1ère partie – L`analyse de John Maynard Keynes

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Fiche de SPE 4 - SOUS EMPLOI et DEMANDE
John Maynard KEYNES (1883-1946)
BIOGRAPHIE :
John Maynard Keynes est né à Cambridge en 1883 dans une famille d'universitaires. Son père était lecteur à l'Université de
Cambridge et enseignait la logique et l'économie politique. Sa mère était un auteur à succès et une pionnière des réformes
sociales, une des 1ère femme diplômée, élue maire de Cambridge.
Ce garçon né d'une famille bourgeoise est décrit comme un génie et un maladif. À quatre ans et demi, il se questionne déjà
sur la nature de l'intérêt; à six ans, sur le fonctionnement de son cerveau. En 1901, il finit premier en mathématiques,
histoire et anglais. En 1902, il poursuit ses études de mathématiques jusqu'en 1905, puis d'histoire et de logique. C'est
finalement Alfred Marshall – un célèbre économiste néoclassique – qui le convainc de se consacrer à l'économie.
La figure de John Maynard Keynes est complexe : auteur extrêmement prolifique à la fois économiste reconnu par ses pairs
et homme d'affaires à la carrière réussie, il restera longtemps universitaire et s'impliquera dans l'évolution politique du RU.
Keynes fut doué d'une incroyable énergie intellectuelle et d'une capacité de travail surprenante, bien qu'il soit maladif.
Keynes se fait connaître du public avec sa publication Les Conséquences économiques de la paix en 1919 où il critique le
traité de Versailles : il dénonce le poids des réparations exorbitantes auxquelles doit faire face l'Allemagne et prédit la ruine
de l'économie germanique. L'hyper-inflation allemande qui succédera à la guerre confirmera entièrement ses thèses.
Professeur à Oxford en 1924 il combat contre l’orthodoxie des politiques budgétaires et publie en 1930 Le traité de la
monnaie, qui préfigure son ouvrage majeur en 1936 La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.
Ce qui lui vaudra d’être nommé conseiller financier de la couronne, et directeur de la Banque d’Angleterre, et participera
également aux travaux préparatoires du rapport sur la sécurité sociale, le rapport Beveridge.
Lors des accords de Bretton Woods en 1944, il présidera la délégation britannique. Il tente d'y faire valoir l'idée d'une
monnaie mondiale, le bancor, et d'une banque supranationale, qui sera repoussée par les Américains soucieux de placer le
dollar au centre du Système monétaire international.
Il se passionne pour les arts et la littérature, fréquente Virginia Woolf, côtoie un club d'élite philosophique et sociale dont
bon nombre de membres sont homosexuels. En 1908, à Londres, il rencontre le peintre Duncan Grant qui fut l'un des plus
grands amours de sa vie. Keynes se marie en 1925 avec la ballerine russe Lydia Lopokova sans jamais renier son
homosexualité.
Keynes meurt le 21 avril 1946 d'une crise cardiaque, ses problèmes de cœur s'étant aggravés suite à la charge de travail qu'il
doit supporter à l'occasion des accords de Bretton Woods et des problèmes financiers internationaux de l'après-guerre.
CONTEXTE :
ème
Au début du 20
siècle, la science éco anglaise rayonne au niveau mondial, héritière des « classiques » (SMITH,
RICARDO, MILL,..), elle formalise la science éco moderne dans une démarché microéconomique = où le marché est
considéré comme le mode naturel de régulation de l’économie, la recherche individuelle de profit et la maximisation des
besoins des entreprises et consommateurs, jugés rationnels.
KEYNES sera ainsi l’élève de PIGOU et MARSHALL, qui soutiennent qu’une crise majeure et durable du système éco est
impensable ; et que les crises temporaires doivent se résorber seules grâce aux mécanismes autorégulateurs du marché.
Comment dans ce cadre expliquer le chômage important au RU (11.5% au cours des 1930’s) depuis les 1920’s et
l’ampleur de la crise des années 1930 ?
Le diagnostic que KEYNES portera sur cette crise et les propositions qu’il formulera traduisent un changement radical
d’approche, une nouvelle manière de penser l’économie, de façon globale, introduisant l’approche macroéconomique et
légitimant les politiques économiques pour palier aux insuffisances du marché. Il militera ainsi en faveur d’une politique
des « grands travaux » et des dépenses publiques pour relancer l’économie.
1ère partie – L’analyse de John Maynard Keynes
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ANALYSE KEYNESIENNE DE LA CRISE
- Analyse de la crise des années 1930
Hausse du chômage, chute des profits et des prix, car l’O est > à la demande -> hausse la valeur de la monnaie,
et les taux d’intérêt = effets d’une politique monétaire restrictive, favorable aux rentiers et non aux ouvriers.
