BULLETIN DE REINFORMATION DU MERCREDI 25 MAI 2011 (Extraits) Grands sujets Certains soutiens de DSK commencent à se retourner Quelle que soit l’issue de la procédure et le fond de l’affaire, il est certain que, sans encore le dire ouvertement et explicitement, on se pose déjà la question de l’après-DSK. Passée la stupeur et les clameurs, les anciens soutiens semblent divisés, voire opposés. L’unanimité et l’indignation cèdent le pas à des orientations divergentes. La symphonie se transforme en cacophonie. Les obstinés : pour eux, ce qui vient d’arriver est impossible. Il y a d’abord le club DSK qui réclame le report des dates de dépôt des candidatures aux primaires du PS. Entre-temps, les choses pourraient changer. On attend le retour du chevalier, peut-être plus blanc, mais qui sait ? Les repentis : tel COHN-BENDIT : « On n'a pas su intégrer l'idée que le train DSK pouvait dérailler avant d'arriver en gare de l'Élysée », affirme l’une des figures de mai 68 dans le quotidien La Provence. L’ancien étudiant de la Sorbonne confesse : « on a défendu l'idée que DSK avait le profil politique pour battre Nicolas Sarkozy, on a seulement évoqué son positionnement politique mais on a refusé d'accepter dans le débat le problème que comportait sa personnalité ». L’aveu est de taille pour une personne identifiée au refus de tout ordre moral. Quand on soutient un éléphant (rose) du PS, la personne ça compte, ça compte énormément. Daniel COHN-BENDIT se pose la question : « Pourquoi le train DSK a déraillé ? » Les tables-rase : il faut désormais tourner la page. DSK n’est plus dans la course. Et quel que soit l’étonnement face à ce qui s’est passé, il faut se rendre compte que l’intéressé n’est plus présent. Ne serait-ce que physiquement. Cela devient de la pure littérature que de disserter comme s’il pouvait revenir, comme s’il était encore là. Ainsi, Ségolène ROYAL, qui semble, discrètement, ouvrir la porte de sortie, affirme : « Je pense surtout qu'il faudrait maintenant passer à autre chose. On ne va pas occulter toute la vie politique française, les problèmes qui se posent à la France et les difficultés que vivent les Français ». Bref, telle une formule liturgique: « Je crois que, maintenant, les choses sont dites ». Conclusion : après la kermesse des indignations, la messe est dite et après la valse des surprises, l’on se remet au pas ! Mobilisation autour de la loi de bioéthique Mardi, les députés ont voté en première lecture pour l'interdiction de la recherche sur les embryons avec des dérogations limitées en ce qui concerne la recherche sur les cellules-souches. Le Sénat à, lui, prôné une autorisation encadrée, entraînant de vives réactions chez des députés mais aussi chez le Cardinal Vingt-Trois. Que dénoncent ces députés ? Dominique Souchet, député MPF, montre les dérives du texte. La première porte sur la systématisation du diagnostic prénatal, appelé à se transformer en un véritable instrument de chasse au handicap. La seconde concerne la levée d'interdiction de recherche sur l'embryon humain. Pour lui, il faut "mesurer les enjeux de civilisation qu'impliquent les différents procédés". De plus, les perspectives thérapeutiques sont ailleurs et les méthodes alternatives enregistrent presque chaque jour des avancées prometteuses". N'est-il pas question alors d'intérêts financiers ? C'est que dénonce en effet, Véronique Besse : Nous savons tous les pressions très vives qui sont exercées par les laboratoires pharmaceutiques dans ce domaine. Nous savons combien l'embryon peut être un marché juteux pour fabriquer à moindre coût de nouvelles molécules. De plus, l'embryon animal bénéficierait d'une protection supérieure à l'embryon humain, devenu un matériau de laboratoire banalisé. Qu'en dit le ministre de la Santé ? Xavier Bertrand a affirmé mardi :"Le gouvernement souhaite maintenir le principe, assorti de dérogations, d'interdiction de la recherche sur l'embryon parce que cela montre l'importance que notre société accorde à la protection. Le Gouvernement s’en tiendra au texte qui est sorti de l’Assemblée nationale". Y a-t-il des moyens d'agir pour contrer cette loi ? Vous pouvez écrire par mail à votre député et signer la pétition sur le site www.adv.org. Des veillées de prières sont organisées le jeudi 26 mai au soir à Notre-Dame de Paris, mais aussi à Rosendaël, près de Dunkerque. Une marche pour la vie a lieu le 29 mai à Lyon. L'école toujours plus soumise à l'idéologie C'est au gouvernement de Nicolas Sarkozy que l’on devra une véritable soumission des nouveaux programmes scolaires aux idéologies les plus ringardes de la gauche soixante-huitarde. Déjà l'an passé les nouveaux programmes de géographie de seconde étaient entièrement reformatés par l'idéologie du développement durable. Qu'en est-il de l'idéologie du Genre qui veut nier les différences entre hommes et femmes Cette année le blog de Jeanne Smits, Pierre-Olivier Arduin et Liberté Politique dénoncent les nouveaux programmes de « sciences de la Vie et de la Terre. » Les jeunes de 16 et 17 ans passeront une bonne part de leurs heures de sciences à ingurgiter l’« idéologie du gender » : le programme porte l’identité et l’orientation