Amen, je te le dis, aujourd`hui même tu seras avec Moi au Paradis L

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2. Amen, je te le dis, aujourd’hui même tu seras avec Moi au Paradis
L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toimême, et nous aussi ! ». Mais l’autre le reprenant, déclara « tu ne crains même pas Dieu,
alors que tu subis la même peine. Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes. Mais lui n’a
rien fait de mal » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton
royaume ». Et il lui dit « En vérité je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis »
Jean 23,43
Les premières paroles du Christ ne sont pas repliées sur Sa propre douleur : elles sont ouvertes
sur les autres : il pardonne au monde, il béatifie le brigand, il nous donne sa Mère.
En un instant, le pardon sanctifie ceux qui l’appellent avec désir.
« Bienheureux ceux qui pleurent, ils seront consolés »
Jésus entendit celui qui mourait avec lui. Il entendit son compagnon d’agonie. « Aujourd’hui
même, lui dit-il, avec moi tu seras au paradis. En vérité , en vérit,é je te le dis. Ma croix est
l’arbre de vie. »
Ch. Journet/ Cl.H.Rocquet
grave e cantabile 8’40
3. Femme, voici ton fils . Et à son disciple, voici ta Mère
Jesus donc, voyant sa mère , et près elle, le disciple qu’il aimait , dit à sa mère : « Femme,
voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère »
Jean, 19, 26-27
Au pied de la Croix est Marie, qui a tout accepté. Ses yeux n’ont point de pleurs, sa bouche n’a
point de salive. Elle ne dit pas un mot et regarde Jésus. Elle accepte. Elle accepte encore une
fois. Elle ne dit pas un mot et regarde Jésus Christ. La Mère regarde son Fils, l’Eglise son
Rédempteur. Son âme violemment va vers Lui comme le cri du soldat qui meurt ! Elle se tient
devant Dieu et lui donne son âme à lire. Il n’y a rien dans son coeur qui refuse ou retire. Pas une
fibre de son cœur transpercé qui n’accepte et ne consente. Et comme Dieu lui même qui est là,
elle est présente.
Elle accepte et regarde ce Fils qu’elle a connu dans son sein. Elle ne dit mot et regarde le Saint
des saints.
Paul Claudel
Grave 9’50
4. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Et la 6è heure venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à la 9è heure. Et à la 9è
heure, Jésus clama d’une voix forte : « Eli, Eli, lamma sabachtani », ce qui veut dire : « mon
Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Marc 15,33 Matthieu 27,45-46
Il a été condamné par les chefs. Il a été hué par la foule, il a été livré aux étrangers, il a été trahi
par un disciple, renié par un autre, abandonné par presque tous.
Puis il a détourné de lui-même les fidélités suprêmes, celle de sa mère et celle de son disciple
bien aimé, qui cherchaient à entourer d’affection son agonie, afin d’être …« pauvre d’amis »
C’est à ce moment de total dénuement, où il n’a plus rien sur quoi s’appuyer, que le Père attend
pour le désoler intérieurement et laisser retomber sur son cœur le poids d’une indicible
angoisse. Alors, comme si l’épreuve était excessive et ses forces de résistance sur le point de se
rompre, il les rassemble et crie d’une grande voix « Mon Dieu, … »
Il ne dit plus ici « Père », comme au temps de la 1ère parole. Il dit « mon Dieu, mon Dieu »
Ch . Journet
Au plus épais de la nuit d’abandon, à l’extrême limite de ses forces humaines, Jésus ne renonce
pas, tendu à l’extrême, tel un arc bandé, vers une présence dont il se sent totalement déserté
Paul Baudiquey (Pleins signes)
Largo 8’30
5. J’ai soif
Après quoi, sachant que désormais tout était achevé, pour que fut accomplie l’Ecriture, Jésus
dit « J’ai soif » . Il y avait là un vase plein de vinaigre. On fixa donc à une branche d’hysope
une éponge pleine de vinaigre et on l’approcha de sa bouche
Jean 19, 28
Notre hôte est appesanti et son front fléchit peu à peu. Il ne voit plus sa Mère et son Père
l’abandonne. Il savoure la coupe et la mort qui lentement l’empoisonne.
