www.ch-epernay.fr BLANC DE BLANCS Le Journal Interne du Centre Hospitalier AUBAN-MOËT Avril 2017 n°13 Interview croisée du Président de CME, Dr Riad CHAHINE et du Directeur délégué, Frédéric CAZORLA E D I T O Docteur CHAHINE, vous avez été élu président de la CME du Centre hospitalier d’Epernay le 30 mars. Quel message souhaitez-vous adresser à nos lecteurs ? Docteur CHAHINE : En tant que président de la CME, je souhaite favoriser le dialogue constructif au sein de l’hôpital, dans la compréhension mutuelle des différents acteurs de l’établissement. Je veux m’impliquer dans le virage ambulatoire, ce qui développe les alternatives à l’hospitalisation conventionnelle pour certaines pathologies. Il me revient aussi de nourrir la coopération entre l’hôpital d’Epernay et le CHU de Reims dans le cadre du groupement hospitalier de territoire, coopération représentant un atout pour l’hôpital public qui permettra de renforcer le plateau sparnacien vers une offre hospitalière publique à la fois de proximité et de qualité, au service des patients du bassin sparnacien et leurs familles. Comment concevez-vous l’élaboration du projet d’établissement ? Docteur CHAHINE : Le projet d’établissement doit reposer sur un projet médical établit de façon réaliste et concertée. Cette démarche doit nous permettre, après une profonde réflexion, d’avoir une perspective ambitieuse fixant un cap, un horizon pour les 5 ans à venir. F. CAZORLA : Nous devons être innovant et construire des actions qui renforcent collectivement l’établissement. C’est un investissement qu’il faut prendre le temps de réaliser : se détacher du quotidien, concevoir des organisations ou des fonctionnements nouveaux, échanger sur les questions et les réponses pour construire une vision partagée de l’établissement. C’est pourquoi, avec les membres du directoire, nous avons retenu une approche transversale, à la hauteur des enjeux de l’établissement. Nous allons constituer trois groupes de travail selon la nature des prises en charge : hospitalisation complète, hospitalisation de jour, consultations. Chaque groupe définira les points de force et de faiblesse du parcours du patient pour chacune de ses situations, ainsi que les opportunités et les menaces. Cela permettra de déduire les axes et actions à conduire. En outre, la démographie médicale doit nous amener à tirer les conséquences de la situation. C’est pourquoi un groupe de travail se réunira sur les questions d’attractivité, d’anticipation, d’accompagnement… Chaque groupe sera animé par un trinôme composé d’un médecin, d’un cadre et d’un directeur. Ils se réuniront une première fois pendant la deuxième quinzaine de mai. Actualités … => Du 23 au 29 avril 2017 : 11e édition de la Semaine européenne de la vaccination La Semaine de la vaccination est une initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Europe depuis 2005. Elle se déroule à présent simultanément dans plus de 200 pays dans le monde et a pour objectifs : - de rappeler à la population que la vaccination est la meilleure des protections contre certaines maladies infectieuses et qu’il est important de se faire vacciner et de mettre à jour ses vaccinations, - d’améliorer la couverture vaccinale en renforçant la sensibilisation autour de la vaccination du public, des professionnels de santé, des pouvoirs publics et des médias. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site : vaccination-info-service.fr => Bienvenue... Depuis le 21 mars, Christelle DIART a pris ses fonctions en qualité d’assistante de direction à la Direction des ressources humaines et à la Direction des soins. Depuis le 1er avril 2017, Olivier GAK a pris ses fonctions de Directeur des achats et de la logistique . Depuis le 1er avril 2017, Cédric GAROT a pris ses fonctions de Directeur des services techniques, des travaux et du biomédical. => Prise de fonction Depuis le 1er avril 2017, Eric VALLEE occupe les fonctions de directeur opérationnel à l’EHPAD Augé Colin d’Avize et de directeur du GIP Logipôle Terres rouges =>Postes