- Instabilité et incertitude
KEYNES s’oppose à la théorie néo-classique dans la mesure où il ne considère pas des individus rationnels,
froids calculateurs, cf homo oeconomicus ; ce qui explique pour lui les actions des hommes c’est davantage le
conventions, la routine, l’instinct, l’intuition, le mimétisme, …, ce qui induit que l’activité éco ne soit pas
complètement lisse, mais connaisse au contraire des périodes contrastées de croissance et de crise.
Il intègre de la même façon et selon les mêmes principes les anticipations des entrepreneurs, étant conscient
que le temps intervient dans l’activité économique réelle : du fait qu’il s’écoule du temps entre la prise en charge
des coûts par le producteur et l’achat de la production par le consommateur, soit entre coût nécessaire pour
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réaliser la production et bénéfices de cette production => l’entrepreneur est donc obligé de prévoir autant que
faire se peut la masse des consommateurs potentiels ainsi que des dépenses qu’ils sont prêts à effectuer.
On peut, à la suite de KEYNES parler d’anticipations auto-réalisatrices = le fait d’anticiper la faiblesse de la
demande entraîne une production affaiblie, donc un faible volume d’emplois offerts, ce qui déprime à son tour la
demande et vient confirmer les anticipations des entrepreneurs.
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ANALYSE KEYNESIENNE DU CHOMAGE
- La vision « classique » du marché du travail
Selon cette théorie donc le seul chômage possible est un chômage « volontaire », signifiant non que le volume
des emplois offerts est insuffisant mais que certains chômeurs refusent de travailler au salaire en vigueur, même
si celui ci correspond au salaire du marché.
Selon cette théorie cette masse de chômeurs demeure toutefois restreinte, et ne peut être que temporaire.
<-> Si le chômage persiste malgré la baisse des salaires réels, c’est parce que les chômeurs préfèrent rester sur
le marché du travail (ils maintiennent leur offre au lieu de renoncer à chercher du T) tout en refusant
« volontairement » d’être embauchés au salaire courant sur ce marché.
- L’approche radicale de KEYNES : le chômage involontaire
Il prend en compte les comportements des ouvriers : ceux ci réagissent en fonction du salaire nominal car ne
connaissent pas précisément l’état de l’inflation ; réagissent aux baisses de salaires mais non à l’inflation dont
ils mesurent imparfaitement l’ampleur.
De ce fait, la rigidité des salaires à la baisse n’est pas la cause explicative du chômage en période de
dépression ; c’est donc que la cause est ailleurs que sur le marché du travail.
Surtout il remet en cause le « second postulat » de la théorie néo-classique, selon lequel il ne peut exister de
chômage involontaire ; puisqu’il s’avère dans la réalité qu’il y a une différence entre l’utilité marginale du
salaire courant > à la désutilité marginale du T = certains individus seraient prêts à travailler au salaire
courant mais ne trouvent pas d’emplois.
Définition du chômage involontaire chez KEYNES = il naît du fait que la confrontation de l’O et de la D de
travail n’aboutit pas à un salaire d’équilibre sur le marché du travail et au plein emploi. Il existe donc une
masse de travailleurs qui souhaiteraient travailler mais ne trouvent pas d’emploi au salaire en vigueur.
Comme le souligne KEYNES « personne ne songerait à nier que, lorsque la demande effective reste constante,
une réduction des salaires nominaux s’accompagne d’une augmentation de l’emploi ; mais la question à
résoudre est précisément de savoir si la réduction des salaires nominaux laissera subsister ou non une
demande effective globale qui sera égale à la demande antérieure ».
Le niveau de l’emploi dépend du niveau de production que décident de mettre en œuvre les entrepreneurs. Ce
niveau de production dépend lui-même de leurs anticipations concernant la demande et la rentabilité de leurs
investissements. Il n’y a aucune nécessité pour que la demande de travail des entreprises absorbe toute l’offre de
travail des actifs même si le salaire nominal baisse.
=>
Ainsi, pour les libéraux, c’est la baisse du salaire qui permet d’embaucher l’ensemble des postulants à
l’emploi puisque offre et demande s’équilibrent, et que la demande de travail dépend de la productivité
marginale du T : les entreprises ne peuvent embaucher les salariés qui leur coûteraient plus qu’ils ne leur
rapporteraient. La rigidité des salaires à la baisse entraîne donc un chômage « involontaire ».
Dans la perspective keynésienne, baisser les salaires risquerait de réduire encore pus les débouchés des
entreprises. Les salaires sont les revenus pour lesquels la propension à épargner est la plus faible, or, justement,
c’est l’excès d’épargne par rapport à l’investissement qui est à l’origine de la crise.
