ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE RESTRICTED WT/TPR/S/195 7 janvier 2008 (08-0041) Organe d'examen des politiques commerciales EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES Rapport du Secrétariat MEXIQUE Le présent rapport, préparé pour le quatrième examen de la politique commerciale du Mexique, a été établi par le Secrétariat de l'OMC sous sa propre responsabilité. Ainsi qu'il est prévu dans l'Accord établissant le Mécanisme d'examen des politiques commerciales (Annexe 3 de l'Accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce), le Secrétariat a demandé au Mexique des éclaircissements sur sa politique et ses pratiques commerciales. Les questions d'ordre technique concernant ce rapport peuvent être adressées à Mme Martha Lara de Sterlini (tél.: 022 739 60 33), M. Alberto Bueno (tél.: 022 739 63 92) et M. Raymundo Valdés (tél.: 022 739 53 46). La déclaration de politique générale présentée par le Mexique est reproduite dans le document WT/TPR/G/195. Note: Le présent rapport fait l'objet d'une distribution restreinte et ne doit pas être communiqué à la presse avant la fin de la première séance de la réunion de l'Organe d'examen des politiques commerciales portant sur le Mexique. Mexique WT/TPR/S/195 Page iii TABLE DES MATIÈRES Page OBSERVATIONS RÉCAPITULATIVES I. II. III. vii 1) ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE vii 2) CADRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE ET DE LA POLITIQUE D'INVESTISSEMENT vii 3) ACCES AU MARCHE POUR LES MARCHANDISES viii 4) MESURES TOUCHANT LES EXPORTATIONS ix 5) AUTRES MESURES TOUCHANT LES ECHANGES ix 6) POLITIQUES SECTORIELLES x ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1 1) APERÇU GENERAL 1 2) ÉVOLUTION MACRO-ECONOMIQUE i) Structure, croissance et emploi ii) Politique budgétaire iii) Politique monétaire et de change iv) Balance des paiements 1 1 5 8 10 3) ÉVOLUTION DU COMMERCE ET DES INVESTISSEMENTS i) Commerce des marchandises ii) Commerce des services iii) Investissement étranger direct 12 12 14 14 4) PERSPECTIVES 16 RÉGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT 17 1) APERÇU GENERAL 17 2) CADRE JURIDIQUE GLOBAL 18 3) OBJECTIFS ET FORMULATION DE LA POLITIQUE COMMERCIALE 19 4) REGIME DE L'INVESTISSEMENT ETRANGER i) Formulation et cadre réglementaire ii) Restrictions à l'investissement étranger iii) Accords internationaux en matière d'investissement 21 21 22 24 5) RELATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES i) OMC ii) Accords de libre-échange iii) Autres accords et arrangements 25 25 27 34 POLITIQUE COMMERCIALE – ANALYSE PAR MESURE 35 1) APERÇU GENERAL 35 2) MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES IMPORTATIONS i) Enregistrement, documents et procédures douanières ii) Évaluation en douane iii) Règles d'origine iv) Droits de douane v) Autres impositions visant les importations 37 37 41 43 45 51 WT/TPR/S/195 Page iv Examen des politiques commerciales Page vi) vii) viii) ix) IV. Prohibitions et restrictions à l'importation et licences d'importation Mesures correctives commerciales contingentes Règlements techniques et normes Mesures sanitaires et phytosanitaires 3) MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES EXPORTATIONS i) Enregistrement et documentation ii) Impôts et droits à l'exportation iii) Interdictions et restrictions à l'exportation et régime de licences iv) Avantages tarifaires et fiscaux v) Financement, assurance et garanties des exportations vi) Promotion des exportations 4) AUTRES MESURES AGISSANT SUR LA PRODUCTION ET LE COMMERCE i) Établissement et imposition des entreprises ii) Politique de la concurrence et fixation des prix iii) Incitations iv) Entreprises publiques et privatisation v) Marchés publics vi) Protection de la propriété intellectuelle 52 55 59 67 74 74 74 75 77 82 84 86 86 89 92 100 100 104 POLITIQUE COMMERCIALE – ANALYSE PAR SECTEUR 109 1) APERÇU GENERAL 109 2) AGRICULTURE