Pertinence des politiques d`emploi et genre dans une économie sud

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Policies Against Unemployment
AEA
Policies Against Unemployment
Pertinence des politiques d’emploi et genre
dans une économie sud méditerranéen
Ahmed TOUIL ET Mohammed BENBOUZIANE
Université de Tlemcen Algérie
Depuis le retour à la stabilité politique, aux environs des années 1998, les pouvoirs publics
algériens tentent de mener une politique d’insertion des jeunes et des chômeurs dans le
monde du travail. Plusieurs raisons, qui trouvent leurs fondements dans la récession
économique en général et celle de l’industrie en particulier, expliquent l’élaboration de telles
politiques :
- lutter contre le développement du chômage qui touche les 75% de la population des jeunes
en l’occurrence celle des moins de trente cinq (35) ans. En outre c’est une population
instruite
et formée où l’élément féminin commence à devenir dominant et donc destiné à occuper des
emplois de plus en plus supérieurs et d’encadrement des travailleurs ;
- lutter contre l’économie informelle et par voie de conséquence contre l’emploi précaire et
ses implications économiques et sociales ;
-retenir, sur le territoire national, un potentiel de main d’œuvre qualifiée mais encline à
l’émigration clandestine.
Et c’est dans un contexte de libéralisation et de mondialisation économiques que des
programmes, d’abord celui de ‘’relance économique’’ ensuite ceux d’emploi de la main
d’œuvre, sont mis en application pour résoudre ces problèmes et répondre, d’une part, aux
préoccupations de toute une société et, d’autre part, de celle de la communauté
méditerranéenne dans laquelle elle tente de s’intégrer et d’appartenir. Des moyens sont
mobilisés à différentes échelles et niveaux pour la réalisation des objectifs ‘’emploi’’ de
portée nationale, locale, ou encore emploi individuel par le micro crédit ou la création
d’emplois par la création de petites et micro entreprises. C’est ainsi que des sommes
importantes sont allouées à l’économie et affectées à leurs bénéficiaires par différents
canaux..
Et par conséquent tout un ensemble de questions intervient à ce propos. En premier lieu
celles relatives à l’intermédiation publique dans la régulation du marché du travail ? Viennent
ensuite celles concernant l’emploi lui-même : quelle est la nature des emplois ainsi crées ?
A-t-on résolu le problème de chômage et en particulier celui des diplômés universitaires et
dans ce cas quelle est la part, en termes de secteur et de qualification, de l’emploi féminin ?
Et quel est le coût de cette politique et en particulier de celui d’un emploi nouvellement crée
? en d’autres termes les politiques de l’emploi sont-elles entraînantes pour l’économie ?
A ces questions s’ajoute la perception de l’emploi et de ce qu’il véhicule comme implications
économiques, politiques et sociales. En effet à l’heure où le BIT et l’OIT- voir ONU sur fonds
d’OMD, recommandent le développement de l’emploi décent certains organismes algériens
recensent, dans une nouvelle conception, l’emploi informel, celui des aides familiaux et
autres apprentis ou encore non déclarés comme étant de l’emploi et par conséquent vient en
diminution du chômage si bien que le taux de ce dernier s’en trouve réduit à un niveau dit-on
acceptable pour une ‘telle économie’. Qu’est-ce alors le chômage et implicitement qu’est-ce
donc l’emploi, le revenu des ménages et ainsi la pauvreté ?
C’est à partir de ces observations et questions que seront établies les corrélations
significatives, sur la base de données puisées auprès d’organismes officiels tels l’ONS et le
CNES algériens, le FMI , la banque mondiale,…ou autres rapports techniques et
scientifiques, pour évaluer et démontrer l’efficacité de ces politiques d’emploi dans une
économie en développement.
www.aea.fed-eco.org
June 2006
www.aea.fed-eco.org
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