Les figures de style

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Les figures de style
Une anacoluthe → rupture ou discontinuité dans la construction
syntaxique d’une phrase, due à la déviation subite de la pensée plus rapide
que le discours (ex : rentré chez lui, sa femme était malade)
Une anadiplose → procédé d’enchaînement dans lequel le dernier mot d’une
proposition rebondit comme 1e mot de la 2e. ex : a, ab, bc, cd…
Un anantapodoton → variété d’anacoluthe : de 2 membres d’une phrase
alternative (tantôt/tantôt, les uns/les autres) seul le 1e membre est exprimé.
Un anapodoton → variété d’anacoluthe : phrase bancale, qui reste en
suspens sans se terminer
Une annomination → remotivation d’un nom propre, soit par antanaclase
ou soit par dérivation (Pétrarquer)
Une anastrophe → renversement de l’ordre habituel des mots
Antanaclase → donner dans une même phrase des sens ≠ d’1 même mot
Une antéisagoge → décrire qqch ou qqn en le comparant à ce qu’il n’est pas
avant de le présenter positivement.
Une antépiphore → refrain que l’on retrouve surtout en poésie : répétition
d’une même formule ou d’un même vers au début et à la fin d’une strophe
ou au cours d’un même poème (ex Baudelaire, harmonie du soir)
Une antilogie → figure de contraste qui présente 2 idées antithétiques et
s’apparente au paradoxe (ex : même si c’est vrai, c’est faux)
Une antiphrase → contre vérité ; employer une phrase dans son sens
contraire par ironie (ex : c’est du joli !)
Une antithèse → oxymore étendue à l’échelle d’une phrase ; expression des
contrastes dans une forme symétrique qui les met en valeur. (ex : il est
grand jusque dans les plus petites choses)
Antonomase → prendre un nom commun pour un nom propre et l’inverse
Aphérèse → chute d’une syllabe initiale ou d’un groupe de syllabes au début
d’un mot.
Apocope → chute d’une syllabe ou d’un groupe de syllabes en fin de mot.
Apophonie → dans un même syntagme, 2 mots de même famille (même
radical) sont rapprochés ; il existe entre eux une légère ≠ phonétique ( ex :
un jugement partial et partiel)
Aposiopèse → phrase commencée, interrompue par un silence et qui se
continue différemment. (Ex : je suis…avez-vous l’heure ?)
Astéisme → badinage par lequel on flatte ou loue avec l’apparence même
d’un reproche.
Attelage → association au même verbe ou à la même proposition des
compléments de nature sémantique ≠. (ex : il posa sa canne et une question)
Bathos → gradation ascendante brusquement interrompue pour se terminer
par une déception. (ex : charmant, aimable, gracieux, exquis, petit)
Battologie → répétition excessive et inutile dans deux propositions
rapprochées qui ne fait qu’affaiblir le texte ( ex Queneau exercices de style :
vers le milieu de la journée et à midi…)
Brachylogie → manière de s’exprimer avec le moins de mots possibles,
utilisant souvent l’ellipse comme moyen. ( ex : boire sa paye)
Calembour → rapprochement de 2 mots homonymes pour tirer parti de
l’équivoque créée ( ex : dis-moi qui tu fréquentes et je te dirais qui tu hais)
Catachrèse → métaphore par nécessité, qui a un sens propre alors qu’elle
tire son origine d’une image. ( ex : les pieds de la table, la tête d’un clou, de
la laine de verre…)
Chleuasme → dépréciation de soi-même dans le but de provoquer chez
l’interlocuteur une réaction contraire.
Circonlocution → tourner autour du pot.
Concetti → fioriture, arabesque, métaphores exagérées…
Diaphore → antanaclase spécifique, qui donne au mot répété un sens plus
vif, plus soutenu (ex : le cour a des raison que la raison ignore)
Disjonction → construction consistant à mettre en facteur un ou des
éléments communs à plusieurs membres d’une phrase pour éviter la
répétition.
Dislocation → déplacement d’un mot ou groupe de mots de sa place
habituelle pour l’isoler syntaxiquement et le mettre en relief ( ex : ils sont
fous, ces romains)
Epanalepse → placer un même mot en tête et en fin de phrase ; répétition à
distance (ex : l’homme est un loup pour l’homme)
Epanode → répétition d’un ou plusieurs mots qui revient régulièrement
comme un refrain (malade imaginaire : sans dot/sans dot…)
Epiphore → contraire de l’anaphore : mots répétés en fin de phrase.
Hendiadyn → dédoublement en 2 propositions là où l’on en attend qu’une
seule, l’une étant complément de l’autre (ex : respirer l’air du lac et la
fraîcheur, au lieu de l’air frais du lac)
Homéotéleute → rapprochement de mots ayant la même terminaison, de
préférence le même élément grammatical (suffixe, désinence verbale...)
Hypallage → échange de la place d’un mot (ex : l’odeur neuve de sa robe)
Hyperbate → on ajoute à une phrase qui parait finie un mot ou un groupe
de mots pour le mettre en relief (ex : je ne l’ai vu qu’une fois et une seule)
Hystérologie → mettre la charrue avant les bœufs ; on indique d’abord le
résultat de l’action avant de dire comment la réaliser (ex : laissez-moi mourir
et précipiter au milieu des ennemis)
Lipogramme → exercice par lequel on s’interdit d’utiliser une lettre de
l’alphabet (ex : Perec, la disparition)
Litote → dire le moins pour faire entendre le plus (ex : ce vin n’est point
mauvais)
Métalepse → figure qui évoque l’antécédence ou la conséquence d’un fait
plutôt que de parler du fait lui-même, pour atténuer l’expression.
(Ex : hélas, nous le pleurerons !)
Palindrome → mot qui peut se lire dans les deux sens
Parataxe → juxtaposition de phrases sans coordonnants alors qu’il devrait
en avoir (ex : il n’est pas venu, je le regrette)
Périssologie → pléonasme involontaire qui résulte de la négligence ou de
l’irréflexion. (ex : monter en haut, sortir dehors…)
Polyptote → figure qui consiste à employer dans la même phrase plusieurs
fois le même mot à des cas différents ou un verbe à des modes, des
personnes et des temps différents ; cela fixe l’attention de l’auditeur sur un
leitmotiv.
Prétérition → annoncer qu’on ne va pas traiter tel sujet alors qu’en réalité
on en parle ( M. machin, pour ne pas le nommer..)
Pronomination → sorte de métaphore ou de métonymie par laquelle on
désigne par une périphrase qqch ou qqn à la condition que celui-ci soit
historique ou légendaire (le roi soleil pour Louis 14 ; la dame de fer pour
Thatcher ; les bras de Morphée pour le sommeil)
Prosopopée → mettre en scène un être absent ou mort ou des objet
inanimés en les invoquant comme des être animés en les prenant comme
témoins ou confidents
Sermocination → prosopopée qui donne la parole aux inanimés.
Syllepse → un mot employé à la fois au sens propre et figuré.
Tautologie → évidence (la loi est la loi, on est comme on est…)
Trope → mot générique exprimant tout transfert ou modification du sens
d’un mot (métaphore, etc…)
Zeugme → construction qui consiste à ne pas énoncer de nouveau quand
l’esprit peut les rétablir aisément, un mot ou un groupe de mots déjà
exprimé dans une proposition immédiatement voisine.
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