sexuelles, la manière de « vivre sa sexualité », sans compter la promotion de la procréation assistée. La soumission des élèves à pensée unique sera vérifiée par la partie orale du bac, portant sur les questions de sexualité et réalisée à partir de questions d'actualité. L'actualité envahit elle aussi l'étude de l'histoire C'est en tout cas ce que se sont dits certains candidats de l'agrégation d'histoire. Le commentaire de document qu'ils devaient réaliser portait sur un texte qui a été écrit en 1964. Devant le scandale, et le risque de recours au tribunal administratif, le ministre a tranché. Ce n'est pas grave. Et quels sont les résultats actuels du système éducatif ? On peut en voir des exemples dans les perles des élèves rassemblées par une professeur de collège, Olivier Marion, dans son livre « Louis XVI a perdu la tête ». Et qu'en pense le ministre ? Il avoue avoir mis en partie ses enfants dans des écoles catholiques sous contrat. Tout en continuant à supprimer des postes dans ces écoles partiellement libres, alors que celles-ci n'ont pas assez de postes pour répondre à la demande des parents. Le ministre a aussi décidé de ne pas changer une méthode qui ne marche pas Les nouveaux professeurs n'apprécient pas d'enseigner à plein temps dès leur première année. Pas de problème, on leur donnera plus de stages à réaliser avant d'avoir eu le concours. Sans se soucier des élèves qui seront confrontés à des gens qui n'ont pas le niveau exigé à ces concours. Dans tout cela, c'est le sens de la recherche de la vérité qui se perd. Brèves françaises Récidive d'un psychopathe sexuel remis en liberté Samedi, une petite fille de 10 ans a été frappée puis violée à Viry-Châtillon. Or, son agresseur, qui s'est présenté à la gendarmerie, est connu pour vols, braquages et séquestration mais aussi pour une agression sexuelle en 2009, qui l'avait condamné à deux ans d'emprisonnement en 2010. Mais il est libéré à la fin du mois de mars, en sursis et mise à l'épreuve. Comme s'indigne le frère de la victime : Comment une personne qui a été condamnée en 2009 peut-elle être dehors en 2011 ? Quelles sont les précautions qui ont été prises pour empêcher cette personne de continuer et de récidiver ? Que fait la justice ? On découvre toujours de nouvelles manières de laver son linge sale en famille Deux familles d'Oyonnax, d'origine turque ont réglé leur différend à propos d'un divorce à coups de base-ball. A Lausanne en Suisse, deux familles d'origines kosovares ont préféré faire cela à la hache. L'immigration est presque toujours un problème, et c'est un socialiste qui le dit Collaborateur proche de François Mitterrand, personnalité respectée pour ses analyses diplomatiques, Hubert Védrine a récemment mis fin à un tabou : celui de l’immigration. S’il dénonce l’exploitation politicienne du sujet, l’ancien ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin ne nie pas, dans une tribune au Monde, que l’immigration soit un problème. Et même de manière récurrente. Le bémol doit être noté, tant il est de taille. « En fait, l’immigration peut être une chance, dans certaines conditions », précise-t-il. « Elle est presque toujours un problème. Mais elle est souvent une tragédie pour les personnes et déstabilisante pour les pays. » On a tout dit en très peu de lignes. Si l’ancien responsable du Quai d’Orsay souhaite une cogestion du problème qui associerait pays de départ et pays d’arrivée, il dénonce « les discours sur la pseudo gouvernance mondiale, qui ne masquent plus le désordre général, l’impuissance généralisée des pouvoirs publics et la supranationalité triomphante des marchés. » Dans le marais du conformisme, les mots d’Hubert Védrine font figure de pavé dans la mare ! Brèves internationales Qui va défendre la victime de DSK ? Il paraît que défendre la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn est très avantageux en termes de renommée et même de retombées financières. Ceci explique la lutte qui s'est déroulée pour s'occuper gratuitement de Nafissatou Diallo. L'avocat sera finalement Jeffrey Shapiro, ayant approché la femme de ménage grâce à un ami commun. Mais cet avocat, voisin de Benjamin Brafman, le défenseur de DSK, serait peut-être un familier de l'ancien patron du FMI. Info ou intox ? A voir avec le temps. Exode rural en Serbie La Commission européenne poursuit la France La Commission européenne poursuit la France devant la Cour de justice pour non-respect des valeurs-limites de qualité de l'air applicable aux particules en suspension connues sous le nom de PM10. La France n'a pas pris à ce jour de mesures efficaces pour remédier au problème des émissions excessives de ce type de particules dans plusieurs zones du pays. Sur recommandation de M. Janez Potočnik, commissaire européen chargé de l'environnement, la Commission a donc décidé d'assigner la France devant la Cour de justice de l'UE. La bonne nouvelle du jour Nous fêtons aujourd’hui le saint moine Bède le Vénérable, docteur de l'Eglise, historien et éducateur des Anglais entré dans la vie éternelle en 735 et le bienheureux Nicolas Tsehelski, prêtre catholique ukrainien marié, déporté par les communistes et mort au goulag en 1951.