Chap1 - TS Svt 2005/2006

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Chap1
Un espace mondialisé
Leçon1 : Mondialisation et interdépendances : les centres d’impulsion
Il y a différentes représentation de la mondialisation et certaines images, produits en sont
devenus les symboles (ex : Mac Do, le cinéma américain, les messages de Ben Laden sur la
chaîne Al-Jazira au Qatar, les grandes opérations humanitaires) mais la mondialisation est
aussi l’objet d’une vrai confrontation dont les médias répercutent les manifestations, comme
lors des sommets de l’OMC où se rendent nombres d’opposants, nommés alter mondialistes,
qui militent pour une mondialisation plus juste et non pas fondée sur le commerce. La
mondialisation est en réalité fondée sur la croissance des échanges internationaux,
l’uniformisation des modes de production (capitalisme) et de consommation mais elle
manifeste aussi l’existence de rapports de force qui profitent surtout à certains centres
d’impulsion laissant à l’écart d’autres espaces.
Comment la mondialisation parvient-elle à favoriser ses principaux acteurs ?
I) L’explosion des flux mondiaux
A) Les flux humains : l’essor des migrations
-Les flux de travail : voir carte 3 page 19
Les principaux espaces d’émigrations sont l’Asie orientale (40%), le bassin méditerranéen
(20%), l’Amérique latine et l’Afrique sub-saharienne (16%).
Les principaux espaces d’immigrations sont les pays petro monarchiques, l’Europe et
l’Amérique du Nord.
La mobilité croissante des hommes est facilitée par les moyens de transports récents mais elle
reflète aussi les inégalités du monde.
Pays d’émigrations = pauvres = tiers monde = Sud
Pays d’immigrations = riches = Nord
Ces mouvement de population sont passés de 45 à 150 millions entre 1965 et 2002 auxquels
s’ajoutent des mouvements illégaux estimés à entre 25 et 40 millions.
On assiste ainsi à la formation de diasporas (définition page 30).
Carte 2 pages 24 :
Dans quels espaces la diaspora philippine est-elle récente ?
Elle est présente principalement aux Etats-Unis et Canada puis dans le Golfe Persique et en
Amérique latine.
Comment peut-on l’expliquer ?
Ils recherchent du travail. L’émigration massive vers les USA est due au fait que les
philippines étaient une colonie des Etats-Unis (1898-1946)
-Les flux de réfugiés
Le nombre de réfugiés toujours plus croissant victimes de guerres ou d’une répression
politique (20millions d’hommes) s’heurtent de plus en plus aux réticences d’accueil. (Voir le
travail de l’OFPRA, l’office français des réfugiés et des apatrides. Il y a eu surtout une
élévation des réfugiés en provenance du Moyen Orient.
-Les flux de touristes
Le tourisme a été longtemps réservé à une élite fortunée mais depuis plusieurs décennies il
s’est massifié de 25millions en 1950 à 750 millions en 2002. Seulement 8% de la population
mondiale est concerné (les USA et l’Europe sont l’essentiel de la clientèle et les 2/3 des
destinations. Le tourisme asiatique est également en plein essor (2005 : 200a 300 000 chinois
a Paris, en 2020 il en est prévu 2 millions).
B) Les flux de marchandises : une expansion rapide
L’essor des flux internationaux de marchandises est considérable depuis plusieurs décennies
(2002 : 6400milliards $). Ceci est lié à la levé des obstacles douaniers, des investissements
des grandes entreprises et la baisse des coûts de transports (trafic aérien et maritime : +40%
depuis 1990). D’où la formation de centres logistiques multimodaux comme le pôle de Roissy
(grands entrepôts, 12600salariés, zone connectée aux principales voies de communication
comme le TGV, l’autoroute A1, l’aéroport de Roissy et le RER B).
La mondialisation des échanges concerne aussi le trafic de produits illicites comme le trafic
de stupéfiants (carte 4 pages 19) : cocaïne (produite en Colombie, au Pérou et en Bolivie),
héroïne (en Afghanistan, au Pakistan et en Birmanie) et cannabis (Maroc, Liban et Afrique
noire). Mais elle concerne aussi le trafic des contre façon (Chemise Lacoste et sac Vuitton).
Carte 1 pages 18 :
Ces flux sont polarisés par la Triade et la façade orientale de l’Asie (19 Etats=70% des
échanges mondiaux dont 40% pour l’UE). Les pays en voie de développement sont
marginalisés par les coûts de transport.
C) Les flux informels : capitaux et informations
-Globalisation des informations et des images qui circulent par les câbles téléphoniques ou par
les satellites (NTIC : nouvelle technologie de l’information et de la communication).
Ceci grâce à Internet (+d’1milliards d’internaute en 2004 dont 23millions en France en 2002
et 500milliards de pages) mais aussi à la télévision et les grandes chaînes internationales
(CNN-1er réseau mondial avec 161millions de foyers hors USA ; BBC World : 58bureaux,
250correspondants, Al-Jazira (Qatar) et le projet de création d’une chaîne française en 2006).
-Mais ce sont surtout les capitaux qui alimentent l’économie mondiale par la création d’un
système de communication reliant les places boursières 24/24h (Wall street à New York,
Tokyo, Paris, Francfort, …) ce qui permet aux investisseurs de profiter de la mobilité des
capitaux au-delà de leurs frontières à la recherche du meilleur profit pour leurs placement
d’où la possibilité de crises soudaines comme en Asie du Sud-Est. Cette globalisation
financière (définition pages 28) concerne surtout les pays riches (plus sûrs et plus stables).
