semer l`avenir, c`est maintenant

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APPORTS DES NOUVELLES TECHNIQUES D’AMÉLIORATION
DES PLANTES AUX ENJEUX AGRICOLES
ENJEUX
POUR L’AGRICULTURE
ET LES FILIÈRES
OBJECTIFS DE SÉLECTION
POUR LE DÉVELOPPEMENT
DE VARIÉTÉS RÉPONDANT
À CES ENJEUX
CONTRIBUTION DES NOUVELLES TECHNIQUES
D’AMÉLIORATION DES PLANTES
DANS CE CONTEXTE DE SÉLECTION
Réduction des fertilisants
par unité produite
Variétés valorisant mieux les fertilisants
Connaissance des gènes complexes agissant sur le métabolisme
des plantes
Économies d’eau
Variétés valorisant mieux l’eau
(de pluie ou d’irrigation)
Production d’autant de matière sèche avec moins d’eau en jouant
sur plusieurs caractères (système racinaire, limitation de la transpiration
des plantes, efficience de la photosynthèse…)
Variétés tolérantes à la sécheresse
Régularité de production
Amélioration des interactions entre le système racinaire et la rhizosphère.
Variétés pouvant surmonter
les aléas climatiques de plus en plus
extrêmes et fréquents
Amélioration de la mycorhization des plantes
Augmentation de production
en réponse à l’accroissement
des populations
Productivité améliorée
Connaissance des gènes complexes agissant
sur la productivité des plantes agricoles
Réduction des produits
phytosanitaires
Variétés résistantes aux maladies, aux
ravageurs (insectes) et à leurs évolutions
Intégration de gènes de résistance
Adaptation au réchauffement
climatique
Fixation de l’azote atmosphérique par des espèces
non fixatrices comme les céréales.
Identification des voies de résistance plus durable aux maladies
Amélioration du niveau de résistance générale (horizontale)
Meilleure connaissance des modalités de contournement des pathogènes
L’amélioration de la résistance des plantes aux maladies est
probablement le domaine qui bénéficiera le plus rapidement de l’apport
des nouvelles techniques
Amélioration de qualité
nutritionnelle et sanitaire
des aliments
Réduire les teneurs en composants
antinutritionnels
Modification des facteurs génétiques impliqués
dans la synthèse de composés antitrypsiques et antinutritionnels
Diversification des cultures,
allongement des rotations
Amélioration des espèces
économiquement mineures,
introduction de nouvelles légumineuses
Reprise / développement de la sélection sur des espèces en voie d’abandon
Adaptation des précocités
à diverses régions de culture
Conservation des denrées
Variétés pour :
• Production de nouveaux médicaments
• Cosmétique
• Biomasse (biomatériaux, biocarburants)
• Fibres pour Industrie textile
• Enrichies en micronutriments
• Aliments hypoallergéniques
Modification des voies métaboliques pour production de médicaments
et de protéines recombinantes, plantes à fort volume de développement
du feuillage pour extraction de substances
Variétés moins sensibles
au brunissement (oxydation)
Modification des facteurs génétiques impliqués
dans la synthèse des auxines, de l’éthylène
Concilier goût et longue conservation
Techniques de précision bien adaptées à ces critères
Plantes hypoallergéniques
Techniques de précision bien adaptées à ces critères
L’Union Française des Semenciers est l’organisation professionnelle qui représente
130 entreprises semencières implantées en France et qui ont pour activités la création de variétés
végétales, la production et la mise en marché de semences pour l’agriculture, les jardins
et les paysages.Interlocuteur de référence pour l’industrie des semences, elle porte la voix
de ses adhérents dans une interprofession forte. Au sein des filières, les semenciers participent
à la construction d’une activité économique structurée, dynamique, responsable et pérenne.
17 rue du Louvre 75001 Paris - France
Tel : +33 (0)1 53 00 99 30 - Fax : +33 (0)1 53 40 74 10
[email protected] - wwww.ufs-semenciers.org
Janvier 2016 - ©Fotolia – Photographes : Dusan Kostic – sinitar – wavebreakpremium – lily – Swapan
Besoins spécifiques
de certains marchés
Certains métabolismes végétaux sont bien conservés
d’une espèce à l’autre et il sera possible de tirer parti
des travaux menés sur les espèces majeures
SEMER
L’AVENIR,
C’EST
MAINTENANT
E
n 2025, un terme très proche à l’échelle de l’amélioration des plantes,
la population mondiale atteindra 8 milliards d’humains, soit 1 milliard de
plus qu’aujourd’hui, qui devront être nourris à leur faim. Dans un contexte
géopolitique sensible, il faudra augmenter la production agricole par
hectare pour compenser les pertes de surfaces cultivables et les aléas
climatiques, tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles. C’est dire
le poids stratégique des agricultures et l’importance de l’innovation dont elles devront
bénéficier. La France, avec les atouts de son secteur semencier, son potentiel dans la
recherche et développement comme dans la production, a un rôle important à jouer.
Les défis pour l’agriculture
CES OUTILS SERONT-ILS AUTORISÉS
POUR L’AGRICULTURE ?
SELON LA FAO, L’AGRICULTURE DEVRA DONC :
Ces derniers verront leurs agriculteurs confrontés à
une distorsion de concurrence face aux produits importés, issus de ces techniques, qu’ils ne sauront pas
toujours tracer.