i) Caractéristiques générales ii) Objectifs de la politique iii) Indicateurs du soutien à l'agriculture iv) Instruments d'action 111 111 111 112 114 3) PRODUITS MANUFACTURES i) Caractéristiques principales 122 122 4) ÉNERGIE i) Caractéristiques principales ii) Hydrocarbures iii) Électricité 127 127 128 132 5) SERVICES i) Engagements multilatéraux ii) Télécommunications iii) Services financiers iv) Transport aérien et aéroports v) Transports maritimes vi) Services professionnels 134 134 135 141 147 150 152 BIBLIOGRAPHIE 157 APPENDICE – TABLEAUX 163 Mexique WT/TPR/S/195 Page v TABLEAUX Page I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE I.1 I.2 I.3 I.4 I.5 I.6 I.7 I.8 Structure du PIB par type de dépenses, 2001-2007 Principaux indicateurs économiques, 2001-2007 Budget du secteur public fédéral non financier (SPNF), 2001-2007 Principaux indicateurs monétaires, 2001-2007 Balance des paiements, 2001-2007 Commerce des services, 2001-2007 Investissement étranger direct (IED) par secteur, 2001-2007 Investissement étranger direct (IED) par pays d'origine, 2001-2007 II. RÉGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT II.1 II.2 Plafonds de participation étrangère dans les activités économiques et les sociétés assujetties à une réglementation spécifique, 2007 Accords de libre-échange (ALE) signés par le Mexique, 1993-2006 III. POLITIQUE COMMERCIALE – ANALYSE PAR MESURE III.1 III.2 III.3 III.16 Structure des droits NPF, 2007 Analyse récapitulative des taux NPF, 2007 Produits pour lesquels une autorisation préalable d'importation du Ministère de l'économie est requise, juin 2007 Droits antidumping et mesures compensatoires, 1er janvier 2002-31 décembre 2006 Notifications de règlements techniques et de procédures d'évaluation de la conformité au Comité OTC, janvier 2002-avril 2007 Notifications de réglementations sanitaires et phytosanitaires présentées au Comité SPS, janvier 2002-août 2007 Marchandises assujetties à des taxes d'exportation Marchandises soumises à autorisation ou avis préalable à l'exportation du Ministère de l'économie Crédits et services financiers de la Banque nationale de commerce extérieur (BANCOMEXT) Principaux impôts appliqués aux entreprises et aux personnes physiques exerçant des activités économiques Programmes fédéraux d'appui à l'activité industrielle, par entité, octobre 2007 Incitations fiscales visant à promouvoir les activités économiques Budget des dépenses fiscales, 2006 Crédits et services financiers de la Nacional Financiera, S.N.C. (NAFIN) Participation du Mexique aux accords internationaux concernant les droits de propriété intellectuelle Récapitulatif de la protection des DPI au Mexique, 2006 IV. POLITIQUE COMMERCIALE – ANALYSE PAR SECTEUR IV.1 IV.2 IV.3 Estimations du soutien à l'agriculture, 2001-2006 Contingents tarifaires unilatéraux et volume des importations, 2006 Productivité dans l'industrie manufacturière en valeur réelle (en pourcentage), 2001-2006 Proportion du PIB correspondant à l'industrie manufacturière, 2001-2006 Indicateurs structurels de l'industrie maquiladora, 2001-2006 Participation privée dans le secteur des hydrocarbures III.4 III.5 III.6 III.7 III.8 III.9 III.10 III.11 III.12 III.13 III.14 III.15 IV.4 IV.5 IV.6 2 3 6 9 11 14 15 15 23 27 46 46 54 57 62 69 74 76 82 88 93 95 97 98 105 106 113 114 124 124 126 130 WT/TPR/S/195 Page vi Examen des politiques commerciales APPENDICE – TABLEAUX Page I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE AI.1 AI.2 AI.3 AI.4 Exportations de marchandises, par produits, 2001-2006 Importations de marchandises, par produits, 2001-2006 Exportations de marchandises, par destination, 2001-2006 Importations de marchandises, par provenance, 2001-2006 II. RÉGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT AII.1 AII.2 Notifications à l'OMC, octobre 2007 Affaires soumises au mécanisme de règlement des différends de l'OMC auxquelles le Mexique a participé, 2002-2007 III. POLITIQUE