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LE ROLE DE LA DEMANDE EFFECTIVE
-
Le rôle de la demande anticipée
Demande effective = la demande effective ne se réduit pas à une simple demande anticipée. C’est en effet plus
précisément le niveau de demande tel que les R que les entrepreneurs attendent des dépenses des
consommateurs (qui elles mêmes dépendent du niveau de l’emploi) et des investisseurs productifs (somme qui
constitue la demande globale anticipée) égalent les R considérés par ces mêmes entrepreneurs comme justes
suffisants (du point de vue de la profitabilité) pour qu’ils offrent le volume correspondant de produit en mettant
au travail la quantité de main d’œuvre nécessaire et en engageant donc les dépenses (coûts de production)
correspondants.
Le chômage involontaire résulte donc essentiellement dans le système keynésien de l’insuffisance de la demande
effective, c'est-à-dire du niveau auquel se réalise l’équilibre entre l’offre et la demande globale.
=> Ainsi, pour KEYNES, l’essentiel n’est pas dans le niveau des salaires, mais dans la dynamique de
l’investissement. Celle ci demeure très instable, ce qui reste une des clés pour comprendre le sous emploi, c’est à
dire pour KEYNES, du chômage involontaire, et la croissance languissante, en particulier en Europe.
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- La place de l’Etat
Politique des grands travaux = directement ils créent des emplois et relancent l’activité éco par les commandes
publiques au secteur privé, ce qui doit, indirectement, favoriser l’emploi => redonner des perspectives de
débouchés aux entreprises, donc des raisons de reprendre confiance et d’investir.
Pour lui, même les travaux d’une utilité douteuse peuvent rapporter maintes fois ce qu’ils coûtent, se réalisent
par l’emprunt (notamment emprunt auprès des particuliers). Il prend dans ses écrits les exemples de l’ancienne
Egypte dont la richesse fabuleuse s’explique par la construction des pyramides et l’extraction de métaux
précieux dont les fruits servent sans être consommés ; au Moyen Age des cathédrales,…
On peut aussi ajouter aux interventions nécessaires et efficaces de l’Etat, celles en faveur de la redistribution.
En effet les deux vices selon lui du monde éco moderne = plein emploi n’est pas assuré ; répartition de la fortune
et du R manque d’équité.
Or une faible pmC ralentit la croissance de la croissance. Donc une redistribution des R qui accroît la propension
à C° favoriserait la croissance du K. Il est donc pour l’instauration de droits de succession de façon à utiliser le
produit de ces droits à la couverture des dépenses ordinaires pour alléger les impôts qui portent sur les R et la C°.
=> C’est donc la demande, et non l’offre, qui pour KEYNES est le déterminant principal du niveau d’activité éco
et de l’emploi. Cette demande est « effective » c'est-à-dire anticipée par les entreprises, qui ajusteront sur elle
leurs prévisions d’activité et d’embauche>.
Elle se compose de la D intermédiaire, celle des entreprises, et surtout de la demande finale. Celle-ci dépend
d’abord du niveau des R, mais aussi de la facilité avec laquelle ces R se transformeront en C° : la pmC° et le
niveau des taux d’intérêt détermineront le choix entre C° et épargne.
Il revient alors à l’Etat de prendre toutes les mesures propres à relancer et à favoriser la demande globale, au
besoin en l’alimentant avec ses propres dépenses publiques.
2ème partie - Critiques et Prolongements de l’analyse de KEYNES
1
LES CRITIQUES LIBERALES DE L’ANALYSE KEYNESIENNE
- La courbe de Phillips
Courbe de A. W. PHILLIPS en 1958 sur la relation inflation – chômage, reprise par les monétaristes, Milton
FRIEDMAN et Friedrich HAYEK :
U* niveau de chômage non inflationniste ; si on atteint un niveau < alors automatiquement inflation des salaires
et des prix puisque OT peut être insuffisante p/r à la DT qui émane des entreprises = hausse des salaires pour
équilibrer le marché, en l’occurrence pour attirer travailleurs insuffisants.
 un niveau minimum de chômage n’est pas forcément nuisible, et lutter contre peut avoir pour effet de
créer de l’inflation, cf PDEM après 1970, politiques de relance menées.
 Il faut donc faire le choix entre un chômage faible et une inflation forte ou le contraire ; pour KEYNES
la 1ère solution est la meilleure ; pour les libéraux la 2nd = politiques libérales menées depuis 1980’s
ont bien cet effet.
 Depuis les 1980’s, dans le cas français, chômage et inflation connaissent des évolutions inverses ; un
choix politique semble ainsi de nouveau possible, selon l’interprétation keynésienne de la courbe.
Ainsi le débat sur le coût du travail comme facteur de chômage est toujours d’actualité ; les héritiers des néo
classiques considèrent aujourd’hui que les entraves sur le marché du travail (salaire minimum, allocation
chômage, niveau de protection sociale) sont de nature à créer du chômage. En revanche les keynésiens pensent
qu’une demande et un niveau de salaires conséquents permettent à la fois la cohésion sociale et le plein emploi.
