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Une collaboration
Canada - Maroc
…ParÊtre ...
Un poème est un objet singulier. II vise à être un monde
complet en soi, séparé de toute littérature. Son élément de
base n’est ni l’idée, ni la phrase, mais le mot. C’est autour
du mot que le poème se construit tout entier.
Le mot est un être sonore.
Le poème écrit est une notation musicale.
Le mot vient de la voix humaine et il retourne à la voix
humaine dans le poème.
Si le poème est insensé pour l’esprit c’est qu’il lui suffit
d’être évident pour l’oreille. Même sensé pour l’esprit il est
bon qu’il le surprenne, il a tout loisir de le choquer, de le
dérouter. Soliloque, il porte en lui l’écho de mille voix. Voix
de la rue et voix intimes, murmures secrets, clameurs. La
plus grande candeur sera la plus grande éloquence.
Pas d’hermétisme, ni triturations de métaphores ou de
mythologies : ils rendent trop docte et trop complexe le
chant qui se veut clair, sourdant directement de la nappe
poétique qui sommeille dans le poète, de son sens créateur.
Et le chant s’adresse à l’oreille, se veut intelligible dès qu’on
la prête.
Dépouille, dépouille, et aussitôt tu trouves l’étrange. Jouis
de la simple lumière, et aussitôt tu trouves le dépaysement,
la très précieuse gratuité.
Ce qui est le plus près est le plus rare, ce qui ne coûte rien
demande le plus long chemin.
Michel SEUPHOR
SOMMAIRE
I. Fiche signalétique................................................................................ 4
II. Présentation de la pièce..................................................................... 5
A. Les origines........................................................................................ 5
B. Le spectacle........................................................................................ 5
C. Être, paraître et faire……………............................................................ 6
D. L’espace, les œuvres plastiques au cœur de l’espace scénique.……… 6
III. Planning............................................................................................ 7
IV. Extraits............................................................................................... 8
V. Éléments biographiques...................................................................... 9
A. Michel Seuphor, un artiste complet................................................... 10
B. Karim Troussi.................................................................................... 11
C. Touria Hadraoui............................................................................. 12
D. Geneviève Pelletier........................................................................... 13
E. Christian Zagaria................................................................................ 14
F. Émilie Malosse.................................................................................... 14
VI. Le Cercle Molière............................................................................ 16
VII. La Compagnie L’Aparté................................................................. 17
VIII. Contacts …………………………………………………………………….18
I. FICHE SIGNALÉTIQUE
…ParÊtre…
textes de
Michel Seuphor
mise en scène et scénographie
Karim Troussi
avec
Touria Hadraoui
Geneviève Pelletier
musique
Christian Zagaria
scénographie
Hanzhi Wu
dramaturgie
Emilie Malosse
assistante à la mise en scène
Géraldine Hédelin
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II. PRÉSENTATION DE LA PIÈCE
A. Les origines
Le projet est né de deux rencontres : La rencontre décisive fut entre le metteur en scène
franco-marocain Karim Troussi et la talentueuse chanteuse de renom marocaine, Touria
Hadraoui. Une rencontre nourrie d’admiration mutuelle et d’envie de partager leurs
cultures et histoires communes.
La seconde rencontre intervint entre la comédienne canadienne Geneviève Pelletier et Karim
Troussi ; rencontre de parcours, rencontre de cultures.
Avec ces artistes, Karim Troussi a eu envie de revisiter encore une fois l’univers de Seuphor,
peintre et poète belge dont l’univers et le verbe accompagnent sa réflexion et son travail
depuis de nombreuses années.
C’est ainsi qu’est née l’idée de monter ensemble un spectacle dont le langage artistique serait
celui de la poésie.
L’idée du projet est d’explorer les œuvres à travers l’utilisation de la vidéo ainsi que les
textes et les questionnements de Seuphor aussi bien en français qu’en arabe et de les
confronter à des visions, des voix et des auteurs d’autres cultures.
B.Le spectacle
Ce spectacle a l’ambition de proposer au public un espace et un temps privilégiés pour se poser,
respirer, écouter, rêver et réfléchir.
