Le repentir

Le repentir
Avez-vous jamais regretté ce que vous avez dit ou fait ? Ensuite vous vous excusez et vous vous
décidez à ne plus répéter le tort. Voilà ce qui nous arrive très souvent dans nos relations les
uns avec les autres : Dieu veut nous voir agir de la même façon auprès de lui. Il veut qu’on se
repente. Il faut bien comprendre ce petit mot « repentir », parce que le Seigneur Jésus déclare
que sans repentir nous périrons (Luc 13.3). Réfléchissons donc sur ce mot qui nous mène à
notre salut ; c’est la Bible qui nous apprend à faire notre salut.
Repentir veut dire d’abord regretter nos péchés devant Dieu et ensuite changer nos mauvaises
habitudes pour plaire à Dieu ; il faut nous changer en pensée et en action. « Car tous ont péché
et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23). Le mot « tous » veut dire chacun d’entre
nous, sans exception. Nos péchés ne sont pas pour la plupart évidents comme la cupidité,
l’immoralité et la violence, mais même nos petits actes d’égoïsme imperceptibles à nos voisins
déplaisent à Dieu. Il voit tout, il connaît notre cœur. Pour repentir il faut nous dédier à
changer chaque aspect de notre vie. Il faut agir non pas chacun à son gré mais en suivant le
vouloir de Dieu. C’est en lisant la Bible que l’on découvre le vouloir de Dieu.
Le Message de Jean-Baptiste
Dans le Nouveau Testament c’est Jean-Baptiste qui nous parle le premier du repentir. Jean
était parent de Jésus, mais, de plus, Dieu l’avait choisi pour préparer le monde juif à recevoir
leur Messie, notre Seigneur Jésus-Christ. Jean était un homme spécial qui menait une vie de
solitude et de dévotion dans le désert jusqu’au moment où il lui fallait prêcher activement au
peuple. Son message était puissant et merveilleux. Le peuple juif était depuis longtemps
enfoncé dans le péché : depuis des siècles pas de prophète en Israël, pas de visions, pas de
miracles ; le peuple était devenu indifférent aux voies de Dieu. C’était le moment de les
réveiller à la foi et à l’action. Le message de Jean était simple et clair : « Repentez-vous, car
le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3.8) ; et, « Moi, je vous baptise d’eau pour vous
amener à la repentance » (Matthieu 3.11). Ces versets nous disent beaucoup au sujet du
repentir.
D’abord, Jean nous appelle au repentir parce que le royaume de Dieu est proche. Même le
meilleur des gouvernements humains est loin d’être parfait. A travers les siècles on voit
partout l’injustice, l’oppression, la misère, le crime. Souverains et sujets, tous partagent la
même nature humaine pécheresse. Dieu résoudra ce problème du péché en envoyant son Fils,
innocent du péché, pour établir son propre gouvernement parfait sur la terre. Mais Jean nous
avertit d’être prêts. Il nous faut avouer devant Dieu que nous sommes pécheurs, que nous
désirons nous changer pour lui plaire et pour être dignes d’entrer dans ce royaume parfait.
Ensuite, Jean nous affirme que le repentir doit produire du fruit, c’est-à-dire, de bons actes,
ce qui pour la plupart est loin de la nature humaine. Il faut nous y dédier, tout en priant Dieu
de nous secourir, de nous guider. Les paroles de Jean (Matthieu 3.11) nous montrent que le
repentir dont il parle doit nous amener au baptême, à l’immersion dans l’eau — symbole d’être
lavés de nos péchés. Ce sont des paroles qui méritent notre attention.
Les Prophètes de l’Ancien Testament
La question du repentir ne se trouve pas seulement dans le Nouveau Testament ; on en parle
aussi dans l’Ancien Testament. L’histoire du peuple de Dieu, Israël, qui se raconte dans
l’Ancien Testament, est pleine de péripéties. Pendant de longues périodes les Israélites
suivaient fidèlement leur Dieu, mais plus souvent ils l’oubliaient. Quand il les voyait enfoncés
dans le péché, Dieu, plein de patience, leur envoyait des prophètes pour les provoquer à
reprendre la bonne voie. Le prophète Ezéchiel était un tel homme. Il leur dit (Ezéchiel 14.6) :
« Revenez et détournez-vous de vos idoles, détournez les regards de toutes vos
abominations. » Il répète (Ezéchiel 18.30) : « Revenez et détournez-vous de toutes vos
transgressions afin que l’iniquité ne cause pas votre ruine ». Car selon la loi de Dieu le péché
entraîne ses conséquences : « l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » (Ezéchiel 18.4). Dieu,
par amour de son peuple, leur a offert le repentir comme moyen d’échapper à ces
conséquences terribles. Heureusement il y avait toujours quelques pénitents qui étaient prêts à
tourner le dos à leur ancienne vie d’idolâtrie et à reprendre les voies de Dieu.
