau de la compétitivité mondiale des entreprises sera le contrôle des ressources naturelles et matières premières. Les entreprises qui auront mainmise sur ces ressources où trouveront des alternatives à l’utilisation de ces dernières auront un avantage distinctif sur leurs compétiteurs. Par exemple, une entreprise comme Coca-Cola qui a été forcée par le gouvernement indien de modifier son approvisionnement en eau à 2 reprises18est confrontée à des décisions stratégiques et coûteuses si elle souhaite le maintient de ces opérations. En effet, l’eau est un composant important des boissons gazeuses et la rareté de la ressource pourrait remettre en question la viabilité de cette industrie. Le même scénario se produira pour les industries qui utilisent l’énergie et les matières premières dans la chaîne de production. Les entreprises qui réussiront à contrôler l’accès aux ressources énergétiques pourraient profiter d’un avantage compétitif certain et possiblement dominer leur marché. Le contrôle des ressources est déjà un enjeu économique important qui s’accentuera au fil des années à un point tel que les états chercheront à contrôler et réglementer son exploitation de façon de plus en plus soutenue. Un exemple de l’ingérence des états dans la bataille des ressources naturelles est le cas de l’Arctique et les tensions de certains pays pour le contrôle des ressources. La capacité d’innovation comme facteur clé de succès Dans un marché de plus en plus large où de nouveaux joueurs se partagent le pouvoir, certaines entreprises vont chercher à se positionner par la création de valeur. Monsanto géant américain dans le domaine de la biotechnologie a su se démarquer grâce à l’innovation et le R&D massif. Selon l’organisme infOGM19, l’entreprise utilise une stratégie sur deux volets. Tout d’abord comme plusieurs autres grands joueurs, elle cherche à augmenter son contrôle de la production de soja (Brésil, Argentine) et la vente de semences par l’acquisition d’entreprises locales. Mais elle vise aussi le contrôle des droits de propriété intellectuelle sur les semences transgéniques produites par les agriculteurs. L’entreprise, en partenariat ave le chimiste allemand BASF, possède 49% des 532 brevets déjà déposés par les grandes firmes du secteur agrochimique sur les séquences génétiques favorisant l’adaptation aux changements climatiques20 . Les entreprises concurrentes peuvent donc vendre avec le consentement de Monsanto du soja génétiquement modifié. Grâce à cette stratégie, la multinationale contrôlerait plus de 80% de la production de soja au Brésil. Monsanto a donc choisi d’innover et cherche à contrôler une industrie mondiale vitale et importante. L’entreprise investit 700 Millions de dollars par année en recherche et développement (soit environ 10% de son chiffre d’affaires de 2007) dans quatre cultures principales : le maïs, les oléagineux, le soja et les légumes21. Évidemment, un tel positionnement soulève des questionnements sociaux et de très fortes résistances à l’échelle de la planète. C’est pourquoi ses pratiques sont minutieusement analysées et qu’elle est la cible de plusieurs organismes de type alter mondialiste. Responsabilité sociale et pérennité des entreprises ? La troisième grande transformation qui jouera sur les écosystèmes d’affaire sera l’influence croissante des politiques et responsabilités environnementales des entreprises afin d’assurer leur pérennité. En effet, les mouvements actuels de protection de l’environnement, par 8 exemples l’entente de Kyoto et les normes ISO, mais l’engagement des pays et des entreprises demeure surtout volontaire et vise l’amélioration des pratiques actuelles. Comme la croissance de la population et de la consommation d’énergie est exponentielle, les ressources disparaîtront rapidement. Des changements radicaux seront donc nécessaires afin de préserver l’équilibre politique et social mondial, pré requis au développement des marchés à l’échelle mondiale. Les entreprises qui connaîtront le succès et survivront aux prochaines décennies seraient-elles précurseures et protectrices de leur environnement? Elles pourraient ainsi anticiper les obligations politiques et sociales que les gouvernements et organismes internationaux devraient imposer aux organisations pour le bien-être de l’humanité. Ce faisant, ces entreprises pourraient développer un avantage compétitif marqué. Ce phénomène représentera aussi une opportunité pour le développement de nouvelles technologies éco-énergétiques qui révolutionneront le monde de demain sous les pressions croissantes des organismes internationaux de surveillance. Dans ce contexte, les entreprises ne pourraient plus exploiter la planète à leur guise et devrons se soumettre à des règles de plus en plus restrictives. Les gagnants et perdant potentiels La pérennité des entreprises n’a jamais été assurée dans le passé et cela fait partie du jeu des affaires de voir certaines d’entre elles disparaître alors que d’autres voient le jour. Les analystes de PwC demeurent toutefois optimistes pour les économies de l’OCDE face à l’émergence des nouveaux marchés. A leur avis, plusieurs entreprises pourront continuer de profiter d’importations à meilleur prix tout en assurant une croissance des revenus par le biais d’exportations et investissements étrangers. La liste des gagnants et perdants potentiels contenue dans le tableau ci-dessous résume bien les choix stratégiques en fonction des tendances et problématiques ci-haut mentionnées. 