Pù M. F. DUJARDlN. Nouveau Ver parasite. l\hhlOIRE sur un v~r

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F. DU JARDIN. -
Nouveau Ver parasite.
J
75
sur un v~r parasite c~nstituant un nouoeau genre
'Voisin des Rotifèies ~ sur Le Tardigrade et sur les 8yslolides
Olt Rotateurs en général" .
l\hhlOIRE
Pù M. F.
DUJARDlN.
.1.
•
Pendant que je m'occupaiaà recueillir des observations SUI'
divers Rotateurs, j'ai été assez heureux pour rencontrer un
nouvean type de cette classe de vers, lequel n'est pns moins remarquable par son habitation à l'intérieur du corps des Lom~
bries et des Limaces, que par son organisation. C'est un Helminthe offrant en partie les caractères généraux des Furculaires
et des Rotifères, ou plutôt,c'est un nouveau type servant de lien
commun entre les deux .classes devers qu'on peutnomrner les
Helminthides et les Systolides.
.
V.dlbertiavermiculus (c'est ainsi que je proposedele nom:-mer) a la forme d'un petitvercontractile, tout uni à·fei:té . .
rieur, arrondi en avant, atténué ct terminé en pointe mouss,e
itl'extrémité postérieure, mais (l'ailleurs presque de mêlPe gros· .
seur dans toute sa.Iongueur , qui égale au moins sept fois son
diamètre quand il est ét,endu;.quan.d au.contraireil secop~l'acte,
il montre quelques plis irréguliers, et la paI'tÎepo5t~ricure présente même un peu l'apparence d'une queue articulée. Sa longueur totale n'est guère au-dessous d'un tiers demillimètl~e, e~
quelquefois elle en dépasse la moitié (0 111 ,55 ). Il est vivipare,
et les plus grands fœtus qu'on voit à L'intérieur, repliés deux
fois sur eux-mêmes, out déjà les deux tiers de la longueur deI?
adultes, etn'en diffèrent que parce qu'ils sont bien plusminces,
et que leur ovaire, peu développé , laisse voir distinctemen't
l'intestin claus tout son trajet.
La partie antérieure change fréquemment de forme :tantô~
elle né montre qu'uncQntour ég·alctn en t arro~lcli ou légèrement
176
.
F. DUJ'ARDlN. - -
Nouveau 17er parasite.
siJlueux sur les côtés seulement (Pl. 2:, fig. 1); on ne distingue
dans ce qui paraît former la tête que deux globules moins
transparens près du bord, lesquels on pourrait prendre pour.
des yeux si l'on ne s'assurait, par les mouvernens ultérieurs de
l'animal, que ce sont deux faisceaux musculaires vus perpendi.
culairement; un peu plus en arrière, on voit aussi l'apparence
de cils repliés, immobiles. Tantôt un prolongement circulaire,
trois fois moins large que la tête, se montre en avant comme
ud chaperon frontal, et les deux globules ronds qu'on avait vus
précédemment près du bord se changent en deux cordons d'a.
bond infléchis et sinueux, puis droits et étendus longitudinale.
ment quand le chaperon est entièrement étendu, Les cils ne
paraissent pas encore, mais ils ne tardent pas' à se montrer
quand le chaperon est développé. On voit d'abord unee:xpan.
sion ciroulafaebordée de cils couvrir seulement le chaperon-;
puis le bQrd ~atér:il venant à se renverser sur toute sa Jarg'eur,
latêt~entièrè paraît bordée de cils vibratiles ,mais ce n'est
poiÎltu,n organe simple ou multiple analogueà ceux .desMélia
èertes, des Brachions et des Rotifères, c'est une expansion.ci.
liê'e, aussi simple qu'on la rencontre chez certains Furculaires;
quand ensuite l'animal commence à retirer ses expansions ci.
liéè$, guand il contracte ses mandibules, la partie centrale se
retiretoùtà-la-fëis plus que les deux côtés, qui forment, comme
on levait dans la fig. 2, pl. 2 , une saillie circulaire de chaque
côté de la partie centraleciliée que ne dépasse plus le chaperon;
En: arrière du bord frontal, à unedistancevariable entrè-uu
'diamètre du corps 'et le tiers de cette largeur, se trouve l'appa.
reil-mandibulâire qui, avec ses accessoires et sa masse museü«
Jaire, atoùtau plus le dixième de la longueur du corps etiilà
njÔitié de sa largeur; cet appareil se meut d'arrière en ,avant!,
eùmème ternpsque le bord frontal se déploie comme il aeté
dit. Dàtis lapbsiti'ClJl querreprésentent les figures r et3,ilést
en repos et. aussi reculéquë-possible ; quand le chaperdriiSé
déploie et que l'ouverture huccale se trouve conséquemment
libre, les mandibules s'avancent en s'écartant à la n'lanière d'une
tenaille, ainsi qu'oh levait aussi dans-les Eumolpes etles autiJ.'cs
Annelides à fortes mandibules; quand la nourriture aétésaisÎé
J77
voisin des Rotifêres.
par les mandibules, leurs pointes se rapprochent en se Biortant en arrière comme dans la figure :2; alors aussi le centre
de l'expansion ciliée Se retire, un peu , ainsi que tout le
pharynx.
a
Les mandibules (fig. 3), comme chez beaucoup de Rotateurs,
sont formées chacune de deux pièces articulées: l'une antérieure plus courte ~ plus ferme, un peu crochue, est la pointe
(acies), et sert à saisir la proie; l'autre, postérieure, plus longue,
donne attache à deux muscles particuliers, l'un en dehors, ab.
