C – Le système de commande de l`activité cyclique des ovaires chez

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C – Le système de commande de l’activité cyclique des ovaires chez la femme
1 – Un système de commande identique à celui du ♂ (activité 1 TP 23)
- l’activité ovarienne est sous la dépendance de messages hormonaux en provenance de l’hypophyse antérieure :
FSH et LH
- ces messages hormonaux ne sont émis qu’en présence d’une sécrétion pulsatile de GnRH (facteur basale
indispensable)
→ donc, l’activité ovarienne n’est pas autonome mais c’est le CHH qui commande son fonctionnement
2 - Mais un système qui présente des différences importantes (activité 2 TP 23)
a - au niveau du contrôle hypophysaire
a1 : les sécrétions des 2 gonadostimulines FSH et LH sont variables au cours d’un cycle
Contrairement aux Mammifères ♂, les sécrétions des 2 gonadostimulines FSH et LH ne sont pas constantes : elles
varient selon la période du cycle (courbes à connaître) :
 légère ↑ de gonadostimulines (FSH surtout) pdt les 4 -5 premiers jours puis baisse
 pic de FSH et surtout de LH le 13ème jour
 taux faible, modéré pendant la phase lutéinique
a2 : les effets des gonadostimulines sont différents de chez le mâle:
1. FSH
Cette hormone agit principalement sur la croissance folliculaire (d’où son nom : Follicle Stimulating
Hormone) en favorisant la multiplication des cellules folliculaires (granulosa) ; elle stimule aussi la sécrétion
d’oestradiol par ces mêmes cellules (mais c’est surtout la LH qui est importante)
MAIS les cellules folliculaires, pour se multiplier, ont un seuil de sensibilité à FSH : pour que leur
croissance démarre, il faut une concentration suffisante de FSH ! Ce seuil n’est atteint que les 4 premiers jours
du cycle quand on observe une légère hausse de FSH ; en dessous de ce seuil, les follicules dégénèrent et
aucun n’est recruté
2. LH :
- Cette hormone, à dose modérée, agit principalement sur la sécrétion d’oestradiol (conjointement à FSH) par
les follicules puis à celle de progestérone par le corps jaune.
- A dose élevée (pic de LH), cette hormone est responsable de l’ovulation : l’ovulation est donc sous
commande hypophysaire ! : 1 jour (= 36 h) après ce pic :
reprise de la méiose : fin division I → ovocyte II bloqué en métaphase II et 1er globule polaire
transformation du follicule mûr en corps jaune sécréteur de progestérone.
Parmi les 2 gonadostimulines, LH principalement joue un rôle fondamental dans la gamètogénèse puisque
qu’elle provoque la ponte ovulaire
a3 - une partie du cycle ovarien ne dépend pas de la stimulation des gonadostimulines !
- La croissance du follicule dominant ne dépend que de ce follicule : il s’autostimule ! Seul le pic des
gonadostimulines aura une influence sur lui puisqu’il est responsable de l’ovulation
- La durée de fonctionnement du corps jaune ne dépend pas des gonanodostimulines ; elle est génétiquement
programmée chez toutes les femmes pour être de 14 jours (si la formation du corps jaune dépend de la LH,
par contre l’arrêt de ce corps jaune ne dépend pas du CHH !)
b – au niveau du contrôle hypothalamique
Les pulses de GnRH ont une fréquence variable selon la période du cycle mais cette variation de la fréquence des
pulses n’explique pas le caractère variable des hormones ovariennes
L’activité variable de l’ovaire au cours d’un cycle est donc déterminée en grande partie par la sécrétion variable
des gonadostimulines
Qu’est-ce qui détermine cette sécrétion variable ?
4 - le système de régulation des hormones ovariennes activité 3 TP 23
Le système de régulation présente de nombreuses similitudes avec celui mis en place pour le ♂ mais il est plus
complexe car ce système doit assurer non pas la constance de la sécrétion des hormones ovariennes mais leur
sécrétion variable au cours d’un cycle ce qui assure la synchronisation des cycles utérins et ovariens, permettant le
succès de la reproduction. De plus, les 2 fonctions de l’ovaire étant assurée par la même structure (le follicule
dominant) ce système règle non seulement la concentration des hormones ovariennes mais aussi la production
d’un ovocyte.