COMMERCIALE – ANALYSE PAR MESURE AIII.1 AIII.2 Tableau récapitulatif des droits préférentiels, 2007 Ouverture d'enquêtes antidumping, du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2006 IV. POLITIQUE COMMERCIALE – ANALYSE PAR SECTEUR AIV.1 Synthèse des engagements spécifiques du Mexique dans le cadre de l'AGCS 165 167 169 170 171 174 176 181 183 Mexique OBSERVATIONS RÉCAPITULATIVES 1. Depuis le précédent examen, effectué en 2002, le Mexique a poursuivi la libéralisation progressive et unilatérale de son régime commercial. Il a aussi conclu de nouveaux accords de libre-échange et, à l'heure actuelle, il réalise 85 pour cent de ses échanges avec des partenaires préférentiels. Les accords préférentiels ont joué un rôle important dans ses efforts de libéralisation, mais ils ont aussi altéré les incitations économiques. En outre, pour les consommateurs et producteurs nationaux, des obstacles au commerce NPF et à l'investissement étranger limitent l'accès à certains biens et services à des conditions plus concurrentielles. 2. Ces dernières années, l'économie mexicaine a affiché des résultats solides, et plusieurs de ses secteurs ont atteint des niveaux de développement élevés. Toutefois, le revenu par habitant n'a connu qu'une modeste progression, et la réduction de la pauvreté demeure un défi. Il semblerait donc nécessaire d'œuvrer à accélérer la croissance de la productivité, par exemple en renforçant la concurrence sur le marché intérieur et en instaurant une structure d'incitations plus uniforme; celle-ci pourrait inclure la rationalisation du tarif NPF et des régimes fiscaux spéciaux. De nouvelles réformes structurelles contribueraient à réduire les goulets d'étranglement dans des domaines tels que l'énergie, les télécommunications et les transports. La résolution de ces problèmes de longue date aiderait le Mexique à tirer parti des importants progrès déjà accomplis pour accélérer sa croissance et atteindre des niveaux de vie plus élevés. 1) WT/TPR/S/195 Page vii par an. Après une phase de stagnation en 2001/02, partiellement attribuable au ralentissement de l'activité économique aux États-Unis, l'économie mexicaine a renoué avec la croissance sous l'impulsion de la demande intérieure et d'un environnement extérieur favorable. 4. Une gestion prudente des finances publiques a permis de renforcer progressivement le budget fédéral et d'abaisser le ratio de la dette publique au PIB; des mesures sont également prises pour réduire la dépendance des finances publiques à l'égard des recettes pétrolières. Le Mexique a mis en œuvre avec succès un système de ciblage de l'inflation, maintenant les anticipations inflationnistes autour de l'objectif de 3 pour cent. 5. Malgré la persistance d'un important déficit de la balance des services, le déficit du compte des transactions courantes s'est pratiquement résorbé, principalement grâce à l'augmentation des envois de fonds aux familles. En 2006, le commerce des marchandises représentait environ 60 pour cent du PIB. La croissance des échanges s'est accompagnée de changements au niveau de leur composition et de leur répartition géographique. Par exemple, en valeur, les exportations de pétrole ont progressé, bien que les produits manufacturés conservent leur prédominance. Les importations en provenance d'Asie, notamment de Chine, se sont considérablement accrues, même si les États-Unis demeurent de loin le principal partenaire commercial du Mexique. 2) CADRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE ET DE LA POLITIQUE D'INVESTISSEMENT ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE 3. En 2006, le revenu par habitant du Mexique était d'environ 8 000 dollars EU, ayant progressé de 1,7 pour cent en moyenne annuelle et en termes réels entre 2001 et 2006. Durant cette période, la croissance réelle du PIB s'est établie, en moyenne, à 2,3 pour cent 6. Le Mexique, Membre originel de l'OMC, considère que le système multilatéral est le principal instrument de libéralisation du commerce mondial. Il estime que le système commercial multilatéral et les accords préférentiels devraient être complémentaires, tout en reconnaissant que certains aspects du WT/TPR/S/195 Page viii programme commercial ne peuvent être résolus que dans la sphère multilatérale. En septembre 2003, il a accueilli la cinquième Conférence ministérielle de l'OMC à Cancún. 