La scénographie sera conçue pour des espaces« atypiques » (notamment des jardins, espaces
de nature et de tranquillité dans la ville) mais également des espaces fermés (théâtres, salles, lieux
d’expositions). Karim Troussi a souhaité intégrer dans ce projet la jeune scénographe chinoise Anzhi
Wu (lauréate de l’Ecole Nationale Française Des Arts du Spectacle, promotion Joël Pommerat).
Invitation à la poésie, à la rencontre, à la lecture et à la parole, le spectacle partira à la
découverte de l’univers poétique et plastique de Michel Seuphor, à travers textes et tableaux
(projections filmées et animées). Mêlant musiques originales et traditionnelles de
Christian Zagaria (reflets de différentes cultures), chansons et textes, il proposera un
regard nouveau sur la poésie de Seuphor et sa manière d’interroger l’Homme. Il établira un
dialogue entre Seuphor, considéré comme un soufi occidental, et d’autres auteurs, véritables
soufis ou porteurs d’autres sagesses.
La mise en scène, qui fera dialoguer ces deux voix de femmes avec les instruments du
musicien, placera l’acteur, le mot et les émotions au cœur du spectacle. La musique créera
des espaces dont la plasticité sonore se construira avec celle des mots et des êtres en présence.
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C. Être, paraître et faire…
Parfois on se sent emprisonné dans sa vie, limité par nos moyens, nos engagements, nos préjugés, peu libre de faire ce qu’on veut ; les contraintes quotidiennes nous semblent lourdes et
nous obligent sans cesse à faire des concessions douloureuses.
Alors pourquoi n’essayons-nous pas de nous « échapper » ? Les raisons de cette immobilité
peuvent être multiples : manque de courage, peur de devoir tout recommencer à zéro, désir
de ne pas faire souffrir ceux que l’on aime, etc. Finalement, pour survivre, on choisit bien
souvent d’enfiler un camouflage et de continuer à jouer le rôle que la société nous demande.
Et nous restons ainsi coincés entre notre être, notre paraître et notre désir inassouvi de faire…
En s’appuyant sur les textes de Seuphor, le spectacle dépeindra les errances et les
questionnements de deux femmes en quête d’elles-mêmes. À travers un ballet de mots et
de musique elles s’interrogeront et se raconteront, en tant que femmes et, surtout, en tant
qu’être.
D. L’espace, les œuvres plastiques au cœur de l’espace scénique
Des œuvres projetées de Michel Seuphor feront partie du décor, créant un univers poétique
et plastique en parfait accord avec les sons et les mots. Le public sera pris dans le décor et tout
sera fait pour créer un espace de vie et de délectation, où simplicité et oubli de soi favoriseront
les échanges.
Parfois, aussi, l’œuvre plastique deviendra vivante, un peu à la manière d’un miroir capable
de répondre au texte poétique en reflétant son sens profond.
Saveurs désuètes, Michel Seuphor
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III. PLANNING
- 4 au 11 janvier 2016 au Maroc : première phase de travail avec Karim Troussi et
Geneviève Pelletier sur le choix des textes et première ébauche de travail scénique. Première
rencontre entre Touria Hadraoui et Geneviève Pelletier.
- Février-mars 2016 en France, au Maroc et au Canada : travail sur la dramaturgie
avec Emilie Malosse. Échange entre Karim Troussi, Touria Hadraoui et Christian Zagaria
autour des choix musicaux. Travail de Geneviève Pelletier sur les textes.
- Du 12 au 30 Avril 2016 au Maroc (Marrakech) : résidence de
création avec toute l’équipe. Présentation de l’étape de travail et
restitution de la résidence pendant le Festival Awaln’art.
La robe de Béatrice, Michel Seuphor
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IV. EXTRAITS
LLXXVIII
META
En résumé, je ne sais pas, En résumé, je crois
Je pense que je crois.
Je crois, puisque je marche Je marche à quelque
chose, cela est évident.
Je marche avec tous à quelque chose. Cela, je le
crois,
Je pense que je le crois,
Je m’entends penser que je le crois. Mais je ne vois
pas où je vais.
Je marche, cela est sûr
(j’entends le son de mon pas,
la cadence de mon pas fait écho en moi-même).
Donc je marche
Donc je crois.
Sinon pourquoi marcher ? Pourtant je ne sais pas
C’est un fait aussi sûr que la marche
Je ne sais pas
Quoi que je pense
Quoi que je croie.
