Après les empires, les nations - Université Paris

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Ecole Doctorale Histoire Moderne et Contemporaine
2015/2016
Colloque d’histoire contemporaine et d’histoire de l’art contemporain
Ecole Doctorale
Histoire Moderne et Contemporaine
28, rue Serpente – 75006 Paris
Après les empires, les nations ?
Les indépendances ibéro-américaines et l’histoire des empires
PROGRAMME
Table ronde coordonnée par Armelle ENDERS
La fin des empires espagnol et portugais d’Amérique continentale illustre le démantèlement de l’ancien régime et
s’inscrit pleinement dans le mouvement des « révolutions atlantiques » et de l’apprentissage de la modernité. Les
indépendances ibéro-américaines constituent, en outre, à la période contemporaine, la première expérience de
dissolution du lien impérial entre des métropoles européennes et leurs possessions d’outre-mer.
Suivant la voie ouverte par François-Xavier Guerra, l’historiographie des indépendances ibéro-américaines a été
profondément renouvelée par les historiens contemporanéistes et apporte une contribution importante à l’histoire des
empires. Ce sont ces éclairages que cette table ronde abordera en déclinant les thèmes suivants :

Qualifié parfois à tort de « décolonisation », le mouvement des indépendances ne s’appuie sur aucun principe
des nationalités, mais découle des crises des monarchies espagnole (1808, 1820) et portugaise (1820).

Le passage de l’empire aux États-nations en Amérique n’a rien de linéaire ni d’inéluctable. La nation n’est pas
le cadre qui s’impose, comme naturellement, pour succéder à l’idée impériale. La carte politique actuelle de
l’Amérique apparaît comme tout à fait contingente et aurait pu donner lieu à d’autres morcellements. Ainsi, il
s’en est fallu de peu que l’Amérique portugaise, qui accède à l’indépendance sous la forme unitaire du Brésil,
n’ait subi une fragmentation comparable à celle de l’Amérique espagnole.

La première moitié du XIXe siècle est marquée par la persistance de l’idée impériale sous différentes formes,
plus ou moins durables, dans son acception à la fois politique (régime monarchique) et territoriale (l’immensité).
Elle s’exprime ainsi dans l’éphémère empire du Mexique, l’empire luso-brésilien, le projet bolivarien et les
décompositions et recompositions des territoires et des empires... Elle connaît aussi des prolongements dans
les réflexions et les luttes autour du fédéralisme et la généralisation de ce principe.

Les débats autour de l’empire et de l’idée impériale témoignent de la pluralité des expériences de la modernité
en Amérique ibérique au XIXe siècle.
Avec Armelle Enders (université Paris-Sorbonne), Annick Lempérière, modératrice, (université Paris-1 PantheonSorbonne-IUF), Clément Thibaud (univ. de Nantes), Véronique Hébrard ((université Paris-1 Pantheon-Sorbonne),
Geneviève Verdo ((université Paris-1 Pantheon-Sorbonne)
DATE / LIEU /
Les 18e rendez-vous de l’Histoire de Blois
Vendredi 9 octobre à 10h15 à la chocolaterie (IUT de Blois, 15 rue de la chocolaterie), salle 214.
COORDONNEES
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