7. Durant la période considérée, le Mexique n'a pas apporté de changements fondamentaux à son cadre juridique interne, ni à sa politique commerciale. Celle-ci vise à élargir et à diversifier les marchés extérieurs, à poursuivre la négociation d'accords préférentiels et à renforcer le cadre juridique en vue d'attirer l'investissement étranger. Le Mexique reconnaît que la libéralisation commerciale doit aller de pair avec d'autres mesures destinées à stimuler la compétitivité. 8. Le Mexique a présenté de nombreuses notifications à l'OMC, mais il a accusé des retards relativement à certaines autres. Dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l'OMC, il a été associé depuis 2002 à six affaires en tant que partie plaignante, sept autres en tant que partie défenderesse et 27 autres en tant que tierce partie. 9. Le Mexique a conclu 12 accords préférentiels avec 44 pays; les accords avec le Japon et l'Uruguay ont été signés durant la période considérée. Les accords préférentiels ont entraîné une vaste libéralisation du régime commercial mexicain. Toutefois, leur nombre élevé a altéré les incitations économiques et l'affectation des ressources et a rendu plus complexe l'administration des instruments de politique commerciale. 10. Le Mexique perçoit la promotion de l'investissement étranger comme un complément essentiel de la libéralisation commerciale. Aucun plafond n'est fixé pour l'investissement étranger dans les activités qui ne sont pas réservées ni assujetties à des réglementations spécifiques. Toutefois, certains secteurs sont encore réservés à l'État tandis que d'autres sont réservés au capital mexicain, requièrent une participation mexicaine majoritaire ou une autorisation préalable pour que la participation étrangère Examen des politiques commerciales puisse dépasser 49 pour cent du capital total. Il est permis de dépasser les plafonds fixés pour l'investissement étranger en recourant à la formule de l'investissement neutre (actions sans droits de vote). 3) ACCES AU MARCHE POUR LES MARCHANDISES 11. Le Mexique a abaissé la moyenne simple de ses droits NPF, qui est tombée de 16,5 pour cent en 2001 à 11,2 pour cent en 2007. Les produits agricoles bénéficient encore d'une protection tarifaire (23,0 pour cent) supérieure à celle des autres produits (9,9 pour cent). Le tarif appliqué est complexe, et la dispersion tarifaire s'est accrue. Il existe une progressivité négative des droits entre les matières premières et les demi-produits, qui a engendré des incohérences dans la structure tarifaire. Il serait possible d'y remédier en abaissant davantage les droits NPF et en en simplifiant la structure. 12. Le Mexique a consolidé l'ensemble de ses droits de douane à un taux moyen de 36,0 pour cent, rehaussant ainsi leur prévisibilité; il serait possible d'améliorer celle-ci encore davantage en abaissant les droits consolidés de manière à rétrécir l'écart de près de 25 points de pourcentage qui existe entre la moyenne des droits appliqués et celle des droits consolidés. 13. Durant le Cycle d'Uruguay, le Mexique s'est engagé à attribuer des contingents tarifaires pour un certain nombre de produits agricoles, mais il en a réservé la majeure partie à des pays particuliers. Il administre aussi des contingents tarifaires en vertu d'accords préférentiels et à titre autonome. L'administration des contingents tarifaires est complexe et manque de transparence; pour la plupart des produits, aucune procédure n'a été établie aux fins de l'attribution de contingents dans le cadre de l'OMC en 2007. La plus récente notification que le Mexique a présentée à l'OMC en ce qui concerne les contingents tarifaires couvre la Mexique période 1996-1999. Pour le lait en poudre et le maïs, des prescriptions visant la consommation intérieure s'appliquent à l'attribution des contingents. 