TURKEY PAKISTAN: NOT QUITE A BUDDING PARTNERSHIP

publicité
Jewish World Review Sept. 22, 2006 / 29 Elul, 5766
Tolérance: une voie à deux sens
Par Charles Krauthammer
http://jewishworldreview.com/cols/krauthammer092206.php3
Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC
Les fanatiques en religion, quel que soit le nom qu’ils donnent à leur D.ieu jaloux, partagent
invariablement quelque chose en commun : l’absence totale de sens de l’humour. Il est difficile
d’imaginer Torquemada prenant une plaisanterie du bon côté.
Les islamistes d’aujourd’hui semblent ne pas même disposer du sens de l’ironie. Ils ne
parviennent pas à voir la richesse de la séquence suivante. Le Pape fait référence à la
remarque d’un empereur byzantin du XIVème siècle sur l’Islam s’imposant par l’épée, et pour
protester contre cette liaison entre Islam et violence :

Sur la rive occidentale et à Gaza, des Musulmans attaquent sept églises.

A Londres, le toujours fiable Anjem Choudary, déclare aux manifestants à la cathédrale de
Westminster que le Pape est désormais condamné à mort.

A Mogadiscio, le chef religieux somalien Abubukar Hassan Malin appelle les Musulmans à
« traquer » le Pape. Le Pape n’étant pas facilement accessible , ils font alors de leur mieux : ils
tuent par balles, sur le mode d’une exécution, une nonne italienne qui travaillait dans un hôpital
pour enfants.
« Comment osez-vous dire que l’Islam est une religion violente ? Je vous tuerai pour cela » n’est
pas exactement la meilleure façon de réfuter l’accusation. Mais bien sûr, réfuter n’est pas le
point essentiel ici. La question est l’intimidation.
D’abord Salman Rushdie. Puis le faux rapport de ‘Newsweek’ sur le Coran profané aux toilettes
de Guantanamo Bay. Puis les caricatures danoises. Et aujourd’hui, une ligne d’une dissertation
universitaire sur le rationalisme et la foi donnée en allemand dans une Université allemande par
le Pape.
Et l’intimidation marche : des politiciens s’inclinent et s’abandonnent à la foule pour les
caricatures ; le lâche éditorial paru samedi dans le ‘New York Times’ demandant au Pape de
présenter ses excuses ; l’épidémie d’autocensure au sujet de tout ce qui de loin fait controverse
avec l’Islam – Voilà une culture dans laquelle une pop-star à moitié nue simule allègrement une
parodie de crucifixion comme le clou de sa toute dernière tournée de concerts.
Dans le monde d’aujourd’hui, la sensibilité religieuse est une voie à sens unique. Les règles de
la route sont appliquées sont appliquées par des foules islamiques, et suivies de manière
abjecte par les médias, les politiciens et les chefs religieux occidentaux
Le fait est que les trois religions monothéistes ont, au cours de leur longue histoire, brandi
l’épée. Le livre de Josué est plongé jusqu’aux genoux dans le sang. La vraie histoire de
Hanoukah, si absurdement associée (par une coïncidence du calendrier) avec la fête chrétienne
de la paix, concerne une insurrection sauvage et une guerre civile.
1
La Chrétienté a fait montre d’une histoire plus qu’épouvantable avec les Croisades, un bain de
sang oecuménique qui a commencé avec le massacre des Juifs de la vallée du Rhin, une forme
d’échauffement avant la saison aux massacres prévus contre les Musulmans, avec le sac de la
ville de Byzance (à la quatrième Croisade) lancé pour faire bonne mesure
Et l’Islam bien sûr, s’est répandu à grande vitesse de l’Arabie à travers la méditerranée et
l’Europe. Ce n’était pas toujours par persuasion bienveillante. Après tout, que faisaient les
armées islamiques à Poitiers en 732 et aux portes de Vienne en 1683 ? Du tourisme ?
Cependant, la vérité malcommode est que, après des siècles de guerres religieuses, le monde
chrétien les a abandonnées depuis longtemps. C’est un fait simple et indéniable que les
pourvoyeurs violents d’une religion monothéiste aujourd’hui sont les guerriers autoproclamés de
l’Islam que hurlent « D.ieu est le plus grand » en tranchant les gorges des infidèles - - comme de
celles des équipages des vols du 11 septembre 2001 – et sont ensuite célébrés comme des
héros et des martyrs.
Il y a tout juste un mois, deux journalistes ont été kidnappés à Gaza et n’ont été libérés qu’après
leur conversion force à l’Islam. Où étaient les protestations dans le monde islamique contre cet
acte – plutôt que l’accusation – de conversion forcée ?
Où sont les protestations au sujet du courant constant de diffamation de la chrétienté et du
judaïsme, provenant des journaux officiels, des mosquées et des autorités religieuses des
nations arabes ? Quand le Sheikh’ Atiyyah Saqr émet une fatwa déclarant que les Juifs sont
des “porcs et des singes” ? Quand le Sheikh’ Abd al-Aziz Fawzan al-Fawzan, professeur de loi
islamique, déclare à la télévision saoudienne que « que quiconque renie Allah, prie le Christ, fils
de Marie, et proclame que D.ieu est Un – tiers d’une trinité… Ne haïssez-vous pas la foi d’un
pareil polythéiste ? ».
Où sont les manifestations, où sont les résolutions parlementaires, où sont les demandes
pressantes de rétractation quand le Mufti Sheikh’ al Guma incite à la haine des lecteurs du
quotidien gouvernemental égyptien ’al Ahram’, contre « la vraie face hideuse des suceurs de
sang… qui préparent les matzot de [Pessah’] avec du sang humain » ?
Le Pape a fait une offense, et le conseil des Moudjahidines d’al-Shura en Irak déclare « qu’il va
briser la croix, répandre la liqueur et imposer la ‘jizya’ (taxe de capitation imposée aux
dhimmis)** : puis, la seule chose acceptable sera la conversion ou l’épée ». Ceci pour protester
contre l’accusation que l’Islam pourrait se répandre par l’épée.
Comme je l’ai dit, aucun sens de l’Ironie.
** Ndt : cf le livre de Bat Ye’ or : “ Les Dhimmis, Juifs et Chrétiens sous l’ Islam »
édition BERG 1994, réédité en 2004.
2
3
Téléchargement