LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE ISTANBUL CITY TRIP 2014 en numérique ou en papier en 3 clics à partir de 3.99€ Disponible sur DIRECTEURS DE COLLECTION ET AUTEURS Dominique AUZIAS & Jean-Paul LABOURDETTE AUTEURS Fanny FONTAN, Nicolas KLEIN, Gaëlle HENRY, Clémence BONNET, Stéphanie POLI, Patricia BUSSY, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alter DIRECTEUR EDITORIAL Stéphan SZEREMETA RÉDACTION MONDE Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN, Julien BERNARD, Pierre-Yves SOUCHET RÉDACTION FRANCE François TOURNIE, Jeff BUCHE, Grégoire DECONIHOUT, Perrine GALAZKA RESPONSABLE STUDIO Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDREN MAQUETTE & MONTAGE Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOIS ICONOGRAPHIE ET CARTOGRAPHIE Robin BEDDAR DIRECTEUR DES VENTES Bénédicte MOULET assistée d'Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO RESPONSABLE DES VENTES Jean-Pierre GHEZ RELATIONS PRESSE-PARTENARIATS Jean-Mary MARCHAL PRÉSIDENT Jean-Paul LABOURDETTE DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET FINANCIER Gérard BRODIN DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES Dina BOURDEAU assistée de Léa BENARD et Sandra MORAIS RESPONSABLE COMPTABILITÉ Nicolas FESQUET assisté de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF, Christelle MANEBARD RECOUVREMENT Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL CITY TRIP ISTANBUL 2014 Petit Futé a été fondé par Dominique AUZIAS. Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université 18, rue des Volontaires - 75015 Paris & 01 53 69 70 00 - Fax : 01 42 73 15 24 Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 € RC PARIS B 309 769 966 Couverture : © Sébastien Cailleux Impression : IMPRIMERIE CHIRAT 42540 Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal : avril 2014 ISBN - 9782746971400 Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected] © STÉPHANE SAVIGNARD RESPONSABLE EDITORIAL MONDE Patrick MARINGE Édito Byzance, Constantinople, Sublime Porte du sultan, Bosphore… ces noms évoquent une atmosphère aux parfums épicés, des délices raffinés, un orientalisme certain et annoncent la tonalité de la destination. Aujourd’hui, Istanbul la Turque est fière de son passé à la croisée de plusieurs mondes, où s’entremêlent les histoires et les contes dignes des Mille et Une Nuits. Cette magnificence d’antan, à la magie millénaire, frappe encore et toujours le nouveau venu. Impossible d’éviter l’histoire dans cette capitale où le charme opère instantanément. Déconcertante, la ville ne s’est pourtant pas arrêtée à la chute des sultans et vizirs… Tournée vers l’avenir et avide de modernité, elle surprend l’étranger dans certains quartiers ! Le tourbillon de la vie, la fête à un rythme soutenu rappellent cette soif de l’Occident omniprésent ! Car Istanbul mélange avec délectation l’ancien, le contemporain et l’avenir jusque dans ses moindres recoins, et tout fonctionne, tout fusionne ! Pour ravir toujours davantage les sens des visiteurs, la cité se pare de ses plus beaux atours, déploie tous ses attraits pour mieux les retenir ! Sommaire 4 Les immanquables 28 Idées de séjour 37 Festivités 157 Organiser son séjour 39 Sultanahmet et la Cité historique La péninsule historique réunit 2 000 ans d’histoire dans un tout petit périmètre. Ici s’érigeaient les vieux quartiers de Byzance et de Constantinople. C’est le cœur d’Istanbul qui, quelle que soit la direction suivie par le regard, foisonne en monuments d’exception : Sainte-Sophie, la mosquée Bleue, la Citerne Basilique, le Palais de Topkapı, Grand Bazar, Bazar égyptien et Nouvelle Mosquée. Un seul séjour d’un grand week-end ne suffit pas à épuiser la zone tant sont nombreuses ses merveilles ! 77 La Corne d’Or Les quartiers populaires et authentiques s’étendent le long de la Corne d’Or. Balat est caractérisé par la présence de synagogues, Fener abritait la population grecque (dont l’inoubliable église Saint-Sauveur-in-Chora). Fatih dévoile une tout autre facette d’Istanbul avec ses femmes entièrement voilées de noir et ses hommes habillés à l’iranienne. Au-delà des murailles, Eyüp mérite une visite pour la vue depuis le café Pierre-Loti et son complexe religieux sacré. 