N’en avez-vous donc pas assez de ce vin aigre et mêlé d’eau, pour que vous vous redressiez tout
à coup et criiez Sitio ? Vous avez soif Seigneur, est-ce à moi que vous parlez ?
Est-ce moi dont vous avez besoin encore et de mes péchés ? Est-ce moi qui manque, avant que
tout soit consommé ?
Paul Claudel
Adagio 6’10
6. Tout est accompli
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit « tout est accompli ». Et, inclinant la tête, il remit
l’esprit.
Jean 19,30
Plus rien à donner, tout le sang est donné.
Plus rien à dire, j’ai dit tout ce que le Père m’a confié, paroles de vie, paroles pour vivre
éternellement, malgré la mort, poids du péché que je porte, innocent.
Plus rien à vous tendre sinon ces mains clouées.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Je l’ai donnée, ô mes amis.
Que ferez-vous de cet amour, de cette vie ?
Mon sang se mélange à la boue qu’on piétine au bas de la croix où s’achève mon travail
Oublierez- vous l’amour de Dieu, oublierez vous le feu d’amour dont j’ai voulu vous embraser ?
Vos pas distraits s’éloignent. Pour que tout soit parfait, il faut aussi que la nuit vienne, et la
parfaite solitude ô mon Père - et l’achèvement de la mort.
Voici que le calice de l’agonie est vide, je l’ai bu jusqu’au bout,
Tout le sang est versé pour vous.
J’ai accompli Ta volonté ô Père.
Claude Henri Rocquet
Lento 5’45
7. Père, en tes mains, je remets mon esprit
C’était environ la 6è heure quand, le soleil s’éclipsant, l’obscurité se fit sur la terre entière,
jusqu’à la 9è heure. Le voile du sanctuaire se déchira par le milieu et, jetant un grand cri, Jésus
di t « Père, en tes mains, je remets mon esprit. Et, en disant cela, il expira. »
Luc 23,46
Père , ô Père, Abba, Père !
Tu ne m’avais pas abandonné
Voici que tout s’accomplit et s’achève ici bas
Et comme le soleil n’est plus qu’un fil sur l’horizon de la mer et s’éteint,
J’entre dans la nuit de la mort
Père, entre tes mains je remets mon esprit
Comme l’enfant dans les bras de sa mère
Je m’abandonne à toi et que ta volonté soit faite, Père parfait
Cl H Rocquet
Largo 7’30
Presto e con tutta la forza : il Terremoto 1’50
14 avril 2012
LES 7 DERNIERES PAROLES DU CHRIST EN CROIX
[Introduction]
Il souffrait tout à l’heure, c’est vrai, mais maintenant il va mourir. La grande croix dans la nuit
faiblement remue avec Dieu qui respire.
Vous êtes pris, Seigneur, et ne pouvez plus échapper. Vous êtes cloué sur la croix par les mains
et par les pieds. Je n’ai plus à chercher au ciel avec l’hérétique et le fou, ce Dieu est assez pour
moi qui tient entre 4 clous.
Paul Claudel (Chemin de Croix)
Introduction maestoso et adagio 5’50
1. Père pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé « Crâne », ils le crucifièrent, ainsi que les malfaiteurs,
l’un à droite, l’autre à gauche. Et Jésus disait : « Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils
font »
(Luc 23, 33)
Ce n’est pas sa douleur terrible que Jésus exhale dans sa première parole. Ce qui le préoccupe,
c’est de faire descendre sur terre le pardon de son Père.
Ce n’est pas sa douleur qui l’occupe, c’est notre péché : d’abord la blessure, l’offense qu’il fait à
Dieu, puis le ravage qu’il nous fait à nous-mêmes. A un mal si grand, il n’y a pas de remède icibas.
Il demande avec son cœur d’homme que le Père pardonne.
Dieu voudra-t-il pardonner l’offense faite à Dieu ? Le Père voudra-t-il pardonner l’offense faite à
Son Fils .
Peut-il en être autrement, si Lui a déjà pardonné ?
Charles Journet
Largo 7’
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