14. Le Mexique a adopté plusieurs mesures pour simplifier ses procédures de commerce extérieur, mais certaines procédures demeurent complexes. Cela porte à croire qu'il est nécessaire de poursuivre le processus de réforme douanière et de continuer à simplifier la réglementation régissant le commerce extérieur. Pour certains produits, l'évaluation en douane comporte encore l'application d'un mécanisme de prix estimatif, qui inclut le dépôt d'une garantie lorsque la valeur déclarée est inférieure au prix estimatif. 15. Le Mexique applique des règles d'origine tant préférentielles que non préférentielles; ces dernières visent à prévenir le contournement des mesures contingentes. 16. Une redevance pour services douaniers s'applique aux importations, généralement au taux de 0,8 pour cent de la valeur en douane; les importations préférentielles n'y sont pas assujetties. Les produits tels que les véhicules et vêtements usagés doivent faire l'objet d'une licence d'importation préalable qui vise, entre autres choses, à protéger l'environnement et la santé publique. Le mécanisme de notification préalable à l'importation a été aboli. 17. Par le recours aux mesures antidumping, les producteurs mexicains ont activement recherché une protection contre les importations qu'ils jugent déloyales. Entre janvier 2002 et décembre 2006, les autorités ont ouvert 42 enquêtes antidumping qui ont mené à l'adoption de 24 mesures définitives. En juin 2007, 70 mesures antidumping étaient en vigueur qui concernaient essentiellement des produits en provenance de Chine et des États-Unis. 18. D'une manière générale, les procédures d'adoption des règlements techniques (normes officielles mexicaines ou WT/TPR/S/195 Page ix NOM) sont clairement définies. Dans certains cas, l'importateur d'un produit provenant d'un pays avec lequel le Mexique a conclu un accord préférentiel est autorisé à utiliser la certification obtenue par d'autres importateurs du même produit. Les marchandises assujetties à des mesures sanitaires ou phytosanitaires doivent être conformes aux NOM, aux fiches d'information sur la protection phytosanitaire ou zoosanitaire et/ou à des prescriptions en matière d'inspection. 4) MESURES TOUCHANT LES EXPORTATIONS 19. Le Mexique assure la promotion des exportations en accordant des avantages tarifaires et fiscaux ainsi que des facilités administratives. À la fin de 2006, les principaux instruments de promotion, la Maquila et le PITEX, ont été fusionnés en un seul programme: l'IMMEX. Ce programme accorde des avantages fiscaux subordonnés au respect de prescriptions relatives à un niveau minimal d'exportation, à moins que des accords préférentiels n'en disposent autrement. Outre ce programme et la ristourne de droits de douane, d'autres programmes accordent des facilités administratives et/ou un soutien financier aux entreprises qui satisfont aux prescriptions en matière d'exportation. Depuis 2001, le Mexique n'a présenté aucune notification concernant des subventions nouvelles ou actualisées (sur les produits non agricoles). 20. Le Mexique offre aussi plusieurs programmes de financement et de garantie à l'exportation, par l'entremise des banques de développement. Après avoir subi des pertes importantes, la principale banque d'exportation a été réorganisée en 2007. 