91 Ville moderne Beyoğlu, la « ville moderne », s’étend de l’autre côté du pont de Galata. Le quartier de Taksim et son avenue principale, la piétonne Istiklal Caddesi, sont les meilleurs endroits pour prendre le pouls de la ville et goûter à la vitalité et l’enthousiasme des nuits stambouliotes. L’animation est débordante et la fête dure toute la nuit ! Des grandes avenues aux petits recoins dans les moindres ruelles, on y flâne et découvre commerces, petits passages aux splendeurs passées, et l’un des symboles de la ville : la tour de Galata… Côté Bosphore, Tophane est apprécié pour ses cafés à narghilé et son musée d’Art moderne… 131 Le Bosphore : Be哉ikta哉 et la rive asiatique La commune de Beşiktaş s’étend du somptueux palais de Dolmabahçe au village de Bebek. Pour le visiteur, un seul quartier à retenir : Ortaköy ! Très agréable avec sa mosquée au bord de l’eau, il est animé par les brocanteurs, bouquinistes et cafés musicaux : les Stambouliotes en raffolent ! Moins connue et donc moins fréquentée, la rive asiatique, résolument tournée vers l’Orient, a tout d’un joyau caché dans la grande métropole et donne au visiteur un contraste saisissant avec la partie européenne de la ville. © ATAMU RAHI - ICONOTEC Les immanquables REPÈRES HISTORIQUES wwLa cité de Byzance est fondée vers 657 av. J.-C. par le Grec Byzas et intégrée à l’Empire romain en 64 av. J.-C. En 330, l’empereur Constantin proclame la ville « Nouvelle Rome » qui devient Constantinople, capitale de l’Empire byzantin. La cité se couvre d’églises et de palais comme la basilique Sainte-Sophie et l’église SaintSauveur-in-Chora. Le 29 mai 1453, les Ottomans s’emparent de la ville après un siège de cinquante-deux jours. La chute de Constantinople marque la fin de l’Empire romain d’Orient, un véritable tournant dans l’histoire mondiale. La ville, désormais musulmane, est rebaptisée Istanbul. Sa reconstruction est entreprise sur les vestiges du passé romain avec la mosquée impériale de Fatih et le palais de Topkapı. L’Empire 4 connaît son apogée sous le règne de Soliman le Magnifique (1522-1566) et la ville s’enrichit des nombreuses mosquées du célèbre architecte Sinan, du Grand Bazar et de nouvelles salles du palais de Topkapı. wwAu XIXe siècle, l’Empire s’effondre de toutes parts. La Première Guerre mondiale, avec le choix de soutenir l’Allemagne, signe définitivement sa fin. Les sanctions de la guerre sont sévères : disparition des provinces arabes, de la région égéenne, de l’est et du sud-est. En avril 1920, Mustafa Kemal, nommé à la tête du gouvernement, passe à l’action contre l’armée grecque. Une série de victoires les affaiblit. Les Français sont repoussés et les Grecs sont boutés hors du pays. Les Anglais jettent l’éponge. Une très grande partie de la population grecque quitte l’Anatolie. Mustafa Kemal a su réveiller la nation. Repères historiques �� menacent la laïcité. A cela s’ajoutent le soulèvement kurde et la crise pétrolière. En septembre 1980, l’armée s’arroge le pouvoir par un coup d’Etat, initié par le général Kenan Evren, et instaure un régime de dictature militaire en rupture avec les libertés démocratiques. En 1982, la nouvelle Constitution est « dictée » par les militaires (encore en vigueur aujourd’hui). wwEn 1999, la Turquie est candidate à l’entrée dans l’U.E., qui impose ses conditions : démocratisation du régime (abolition de la peine de mort, octroi de droits aux Kurdes, libertés), résolution de la crise économique (inflation, dette publique, dépendance au F.M.I. et à la Banque mondiale), règlement du conflit chypriote. En 2004, Bruxelles déclare qu’Ankara remplit les conditions pour les négociations. Reste le statut de Chypre à régler. Aujourd’hui, l’U.E. est divisée quant à l’entrée de la Turquie dans la communauté. LES IMMANQUABLES © SÉBASTIEN CAILLEUX wwLe régime du sultanat est aboli en 1922 et la République proclamée le 29 octobre 1923, avec à sa tête le capitaine Kemal, dit « Atatürk » (Père des Turcs). Il transfère la capitale à Ankara, mais Istanbul reste la capitale symbolique de la culture et de l’économie. Il s’engage dans la laïcisation du pays et dote la république d’une nouvelle constitution inspirée des codes européens. Ces changements radicaux entraînent critiques et résistances réprimées avec dureté et cruauté jusqu’à l’élimination de toute opposition. Après la crise de 1929, l’Etat prend en main l’économie, avec la mise en place d’industrie lourde et des nationalisations. Une campagne d’éducation est mise en place pour alphabétiser les campagnes reculées. Pour éveiller la conscience nationale, l’histoire enseignée souligne l’héritage des différentes civilisations de l’Anatolie. Atatürk décède en 1938. wwMarquée par le souvenir de la Grande Guerre, la Turquie reste neutre pendant le second conflit mondial. Dans le contexte de guerre froide, le pays opère un rapprochement avec l’Occident. Ankara signe la charte des Nations unies, adhère à la « doctrine Truman » (1947), reconnaît l’Etat d’Israël, est admise au Conseil de l’Europe et intégrée à l’O.T.A.N. avec la Grèce. La Turquie s’oriente vers le multipartisme, avec la création du parti démocrate en 1946. Le développement de l’économie s’accélère. wwDès 1960, l’armée sera présente dans la vie politique. En 1971, la loi martiale est établie. La radicalisation des partis et les mouvances islamistes Drapeaux turcs à l’effigie d’Atatürk. 5