- Les solutions libérales au chômage
* Le salaire minimum : facteur de chômage : Selon Milton FRIEDMAN « Capitalisme et liberté » (1962), la loi
sur les salaires minimaux constitue sans doute l’exemple le plus parlant d’une mesure dont les effets sont à
l’opposé du but recherché des hommes qui l’ont mis en place.
Ses partisans défendaient en effet l’amélioration des conditions de vie par la baisse de la pauvreté, donc le
relèvement des salaires extrêmement bas. En fait, selon les libéraux cette loi a pour effet le contraire, soit
d’accroître la pauvreté car cela revient à obliger les employeurs à embaucher au taux minimal tous ceux qui
touchaient des salaires inférieurs => cela va donc développer le chômage à un niveau >.
* La concurrence incite à la baisse du coût du travail : Le raisonnement néo libéral montre que soumis à la
pression constante de la concurrence, nationale comme internationale, tout chef d’entreprise doit chercher en
permanence à minimiser ses coûts :
- ainsi il prend la décision de mécaniser si les machines sont moins chères que des hommes ;
- de délocaliser si la main d’œuvre est moins chère à productivité équivalente.
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=> soit double concurrence des travailleurs français par les machines et les travailleurs étrangers  seule une
baisse des salaires et des charges sociales permettra de résister à cette compétition et de vaincre le chômage.
=> Les économistes libéraux ne se résoudront jamais à accepter l’idée que l’Etat ait un rôle positif dans
l’économie. Les politiques de soutien de la demande des 30 années d’après guerre leur semblent inefficaces pour
résorber le chômage et réguler l’économie.
Au contraire la crise qui frappe les économies occidentales à partir des années 1970 semble leur donner raison, et
le coût excessif du travail est désigné comme principal responsable de la récession. Cette situation s’expliquerait
par « une crise de l’offre » : épuisement des gains de productivité dans l’industrie fordiste, emballement des
hausses de salaires après 1968.
De même que, les politiques de déficit budgétaire suivies en France ou en Allemagne se traduisent par
l’alourdissement de la dette publique, sans effet suffisant sur la croissance.
Flexibilité du travail et désengagement de l’Etat semblent alors être à même de rétablir les mécanismes du
marché : baisse ou stabilisation des salaires réels, réduction des impôts et charges, etc. Depuis ce sont toujours
les recettes libérales qui sont appliquées.
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LE RENOUVEAU DE L’ANALYSE KEYNESIENNE
- Héritage théorique et néo-keynésiens
Théorie du salaire d’efficience = les entreprises se servent souvent du salaire pour sélectionner, et attirer puis
retenir, les candidats les plus productifs. Un salaire élevé est également une incitation à une productivité élevée
et dissuade les salariés soit de fournir un effort insuffisant au risque d’être licenciés soit de partir d’eux-mêmes
au risque de ne pas retrouver des conditions de rémunération aussi avantageuses.
Cela limite donc la rotation du personnel et les coûts d’ajustement qu’elle entraîne (cf problèmes rencontrés par
FORD dans les 1910’s liés au turn over important dans ses usines ; il y a remédié en augmentant les salaires de
ses salariés, à 5¤ par jour, affirmant par la suite que cela lui avait permis de réduire les coûts d’embauche).
Mais rien ne garantit que le niveau du salaire d’efficience coïncide avec celui qui assurerait l’équilibre sur le
marché du travail.
S’il lui est supérieur, il peut y avoir du chômage involontaire : des travailleurs désireux de travailler à un
salaire inférieur au salaire d’efficience seront éconduits par les entreprises qui soupçonneront des « vices
cachés » chez de tels candidats (sélection adverse).
- Le rôle de la demande et des salaires aujourd’hui
Depuis la fin des trente glorieuses beaucoup de choses ont changé : même si les Etats se sont donnés des règles
(indépendance des banques centrales, limitation des déficits publics) qui réduisent leur marge d’action, ils ont
intégré dans leur politique la nécessité de veiller à maintenir un niveau de demande suffisante.
De fait, les politiques économiques suivies dans les 1980’s mélangent des préceptes libéraux et des mesures
d’inspiration keynésienne ; les US en particulier procèdent à de vigoureuses relances budgétaires et à un
interventionnisme public exacerbé.
En Europe, la politique économique est moins active, malgré la persistance de l’Etat providence. Les
gouvernements et l’UE hésitent entre rester fidèles à la doctrine libérale et la nécessité de défendre l’activité et
l’emploi par des politiques de soutien de la demande.
C’est un peu la revanche posthume de KEYNES. Même si ces préceptes sont encore trop peu appliqués, ce qui
maintient la demande à un niveau faible et le taux de chômage à un niveau élevé.
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