à pourvoir sur le CH d’Epernay et l’EHPAD d’Ay Pour le CH d’Epernay : - Cadre de santé - IDE EHPAD - AS EHPAD Pour l’E.H.P.A.D d’Ay : - Educateur(trice) spécialisé(e) Erratum : une erreur s’est glissée relative à la personne ayant rédigé l’article sur la stérilisation. Aux lieu et place de « Article rédigé par Emmanuel LETOT, cadre de pôle », il est mis « Article rédigé par l’ensemble de l’équipe de stérilisation ». A la découverte du Département d’Information Médicale Archives Médicales Centrales Les équipes transmettent les informations médicales et paramédicales au fil de l’eau au DIM dans le cadre du Programme de Médicalisation du Système d’Information (PMSI), sous la responsabilité du médecin qui prend en charge le patient. Activités du DIM - Recueil exhaustif et contrôle qualité des données médicales et paramédicales avant l’envoi mensuel à l’assurance maladie dans le cadre de la Tarification A l’Activité (T2A) - Juste valorisation du juste soin crit pas é t s e ’ Ca in Ce qu t pas fait n’es con - Description, analyse et évaluation des données : rôle stratégique du DIM dans les projets médicaux du CH Epernay et du Territoire - Garantir la confidentialité des informations médicales. Article rédigé par l’équipe du DIM (Dr M.F BECK-CANTIN, Séverine LECHANTEUR, Valérie GARCIA, Sandrine SCOLARI et Stéphanie TOURNANT) La profession du mois : Agent des services hospitalier Les ASH, agents de services hospitaliers, exercent une profession indispensable à l’hôpital mais méconnue du grand public. Ils assurent l’entretien des locaux et des chambres des patients, la distribution des repas, les courses à travers les locaux, parfois le transport des patients, les commandes... autant de tâches essentielles au bon fonctionnement des services. Au contact des patients, ils sont souvent l’oreille attentive qui recueille les demandes des malades, les pleurs et la souffrance. Ils sont indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital. Il n’y a pas de diplôme requis pour devenir ASH mais il existe des formations diplômantes qui sont proposées et les agents peuvent valider leurs acquis d’expérience. Isabelle RINGUET est ASH depuis 34 ans . Elle s’occupe de l’entretien des bureaux, de l’IFSI et du Pavillon de la Chapelle . Sandrine LUMIERE est, quant à elle, ASH depuis 13 ans. Elle travaille au Hameau Champenois et est référente ASH sur le secteur des Cépages. Equipe ASH Quelles sont, pour vous, les qualités requises pour exercer ce métier? Isabelle RINGUET : « Il faut faire preuve d’un bon sens relationnel, d’une grande capacité d’adaptation, aimer le travail en équipe et le contact humain. Avant d’être affecté à l’entretien des bureaux, j’ai longtemps travaillé dans le service de chirurgie et en tant qu’ASH, nous sommes en contact direct avec les patients qui parfois se confient à nous. » Sandrine LUMIERE de confirmer les propos de sa collègue: « Au Hameau Champenois, il y a un côté très humain dans notre travail puisque d’une certaine manière, nous rentrons dans l’intimité des résidents avec lesquels nous tissons des liens. » Comment définiriez-vous votre métier ? Isabelle RINGUET : « C’est un métier peu connu mais indispensable au bon fonctionnement de l’hôpital . Même s’il n’y a pas de diplôme spécifique pour être ASH, la formation se fait en interne . C’est un métier où le respect des protocoles d’hygiène, de sécurité et d’environnement est indispensable. Le côté humain étant très présent, il faut savoir s’adapter à toutes les situations . » Sandrine LUMIERE : « Travaillant au Hameau Champenois, c’est un métier qui demande une grande faculté d’adaptation mais humainement, cela est très enrichissant: être à l’écoute des résidents, leur accorder un peu de notre temps. » Isabelle RINGUET et Sandrine LUMIERE Article rédigé grâce à la collaboration d’Isabelle RINGUET et Sandrine LUMIERE, ASH Filière de la personne âgée Le travail avec les familles des résidents de l’EHPAD (1ère Partie) Le travail avec les familles est un travail complexe parce que l’histoire