Mon ciel, mon firmament,
regarde-moi :
Pourquoi te fallait-il quelqu’un qui pense et qui te
réfléchisse ? Il te suffisait d’être
et de me prendre dans ton être avec le tout.
Pourquoi as-tu voulu cette distance entre l’objet et
le sujet ?
Pourquoi fallait-il que je voie l’étrange qui se meut
?
Ce trouble composé de moi de faux de beau
d’injuste ? Pourquoi m’impostes-tu cette
interrogation,
Je me meus moi aussi
dans cette multitude qui se meut
ne sachant pas le sens de mes gestes
ni celui de mes pas.
Il fallait donc que je doute que je ne voie pas
ce que je vois
que je ne sente pas ce que je sens
que j’interroge mes sens jusqu’au non-sens
Jusqu’à la négation de tout ?
Afin de renaître de là
selon l’esprit
selon ce qui n’a pas de cause
et pas de fin.
Un esprit qui obéisse à un maître en moi caché
depuis toujours
Un maître qui depuis toujours
entendait créer un monde autre un monde selon
l’esprit
et qui dissolve en soi l’espace et le temps. Cette
interrogation constante
suscite dans l’apprenti
un regard autre sur les choses. Un rythme tout
nouveau de vie naît de l’attention gratuite.
Et l’homme contemplatif découvre peu à peu
qu’il possède en lui-même un paradis très actuel.
Les arbres y portent des fruits étranges et doux
pour nourrir une faim inconnue et rassasier
l’esprit
de biens toujours nouveaux toujours à découvrir
doués d’une saveur qu’il faut apprendre.
Et il se fait un univers dans l’âme selon la loi des
droites et des courbes qui se fondent dans l’unité
par-delà toute connaissance.
Paraboliques p : 127 - 128
Editions Hanc
LES DIMENSIONS DE LA LIBERTÉ
C’est le livre qui m’apprend que le dialogue peut
exister, qu’il y a d’autres hommes comme moi,
que je ne suis pas seul. Ces autres hommes me
parlent par-delà les frontières, par-delà les siècles,
ils disent la même chose en des langues différentes,
parfois en des langues appelées mortes. J’ai
l‘impression, en les lisant, qu’ils me connaissent,
tellement c’est pour moi qu’ils écrivent, qu’ils
pensent, et je respire mieux.
Il faut oser défaire le sens des mots et redonner
au langage le sens du rythme, afin qu’il soit plus
significatif. Car le rythme en soi communique
beaucoup plus que le sens usé des mots.
Ou alors, qu’on rééduque les mots, en regard du
rythme, qu’on les rende dépendants de cette
source première de la joie.
Qu’ils obéissent au jeu !
Parenthèse p : 13 - 15
Editions Convergence
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V. ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES
A. Michel Seuphor, un artiste complet
Michel Seuphor (pseudonyme de Fernand-Louis Berckelaers, Anvers,
1901-Paris, 1999) est une des figures clefs de la scène artistique de
l’Entre-deux-guerres. Poète, essayiste, historien et critique d’art, cet
intellectuel omnivore était le grand défenseur de l’art abstrait. Sa
polyvalence est phénoménale. Ecrivain francophone de renommée
internationale, il a toujours défendu les idéaux du néoplasticisme et
intégrait dans son œuvre des éléments dadaïstes. Il fut à la fois
historiographe des mouvements avant-gardistes, et auteur visionnaire
d’essais internationalistes et humanistes. Parallèlement à son œuvre
littéraire, il s’est aussi construit une carrière impressionnante en tant
qu’artiste plasticien.
« Michel Seuphor est unique. La multiplicité de ses talents de poète, de philosophe,
d’historien, de critique et de dessinateur est telle que l’on nous pardonnera de voir en lui, en
quelque sorte, un orchestre des arts. »
Stanton Macdonald-Wright
« Quel homme complet que Michel Seuphor ! À la fois poète, érudit, artiste, un poète toujours
en éveil, attentif à toutes les manifestations de l’âme et ce que l’on apprécie le plus chez lui
c’est l’ami. Il y a tant de choses à aimer chez Seuphor ! Et ce que l’on préfère encore c’est
l’écouter parler : il ne s’encombre pas de l’inutile, ses paroles sont simples et vraies, sa pensée
si claire qu’elle est lumineuse, il va droit à l’essentiel sans fioriture, les mots sont beaux et la
phrase devient musique. Le poème se fait ligne et la ligne trouve son sens brisé par la
lacune. »
François Paul-Cavallier
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« Des flottilles, les mains pleines de voix cernées de marbre, descendent de hauteurs infinies,
remontent de profondeurs infinies. Un petit univers fête le jour de la petite mère des mères.