9 Table 1 : Gagnants et perdants potentiels parmi les entreprises d’affaires de l’OCDE Perspective de 10 ans Gagnants potentiels Détaillants (qui ont réussi à pénétrer les marchés émergents importants) Chefs de file mondiaux propriétaires de marque (branding) Entreprises qui offrent des services aux entreprises Entreprises dans le secteur du média Manufacturiers offrants des services de haute qualité dans des marchés niches Fournisseurs de services de soins de santé et d’éducation Entreprises de services financiers capables de pénétrer les marchés émergents (E7) Entreprises d’énergie et de services publiques Perdants potentiels Fabricants de produits de masse (faible et haute technologie) Grands utilisateurs d’énergie et autres produits de base (comme intrant à la chaîne de production) Entreprises de services financiers incapables de pénétrer les marchés émergents (E7) et qui deviennent vulnérables dans leurs propres marchés Entreprises qui s’engagent (overcommit) dans les marchés émergents sans avoir choisi le bon partenaire local et les bonnes stratégies d’affaires Source : PricewaterhouseCoopers qualitative assesment Conclusion « L’équilibre mondial change : d’un côté, le monde développé n’est pas prêt à renoncer à son mode de vie. De l’autre côté, le monde émergent veut rattraper son retard… mais aussi égaler voire surpasser le mode de vie occidental . Le vrai problème est la finalité des ressources ce qui transformera les ressources naturelles telles l’eau, l’énergie, la nourriture et les terres habitables en enjeux majeurs générateurs de conflits.» Source ? Jamais l’avenir de la planète et de la race humaine n’aura posé autant d’inquiétudes et suscité autant de passions. Robert D. Kaplan en arrive à conclure que non seulement la richesse, mais l’ordre politique et social va se détériorer dans plusieurs endroits du monde. Confrontée aux problèmes démographiques, la pensée humaniste qui place l’homme au centre de l’univers ne peut plus ignorer les limites et contraintes posées par le déterminisme géographique. L’humanité et plus particulièrement le monde occidental doivent réapprendre à penser de façon réaliste afin de mieux gérer les passions humaines. Les rapports de force à venir concernant l’utilisation et le développement des ressources risquent de créer des débats particulièrement turbulents. Les organismes politiques internationaux ainsi que les agences de réglementation comme la Food and Drug Administration américaine ou l’Autorité européenne de la sécurité alimentaire devront prendre des positions qui auront des impacts déterminants sur les écosystèmes d’affaires. Dans cette optique, la question de Kaplan « Qui peut contraindre qui? » est d’une importance capitale non seulement du point de vue des écosystèmes mais pour la planète toute entière. 10 NOTES ET RÉFÉRENCES 1 Hawksworth, John and Cookson, Gordon. The World in 2050, Beyond the BRIC’s: a broader look at emerging market growth prospects. PricewatewrhouseCoopers LLP, March 2008. www.pwc.co.uk 2 Chine, Indes, Brésil, Russie, Indonésie, Mexico et Turquie 3 US, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada 4 Quinlan, Joseph. The Shape of the Future: The Transatlantic Economy by 2025. The German Marshall Fund of the United States www.gmfus.org 5 Fingar, Thomas C. Chairman of National Intelligence Council. Global Trends 2025, A Transformed World. National Intelligence Council. November 2008 (NIC 2008-003) www.dni.gov/nic/NIC_2025_project.html 6 Richarme, Michael. Ten forces driving business futures. The Futurist, July-August 2009 www.wfs.org 7 http://mneaquitaine.wordpress.com/2008/11/20/ressources-naturelles-la-3eme-guerre-mondialecommence/ 8 Halal, E. William. Emerging Technologies and the Global Crisis of Maturity. The Futurist March-April 2009 The Next 10 Years are Critical – The World Energy Outlook Makes the Case for Stepping up Cooparation with China and India to Address Global Energy Challenges. International Energy Agency. http://www.iea.org/textbase/press/pressdetail.asp?PRESS_REL_ID=239 9 10 World Energy Program. United States Geological Survey. http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serves_p%C3%A9troli%C3%A8res Ministère des finances et de l’industrie de France. http://www.industrie.gouv.fr/debat_energie/site/pdf/fl-nice15avril.pdf 11 12 http://mneaquitaine.wordpress.com/2008/11/20/ressources-naturelles-la-3eme-guerre-mondialecommence/ L'eau: une ressource précieuse et limitée ONU pour l’environnement et l’agriculture. http://www.fao.org/ag/fr/magazine/0210sp1.htm 13 Philippe Quemerais. Synthèse : La Gestion de l’eau dans les pays en développement. http://eau.apinc.org/spip.php?article433 . 10 décembre 2005. 14 L'eau: une ressource précieuse et limitée ONU pour l’environnement et l’agriculture. http://www.fao.org/ag/fr/magazine/0210sp1.htm 15 16 http://mneaquitaine.wordpress.com/2008/11/20/ressources-naturelles-la-3eme-guerre-mondialecommence/ 17 Kaplan, D. Robert. The Revenge of Geography. Foreign Policy. May-June 2009. Philippe Quemerais. Synthèse : La Gestion de l’eau dans les pays en développement. http://eau.apinc.org/spip.php?article433 . 10 décembre 2005 18 19 20 21 www.infogm.org/article.php3?id_article_2867&artpage=4_4 www. Etcgroup.org/en/materials/publications.html Monsanto ou la stratégie du monopole génétique http://www.gresea.be