Jonas était un autre prophète qui a fait l’appel au repentir. Il s’est adressé aux habitants de
Ninive (qui n’étaient pas des Juifs), une grande ville qui se trouvait à quelque distance d’Israël.
C’était un peuple très violent, mais d’une façon inattendue, « les gens de Ninive crurent à
Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus
petits » (Jonas 3.5). Leur pénitence devant leurs méfaits les a amenés à montrer une vraie
humilité jusqu’à s’habiller en sacs. Ainsi, peu de gens en Israël, beaucoup à Ninive, se sont
repentis. La leçon pour nous ? Essayons de les imiter.
Le Message de Jésus au sujet du repentir
Notre Seigneur Jésus-Christ nous révèle la signification et l’importance du repentir.
Quelquefois il parle en paraboles, c’est-à-dire, des histoires de la vie quotidienne qui portent
un message spirituel. Dans la parabole du Fils perdu (Luc 15) nous recevons une leçon
puissante. Le fils demande à son père de lui donner sa part de son patrimoine pour qu’il s’en
aille voir le monde. Le père lui donne son argent mais le fils imprudent gaspille tout en
s’enfonçant dans le plaisir. Il se trouve sans argent au milieu d’une grande famine ; le seul
emploi qu’il trouve c’est de nourrir des cochons ; il a tellement faim qu’il aimerait à manger la
nourriture de ces bêtes. Il se dit : « Combien de servieteurs de mon père ont du pain, et moi,
ici, je meurs de faim » (Luc 15.17). Humilié et plein de remords il se décide à rentrer chez lui
pour demander pardon à son père et prier son père de le traiter comme serviteur. Même avant
son arrivée son père vient à sa rencontre et l’embrasse avec amour. A peine le fils peut-il
présenter ses excuses, que son père lui pardonne et fait préparer une grande fête en son
honneur, pour que tout le monde se réjouisse. Car le perdu est retrouvé. Cette belle histoire
nous amène à constater que quand nous nous approchons de notre Père céleste dans l’humilité
et en désirant le servir, il se dépêche, lui aussi, pour nous pardonner. Même si nous avons
mené une vie entièrement rebelle, il n’est pas trop tard pour nous arrêter net, faire demi-tour
et chercher les voies de Dieu. C’est la leçon que nous donne la parabole.
Les Disciples de Jésus transmettent le message
Le sujet du repentir et de ses rapports avec le baptême et la rémission des péchés joue un rôle
important dans les prédications des disciples et de l’apôtre Paul. Dans les Actes (2.37-42)
Pierre prêche avec confiance devant des milliers de personnes à Jérusalem, en les appelant au
repentir et au baptême ; ce jour-là trois mille répondent à son appel. Belle occasion à la gloire
de Dieu ! On lit au v. 42 qu’ils « persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la
communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières ». Pour eux le repentir
signifiait l’action.
La vie de l’apôtre Paul nous fournit un bel exemple du repentir. C’était un homme qui
s’opposait acharnément à la bonne nouvelle du Christ que prêchaient les disciples ; en fait il
prenait à tâche de persécuter les chrétiens. Un jour lorsqu’il était en route pour Damas pour
attraper et emprisonner tous ceux qui croyaient au Christ, le Seigneur Jésus ressuscité lui a
miraculeusement apparu du ciel en l’arrêtant avec une lumière éblouissante. Aveuglé pendant
trois jours, Paul est venu à regretter son opposition contre Dieu : il a cherché la rémission de
ses péchés dans le baptême. Ensuite il a consacré sa vie à prêcher le Christ et l’avènement de
son Royaume universel.
De nos jours, la Bible nous offre beaucoup de leçons importantes. Il faut y faire attention si
nous voulons plaire à notre Dieu. Il faut lire la Bible fréquemment afin de mieux comprendre
quelle sorte de personnes nous devrions être. Mais il faut aller encore plus loin. Il faut
développer une manière de penser qui soit prête au repentir, prête à regretter nos péchés et à
changer volontairement nos habitudes pour mener une nouvelle vie. Il faut renouveler nos
efforts tous les jours. Et la récompense : la tranquillité de l’âme assurée que nos péchés sont
pardonnés et, surtout, l’espérance de recevoir une place dans le royaume parfait que le
Seigneur Jésus-Christ établira sur la terre quand il reviendra.