5) AUTRES MESURES TOUCHANT LES ECHANGES 21. Depuis 2002, le Mexique met en œuvre plusieurs programmes de promotion sectorielle (PROSEC) en vertu desquels les sociétés bénéficiaires peuvent importer des WT/TPR/S/195 Page x intrants moyennant des taux de droits réduits, afin de produire certaines marchandises. Comme l'indique une étude officielle, les PROSEC ne sont pas la meilleure solution pour compenser l'incidence des droits NPF sur les coûts des entreprises qui importent des intrants de sources non préférentielles, dans la mesure où ils ont une portée limitée et comportent des coûts administratifs. Examen des politiques commerciales domaines, le Mexique accorde une protection qui dépasse les durées minimales définies dans l'Accord sur les ADPIC. Par exemple, la durée des droits d'auteur a été portée à 100 ans en 2003. Il serait utile d'analyser en quoi une telle prolongation assure un équilibre entre les intérêts économiques des titulaires de droits et ceux des utilisateurs. 6) 22. Outre les PROSEC, il existe de nombreux autres programmes de soutien gouvernemental dans des domaines spécifiques. Il serait utile d'analyser la mesure dans laquelle les avantages découlant des divers programmes de soutien, y compris ceux qui sont axés sur les exportations, compensent leur coût budgétaire et les distorsions qu'ils peuvent engendrer entre diverses activités. 23. Depuis le précédent examen, le Mexique a renforcé sa législation concernant la concurrence et l'autorité compétente à cet égard. Néanmoins, il existe encore des monopoles et/ou des niveaux insuffisants de concurrence dans les secteurs tels que l'électricité, les hydrocarbures et la téléphonie. Le renforcement de la concurrence dans ces secteurs et d'autres secteurs clés de l'économie constitue l'un des défis les plus pressants de la politique économique du Mexique. 24. Le Mexique n'est pas signataire de l'Accord de l'OMC sur les marchés publics et n'a pas non plus le statut d'observateur en ce qui concerne cet accord. La plupart des marchés publics donnent lieu à des appels d'offres qui ne sont ouverts qu'aux ressortissants et aux produits mexicains ou encore aux Mexicains et aux étrangers originaires de pays avec lesquels le Mexique a signé des accords pertinents. Bien que cette procédure puisse aider les branches de production nationales, elle pourrait aussi augmenter le coût des marchés publics et ce au détriment des contribuables. 25. En 2000, le Conseil des ADPIC a examiné la législation mexicaine en matière de propriété intellectuelle, et le Mexique a notifié les modifications ultérieures. Dans plusieurs POLITIQUES SECTORIELLES 26. Le Mexique a poursuivi la réforme du secteur agricole pour renforcer son orientation vers le marché. Les interventions entraînant le plus de distorsions ont été réduites et l'efficacité des transferts aux producteurs s'est améliorée, mais le soutien des prix du marché et les versements fondés sur la production représentent encore plus de la moitié du soutien accordé aux producteurs. Il serait nécessaire d'opérer des réformes additionnelles en vue de faciliter la redistribution des ressources parmi les activités et d'accroître durablement la productivité du secteur. 27. Le secteur manufacturier a joué un rôle clé dans le développement du Mexique et son intégration à l'économie mondiale. Il a toutefois perdu une partie de son dynamisme ces dernières années, en raison tant de facteurs cycliques que d'une perte de compétitivité sur les marchés internationaux. Les autorités sont conscientes de ces défis et envisagent de mettre en œuvre des réformes orientées vers l'amélioration de la compétitivité. Le secteur étant vaste et diversifié, des réformes horizontales minimisant la distorsion des incitations seraient particulièrement appropriées. 