Sur des rubans de lumière glissent, rayonnantes, des croix, des roues, des flèches, des lances.
Des losanges éclatent en gémissant. Le peuple des rectangles se force un chemin à travers
la noire profondeur. Des échos bourgeonnent. Des désirs d’attouchements de plus en plus
aigus. Des approches douces, plus douces encore. Des carquois pleins des rayons. Des ailes
déployées, blanches de neige, rencontrent des 12 éventails blancs de neige agitant l’air. De
noirs espaces se souviennent de noirs éclairs. Des êtres faits de plumes avec des dents et
des griffes vivantes. Des rejetons ailés. Des plantes géométriques aux traînes dentelées. Des
peignes de lumière peignent la lumière. Des rectangles trônent dans toute leur splendeur
tirant la langue avec majesté. Ils ressemblent à des arbres incandescents. Les dalles carrées
d’air pétrifié qui recouvrent la page cosmique de l’abîme s’effeuilleront-elles ? Très certainement. Mais aussitôt les carrés orthodoxes repousseront, eux qui constamment perdent la
surface de leur face comme des feuilles que le vent enlève, l’une après l’autre, du bloc d’un
calendrier. Je peux m’imaginer le plaisir de Seuphor à voir, pendant qu’il dessine, comme le
temps passe en beauté ; je le crois, riant, posant contre son oreille un nuage carré, à défaut
d’une montre arrêtée, après quoi il continue de dessiner une page après l’autre sans jamais
trébucher sur une onde théâtrale. »
Jean Arp (1953)
Œuvre de Michel Seuphor
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B. Karim Troussi
Metteur en scène et pédagogue, il a commencé sa carrière
artistique au Maroc avant de partir pour la France afin d’y
approfondir et compléter sa formation au Conservatoire
National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, au Centre
National du Cirque de Chalons…
Au fil du temps, sa pratique de metteur en scène s’est nourrie
de ses rencontres avec Peter Brook, Ariane Mnouchkine,
Hans Peter-Klaus, Jack Garfein, Daniel Mesguich, François
Rancillac…
Très vite, il s’est intéressé aux aspects corporels, sensoriels et aux fondamentaux du jeu de
l’acteur et a peu à peu enrichi sa recherche de celles d’autres chercheurs : dans les domaines
de la pédagogie, du geste et de l’acrobatie (avec Alexandre Del Pérugia), de l’oreille et de la
voix (avec Alfred Tomatis) ...
En tant que pédagogue, il développe d’ailleurs depuis 15 ans un travail autour de la
thématique « corps, jeux, perception », centré sur la sensibilité corporelle de l’acteur et son
autonomie.
Il partage ses connaissances avec les élèves des Grandes Ecoles Nationales Françaises (il a
enseigné 10 ans à la Comédie de Saint- Etienne, 3 ans à l’ENSATT à Lyon …) ; mais
également avec des artistes qu’il accompagne dans leur parcours professionnel et artistique.
Depuis 2002, il s’est spécialisé dans le développement artistique de groupes musicaux
(Babylon Circus, Les Hurlements de Léo, Melk, Fanfarnaüm…) et la mise en scène de concerts.
Résolument tourné vers l’international, il a animé des stages et participé à divers projets
d’échange culturel : au Togo, en Allemagne, en Roumanie, en Chine, au Brésil… et, régulièrement, au Maroc.
Il a aujourd’hui une trentaine de mises en scène à son actif.
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C. Touria Hadraoui
Touria Hadraoui a étudié et enseigné la philosophie à
l’Université Mohammed V Souissi de Rabat. Militante,
elle se tourne ensuite vers le journalisme d’investigation
et s’intéresse à des sujets « osés » comme celui de la
prostitution masculine au Maroc. Elle fonde d’ailleurs
une revue à travers laquelle elle milite pour la culture et
pour les femmes. En 1988, l’interdiction de la revue
Kalima, pour laquelle elle travaille depuis deux ans, la
pousse à retourner à son premier amour : la musique.
