Devron Vincent Edery Emmanuel Garin Paul-Emmanuel LA CHINE : ENTRE PHENOMENE ET DANGER Il parait que Vincent Devron s’est fait violer par un ours blanc soviétique ce qui expliquerait ses problèmes avec les femmes !! Info ou Intox ?? HEI 32 2007-2008 Sommaire I. La Chine : un développement à pas de géant II. La menace chinoise III. Shanghai : La plus grande croissance chinoise Introduction: A moins de cent jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, il était particulièrement intéressant d’étudier le modèle chinois, aux nombreuses facettes. Son développement exponentiel fascine pour bien des raisons. Cependant cette fascination est entachée par une inquiétude grandissante quant à la capacité du gouvernement à gérer cette croissance et son évolution démocratique. Fleuron de cette évolution, Shanghai est devenue une capitale économique mondiale et tire tout le pays vers le haut. I. La Chine, un développement à pas de géant La Chine, pays à l’énorme croissance, à la population démesurée est aussi en train de devenir une puissance de la R&D, mettant à disposition des budgets toujours plus importants (troisième rang mondial avec 72 milliards de dollars de dépense intérieure de Recherche et Développement soit 1,1 % du PIB dans la recherche). Cela se joue à travers plusieurs points : - La recherche profite d’une main d’œuvre très bon marché et possède des universités sortant 500000 scientifiques par an, profitant de nombreuses subventions. Ces universités sont le deuxième plus gros vivier de chercheurs du monde (743 milliers de chercheurs) derrière les Etats-Unis. - La recherche s’appuie sur des universités compétitives et élitistes, ont souvent une forte complémentarité avec des laboratoires et des entreprises. - La Chine attire beaucoup de jeunes chercheurs, de par le fait que de nombreuses recherches sont lancées dans tous les domaines, mais aussi elle attire les Chinois à l’étranger, appelés « returnees », qui ramènent leur savoir et leurs méthodes de l’Occident. Autant de raisons qui amènent les sociétés à s’installer en Chine. Les centres de recherche et développement ferment en Europe et rejoignent en Chine les usines. Les entreprises s’installent à proximité de ce dont elles ont besoin ou en fonction des avantages fiscaux. Un des avantages à s’installer en Chine est, outre la main d’œuvre très bon marché, les très bas prix des locaux, à savoir, la location d’un terrain équipé d’infrastructures de 7000m2 est de 2000€… La Chine cumule les records avec une envie qui l’amène à toujours avancer. Ainsi elle possédait déjà le record d’investissements étrangers en 2004 avec 60 milliard de dollars et importe désormais de plus de plus ; 500 milliards de dollars en 2004 et une prévision de 1000 milliards de dollars pour 2010. Elle est aussi le leader mondial de l’exportation de matière de construction. Pour la fabrication, on a en moyenne des coûts de revient 30% moins chers en Chine qu’en occident. Quelques exemples de ces records : -752 millions d’actifs -9,2% de croissance (2002) -400 millions de personnes sont sorties de la pauvreté -Les étrangers ont placé 53,8 milliards de dollars au cours des 10 premiers mois de 2004 -1er consommateur de matières premières -L’excédent commercial 2007 de la Chine a déjà dépassé en neuf mois, entre janvier et septembre, le record établi pendant l'année 2006, atteignant 185,65 milliards de dollars. Enfin, la Chine, où les classes moyennes ont fortement augmenté, commence à être considérée aussi comme un marché à part entière, dans laquelle les prix doivent être fixés différemment par rapport à l’Occident, et dans laquelle les caractéristiques sont différentes d’une région à l’autre. II. La menace chinoise Comme l’a dit Franck Riboud (PDG de Danone) : « la Chine ce n’est pas Alice au pays des merveilles ». Le risque existe bien, que ce soit d’un point de vue écologique, économique ou politique. Ecologiquement parlant, le constat est effrayant. La Chine possède les eaux, les sols et l’air les plus pollués de la planète. C’est principalement la pollution des nappes phréatiques qui est le plus problématique. La population s’alimente en eaux directement aux puits et est donc contaminée par les agents chimiques présents dans l’eau. Les conséquences sont très graves. Dans certaines provinces 40% de la population est malade et 90% de ces maladies sont