1 – un système qui présente des ressemblances par rapport à celui du ♂
- Le CHH est un capteur d’informations sur les concentrations ovariennes, et il adapte ses sécrétions en fonction
des concentrations d’hormones ovariennes : l’ovaire exerce donc comme le testicule un rétrocontrôle sur le CHH
(Doc p.230 et 231)
2 - un système qui présente des différences par rapport à celui du ♂
En effet, le rétrocontrôle change de sens selon la période du cycle : ce sens dépend d’une part de la nature de
l’hormone ovarienne présente et d’autre part, pour l’une d’entre elles (oestradiol), de sa concentration :
Après analyse comparative des courbes pour délimiter les périodes où le rétrocontrôle change de sens :
Il faudra connaître les 4 périodes et le rôle de chaque type de rétrocontrôle !
a - Au début d’un cycle (0 à 4 j) : levée ou diminution du rétrocontrôle négatif
La disparition des hormones ovariennes liée à la disparition intrinsèque du corps jaune lève (ou diminue) le
rétrocontrôle négatif et l’hypophyse sécrète alors en plus grande quantité des gonadostimulines notamment FSH
entraînant le recrutement d’une nouvelle cohorte de follicules cavitaires : cette levée partielle de l’inhibition
exercée sur le CHH permet donc à un nouveau cycle ovarien de démarrer !
b - Durant une partie de la phase folliculaire : 4 à 11 jours : rétrocontrôle négatif exercé par la seule oestradiol
Quand la concentration d’oestradiol est modérée mais suffisante (≤ 200 pg/mL) à cause de la croissance
folliculaire, elle freine la sécrétion des gonadostimulines : elle exerce donc un rétrocontrôle négatif : la baisse de
FSH qui s’ensuit est responsable de la sélection du follicule dominant et de l’atrésie des autres.
c - Durant la phase pré ovulatoire : 11ème à 13ème jour : rétrocontrôle positif exercé par le pic d’oestradiol
Quand la concentration d’oestradiol dépasse le seuil de 200 pg/mL, le rétrocontrôle devient positif : le pic
d’oestradiol stimule donc la sécrétion des gonadostimulines et provoque ainsi un pic de FSH et surtout de LH le
13ème jour permettant l’ovulation 36 heures après et la formation du corps jaune
Une concentration élevée d’oestradiol maintenue pendant 24 h ou plus provoque donc un changement du sens de la
régulation qui de négative devient positive
Le pic d’oestradiol est donc le signal que donne le follicule dominant pour indiquer sa maturation au système de
commande de l’ovulation (hypophyse) : le rétrocontrôle positif permet donc d’assurer la synchronisation entre
la maturité du follicule dominant et la commande hypophysaire de l’ovulation.
d Durant la phase post ovulatoire ou lutéinique : rétrocontrôle négatif exercé à la fois par l’oestradiol et la
progestérone
L’oestradiol à concentration modérée et la progestérone quelle que soit sa concentration freine la sécrétion des
gonadostimulines : le rétrocontrôle est donc dans cette période négatif.
Cette inhibition exercée par les hormones ovariennes interdit tout recrutement de nouveaux follicules car le
taux de FSH est alors trop faible : un autre cycle ne peut pas démarrer !
Bilan : un système de régulation fonctionnant différemment selon la période du cycle
Le fonctionnement cyclique de l’ovaire est donc réglé par l’ovaire lui-même grâce à une chronologie
rigoureuse de rétroactions positives ou négatives que cet organe exerce sur le CHH.
- Les messages nerveux engendrés par des stimuli externes ou internes peuvent moduler les cycles sexuels
- La durée des cycles est par contre indépendante du CHH : elle dépend de certaines propriétés dites intrinsèques de
l’ovaire : durée d’évolution du follicule dominant par autostimulation (cette durée variable explique la variabilité de
la durée de la phase folliculaire) ; durée constante (14j) du corps jaune périodique (14 jours avant les règles, il y a
donc eu ovulation chez toutes les femmes !)
- C’est le démarrage (inhibé avant ?) de la sécrétion de GnRH à la puberté qui déclenche la mise en route des cycles
(mais n’explique pas leur fonctionnement cyclique !)
- C’est la disparition des ovocytes (dégénerescence des follicules) et leur sénescence (ne répondent plus aux
gonadostimulines) qui explique la ménopause
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