ducteur , l'autre en dedans, adducteur, au moyen desquels les
mandibules sont écartées ou rapprochées; cette dernière pièce
peut être nommée le fût (scapus); aux mandibules est annexé,
pOlir produire en outrelemouvement deflexion de la pointe
sur l'articulation du fùt, un appareil également corné quipeut
ètre nommé support (flt/crltTn), et se composec1'une tige centrale et de deux branches: la tige est courteet peu visible ici ,ou
elle s'insère avec les deux fûts au même point de la masse ch::irnue, malt elle-est longue et très visible (lans la Forticella aurita
Müller (Notommata Ehr. ) ,dans le Digiena grandis et.surtout
dans vle Mastigocerca carinata Ehr, *LeS b
es eBl2iij.fli~~';~ht~4
culent, d'une part à l'extrémité de la tige
tiers' antérieur de la pointe des mandibules , sont deugm~lnié:S
arquées, falciformes ou en croissant. Le Sl1pp~~~~~;en;"avan;çant
ou se reculant ,indépendamment du moüv(iJim)ê~tdes mandibules, fait jouer l~ pointe de celles-ci COrnIrleiiiclesrleviel'sdlltroî_
sième genre, dont le point d'appuiest leur. articulation avec le
fût. 'I'out cet appareil estassie.sur une masse charnue arrondie
postérieurement(fig. 1,2 l'), etqui , par
conitractilité,paraît
toute musculeuse, quoiqu'on n'y distingue ni fibres ,ni faisceaux ;seulernent il ,s'y produit spontanément, comme dans
toutes les masses charnues des animaux. inférieurs, des cavités
sphériques ouvacuoles remplies d'eau, qui disparaissent plil~
ou moins promptement sans laisser de traces, pour ;êtrieplus
tard remplacées-par d'autres. De celte massecharnue part l'in- .
testin, qui d'aberd 'aussi large, va en diuüuuantjllsqü'àl'anus'
(fiig. :2'1) situé au-desses de la queue, et dista-n tde l' extrémité :d'une
longueur un peri moindee.que le diamètre du corps. Dechaqu e
sa
IX.
ZOOL. -
Septembre.
'
12
.
178
.
F. DUJA.RDUV. -
Nouveau Ver parasite
côté, près de son origine, l'intestin porte deux 'corps pédiceHé~
en forme de sac' (fig. 1 et 2 d, c), l'un antérieur (d) beaucouj,
plus volumineux et presque a~ls~i long que l'appal'ei.l mandibq,
laire'; l'autre (c) plus court, réniforrne , montrant bien son em".
bouchure dans l'intestin par un tube court et épais. Ces sacs
doivent être analogues aux appendices reconnus par-M. Ehren,
herg chez beaucoup de Rotateurs à J'origÏ1~e de l'intestin,et regardés par lui comme des corps glanduleux ou des pancréas.
Cependant les organes en question sont ici susceptibles de se
contracter considérablement en faisant refluer dans l'intestin
leur contenu, qui les remplit de nouveau quand ils se dilatent
bientôt 'après comme chez les Hirudinés et les Aphrodites :cè
pourraient donc être des cœcums ou des estomacs accessoires \
et, dans ce caS'i~O\lS aU:r~o;ns!iciçlevrais polygastriques, tandis
ql,le les InfulléÜre.s.auxq~l(;)l*,!ona '.V'oulU'donuer ce nom le méri,
ter~üent.~l)c.Qup·mQiJ'\s.J.~~ivù,d'ailleuraaussi des vacuoles
d~.n$.
..fganes.
.
"
\,i~j~~~ite a la forme d'un sac oblong simple, remontal'fî:. le long
~~1'1tlteslin jusqu'au-dessusde l'insertion des-sacs stomacaux
postérieurs, Ch~~ les individus jeunes, on n'y voit qu'une suh;
stance demi tr'aYÎl.§'parente·, irrégulièrement granulée, avec 'six
ou ~êp~. vésicules diaphanes. Plus tard, les œufs se montrent
distilH;ltemen,taveç
.leur
enveloppe; il est rare alors qu'onen
.. "
.;
voie plus de qÙalrt:l., et encore ceux qui. sont plus près de l'ori,
fiee externe sontdéjà occupés par des fœtus reconnaissables:
enfin', dans les individus les plus gros., on voit toujours , olltr~
l~s œufs, des fœtus plus ou moins complètement développés.,
cql~mechez le Rotifère ;on y distingue surtout les mandihùles,
lem0'Uvement des cils.
vu. distinctement, dans l'Albertia.1 Javessiecontraotil~
reconnue.pllt:M. Ehrenberg chez tous les Rotateurs , mais,jeJHl
puis lapI!end!e, comme lui, ponr une vésicule sénünale;QH
pOUl' unorgane ((}jéj'l;lolllation. Quelle probabilité trouverait..o!I~"
en effet! à ce q\,lechezun'animal n'ayant à pondre qtlehllite,1J
dix œufs à peine daes touulecourade.sa vie, il yeùt 6jaclllatiql~
aussi copieuse des milliers-de fois ?Bien n'est impossible. à>li,~
lJatnreassnrément; mais si elle ne se montre pas av<\rep.ou:v;Ja
~{*""
nl.i
voisin des Rotifères.
179
variété des formes, elle l'est beaucoup au contraire pour les
moyens qu'elle emploie.
S'il fallait absolument donner une signification à tous les organes des animaux qui offrent si peu d'anaJogieréelle avec ce
que nous connaissons, j'aimerais mieux regarder-celui-ci comme
un orgaJ?e respiratoire. Cependant l'Albertia présente en outre
dans l'intérieur de sa cavité abdominale des organes particuliers
(fig. 1 a a) qui semblent propres' à cette même fonction: y
aurait-il connexion entre la vessie contractile et les organes
vibratiles de l'intérieur , pour le renouvellement d.u Jiquide
propre à la .respirationêC'est ce qu'on nepeut que conje.c t l1rer.
Les organes intérieurs dont je veux parler (a, a) sont quatre
paires de filamens ondulatoires situées de chaque côté à qçji dis:"
tances égales, savoir , la première paire un peu en arrièié des
sacs stomacaux postérieurs, la dernière en avant de la. vessie
, coritractile , et les deux moyennes ~galement espacées . entre
celles-là, Ces filamens, épais dei.:<)~ill. et longs de s'a mill, environ, sont agités d'un mouvem,~Yltbndulat~iJ:~,continuçl" assez
vif, et dirigé toujours dans le mêm~~~.lls~i.lld'r9.ué~rj~~stIèc~!cs
sur la fig. 1); le pins souvent les de1h.~t, .. ·f.,!;lf~~,o!l.t
leur mouvement dirigé (l'arrière en avai,.i:~e~i,~ at1~ilès
ont un rnouvemént inverse; mais cette di~po~i'tio;n rl'~slf)11~~:s
constante; chaque .~laJl7Jent ondulatoire .' paraîtrët~nu {p~r u'~
cordon droit de même longueur, qui est !lx
Jèlemeht~ü
tégument.