28. La Constitution dispose que l'État doit assurer l'exploitation des hydrocarbures ainsi que la production de l'énergie électrique et sa distribution au public. En raison d'un lourd fardeau fiscal et des subventions à la consommation, tant la société pétrolière étatique, la PEMEX, que les sociétés d'État intervenant dans le secteur de l'électricité ont beaucoup de difficulté à financer les investissements nécessaires. Des réformes structurelles semblent donc indispensables Mexique pour garantir leur viabilité financière, accroître leur efficience et permettre une meilleure utilisation des ressources énergétiques du pays. 29. S'agissant du secteur des services, le Mexique a pris des engagements spécifiques dans dix des 12 secteurs visés par l'AGCS. Il a adopté le cinquième Protocole sur les services financiers et le quatrième Protocole sur les télécommunications de base et a aussi accepté le Document de référence sur les principes de réglementation en matière de télécommunications. Pour ce qui est des négociations dans le cadre du PDD, il a présenté une offre initiale en 2003 et une offre révisée en 2005. 30. Dans bon nombre de cas, les dispositions en matière d'accès au marché qui sont énoncées dans la législation et les accords préférentiels du Mexique sont plus libérales que les engagements qu'il a pris dans le cadre de l'AGCS. Le Mexique pourrait accroître la prévisibilité de son régime d'investissement en réduisant cet écart. Cela pourrait contribuer à attirer l'investissement étranger, à stimuler la croissance économique et à assurer un traitement plus uniforme entre les partenaires préférentiels et les autres Membres de l'OMC. 31. Dans le secteur des télécommunications, l'opérateur traditionnel, la TELMEX, occupe encore une position dominante sur les marchés clés. En outre, des problèmes d'interconnexion subsistent entre les opérateurs, et le coût du service est élevé. La participation du capital étranger est plafonnée à 49 pour cent, sauf dans le cas de la téléphonie mobile où elle peut dépasser ce plafond sous réserve d'autorisation. L'assouplissement de ces restrictions pourrait compléter les autres efforts qui sont déployés pour améliorer les conditions de concurrence. 32. Ces dernières années, plusieurs réformes ont transformé le secteur financier du Mexique, améliorant sa réglementation et sa surveillance. Parallèlement, le segment des banques commerciales a fait l'objet d'une internationalisation à grande échelle. Aucune WT/TPR/S/195 Page xi restriction ne limite la participation du capital étranger dans les banques et les sociétés d'assurance des pays avec lesquels le Mexique a conclu un accord de libre-échange comportant un chapitre sur les services financiers. Le capital étranger en provenance d'autres pays peut conférer le contrôle effectif d'une banque, mais non d'une société d'assurance. En général, il est permis de souscrire une assurance auprès d'un assureur étranger seulement si le risque ne peut être couvert par aucune société établie au Mexique. 33. Le marché mexicain des services aériens est dominé par un duopole d'État, mais les privatisations récentes et l'entrée sur le marché de compagnies aériennes à faible coût ont entraîné un renforcement considérable de la concurrence. L'investissement étranger est plafonné à 25 pour cent du capital des transporteurs assurant des services réguliers de transport aérien intérieur et peut aller jusqu'à 49 pour cent dans le cas des sociétés de gestion aéroportuaire. 34. Il y a eu des investissements à grande échelle dans la modernisation de l'infrastructure portuaire, mais les autorités sont conscientes du fait que d'autres avancées restent nécessaires. Le cabotage est réservé aux compagnies dont le capital est détenu majoritairement par des Mexicains. Le transport maritime international est assuré presque entièrement par des compagnies étrangères; la participation de ces dernières n'est toutefois autorisée que si le pays d'origine du navire offre au Mexique la réciprocité de traitement. 35. Une licence professionnelle est exigée pour l'exercice d'une profession au Mexique. Cette licence est valable sur tout le territoire national et exige, entre autres choses, que le requérant possède un diplôme reconnu et ait accompli un stage de service social. Certains services professionnels et techniques sont réservés aux ressortissants mexicains. L'exercice d'une profession par un étranger est soumis au principe de réciprocité.