Sawsan Mbirkou, de la psychologie à l’aide aux migrants à Montréal Sawasan Mbirkou est partie au Québec à l’adolescence avec ses parents et son petit frère. Dix-sept ans plus tard, elle est de retour pour aider et conseiller, à travers « IRIS Immigration » ceux de ses compatriotes tentés par un projet d'immigration au Canada. « Fille d’une famille marocaine partie vivre à Montréal en 1998, j’ai tellement été passionnée par le sujet de l’immigration et les échanges interculturels que la première sortie d’IRIS immigration à l’étranger est au Maroc. Je suis venue faire profiter mes compatriotes de l’expérience d’une famille qui a réussi son projet d’immigration . On a réussi. Alors pourquoi pas eux ? » Du lycée Lyautey, elle part à Montréal faire des études de psychologie. C'est sa première expérience en la matière, dans un pays, le sien, mais lointain pour elle, qu'elle a hâte de découvrir. Mais Sawsan a d'abord une histoire, comparable à celle de dizaines de milliers d’autres Marocains fascinés par le continent nord-américain. C'est à Montréal que la jeune fille met le cap après des études secondaires au lycée Lyautey de Casablanca. A l'inverse de ses camarades de classe, qui, en majorité étaient attirés par les universités françaises, Sawasan, elle, a préféré le Québec. Un premier voyage, de vacances, d'un mois, alors qu'elle avait 15 ans, dans cette province canadienne, lui a changé bien des idées. Une nature verdoyante, une ouverture d'esprit, et, surtout, la liberté de faire et d'entreprendre ce qu'elle veut, d'y entrevoir son avenir, sans tracasseries. Après deux ans d'études en sciences humaines, elle intègre l'Université McGill où elle obtient un baccalauréat (une licence, système marocain) en psychologie. Une formation qui la prédispose à sonder les tréfonds de l'être humain, pour mieux le comprendre, l'aborder, lui être utile. Une fille d'immigrés, le sujet de l'immigration commence déjà à s'imposer à elle. Mais il fallait d'abord continuer ses études. C'est à Ontario qu'elle partit faire son master. Toujours en anglais. Le français et l'anglais sont indispensables au Canada pour tisser les meilleurs contacts. Et pour aimer, et rencontrer son âme sœur, un Egyptien, avec qui elle convole en justes noces. IRIS immigration nait en décembre 2012 En 2008, elle rentre à Montréal, pour enseigner la psychologie dans un premier temps. C'est là qu'elle intègre, une année plus tard, la Commission Scolaire en tant que formatrice en relations interculturelles. Un tremplin pour mettre en pratique l'idée insistante de devenir conseillère en immigration. A l’aéroport de Montréal, de retour d'un voyage, apercevant des arrivants entamer avec angoisse leurs premier pas d'immigrés, elle se dit que c'est peut-être le travail qu'il faudra un jour faire : faciliter l'installation des migrants venus au Canada. Mais dans un cadre plus original, qui lui permettra en même temps de s'enrichir au plan personnel et de gagner mieux sa vie. D'être, en somme, indépendante. Ça sera IRIS immigration, une petite entreprise qu'elle, encouragée par ses parents, démarre en décembre 2012, au service des migrants qui veulent 1/2 Sawsan Mbirkou, de la psychologie à l’aide aux migrants à Montréal s'installer à Montréal. Depuis l'aéroport (et même avant), jusqu'à trouver un travail, en passant par le logement et l'aide à quelques formalités administratives. Un travail de relocalisation, de coaching et de formation autour duquel il faut d'abord sensibiliser les gens, notamment les Marocains, le méconnaissant ou très peu conscients de son utilité. C'est la raison de son voyage récent au Maroc : sensibiliser et aider ceux qui veulent partir à Montréal, notamment les étudiants, en cette fin d'année scolaire, qui aspirent y entamer leurs études supérieures. 2/2