familiale des résidents que nous accueillons peut susciter de nombreux retentissements personnels. Il est parfois bien compliqué de ne pas se laisser prendre dans le roman familial ; apporter aide et soutien à la fois au résident et à sa famille relève parfois d’un talent d’équilibriste. Mais en comprenant mieux les ressorts, souvent inconscients, qui sont en jeu dans la relation entre les personnes âgées et leurs proches, et entre les personnes âgées et les professionnels, nous pouvons avoir des pistes pour réagir aux situations critiques et pour accompagner les uns et les autres plus sereinement sur le chemin du vieillissement. Notre mission d’accueil du public nous impose de prendre toutes les précautions d’usages pour rassurer la famille et le résident, d’être à l’écoute des besoins et d’accompagner les premiers instant quel que soit le niveau d’exigence et de demande. Lors de l’institutionnalisation et tout au long du séjour, la famille peut se sentir exclue de la nouvelle relation entretenue entre le résident et les soignants. Cette situation peut provoquer des sentiments de jalousie, d’angoisse, de peur ou de fatigue qui s’entremêlent. Elle a souvent à une attitude ambivalente quant à la fonction de l’établissement et de son rôle vis-à-vis de son parent. Cette attitude peut entraîner une certaine confusion et un malaise. Si elle transfère à l’EHPAD un certain nombre de prérogatives, la famille admet difficilement parfois que son parent puisse accepter la vie en établissement. Tout type de relation ou d’attachement entre les résidents ou entre le personnel soignant et le parent peut être douloureusement toléré. De même, il n’est pas rare que les professionnels de l’EHPAD, tout en préservant la discrétion et le professionnalisme, soient sollicités en tant qu’intermédiaire par la personne âgée ou sa famille dès lors que la communication entre elles est plus ou moins rompue. En parallèle, les soignants sont demandeurs d’une meilleure connaissance de « l’histoire de vie » du résident. Dans un contexte où parfois l’absence de certaines familles n’est pas toujours admise et acceptée. A contrario, ils peuvent être embarrassés par la présence continue de familles qui les sollicitent à maintes reprises et qui, selon eux, empêchent parfois le résident de s’exprimer, de s’épanouir et de nouer de nouvelles relations en institution pour développer une vie sociale au sein de l’EHPAD. Enfin, les rappels plus ou moins fréquents des familles sur le fait que les frais de séjour sont « suffisamment chers » et que les liens avec le résident ne relèvent que d’une relation de service traduisent le malaise de ces familles qui tentent de se rassurer et de se convaincre que la décision de l’institutionnalisation de leur proche était la meilleure. Fort de ce constat, la pluridisciplinarité et la complémentarité de nos équipes de professionnels qui travaillent au sein de la filière gériatrique garantissent une prise en charge globale du résident et une cohérence dans l’élaboration et le suivi du projet de vie de la personne âgée hébergée mais aussi une écoute active et attentive des attentes des familles dans le but d’installer une collaboration constructive et de promouvoir la recherche d’un « vivre ensemble » ou d’une cohabitation harmonieuse. Article rédigé par Patrick CHATEL, Directeur de la filière gériatrique Zoom sur le secret professionnel Le secret professionnel a été un thème de réflexion du groupe éthique en mars 2017. Cette notion définie par des lois nécessite une réflexion dans la vie quotidienne. Des échanges concernant les patients dans les couloirs ou autres lieux, des consultations de dossiers non justifiées, des portes de chambres non fermées, gênent à la confidentialité. Toutes ces pratiques nous amènent à réfléchir sur : Qu’est-ce que le secret professionnel ? Selon l’article L1110-4 du CSP, modifié par l’ordonnance n°2017-31 du 12 janvier 2017 – art.5, I. « Toute personne prise en charge par un professionnel de santé, un établissement ou service, un professionnel