cancéreuses. Un autre paradoxe frappant est le suivant : la Chine n’est pas restreinte par le protocole de Kyoto car étant un pays en voie de développement lors de sa ratification (alors que celle-ci est devenue depuis peu le premier pollueur au monde…) D’un point de vue économique le bilan est tout aussi affolant. La Chine est le marché le plus intéressant au monde actuellement mais travailler avec eux présente de sérieux risques : aucun accord de vente ne se fait sans échange de technologie en plus. Ceci n’a d’autre conséquence que la création du plus gros concurrent au monde de demain. Bien d’autres points alimentent la bulle économique chinoise qui risque d’exploser à tout instant. Tout d’abord le chômage, en Chine il atteint un chiffre record de 170 millions de demandeurs d’emploi soit 23% de la population active. En bourse la spéculation des petits porteurs, qui croient jouer au casino, pourrait engendrer une crise sans précédent. Un autre foyer menace d’embraser l’économie : c‘est l’immobilier. Des centaines d’appartements sont achetés par des investisseurs en vue de faire des plu valus; cependant ils ne se préoccupent pas du tout de les louer et donc ces appartements restent inoccupés. De tous ces facteurs à risque le plus menaçant est l’inflation : en effet la hausse des produits et notamment de base telle l’huile de colza, provoque des manifestations et des émeutes quelques fois mortelles comme à Chongqing. La menace d’une révolte plane … Enfin pour finir on peut dire que la chine championne des inégalités est née. Le néolibéralisme a provoqué une énorme hausse des salaires des patrons alors que ceux des ouvriers restent parmi les plus bas du monde. Parlons maintenant du revers de la médaille des produits « made in China ». Leur prix battant toute concurrence est le reflet de l’exploitation des ouvriers, principalement du textile, qui travaille dans des conditions déplorables. Les femmes enceintes sont licenciées, les temps d’évanouissement sont décomptés du salaire … III. Shanghai : la plus grande croissance chinoise III.1 Une croissance exceptionnelle Shanghai est la ville chinoise qui a le mieux respecter ce qu’a décrété en 1980, Deng Xiaoping lorsqu’il lança le slogan : « enrichissezvous ». En effet, cette ville connait une croissance fulgurante depuis une vingtaine d’années, 15% annuels sur les 15 dernières années. L’évolution du PNB a elle aussi été impressionnante, alors que la moyenne nationale est de 780 euros par habitant, le PNB moyen par habitant à Shanghai est de 3100 euros. Le PIB de Shanghai est quant à lui très proche de celui du Brésil. Le travail est la recette du succès à Shanghai, cette ville a su attirer de nombreux travailleurs des campagnes, et compte maintenant une population de 200 millions d’habitants, 17 millions intra-muros. Le plus incroyable, c’est que malgré cette croissance démographique et plus de quatre millions de migrants qui sont venus travailler à Shanghai, cette ville ne connait pas plus de 5% de chômage, chiffre le plus bas de Chine. Le milieu du bâtiment et les usines de production constituent un réel réservoir d‘emplois pour ces travailleurs migrants, les « mingong ». Toutes ces caractéristiques font de cette ville une véritable capitale économique mondiale, qui améliore grandement l’image de la Chine, et qui aide le pays tout entier à se développer. Elle est donc logiquement devenue un véritable attrait pour les investisseurs étrangers qui voient en cette ville une exceptionnelle opportunité. Aujourd’hui la Chine, et donc Shanghai, tente d’attirer les investisseurs Taïwanais, pour des raisons économiques et politiques (Taiwan est indépendante aux yeux du monde sauf pour la Chine qui la considère encore comme une province), pour le plus grand malheur du gouvernement de Taiwan qui ne veut pas voir partir ses cerveaux et investisseurs sur le continent. Malgré ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas l’économie privée qui rythme cette croissance mais le secteur public représenté par la ville, le district et la région, le tout contrôlé par le pouvoir central. C’est ce gouvernement qui en 1990 autorise le développement du quartier marécageux de Pudong. Dix-sept ans plus tard, c’est le quartier de Pudong qui rythme la croissance de l’agglomération. Avec plus de 50 milliards d’euros investis, ce nouveau pôle industriel attire grâce à ses