,
!J'ai trouvé pout lapriem.ietêfois' l"fctl'bertia lé 3r.tnars 1838,
dans le liquide ebtennpar des inêisibns latérAles'. faites à. de
petits Lombrics de mon jatdiojj'avais soin; ên faisant ces incisions ,de nevpasentamef l'intestin, de sorte que j'étais cerM'ind'avoir pris le, parasitedansIâ cavité âbc1din'inale du Lornbrro. Je l'a~ retrouvé ultérienrenrent de 'la meme manière' en"
nombre a'ssé'Zconsidérab le ,'et edHn vers la fin d'avri'l, je l' 3'i
treuvé-àussitrès-abondamrnent dans l'in testinmêmè de .lai Di.:
mcixàgrewtis ,qui 'Vitllân!'lle rrrérne lieu. '
.Si l'oh cdtnli1atë les.. oaraetèrés Qlle je~ié~scl'exposèrià.ièiéu~
des R.()tatèltrsd~JH:"'cOi'lI1ÜS et pal'tienlièii'e:meHf'décritstAp..al'iM.
E~ll'lmheFg, on reconnaîtra que l'.dlbertia constitue/tin rYl:le,
i
180
F.
1l[JJ,A.RDJN~ -
j\Tâltfiealt rel'
parasite
VOiSÙl
parfaitelUeht'~H'lHinct,1° à cause desa forme allongée qui nese
voit que chez les Rotifères,. lesquels ont llne qlleue,appendicn_
lée rétractile) et sont plus amincis aux deux extrémités quand
ils s'allongent , et-surtout bien plus contr-actiles-ia" par sa qneue
simpleç en' pointe conoïde, mousse , ce qui ne s'observe tout
au plus clue chez le Glenophora Ehri, si, diHérent<FalLleufs par
sa' forme courte et conique, tandis que tOI1S lesautres ont à la
partie postérieure, ou une ventouse pour se fixer" ou. desaip_
perrdiees plus ou moins prononcés; 3° pal' sOl1appareil man~
c1ibùlaire, analogue seulernentà ceux des diglena" dont lé corps,
plllsCourt, est .entouréd'un tégllinentlàche;' plissé, et doutla
quelle est hiforqùee;'4genfin par 'ses-organes respiratoires in..
tér-ieurs, qui diffèrent totalement-de ceüx qüeM. Ehrenbérg 'tt
décrits chez leS'TZ,f!tomffJ}'tlftlt J'ifîegttlotrochct" etc.
On poutra'it',jè Hi'hi!~;j~~!~,~r"riil\si''Ids
'l~
db 1'1JIV/fj'êjJ'tlti/:' , é
i;':,~~,:,L:_ ',~i'
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'caractères généri qliês
'
"
"
~:~ernûjorme" contractile ~ mtauln" malidib'ulatum)
~~1t~t6.ib~truncatw77;-,. cuculla .fronta/i mox prominulo " OreqÜe ciliato mo:., e:;panso munitum "j.JofticeQ;ttenuatum) caudâ
brevi~ coni~a teCn;,f·nÇftum.
.. '. . '
. !
Les ~aractèrës~B~cifiql1e~ s~rai~nt fQ1m1is par les appewJic<r~
de 1'e,~;~oI1laç;"lL;g~~;!!~s rpansli1.lU!es ~t." par:Ja ';viyiparité,; rf}l~dis
qpe .les caI!~s~i~re~igénéraux tir,és de l' ()rga,11isaÜ O ! 1 ,lui, seraient
commun avec ceux d'une même famille.
von~ ce que mesprel'nières observations m'ontfait connaître
S,Q,r,cetype curieux : on pourra hienme reprocherd'avou; lai9fi~;
lUF. d~sqription incomplète en ne mentionnant pas mêlll~ les
te~tjq.Hl~s, les nerfs , les. vaisseaux et tous, les autres ol'gane~ }lli.,
nqti~uMJuentidécrit~par le$~ya,pt micfographe .de Ber1jpi je
croi$.bi~p qn~(;)i1"in~e!J,r YQit~ queje n'ai vu., j'es pèrenlê,1l1 e
que .mes r~;Çllll'1,r,ph.e~~Jt~ri~
~:,l1)e" feront: miéuxdistinguer. c~
qiue je.n'ai(ajtqp\lP~Ji.&1~voil1';.c~pel1(la9tije necr ois pas pOU~Oiil; '.
parvenir à y découvrirIes organes décrits par M.,J.<:hrenberg"
et que j'ai vainement cherchés, non-seulement dans cette. es·
pèce, .maismème dans. celte fameuse Hy?latùld qu'il a :prjs~
pour type.
des RotY~res.
Br
II.
,
pour faire connaitre la cause de. mes doutes, je vais présenrerune exposition rapide de nos connaissances réelles sur la
classe (,Joo Rotateurs, après que j'aurai préalablement -dit quelques mots du Tardigrade de Spallanzani.
.Cet animal microscopique ~ long de 1/4 à 1/2 millimr , paraît
;lvoir été vu d'abord en '167 par Eichhornx 1), qui lui donna
le nom signiti'catifde Jrasserbâr (Ours d'eau J. Dausses ,mouvemens, en effet, et surtout quand il se montre de' prctltlil~ iJ
ra ppelle assez hien l'idée d'un ours qui se dresse sllr.s~s :A:ttes
de .derrièreo~l qui cherche à grimper. Eichhorn
â'\vait
trouvé dans une eau: gardée ·1 ong-te 111 ps avec des .herb, ;;;cn
donna une :figure~rès imparfaite.en représentant l'animal avec
dix pieds an lieu de huit, et n'indiquuntniles in tes tins 1 ni les
mandihules ,etc~
,Corti, en T'77[~' qni.le-uomma Bl'ucolùlO,lj~ trouva. dans le
sU1JIe des toits; et l'étudiaparti;cl.l1ière,men;t;sô:~lis.ler~I~Ij)hr'lde
sa résu:rr~c;tionaprès qu'il:a:Gté desséc .,' ,
·iQ~.y.rd~<?st
SOllS ce rapportallssl qlleSp;lllar1zani (3)1L.,., . ...•.