ou organisme concourant à la prévention ou aux soins (…) a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations le concernant. (….)Il s’impose à tous les professionnels intervenant dans le système de santé. II. Un professionnel peut échanger avec un ou plusieurs professionnels identifiés des informations relatives à une même personne prise en charge, à condition qu’ils participent tous à sa prise en charge et que ces informations soient strictement nécessaires à la coordination ou à la continuité des soins, à la prévention ou à son suivi médico-social et social. » A retenir…… le secret professionnel => s’applique à tous les professionnels intervenant dans la prise en charge d’un patient => est imposé par la loi et soumis à des sanctions pénales, civiles et professionnelles => peut être partagé entre professionnels participants à la prise en charge du patient => dérogations au secret professionnel sous condition : Intérêt pour la société Protection de la santé publique (ex: déclaration maladies contagieuses) Préservation de l’intérêt du patient (déclaration accident de travail, maladie professionnelle) Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’article dans l’intranet, rubrique Espace de Réflexion Ethique (ERE), lien « articles ». Le groupe Ethique se tient à votre disposition pour échanger sur ce thème. La prochaine réunion de l’ERE est prévue le vendredi 30 juin de 14h à 15h RDC bâtiment de direction. Une formation intitulée « Droits et information du patient, secret professionnel » est proposée au sein du Centre Hospitalier AUBAN-MOËT. Article rédigé par Angélique MAQUART, avec la participation du Docteur Marie-Catherine THIERCELIN et du Docteur Jean-Charles LALLIER R Des projets pour la maternité Nouveautés et projets pour 2017 fourmillent au sein de la maternité rapatriée sur le site de l’hôpital AUBAN-MOËT depuis deux ans maintenant . Inventaire Extrait de l’article paru dans le Journal L’Union du 6 mars 2017 E V U E « 1. pôle Parent-enfant (…) C’est tout nouveau, il est effectif depuis le début de cette année. Il est piloté par Christelle SOMMER, chef du service de pédiatrie. Il regroupe la maternité, la gynécologie et la chirurgie pédiatrique qui ont des intérêts communs. « Avant nous étions noyés dans un pôle chirurgie, c’est davantage une restructuration administrative, pour le patient cela ne change rien » indique la responsable. Autre plus : le CHU de Reims avec lequel l’hôpital d’Epernay travaille a aussi un pôle similaire, tout est donc désormais plus cohérent. 5. Temps de parole 2. Equipe renforcée D E Le Dr Zara SHAH KARAMI, gynécologueobstétricienne, est arrivée début 2017. Elle renforce et féminise une équipe d’obstétriciens alors composée de trois hommes. Elle compte développer prochainement des consultations en sexologie. 3. A l’eau P R E S S E Une baignoire a été installée en toute fin d’année dernière dans une des salles d’accouchement. « Elle est destinée à faciliter la phase de dilatation en l’absence de péridurale. » explique François DEJEAN, chef du service de gynécologie –obstétrique, « le fait d’être dans l’eau peut aussi soulager la patiente ». L’outil, qui s’avère judicieux, a néanmoins été long à mettre en place, « question de coût », relève le Dr DEJEAN. Il a encore peu servi mais les équipes vont faire en sorte de l’utiliser de façon « plus routinière ». Le DR DEJEAN aimerait mettre en place « des retours d’expériences » pour les nouveaux parents. « Cela fait des années que j’y pense. On pourrait organiser des soirées pour parler de ce qui va mal mais aussi de ce qui va bien. Il faut démystifier le retour à la maison. » (…) 7. Parcours simplifié Faciliter le parcours des femmes enceintes qui viennent consulter régulièrement, tel est aussi le projet de l’équipe. « L’idée est d’éviter de les faire passer systématiquement au bureau des admissions pour aller chercher un bon, nous avons déjà toutes leurs coordonnées. Il faudrait pouvoir mettre en place une carte spéciale. Cela existe déjà dans d’autres établissements. »