Une partie de ces fonts circulent de manière illégale pour bénéficier d’une fiscalité très
avantageuse dans certains micro-Etats qui sont devenus des paradis fiscaux (pages 31).
II) Les acteurs de la mondialisation
A) Le développement des firmes transnationales (FTN)
Une FTN est une entreprise exerçant ses activités dans plusieurs Etats qui, directement ou
indirectement (filiale ou sous-traitance : Nike 63000 avec 820000 filiales a l’étranger), réalise
2/3 du commerce mondial (production> PIB de certains Etats)
Exemple : Exxon Mobil>PIB du Pakistan ; General Motor>PIB de l’Algérie
Elles font des implantations d’usines de montage dans les pays à la main d’œuvre bon
marché, qui ont une demande intérieure significative ou qui ont une certaine compétence.
Elles gèrent l’espace mondial en s’adaptant aux goûts culturels, aux habitudes des
consommateurs, à la résistance des citoyens et des Etats.
Elles conservent un ancrage national important, les 100 premières FTN réalisent 51% de leurs
ventes a l’étranger mais 60% de leurs employés sont dans leur pays d’origine.
B) Les organisations internationales au service de la mondialisation
- Elles sont constituées de la Banque mondiale, du Fond monétaire international (FMI, créé a
Washington entre 1944 et 1945 dans le cadre de l’ONU) créés pour des prêts aux pays
pauvres mais depuis 1980 elles interviennent de plus en plus dans l’économie de ces pays
pour leur imposer des politiques libérales (ouverture sur l’extérieur, privatisation, réduction
des budgets sociaux, réduction des subventions aux produits de première nécessité,…) d’où
l’aggravation des conditions de vie de la population.
- L’OMC (organisation mondiale du commerce, créée en 1995 et qui succède au GATT) se
consacre à la libéralisation des échanges de marchandises dont les taxes douanières ont été
progressivement réduites au court de cycle de négociation appelé rounds. Elle intervient
également pour régler les conflits relevant du commerce international entre les 148 pays
membres.
C) Les Etats-nations, entre la volonté d’ouverture et la tentation de repli
- La mondialisation est née de choix politiques fait par des gouvernements d’Etats capitalistes
les plus puissants : dérégulation de leur économie, ouverture sur l’extérieur,…
Les Etats prennent la tête d’associations régionales de libre-échange (UE, ZLEA,…).
- Leurs marges d’autonomie se sont réduites. La volonté de réduire les coûts sociaux s’heurte
de plus en plus aux logiques économiques des grandes firmes.
III) Les lieux de la mondialisation
A) Les contrastes d’insertion au « système monde »
- Les Etats développés de la Triade possèdent l’essentiel du pouvoir politique et économique
du monde (72% de l’industrie mondiale, 2/3 du commerce) ils détiennent l’essentiel des
capitaux (86% de la capitalisation boursière). Ils maîtrisent les technologies et l’information
(85% de la recherche et de l’enseignement).
La Triade est un ensemble hiérarchisé (voir tableau 2 pages 43).
Les USA arrivent généralement en tête des indicateurs.
Les Japonais peuvent concurrencer les USA pour les jeux vidéo et dans la téléphonie.
Et les européens grâce à l’airbus A380, l’ESA et Ariane.
- Bon nombre de pays ne sont que des périphéries intégrées au sein de la mondialisation. Ils
fournissent des matières premières (agricole, minière, énergétique), ceci grâce à la main
d’œuvre bon marché.
- Les « marges évitées » rassemblent la majorité des Etats n’ayant rien à offrir aux pays
développés, ou les Etats qui ont été mis au ban de la communauté internationale, ou encore les
Etats qui ont été ravagés par la guerre civile (ex : Cote d’Ivoire).
Document 1 pages 47 :
Les périphéries intégrées regroupent l’Europe de l’Est, l’Australie et le maghreb.
Les périphéries en cour d’intégration sont le Mexique, une partie de l’Inde et la cote
atlantique de l’Afrique.
B) Des localisations privilégiées
- Il y a une redistribution des activités industrielles vers les pays à main d’œuvre à bon
marché. (Ex : la Chine pour le textile). Idem pour les services (centre d’appel).
- Des espaces de non droit et d’attraction des investissements permettent aux FTN d’optimiser
leur profit (15 micros Etats accueillent 57% de la flotte mondiale grâce aux pavillons de
complaisance).
- 3000 zones franches 43 millions de salariés (espaces où les impôts sont réduits).
-Littoralisation (les littoraux deviennent des interfaces c’est-à-dire une ligne de contact entre 2
espaces) des hommes et des activités (90% des échanges par voie maritime).
C) Un réseau de métropoles aux commandes de la mondialisation
(Documents 3 pages 45)
- Les grandes métropoles des pays développés sont les espaces moteurs de la mondialisation
parce qu’elles concentrent les pôles de commandements politiques, économiques et
financiers. Ce sont des nœuds de communications.
- Les métropoles fonctionnent en réseaux et polarisent l’essentiel des flux (les 20 premières
concentrent 85% des flux financiers et les 25 premiers aéroports, 70% du trafic aérien).
Métropolisation (voir vocabulaire pages 44) : ce phénomène touche peu les pays du Sud
hormis Sao Paulo.
Conclusion
La mondialisation désigne essentiellement l’intégration économique et financière de la
planète du fait du développement de flux (marchandises, humains et capitaux).
Les principaux acteurs sont les FTN ou les institutions internationales.
On aperçoit des positions hégémoniques de la Triade dont les territoires et les métropoles sont
les centres d’impulsions de la mondialisation
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