taxes à taux réduit et ses crédits d’impôts. On ne compte plus les entreprises high-tech installées dans ce secteur, par exemple Microsoft, Général Motors ou Alcatel. III.2 Une croissance plus qu’économique Une telle croissance est forcément accompagnée d’un développement architectural considérable. Shanghai est le plus grand chantier du monde avec plus de 2000 constructions en cours. Le quartier de Pudong est rejoint grâce à un pont qui franchit le fleuve sur 800 mètres, le tout en laissant passer les bateaux et sans modifier les constructions déjà existantes. La tour de télévision dans le quartier d’affaires de Lujiazui culmine à 400 mètres, sans oublier le nouveau circuit dédié au Grand Prix de Formule 1 construit au centre d’un quartier dédié à l’industrie automobile. Le bâtiment ultra moderne de la Bourse de Shanghai ne passe pas inaperçu. Symbole de la modernité et de l’ambition chinoise, il ne renferme que 400 personnes contre 1600 à la bourse de Wall Street. En effet, à l’intérieur, pas de mouvement de foules gesticulantes pour se faire entendre : tout est informatisé. Malgré la croissance incessante de l’économie chinoise, la bourse ne se porte pas très bien. Suite au Krach de 2001, beaucoup de petits investisseurs se sont tournés vers l’immobilier. De plus le nombre de sociétés cotées n’augmente plus suite à une politique stricte de l’agence gouvernementale. Cela a pour conséquence que beaucoup d’entreprises chinoises décident de ce côté sur une place boursière étrangère, par exemple Nasdaq ou bien Nikkei. Une politique de croissance si importante doit être renforcée par un système d’éducation organisé et complet. Pour cela, Shanghai n’a pas lésiné sur les moyens. Tongji, la première université de Shanghai se développe sans cesse. Elle compte aujourd’hui 54 000 élèves et 6500 enseignants pour un budget total de 150 millions d’euros financé à 60 % par l’Etat. Pour mieux partager les ressources, une politique de fusion des universités s’est mis en place, ainsi, l’université de Tongji qui formait uniquement des ingénieurs diplôme dans le transport ou les matériaux de construction. Les activités sociales et artistiques font leur apparition, destinées à développer l’esprit d’équipe. Ce sont donc six campus qui ne font plus qu’un. Formant ainsi un pôle de l’enseignement gigantesque, parsemé de dizaines de terrains de sports, de statues en tout genre, de parcs et bientôt doté d’un centre sino-français qui développera un MBA commun entre Tongji et Paris Tech, le tout parrainé par des entreprises françaises. Dernière exigence du gouvernement : la création d’un collège pour former les ingénieurs de l’automobile, secteur-clé pour l’économie chinoise. Ce collège forme 10 000 nouveaux ingénieurs par an. Dans ces universités, 50 % des étudiants doivent êtres recrutés à Shanghai, ce qui pose le problème de l’ouverture sur la Chine pour attirer les meilleurs élèves de tout le pays. Nouveauté en terme de développement : la Banque de cellules souches. Cet immense laboratoire permet à toute personne de conserver lors de la naissance d’un enfant le cordon ombilical et le placenta pour 50 euros par an. Ainsi, lorsqu’une personne de la famille est victime d’un accident, certains de ses organes peuvent être régénérés. Shanghai est aujourd’hui un pôle économique et industriel indiscutable qui tire tout un pays vers le haut. Cette ville attire de nombreux étrangers qui viennent profiter de ce nouvel Eldorado, et les expatriés sont nombreux. Le marché du luxe y est très développé, conscient que cette ville offre un nouveau marché non négligeable. Malheureusement, comme dans toute grande ville, la pauvreté et la pollution ne sont pas exclues. Conclusion: La chine est une des puissances mondiales dont les attraits économiques ne cessent de croître. Cette chine qui fait peur aux occidentaux de par sa croissance démesurée et sa main d’œuvre ultra compétitive amène en même temps bien des satisfactions pour les entreprises occidentales quand au profit apporté de par la volonté constante de développement technologique, la main d’œuvre bon marché et les bas prix, même si le « made in china » n’est pas forcément un gage de qualité. De fait, la véracité des inquiétudes peut s’expliquer par une croissance trop rapide et jamais stabilisée qui laisse place dans son sillage à des inégalités de plus en plus profondes.