ë€I,S())ijJ1i:ell
)77. 6 , e[1 même temps que ses Rotifères ,q.9'il hiouvàit:Cil'f1i.lItlC
lui., maishien pllJ~,co.r:J)rnunément,dan.sJ<:\s<. le,:.des; f6:i;t~:et
~les gouttières: il 'lllldQ;I.wa,1è, nom: de T6trdigl'
'là',éHuse.de
sa démarche lOI4rde!ië t ,d j.'Î ses.dJouvemens ass!3 z!gauches. Midh~il,lreU~ernetit,. ilIereprésenta, on ne' peut plus"J.1Tak,e1ans ses
planches, èt n'indiqua aucunement son organisation. ",
,.,.Se4ran1i, ,.dans !s<.l]!p.tlTla]JQ.ica" 1804, décrivitJemême anirt:J~h (l';t'il'a,vait bien !~ll' et lcnommaArctiscon( du mot grec
l"l0to$"" purs) ;.mais ce"lJOln,fllt.eFl~ièI'ementoublié, jusqu'à ce
qWrMLNi~:z;,~chol1J 835, dànsle~,.A):'clüves de Wiegman ([..) ,le
rapp yla "eu ç1é qriYflUt ';conlll1 e ,dè UX esp èces le même animal qui,
(a,l;1833f:lt,18è3~.veJ~ait
de, recevoir deux nQmsdifférens,'savoil'~,
'., :
;.
,cru
~'.
,
'
,,'
,,'
,
(x) Beytrage ZU~ naturgeschiehtc der kleinsten Wasscrlhiere,' 178,1 , pl. vu.
. '
. ..
. .
(3) Opuscules de physique, trn(tuils pal' SClll\ebier; lome III p.
(~)Wiegmann's Arehil' für,NlIllll'gcschichlC. 1835, p. 37 11•
(2) Opere n1ie;'()sèopie~~;
18:1
F. DUJARDIl\i" -
Tardigrade.
le nom de Macrobiutus Hufelandti par M. Schultze de Griefs_
wald (1), etcelu~ de Trionrchium iardigradum par M. Ehrenberg.
Les observations de M. Schu!tze, communiquées à la réunion
des naturalistes allemands à Breslau, furent particulièrement
importantes, parce qu'elles mirent hors de doute la véracité
des expériences de Spallanzàni sur la résurrection tles Roti.
. fères et des ,TarBigl'adesd~sséchés dans le sable :vérifiéesl:>[ir
bea1Jc~up d autres niilturallstesà cette époque, elles permirent
de.esoire ,sans réserve que cesuùimaux peuvent éprouver dt]"
Fant plu~Ieurs années une suspension de la vie, qui prolongé
par le fait la durée de-leur existence bien au-delà de ses limites
natlJ~!~llfès. La description et la figure du Tardigrade ou Macro'biotulI,donIliées .dans l'Isis par . M. Schnltze ; furent. les plus
e~ac.te~.~~'on. èÛi(î~~nC~feé~e~; :~,ais l'auteur se trompa sur la
slgm~cat1.~n .le.pl~sleurs;:~#~PtleS'f et voulut peut-être tro'p
cons,I~16;ÇeÎ' aiprwTlsob anunal' comme 'appartènantà la classe
deSS~~~t.acés; conséquemment, il le crut voir bien plus réelle~e.~t àrtlCplé q;}l'il n'est en effet :il prit poururte circulation
dusatlg le refoulement des granules contenus librement dans
l'intérieur du c~rp~.,et mus irrégulièrement pàl' suite des con.
tractions. Il paJlattJr,;s'être mépris sur ce qu'il nomme des œufs
ou du" moins il.IJla pas vu les-œufs mûrs; et enfin, voulantiu:
t~rpréte!' ~ap'~~J1eil mandib~laire, il appelle œsophage la réumon anténeure de~ qu~tr~ tIges des mandibules et du -support,
etveuttrouver-trois paires de dents dans les articles de la base
du support, au milieu de la masse charnue globulepse dupharynx.
Lacê'\ractéristiq.ue.dugenre lJfacrobiotus, donnée pal' M.
Sch~lltze, ~st la s~lvan te : cc Corpus elongatum, depressocy lince dricum ,.lnde~~:p1 segmenta dlstinctum, Pedes oeta, a1ter'IHs
Il segmentrs à quarto addeci~~l~ affixi, Ca'put antennis destltùIC turn, oculiduo'». Ainsi, 'po'iJi
faire des Crustacés oh est
for~é de recobnaîtreC]J;leCesanimaux n'ont- pas d'apJendices
articulés,
en
M. Ehrenbertf, qui de son côté crut. reconnaître une très
(1) Isis. 1 83!1, p. 70S.
F.DUJARDIN. _ .
Tardigrade.
J83
grande affinité entre eux e~ltls Eernées , se méprit aussi, ,sur
plnsieurs détails de leur Grganisation, notamment sur leurs
ongles 1 qu'il dit être au nombrede tr?is à chaque pied, et d'où
il a même tiré leur llomgenériqne trionychium ; mais il avait,
en général, mieux vu que M. Schultze : il. signala l'analogie de
leur canal intestinal avec celui des Rotateurs, sauf , dit-il , l'absence des deux glalldesstomacales , et'~nrtoutil fitune iobserration fort curieuse sur la-ponte dé'lel1rs œufs, car il vit les
Tardigrades St:: dépouiller eux-mêmes de leur propre peau, qui
reste comme une enveloppe ou un sac l'enfermant des œufs
gros de 1/36'" (1/16 millim, ). Il m'est bien arrivé àmoi-rnéme
devoir des peaux de Tardigl1ade ne contenant rien,atl~rlil ose
que des gros œufs, mais je n'ai pas vu cesanimal,1x.fl ." .....'(;111
il.la-foisleur mue et leur ponte. C'est leur y?lume, sicph8'~~I~­
rable qui m'a fait. direprécéclemmentque M. Schultze n'a. pas,
représenté. les véritables œufs dan!'> la planche de l'Isis.
Le Tardigrade ,pail' le volume de ses œufs, par la période si
peu considérable de son clévtl}oppement,de }!IO à 1/2. mill., et
surtout par la simplicité de son appareildig~~#ij~.•~,n'mêrrIc t~mps
que. par son' appareil mandihulaire , ru!ill'/!