Habitée par le chant depuis sa plus tendre enfance, elle
avait commencé par chanter Oum Kaltoum et à imiter
les grands chanteurs arabes ; apprenant, au passage, à
jouer du piano et du luth.
En 1988, elle retourne au conservatoire et rencontre le
malhoun, une forme ancestrale de poésie chantée
jusqu’alors apanage des hommes. C’est auprès du maître El Haj Benmoussa qu’elle s’initie
à cet art. Après trois ans d’apprentissage, elle s’est totalement approprié ce genre et le
chante à la manière ancienne tout en y apportant sa touche personnelle. Au fil des ans, elle va
épurer le genre et rompre avec les orchestres classiques.
En 1991, elle enregistre son premier album, Chemâa. Elle est vite plébiscitée et ne s’arrêtera
plus. Elle sort en moyenne un album tous les deux ans, ce qui lui vaut des tournées mondiales
dans les plus grands festivals de musique du monde.
Depuis la fin des années 90, elle interprète aussi les écrits des prestigieux maîtres soufis.
Entre autres, les textes en dialecte marocain d’Al Harrak.
Dans les années 2000, elle se lance dans de nouvelles expériences comme l’album Arabesques,
en compagnie du groupe guinéen Boté Percussion, où le chant andalou rencontre les rythmes
africains de la terre mère.
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D. Geneviève Pelletier
Aujourd’hui comédienne, metteur en scène, productrice…
Geneviève Pelletier a commencé par suivre des cours de
théâtre à l’université de Saint-Boniface auprès d’Ingrid
Joubert entre 1989 et 1991. Elle n’a depuis plus arrêté de se
former, suivant ateliers et laboratoires pour diversifier
ses connaissances et perfectionner sa pratique.
Intéressée par des expériences diverses, elle a un
parcours artistique très varié et éclectique.
Elle est ainsi passée aussi bien par la télévision, que par
le théâtre et le cinéma, par le jeu, autant que par la mise
en scène ou la production.
Elle a notamment fondé sa propre compagnie de théâtre
indépendante en Suisse avant de s’installer au Manitoba
où elle est devenue comédienne, productrice de télé et
metteur en scène.
Elle a notamment beaucoup travaillé avec le Cercle
Molière qui célèbre 90 ans d’existence cette année, une
troupe majeure dans une ville axée sur la culture théâtrale,
dont elle a pris la direction artistique et administrative
en 2012.
Son travail est animé par sa volonté de faire de la voix
francophone du Manitoba une importante composante
du théâtre national du Canada.
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E. Christian Zagaria
Compositeur, arrangeur et musicien, Christian Zagaria
est un grand adepte de l’improvisation musicale.
Emerveillé par les phénomènes sonores, il s’est très
vite initié de manière autodidacte à différentes
pratiques musicales.
Son langage musical combine des éléments
fondamentaux
de
musiques
traditionnelles
européennes et orientales avec de multiples matériaux
contemporains pris notamment dans les divers
courants de musiques improvisées du jazz et des
musiques actuelles.
Son travail d’exploration des répertoires traditionnels
s’est fait à partir du patrimoine de l’Occitanie
médiévale et par “capillarité historique et culturelle”
vers d’autres traditions du bassin méditerranéen :
musiques arabo-andalouses, musiques balkaniques et
turques, musiques proches orientales et indiennes…
Parallèlement à sa pratique musicale, il a développé le concept « d’infoscéno-plastie » ; un
procédé de création d’espaces par vidéo-projection (sur supports fixes ou mouvants)
d’images info- graphiques créées au préalable ou en direct.
Il est aussi le fondateur de la compagnie Arts immédiats, un groupement d’artistes venant
de différentes disciplines artistiques (danse, musique, arts plastiques et arts vidéo, expression
textuelle).
F. Émilie Malosse
Emilie Malosse a travaillé avec plusieurs jeunes compagnies grenobloises (Tribu Terre des
Rêves, Idées en bulles...) et différents metteurs en scène (Sophie Berckelaers, Sylvie Pothier...)
avant de développer une collaboration prolifique avec le metteur en scène Karim Troussi et
la Compagnie du Jour (France).
