IP/11/639 Bruxelles, le 25 mai 2011 Semaine européenne contre le cancer: engagement commun pour prévenir le cancer un Diagnostiqué chaque année chez 2,5 millions de citoyens européens, le cancer représente la deuxième cause de mortalité en Europe (29 % des décès chez les hommes, 23 % chez les femmes). Des chiffres probablement appelés à augmenter en raison du vieillissement de la population européenne. Pourtant, un tiers environ des cancers pourraient être évités à condition de choisir des modes de consommation ou de vie plus propices à la santé. Cette année, la Semaine européenne contre le cancer, dont l’organisation a été relancée sous l’impulsion de l’Association des ligues européennes contre le cancer, dans le cadre des activités du Partenariat européen pour la lutte contre le cancer, sera axée sur l’hygiène de vie. L’un des principaux intervenants lors de la cérémonie d’ouverture qui se tiendra aujourd’hui à Bruxelles, le commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs, John Dalli, encouragera les participants et leurs organisations et institutions à favoriser la prévention du cancer aux niveaux national, régional et local. M. Dalli s’est exprimé en ces termes: «Le message que je souhaite faire passer à l’occasion de cette Semaine européenne contre le cancer est simple: il est possible d’agir pour améliorer sa santé et éviter certains cancers par des choix de vie plus sains. Si les autorités publiques ne peuvent par obliger les gens à changer leurs comportements, nous avons le devoir, je crois, de convaincre nos concitoyens de la nécessité de surveiller leur santé». Et de conclure: «Je suis résolument engagé à soutenir par tous les moyens les États membres et les parties prenantes dans leurs efforts conjoints pour prévenir et combattre le cancer». Depuis près d’un quart de siècle, la Commission s’efforce d’inventorier et de promouvoir les bonnes pratiques en matière de prévention, de diagnostic, de traitements et de soins liés au cancer. Grâce à la collaboration avec les États membres et au partage des connaissances, des capacités et des compétences en matière de prévention et de lutte contre le cancer, il est possible de faire davantage pour affronter et combattre efficacement ce fléau dans l’Union. Les politiques de l’Union comportent les volets suivants: Prévention Au niveau européen, des ressources considérables ont été mobilisées pour favoriser un style de vie plus sain et une meilleure santé générale des citoyens européens en ciblant des facteurs de risques tels que la consommation excessive d’alcool, une mauvaise alimentation, un mode de vie sédentaire ou l’usage du tabac. La stratégie de l’UE en matière d’alcool (2006) et la stratégie européenne pour les problèmes de santé liés à la nutrition, la surcharge pondérale et l’obésité (2007) visent à établir une approche intégrée associant les États membres et les différentes parties prenantes, y compris les ONG et les professionnels, en vue de réduire les problèmes de santé dus à ces facteurs. En ce qui concerne le tabac, la démarche européenne est notamment axée sur la législation (relative à la publicité et aux produits du tabac), l’assistance aux États membres dans des domaines tels que la prévention, le sevrage ou les espaces non-fumeurs, et le financement d’une campagne de sensibilisation à l’échelle européenne. La nouvelle campagne de l’UE intitulée Ex-Smokers are Unstoppable sera lancée dans les prochaines semaines. De plus, la Commission travaille actuellement à une proposition de révision, pour 2012, de la directive sur les produits du tabac de 2001. Après analyse des résultats d'une consultation lancée l’année dernière et l’élaboration d’une évaluation d’impact, la directive en question pourrait être renforcée et adaptée afin de tenir compte des accords internationaux, de l’évolution des produits du tabac et des progrès scientifiques. Partenariat La dernière initiative de la Commission dans le domaine de la lutte contre le cancer est le Partenariat européen pour la lutte contre le cancer (EPAAC), lancé en septembre 2009. Ce partenariat fédère les efforts de différentes parties prenantes en une action commune pour prévenir et combattre le cancer, et vise à aider les États membres à lutter de manière plus efficace contre cette maladie. Lorsqu’il arrivera à son terme, tous les États membres devraient disposer de plans intégrés de lutte contre le cancer, ce qui devrait contribuer à la réalisation de l’objectif à long terme consistant à réduire l’incidence du cancer de 15 % d’ici 2020. Le premier forum ouvert de l’EPAAC se tiendra les 14 et 15 juin 2011 en Espagne, et sera axé sur les traitements et la recherche contre le cancer. Dépistage En décembre 2003, les ministres de la santé de l’UE ont adopté à l’unanimité une recommandation du Conseil relative au dépistage du cancer, qui définit des principes de bonne pratique pour la détection précoce de la maladie. Les États membres sont invités à mener à l’échelle nationale des programmes de dépistage du cancer du sein, du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal s’adressant à la population, assortis d’une assurance qualité appropriée. Les dernières lignes directrices européennes sur le dépistage des cancers du sein, du col de l’utérus et du colorectum ont été publiées respectivement en 2006, 2008 et 2011. La Commission les considère comme des critères de référence destinés à aider les États membres à effectuer un dépistage aussi efficace que possible. 2 Recherche Depuis 2003, l’Union européenne a soutenu la recherche sur le cancer par des aides de près d’un milliard d’euros, ayant servi à financer 183 projets. Ce soutien a instauré la coopération nécessaire entre des centres anticancer, des chercheurs et des associations de patients de différents pays afin d’améliorer les méthodes de lutte contre les cancers, de contribuer à mettre les meilleurs traitements à la disposition de tous et de toucher un nombre plus important de patients. Des efforts importants sont faits dans le domaine du cancer du sein et des cancers rares, des mélanomes, de la leucémie et de l’imagerie du cancer. Une attention particulière est accordée au cancer chez les femmes et les enfants. Ainsi, pour la première fois en Europe, un projet (PanCareSurFup, voir http://www.pancaresurfup.eu/) est consacré aux effets secondaires à long terme des traitements chez les survivants de cancers infantiles. Pour en savoir plus: http://ec.europa.eu/health/major_chronic_diseases/diseases/cancer/index_en.htm#fragment1 http://ec.europa.eu/research/health/medical-research/cancer/index_en.html http://www.overcomingcancerwithresearch.eu/ 3