'.
r~,fl>;pr()çher
bien plus des Rotateurs que des CrustacéS:~;, . .3l.l,trep,ôté,
ses ongles cornés, bi-mucronés (pL 2., fig. 7) rappe1.l~nt tou.tà-faitles crochets de certaines,Alll,lelides. I}ç~~rteque,~,ldop-,
tant l'idée de M. Mill1e Edwarci's ,qui veut pla~~v le:sIRot~vbeUllls
dans unedivisioncgénérale des, Vers avecles',AÛIlelides .et les
Helminthes, onv:erraitdaus le Tardigl'ade lepass,agedes Rotateurs aux Anllelides à mandibules 'œsophagiennes 'et à celles à
soies en crochet ; tandis que l'Albertia , quèj'ai décrit plus
haut, établirait le passage de cette même classe aux Helmin thes
par les Nematoides dontil a presque la forme extérienre,et pal'
les Pentastornes , dont les crochets, comme jele moutrerniplns
tard, ont tant de ra'ppor-t avec les mandibules de certains
Rotatenrs,
C'est bien à tort que M. Schultze a représenté le Tardigrade
comme articulé, car son enveloppe extérieure, irrégulièrement
gonflée, présente seulement des ridespl,llsou moins Il?mhreuses dans la flexion et la contraction du corps..Les pieds
"
,\tS4
F •.D[JJARDIN. - '
Tardigrade.
eux-mêmes .y,Q,e sont pas articulés : ce sont destuhe,r:c,ul!}3
saillans, formés par leprolo ngernent de la peau , atlalogû:~~
tout au plus ame tubercules servant à la. progressioncllts
larves de Syrphe., et .qui , comme on sait, ne sont nul1e~
ment des pieds. L'appareil mandibulaire, quoique différant
beaucoup., au premier, aspect, de celui des Rotateurs, n'est
pas sans quelque analogie avec 'celui de certains .Diglena et
Notommata, chez .lesquëls les pointes tendent à former saillie
au milieu de l'ouverture buccale. Les deux pièces latérales, avec
leurs deux apophyses basilaires, auxquelles s'attache un cordon
musculaire qui les rapproche, sont les mandibules propœnien~
ditesvLes pièces centrales constituent le .support (/ulcrum.),
qui, s'aval?çant et se reculant, détermine l'écartement et le rapprochement.des .~~pdibules,' La!base de ce support, logée. au
.milieu d'unE;)),naS'gêi\Jili).\~~scul,",i~ij;lglobule,useetradiée, préSen,l<'l
deux: séri:€sÇl'édeuilÇ'pii~êesan,tictilées,. ooréespondant àchacune
des,de1iJ,:llf ti!ge.s" J'avoue que je n'ai pu me rendre raison de cette
an!~hlatism,dont la mobilité est peu.sensible ; mais.ràcoup.sàj,
paeeette dernière raison, cene soutpas des dents, Gomme ,le
pense l\'LSchultz~;llonplus que la réunion des tiges,dusupport
et des mandiJjmle~ n'est. un œsophage. Le mouvement relatif
de chaGJueRièce,;est peu considérable; les man dibuless'écartent
, un. peu .en ayapçant leurs pointesquand leurs hases se rapprQ. chen t, en tour'f,r1:tnt autour de l'axe commun du système ,:mais
non comme les branches d'une paire de ciseaux. Le mouvement
général de l'appareil est, au contraire, assez étendu';'qu~nd:H
s'avance tout.eutier , les mandibules se prolongent un peu et
viennent aboutir il, l'extrémité d'une sorte de trompe courte,
pe.rçé~d'tln orifice rond très étroit. (pl. 2, fig. 5). Quandil se
retire, Iestégumens se retournent à l'intérieur' comme un doigt
de gant,et,au Ile~l d'une trompe', on a.une large ouverture en
entonnoir (pl.- 2, iig.4);.mais, alors, la manducation Ile s'effectue pas. C'est donc e~lcore l'analogue du mouvement .d<;l;la
trompe et de l'armure œsophag,jeJtn.e de certains Annelides
et Helminthes..
Les deux: points noirs qu'on aperçoit-de chaque côté .des l).lUpdibules.sont intérieurs et paraissent sans organisation, et mêrne
ft
J,.
DUJARDIN. -
. Tardigrade.
,25
sans forme-distincte. Ce sontdeaimples taches ,comme cellfl's
de la tête des Planaires, maisona-toar autant de motifs pour
lesregarder comme des y,eox: que les tachés rouges des rotateurs,
Plusieurs fois, j'ai vu une troisième tache médiane très peu marquée, près du bord antérieur; La substance 'charnue intérieure
ne forme pas de fibres Olt de faisceaux:.:~i~ti:ncts, comme dans
les articulés t hien loin de là, elle paraÎtrnoJre, visqueuse ou demi Jiquide et-reflued'une extrémité à.l'autre, quand l'animal se
meut. Les granules contenus à l'intérieur se trouvant' alors entraînés dans un sens ou dans l'autre, ont présenté àM. Schultze
l'apparence d'une circulation du sang. Une particularité que ~e
n'ai po m'expliquer, est offerte par certains individus de'c~it:te
singulière espèce: tandis que les autres sont presque diaphanès
et ne montrerità l'inrérieurç.entre l'intestin et la peau, qu'une
substance transparente, ceux-ci sont remplis etcomme farcis de
globules' granuleux (pl. '2, fig.4) en-nombre considérable, tous
égaux ou à-peu-près, et de, ~. mi:Uimètre .environ : ils changent
deplacedans l'intérieur ,quandJ'animalse contracter ~t paraissent n'avoir aucune connexionni entre; eu'} i nia'}ec'les aiutres
organes_ Spallanzani les avait remarqués ,sfl:inli'f(ll"~i;'G'Ô1ll'lp.rC'lilcil'~e
plus que moï. Ce ne peuvent être les œufs, 'querdn.ôoniil(:l~t
si volumineux et surtout si peu nornhreuxchez ces.animaux.
rai trouvé le Tal'digr~de, comme Eiohhorn, dap)~~es,:~~'~'~I1S
où je conservais, depuis plus d'un an, desconferv;es:eta~~(:hi}l1­
tilles d'eau; je l'aitr6uvé aussi très aboi1dammènt;'datlS'l~ét1h
.des petites mares dela fbr~t de Fontainehleau, avec les BtadiiôtJs,
les Floscularia; etc., eutre les rameaux d~tlne1Uùu:'Ssè\trè~.déli­
cate (Hrpnzan {luitatls).
III.
Si, maintenant, nous voulons jeter Ull coup-d'œil sur la classe
qui contient ces anim~~~,.et qu'à tort .ori-a voulu l~.onuuel· classe
des.rota teurs, not1~rtlèv'ronsd,istiP&tl~l's6igneuseiI1lênt]~s
car~~­
tères ex primant des ,. p~l:tiClllad,tés r)lus ou ltloins :dQllte{l~.~s dt)
1$6
If<
F. DUJARDIN. --'
Systotides ou Rotateurs.
l~tir organisation, et les caractères reconnus de, tous les>oàsitllt~
vaëeureeomrae parfaitement avérés.