Depuis 2008, elle intervient régulièrement sur leurs projets franco-marocains en tant que dramaturge
et adaptatrice. Elle a notamment fait l’adaptation et la dramaturgie de L’Honneur de la
guerre de l’auteur marocain Abdellatif Firdaous, ainsi que la dramaturgie d’Œdipiades de
Driss Ksikès. Elle est aussi l’adaptatrice d’une version théâtrale de La Civilisation, ma mère de
Driss Chraïbi interprétée par la comédienne marocaine Amal Ayouch et jouée plus d’une
centaine de fois depuis 2012.
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En tant qu’auteure, elle a aujourd’hui près d’une dizaine de pièces à son actif, s’appliquant à
chaque fois à explorer des genres et des thématiques variés.
Elle collabore aussi régulièrement avec la Compagnie du Jour sur des actions en direction de
publics « empêchés », notamment pour recueillir leurs paroles et les transformer en matière
scénique. Elle intervient ainsi depuis plus de quatre ans en tant qu’auteure et dramaturge
dans les centres de détention à la demande des communes et régions françaises.
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VI. LE CERCLE MOLIÈRE
Historique - Fondée en 1925, elle est la doyenne des compagnies de théâtres canadiens, toutes
langues confondues. Elle a été depuis ses origines et demeure toujours l’un des principaux moteurs de
la vie culturelle au Manitoba français.
Établi à Saint-Boniface, au cœur de la métropole manitobaine, le CM présente d’abord le
répertoire classique. À partir des années 1950, on y présente le théâtre québécois et canadien pour
enfin mettre l’accent sur la création manitobaine au cours des 40 dernières années. La troupe a
présenté une première saison entièrement consacrée à la dramaturgie franco-manitobaine en 1986,
puis une deuxième en 2000 pour marquer son 75e anniversaire.
La compagnie a tourné dans les régions rurales du Manitoba dès ses débuts. Dans sa première phase
(1925-1968), le Cercle Molière s’est distingué à plusieurs reprises lors du Dominion Drama Festival.
En 1958, le CM entreprenait une première tournée à l’échelle de l’Ouest. En 1970, elle était la
première troupe non professionnelle à présenter au Centre national des Arts.
Sous la direction artistique de Roland Mahé (1968-2012), le CM s’est transformé en compagnie
professionnelle, tant au niveau des conditions offertes aux artistes et du calibre de l’excellence poursuivie qu’au niveau de ses capacités de production. Dans cette deuxième phase, le CM a produit des
adaptations et traductions de pièces canadiennes et étrangères, présenté de nombreux textes québécois trouvant un écho en terre franco-manitobaine et mis en place divers programmes de formation
et d’appui pour les artistes.
Le CM a également mis beaucoup d’énergie à la création d’une dramaturgie proprement francomanitobaine. Au fil des ans, près de 70 pièces d’auteurs franco-manitobains ont été présentées sur
la scène du Cercle Molière. Je m’en vais à Régina de Roger Auger (1975) est publié chez Leméac.
Poissons de Marc Prescott (2001) se mérite un Masque de l’Académie québécoise de théâtre. La
pièce Séquestrés de Glenn Joyal (2004) est reprise pour la télé par les Productions Rivard et diffusée à
Radio-Canada. Le CM collabore aussi avec les éditeurs franco-manitobains pour publier ces textes
de la dramaturgie contemporaine.
En 2011, le CM a créé le premier texte de théâtre en langue métisse, Li Rvinant de Rhéal Cenerini.
La compagnie est constamment à la recherche de nouvelles voix provenant de notre communauté.
Après dix années de planification et une collecte de fonds de près de 2 $ millions dans le secteur privé,
l’équipe du Cercle déménage en mai 2010 dans un centre de production et de diffusion. Le théâtre,
situé sur le boulevard Provencher, l’artère le plus important de Saint-Boniface, est un symbole
important de la vitalité de l’institution qu’est devenu le Cercle et de la communauté dans laquelle il
évolue. L’avènement d’un lieu permanent spécialisé, longtemps souhaité, augmente les capacités
techniques de la troupe, donne à l’équipe administrative un environnement lumineux et énergisant
et offre aux artistes un lieu de travail stimulant, aéré.
