Conte de fées Maryse Gilbert

Conte de fées
Maryse Gilbert
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Étape 1
Il était une fois une très, très, très grande forêt.
Cette forêt avait la forme d’une immense étoile à
sept branches.
Cette étoile se trouvait au centre d’un très, très, très
vaste étang où les eaux dormaient presque tout le temps.
Les arbres n’étaient ni des sapins, ni des
châtaigniers, ni des ormes. Non plus des saules
pleureurs, ni des bouleaux et surtout pas des chênes.
La forêt se composait essentiellement d’une seule
sorte d’arbre : le hêtre.
L’être.
Personne n’avait jamais pu aller dans cet endroit à
moins d’en connaître le secret.
Il n’existait aucune route, aucun sentier. Aucun
oiseau, ni dragon volant, ni tapis magique ne pouvait
survoler cette étoile d’arbres. Aucun souterrain
n’existait.
Pourtant, il y avait un chemin menant à cette
forêt étoile.
Un seul chemin.
LE CHEMIN…
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Étape 2
À l’opposé de cette très, très, très grande forêt, se
trouvait un très, très, très petit village. Toutes les
maisons étaient bleues aux volets jaunes, sauf une, aux
volets blancs, qui était d’un ton vert clair scintillant.
Dans cette maison vivait une famille avec deux
enfants.
Un grand garçon de douze ans et une petite fille
de six ans.
Le grand garçon ressemblait à un jeune et
innocent chevalier. De grande taille, il était un très,
très beau garçon. Ses cheveux étaient comme la
coloration du macassar, ce luxueux bois d’ébène, aux
pigmentations pures. Son visage angélique nous
transperçait d’un regard abyssal, ses yeux contenaient
des nuances noisette. Il était pétulant, vif, débordant
de tendresse et défendait les bonnes causes. Il était
juste, franc et disait toujours la vérité. Il aimait et
protégeait sa petite sœur. Il la chérissait comme une
princesse. Très souvent, il lui faisait la lecture de
poésies ou de contes de fées, lorsque leur maman était
occupée.
Sa petite sœur avait quelque chose de particulier.
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