Ceux..,ci sont: III de pouvoir se, contracter brusqùen:v,}Q'~j!et
plusieurs reprises, de manière à faire entièreinentrentrelJi,s~l\$
l'enveloppe de la partie moyenne du corps les extrél1litésî'!(~U
au moins l'extrémité antérieure (J); 2° d'avoir toujours une!~n,
veloppe résistante, souvent même cornée, et de ne point.s, di.
composerpardilfluenée , comme les infusoires; 3° d'avoir,ucl Ga,
nal intestinalsimple, droit ou p11esque droit, ce qu'on netNoil
pas non plus chez les infusc:;>ires;4° .d'avcir un appareil mandi·
bulaire mu.pandes muscles spéciaux et.composé depièceslapti,
culées cornées, analogues à celles de l'armure œsophagienlje
des annelides et aua.onochets de.certains Hellnintbes,etr1udle,
ment.comparable aux bagtllettoscopnées.,rangéesen "maHii~e
de.·nasse"la·utouride<la boltlehe decertains infusoires ;&e,~dni,
de se :mul·tiplierl::~elilslvem~nt'par: des œufs peu nornbreUll;;êt,
prQ.poIltiofinellement, très .volumineux , -et jamais par. di;vis\Qn
spontanée on par gemmes, comme les infusoires et les polYiP~S,
On voit que ces caractères suffisent, et au..delà ,ponrciist,in.
guer ces animaux des infusoines , auxquels on a supposé,,:~~ns
;pr,euve, il est vl'ai,desœufsquiauraientmoins du centièrr,tedMa,
longueur de-l'animal adulte. Ces caractères se rencontreubdaœ
l'Albe~'tia etq.ans le Tanligrade;ilsse rencontrent anssi·cJans
tous les aniJ;nauxrapportés par M. Ehrenberg à la classe d~~irQ'
.tateurs ,excepté dans so ivChœtanotus (Trichoda lams,l\1ùU:~n)
.qu] n'apasde tégument nide mandibule, et peut-être dnllpi!~Q,n
Ichthydium J qp.e je n'ai pas vu, mais. que je suppose deYCîi'l'~Me
également étranger' à la classe en question. Ces cara.ctèrf;~f~2j·
vent suffire aussi pour fixer la place de ces animaux dans là$é·
rie 'animale; et je me range volontiers, sur ce point, à l'opiniOn
deM. Milne Edwards,qtlÏ croit devoir les placer, comme je l'ai
dit plus haut, avec les Helminthes et les Annelides, dans uù,eçli·
vision des articulés ,"'qui reprendrait le nom de Vers.
. '
(1) C'est,la contractilitè.sl prononcée de ces animaux 'lui détermina O. F. Müller "~ l,e,s,{,c
unir en partie avecles VortÎcelles qui possèdent aussice caractère, mais qüi n'ont poillldll}o,UI
les mêmes OJ'ganes ;ligestifs nitcs mêmes mcycus dereproduction.
'
F. DUJARDIN.
-8ysto!ides ouRotateurs.
ne
1' 81
Dans l'énumératio'n'decéscaramères,
figure pas précisé..
ment celui qui leur a valu-le nom-de rotateuTS. C'est qu'en effet,
il n'est pas, à notre avis; unearaetèreessentielril se montre avec
plus bu moins d'importanée dans des ordres et dans desfamilles, il est vrai, mais il" disparahentièrement dans d'autres ,ou
se modifie tellernent qu'on ne peut ph'].g l'yt'eêonnaître.. 'Ainsi ,
l'organe rotateur de l'L1lbertia l auquel, arssnréi1lent, onne contestera pas ses-affinités avec les vrais rotateurs , cet orgàneest
comme rudimentaire; il ne peut plus servir d'organê-de-locomotian-ou de respiration-comme chez d'autres; à peine peÛtliil servir à l'adduction des alimens , puisque l'animal vit àù milieu de
sa nourriture et qu'il n'a paS besoin de la chercher dans une 'Vll'S.
te étendue de liquide, au moyen des touehillons qu'il yprodtii"
rait, à la manière des Megalotrocha J qui ne nagent· pfls.Cétôt... ,
gane rotateur , nous-le voyons chez certains genres OÙ ilësttrès
développé, ne jouer que le rôle d'un organe appendiculaire
ouaccessoire ; et se déplier. seulemen t danscertaines circonstances àssi:'~' l'âl'es-,: les rotifères, pan.exempte , ne voulcrent
le montrer à Spallanzarii qu'après vingt-et-un jours d'·ùbsèrvationcontinuélle (1), et cependant cet habîle(jhSeL'vateut'deg,itait
ardemment voir cet organe précédemment clécrit par l.le~ltwêtI...
hoeketpar Baker:
Les Fiosouiarià, qui ont hien réellememt des mandibules, ont
an lieu d'organe r0tatetlr~de longs cils qu'ils n'agi'~ent fardais,
et qui seraient plutôt un organe de tact que l'analogue des ,l oills
vibratiles des rotateurs ,et le Chetb'notus) s'il devait rester dans
cette même. classe , serait lui-même également prh'é de cet organe, car on 'ne' pourrait.nommer ainsi les cils vibratiles de sa
face ventrale ~ qui onthien plutôt le caractère des cils des
Trichodes et des Leucophres.
Ce n'est donc point de là que la 'classe aurait dù prendre sa
dénommatien-ece-dèvreit. être plutôt de la faculté qu'ont ces
animaux dé se contracter' brusquement en retirant leur extrémité antérieure sous l'en veloppe résistautede la partie moyen ne,
J 88
ml
F"Plj"J,-AIUHN.