Mme Geneviève Pelletier est à la barre de la compagnie depuis août 2012. Elle apporte une énergie
considérable et une expérience variée à la compagnie. Comédienne, metteur en scène et adjointe
artistique au Cercle Molière depuis 1991, elle a également fondé sa propre compagnie de théâtre en
Suisse et travaillé en production télé.
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VII. LA COMPAGNIE L’APARTÉ
Compagnie m a r o c a i n e de théâtre créée à Casablanca en 2011, L’Aparté regroupe des
intervenants des arts de la scène dans le but de promouvoir la culture à travers le spectacle vivant en
langue française ou en langue arabe.
Elle intègre dans ses différents projets des artistes français et marocains, professionnels
confirmés, ainsi que des artistes en résidence de tous horizons, dans une volonté d’échange et de
pluralité multiculturelle.
La compagnie est animée par Kenza Belkahia, Géraldine Hédelin, Karim Troussi et Brahim Bihi.
Kenza Belkahia est juriste de formation. Elle se passionne pour le théâtre jeune public et crée au sein
de la compagnie, des spectacles destinés aux très jeunes enfants. Elle travaille sur des notions de
développement et de communication théâtrales, adapatées à la petite enfance.
Géraldine Hédelin est comédienne et scénariste. Après une collaboration artistique avec des maisons
de production cinématographiques françaises, elle s’est dirigée vers l’écriture théâtrale tout en
cosignant une encyclopédie d’éthologie pour enfants aux éditions Milan. Parallèlement à son
travail d’écriture et à la production de spectacles vivants, elle a écrit et monté sa première pièce
de théâtre Le Maître d’œuvre en 2015.
Karim Troussi, metteur en scène, pédagogue et enseignant de théâtre dans les grandes écoles
nationales françaises ainsi qu’à l’ISADAC (Rabat). Il travaille entre la France et le Maroc et a entamé
depuis cette année un cycle de réflexion et de conception de 3 ans autour de la thématique « croyance
et solitude ». Il a une trentaine de mises en scène à son actif.
Brahim Bihi est comédien et enseignant de théâtre. Il se passionne, entre autres, pour le théâtre jeune
public ainsi que pour la transmission et la pédagogie auprès des enfants et des adolescents. Il
interprète depuis deux saisons un personnage récurrent dans la série succès de Canal+ Kaboul Kitchen.
Brahim Bihi est membre de la Ligue Nationale d’Improvisation du Maroc et se produit régulièrement sur les
scènes marocaines et européennes.
La compagnie est à l’origine des créations suivantes :
2015 :
-Le Limier, d’Anthony Shaffer adapté par Merlin Pitois, mise en scène : Géraldine Hédelin
-Le Maître d’œuvre de Géraldine Hédelin, mise en scène : Karim Troussi
-Le Grenier de la Fontaine (Nouvelle mise en scène de Géraldine Hédelin et Brahim Bihi)
-T’es qui toi ? (Jeune public), conçu et mis en scène par Brahim Bihi et Laurent Dauvillée
- Siam au pays des saisons (jeune public) de Kenza Belkahia et Alexandra Protche.
2014 :
- La civilisation, ma mère ! D’après Driss Chraïbi avec Amal Ayouch, mise en scène Karim Troussi
- Le Pouvoir de l’eau (jeune public) de Lyse Marfil, mise en scène : Emmanuelle Brindel
- Cycle de lectures théâtrales (Casablanca)
- Le théâtre des lucioles fait son cirque (jeune public) de Kenza Belkahia
- Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, adaptation pour 3 comédiens, mise en scène : Hassan El Jaï.
- La Belle époque (Musique, chant et poésie) de Caroline Houlbert de Coccola et Vera Arzoumanov
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2013 :
- Cycle de lectures théâtrales, montage d’œuvres contemporaines mises en espace
- Inspecteur Toutou (jeune public) de Pierre Gripari, mise en scène : Emmanuelle Brindel
2012 : Le Grenier de La Fontaine (jeune public) de Caroline Ha Thuc, mise en scène : Éric Cuvelier
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Contact
Geneviève Pelletier
340, boulevard Provencher
Winnipeg, Manitoba
R2H 0G7
CANADA
[email protected]
1.204.231.7025
Compagnie L’aparté
70 rue des Châtaigniers
20100 Casablanca
+212 6 99 68 68 60
[email protected]
[email protected]
www.laparte-theatre.com
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