-.-·'Srstolidesou, )1otate.U1'8.
du g~~;Ild volume' de leurs
<;el.l fs
f: t d e ' la
COU l'te, pér~Qd~Qe
lellr.d,~v~lQppep:lent, ou en core de leur a ppareil manclibul~il!~"
si, cet.appareil ne se voyait pas éga1ement chez des Ann~lit!~
e~\Ilpl1-1squ moins modifié chez .desHelminthes; pour c~tt~jll.~!:
~9n, ,.je préféreraisencore à la dénomination de l'otateuTJS,9.U
rotatoires. (totatoria) introduite par M. Ehrenber;g, ceUe-.de
Gnathostomes .proposée préoédemment rcomme expr.irnan~·ile
caractère plus essentiel de J'armure pharyngienne de,ce~ani,
maux, si/cette dénomination n'avait étéappliquée réOell)liIl~1l1
par IVLQwell à un genre d'Helminthes "Nematoïcles,Cep()n~dllllt,
commeil importe qu'une classe aussi tranchée soit desigoee.IMr
un,no,m qui "" ~e?ferrne ,ni une contradiction',:"i un CQP~P'
seI:!~ ,Jyme .rennis a M.MIlne Edwards et M. Peltier pour:]1J,t~.j
pÇl,s~r"é!,fl~lh~e SYS(O~i,de.8., GeUedéuqminatiou "dérivée ~Iu )J!.QI
grep;~~~~~~~'i*~OTlit1:(lqtion .')I!a~peUe l>1~(l: les contractions bJ.'upq~~!
.;16,11é,\'llil'liij,!),:'i~O'llte.n·tier.e'tdese~ parties externes on imernesi;~!
(;':I1(' ~l)~rne lte~nps elle estasseaconforme aux dénomipatioDS
cil.'A~nielides et d'Helminthidea.des autres classes de la. divisililQ
des Vers.
Les/caractères .fondésenr desitraits d'Qrg~nisatio.n·c:lQut~u~
ou hypothétiques sont ceux-qu'cu-a 'YOUlt,l pl'ençlre,d~I3,.Q~gf!,Mi
des sens et du système nervenx, des .systèmes cir(a~lfl~QiI';e;,L.~~
respiratoire; et desorganes génitaux mâles. '
.
Ilier~ de .plus douteux ,en effét , que la significationattrihq~p
aux points rouges de ces animaux: quoiqu'ils 'ne pl'ésent~I1t:ap.r
eurre traced'organisationdistincte ,on les,prend pou r des ;Y.\l~*l
par -cette seule raisorrque lesyeu:K clesauimallx plns.,éII'}X~!
dlil.us, la sér'ie'so,nt aceompagnés-d'un .pigme.n t .GoloJ'écl"e,t'iii~~
}lI1incipeac1'rJllis,ppvelit tr.OHV<W: des yeux jusq.ue .cQ.~zles~9jl
maux les plus simples, partout o.ùif,l'qn, ypi,t \1l1 point ,l'Q4g\~!
Mais!ce'~,:peirjts'Gqlo,réssorit~iv(\jlli:;tble'1lp~,l1Jeur IlOIl)bI'Ç1 et:p~r
Ieur, la.QsL~~OI'lJ1'i ils 'p(i,t si! ,peu:d'impprt4nc,ephysio ~qgiqua, qH~!!
bien ,loia.lôepou,;voir;~1le:rviir"ù}imiter:des :g<:Jnres ,:ils ont çQniçl\~i:1
au qontraire M., Ehre..nlDergàs~pf1l'er: .des ,espèces tl;è.sl,\()i$iTj~:~!!
sinon iden tiques, par ce seul ùl0tifq ne les p(),i ni:s l'OU g'esétaielll
ou Il'étaient pas visibles: 'àinsi ses noleus) par exemple, so~t,
des brachiollS aussitÔt: qu'un point l'ouge se manifeste,. COlll[ne
F. DUJARDIN. -
Syslolides ou Rotateurs.
'ltlg
il est déjà arri vé au no/eus Baberi : et' tontes ses Philodinéèe; à
partses Monoiabi«, qUisOllt un gelll',e bien distinct, et peutétreSon Cetl/Mina et ses deux genres' africains Hydrias et Ty'phlina ,que de son propre aveu il n'apu étudier suffisamment,
tOlites, dis-jE!, m'ont paeuuppartenir au même:genre Rotifère,
et la position des points ronges ou le développemen ~ plusou
moins complet .de la queue, m'ont .parùdes différences purement spécifiques,' sinon accidentelles.
Les muscles desanimaux illfêrieursll(~ m'ont poÜlt pi'ésenté
de stries transverses au-delà: des Pentastomes, qlti sontdesEntozOél,ll'eS ;je n'en aijamais vuehezles Rotateurs,' et M. Bhren\erg ,lui-même ait ne les avoir vus que chez une senle IJiglena.
dit: conçoit, d'après cela, combien il doit être facile de'preitdre
}lourdes nerfs de simples cordons musculaires ql1iJ;I,<:ll:Ï)o"ntre'llt
uucune organisation intérieure; c'est .jecrois ; ce quiestflrii,,'t'ivé
pourIes l)l'étendus nerfs des Rotateurs. Quant au bulbe appelé
lin::cerveau on nu ganglion optique, je ne sais ce que c'est;
mais il me ,pa~aîtÎ1hpossiblededohn,er cette signification an
gros bulbe dorsal sm lequel est fixé: le 'j')Ointil'Pllgé: della rortioeNà tremula de MilHel' 0Sy,whœta Eld·. ) i
. Les organes génitaux mâles ont été -il~rerfjrétésj:lal' .M;)ElJjt~ij~
uergd'une ma'l1ière'q~l'e je ne ;peux '~ntièremej:lt admetij-e;
nous avonsyw pltlsh~ült(
1781') ce qu'on doit penser "de la
prétendue'. vesaie ,GQI1traêÜle «servant d'organe cl1çjaeulation,
dont,f"aillulôgie esbinvoquéë poür, .prOll:Ver la signiflcation"'des
vésicules .oontractiles des Infusdi'rêVproprement dits, tandis
quei l1écipr0<;plerrient, ceux-ci, vienne nt àleur tour, suivant la
logiqLled~lFftuteur,confirmer la vra,ie signi:fl'oatibri de l'organe
des, Botateurs. Quant aux cordons charnus ou- gland uleuxque
MLEhl~ènberg.nomme les testicules, il ne serait 'pas imI)Ossible
qn'Hs:dussen.t réelleménü avoir cette dénomination; Cependant
l'auteur .alletnandc~nvientlui-mêtnequ'ils manquent chez plu.:
sieurs!Itotuteurs:p0:litrVUS'all contraîrede la vessie C'ontractile;
et' d'un autre côté, leur connexion avec les OL'ganes vibratiles
pr~~,B?~H'~esbr<lr~,~~~ir~i~Sé,1iy~)ses,
,seInb 1~9<:l? tJ,'~dj r"e q(lt~,e),Si­
page
gU1Pç;atwn.
Les organes respÎl'atoires interieurs découverts ~al" M!EhNm":
19'0
F. n:[&JAR.DIN. -
SystoJides ou Rotateurs,
F. DtlJAllDIN.
-.Syatl1lides
Olt
J;gr
Rotateurs.
becg, qu(,)iqtle différens par Ieurformef I)de ceux ql.)ej'ai~è,
points de l'organisation annoncée chez lesanimaas de cetteclasses
chez l'-".lbertia, me paraissent hien en effet propres à la
tionqu'on leur attribue; mais Je ne puis croire q u e l'e~n
mrèAtre.de l'extérieur à l'intérieur, pOLIr la respiration ,par le:·;
longementnommé l'éperon chez les Rotifères, attenrluEt:~~1
aepeut jamais observer à son extrémité aucun mouve.flt
cl'e ntrée ou de sortie du liquide. M. Ehrenberg, embarras~'~~e
la signification de clet organejI'avaitd'abord , dans SQ'IlSec91111d
Mémoire ( page 40. 1832) considéré comme un organe di'
nération ayant,.. disait-il, « par sa. position et sa forrne,
grande analogie avec l'organe mâle des Mollusques» ;e.l p~~15
loin" il se résumait en disant: « Comme ces animaux se fée;f1)Q~
dent eux-mêmes , on pourrait aussi" en le considérant CQf;)J;.e
unorgaee.gé nérateurd'animaux hermaphrodites,l' ap.pelet\.li:i~
diffé..e~lllIXtf.",tditQl'~()u .l!éuÏ5 ».;,AujE>:urd'hui, ayant ~. ·
d'e,xpli
['arriyé~.de I'eaa .ext/érie·,nre jusqu'aux branëhie;~i~
térieures, le même micrographe, comme Je l'ai dit: plus
-veutiid:@Dner à r éperon ce rte destination; mais pour moi , il'"litle
paraît bien plus probable que 'c'est la vessie contractilequi
plit cet objet , et je Ille horneà direquej'ignoreentièrem
quoi peut servir l'éperon.
Il me reste à faire un. aveu du n)ê~legeBre relativem.el;)'t;31'Q
système . circulatoire vdes Sys~oliçles ou Rotateurs, J'ai. /~[\e'n
vu' les plis qui ont paru des vaisseaux longitudinaux ~rans~ep.
saux à M. Ehrenberg; j,e n'ai pas .vu les prétendus ~éseaux:vasi.
culaires qu'il décrit tout .autour de l'organe rotateur , lemo
ment des cilsm'en a. empêché comme il en empêchera
d"au.tJ:essaps doute :: et, à"lIl'oirJ5 (ravo~r vu le mouvement.dujqqidedans ces vaisseauxjje necomprends.pas 1I1n système';,,~,.
~i~:~a~re.foF~n.é· de.canaux 'se ccupant.à .alPgl~ d'rait, à, .de .~l~.
dj~I:3::tlC@S, surtout le co'rps ,: et vena'nts'anastomoser il1d~;
ment.autour. .de,~~()~gafl'e . rotatear seuleœent,
J'~ll~lais bi€nieacor~·à~,~et~ill}~d'autres doutes "slllrd~fEéF;
dirais notamment que l'interprétation dt~mouvementdes
cils, qui décrivent des surfaces coniques ~yant leur sommet à la
base du cil, me paraît entièrement erronée ,et qu'elle est contreditepar la .flexibilité de ces cils, par leur prompte décornposlti()o après la mort, et par lenrflexionévidente .~ans les interfaUes du reposçete. ; mais devant traiter ce sujet.d'une manière oomplètedansiun ollvrage spécial, j'ai voulu montrer
seülemelJt ici pourquoi je n'avais pas indiqué chez l'Albertia
'14
a
des organes qu'on dit ~voir vus chez des animaux voisins.
EXPLICATION DE LA. PLANellE 2.
Fig. 1. Albertia -uermioulus jeune, ayant l'ovaire peu développé et ses organes ciliés ret:r.
tés; aa. branchies interieures, b. une branchie suppcsêe, isolée et plus grossie; e. sacs
triques postérieurs; d, sacsgastriques antéri eurs; r, appareil mandibulaire; '1. anus,
Fig. 2. A.lbertlarvermiculus. àdulte avec des œufs 0, 0', 0".
loppement.· Cette figure et la précédente sont grossies 300 fois.
0"', à diffêrens
degrés de déve-
Fig. 3.1\;Iandibules de l'Albertia et leur support grossi 600 fois.
Fig. 4. Tardigrade de Spallanzani-vn presque de fac~~v;ec la boucherétractée, et contenant
des globules granuleux de nature inconnue (grossi 300 fGis)~
.
.' '.' . .' .'.' ... .....
Fjg. 5. Le même vu de profil, avec la bouche prolongée en trompe cottrre~e~s~~nu~,es
intérieurs (grossi 300 fois).
Fig. 6. Partie antérieure d'un t8:J."d:igrade, ayant la bouche avancée (grossi
"Fig. 7, Partie postérieure du tardigrade'i~9ssie
CoM"PTE"~hNDlJ des
de
600
600
fois).
fois.
actes de la Société desScieéce« naturelles
Bdle~:aaltt1936"à
Ln: ,ar'tie, ·zoologique'jet~o()tomique· de ce
juille,t J 83,a.(I)
ev.mp.~e
reridll','CoiB·tient Ies notiees
sui"antes.:
1.'M.IJlBOPl',su!"'ltne "mfJ"!'8.truosiJtédu Cepkalote' Jlulgarïs.Boin, C.pa~
bus cephalotesc î». ~ Cet insecte monstrueux avait septpattes} le membre-antérieur du côté droit était double,
, II. M.MIEscHERprésente quelques exemplaires de fiers inte8tinaux~déco~verts
(I ) Ces organes,tels que je les ai vus dans divers systolides tels que PHyclatina, l'J1nterg,<l;a,
etc., m'ont toujours paru consister essentiellement, en uufilament agité d'un mouvemen~
latoire continuel.,
(x) Extrait du 1Jericnt üherdie YerltandllJ,ngend6r 12atursforsckendenGtsellsch·oft in
Baselroom .AUglist J836 bis. Juli.l,SaS. III,Basel.1838. Com~uniqué pa.rM.Mandl.
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