En raison des différences d’encadrements réglementaires et d’acceptation des innovations, l’Inde, la Chine
et les USA sont et resteront ouverts aux apports des biotechnologies. Qu’en sera-t-il de l’Union Européenne, et
notamment de la France si la réglementation considère
ces nouveaux produits comme des OGM ?
é produire plus de denrées alimentaires, de protéines et de fibres
pour une population sans cesse croissante ;
é produire davantage de matières premières pour un marché des bioénergies ;
é adopter des méthodes de production plus efficaces et plus durables
et s’adapter au changement climatique ;
Maintien des entreprises, de l’emploi
et de l’expertise en France
En se gardant de déployer des contraintes réglementaires coûteuses, la France favorisera le maintien
d’une diversité d’entreprises, dans un secteur ouvert
et dynamique qui crée de la valeur, voire encouragera
de nouveaux entrants ou l’émergence de start-ups.
Préserver la position de la France comme leader en
amélioration des plantes, par l’adoption des nouveaux
outils à la disposition des semenciers, doit également
contribuer à maintenir l’expertise de la recherche
publique et l’attrait des étudiants pour les sciences
en rapport avec ce secteur (génétique, agronomie,
bioinformatique, chimie, physiologie végétale,…).
é contribuer à l’essor global des pays en développement
tributaires de l’agriculture.
A tous ces défis, l’amélioration des plantes apportera des réponses comme elle le fait depuis des
décennies : à l’aide des techniques culturales. En
Europe, les variétés actuelles contribuent déjà à une
agriculture multiperformante et durable.
En France, elles sont attendues pour le succès du projet agro-écologique - qui se décline dans les récents
plans « Ecophyto 2 » et « Semences et Plants et Agriculture Durable » - ainsi qu’au « Programme National
de l’Alimentation ».
Pour atteindre les objectifs ambitieux de ces politiques publiques, le rapport « Agriculture et Innovation 2025 » préconise de mobiliser le levier génétique
et de recourir aux sciences, à la génomique et aux
biotechnologies dans le domaine du végétal.
Comme dans la nature
Ces nouvelles techniques font intervenir du matériel
génétique de l’espèce ou d’une espèce sexuellement
compatible. Les variétés obtenues auraient pu être
créées dans des schémas de sélection classiques ou par
mutation.
La règlementation actuelle sur les OGM engendre
des coûts d’homologation disproportionnés qui ne
sont accessibles qu’aux seules grandes entreprises.
Si ces nouvelles techniques étaient aussi classées
dans la règlementation OGM, seules les plus grandes
espèces agricoles mondialement cultivées justifieraient de tels coûts. Les espèces moins dominantes
mais utiles à la diversité des cultures et de l’alimentation seraient très pénalisées car exclues de ces types
de progrès.
Les techniques de « retouche génomique » élargiront
le réservoir des ressources génétiques disponibles,
qui constituent une source de richesse pour des
échanges entre les opérateurs du monde entier.
En les utilisant, la France fera partie intégrante de ces
flux, garants de futures innovations et de l’indépendance de son agriculture.
DE NOUVEAUX OUTILS PRÉCIS ET RAPIDES
Dans un processus d’évolution continue depuis les
débuts de la sélection, les découvertes scientifiques
récentes fournissent au sélectionneur de nouveaux
outils qui lui permettent d’être plus précis, plus
efficace et plus rapide.
L’emploi de ces Nouvelles Techniques d’Amélioration des Plantes (dites NBT, pour New Breeding
Techniques) renforcera l’efficacité de l’amélioration
variétale et raccourcira les délais pour proposer
des solutions innovantes. Les bénéfices qui en découlent pour l’agriculture et les consommateurs sont
considérables (voir tableau page 4).
Gain d’efficacité et de temps
Comparativement aux autres méthodes, les NBT
ciblent avec précision le caractère que l’on veut améliorer (résistance à la sécheresse, aux maladies, etc…).
Cet avantage s’accompagne d’une réduction de 6 ans
du cycle de sélection, qui est en moyenne de 10 ans
actuellement, permettant d’obtenir des variétés beaucoup plus rapidement.
La France a réussi à développer le premier
secteur semencier au monde avec des entreprises
d’envergure internationale et un tissu important
de PME/ETI et de coopératives.
C’est l’ensemble de ce modèle économique et
scientifique d’excellence, stratégique pour notre
agriculture et plus largement pour la société,
qui serait mis en péril si toutes les technologies
nouvelles venaient à être bannies d’Europe.
Accessibilité aux PME/ETI
Augmentation des ressources génétiques
Compte tenu des enjeux considérables à long
terme pour l’agriculture et l’alimentation et plus
largement pour la santé et l’environnement, les
prochaines décisions règlementaires pour l’encadrement des technologies en amélioration des
plantes doivent s’appuyer, comme en médecine,
sur une analyse scientifique rigoureuse et réaliste
des produits qui en sont issus.
Compétitivité des agricultures
La question de la compétition internationale des agricultures se posera alors entre les pays qui auront
accepté l’utilisation des Nouvelles Techniques d’Amélioration des Plantes et la mise sur le marché des
produits qui en sont issus, et les pays qui les auront réglementées au point d’en rendre l’usage inaccessible.
Le terme générique « Nouvelles Techniques d’Amélioration des Plantes » (NBT) recouvre un certain nombre de biotechnologies
appliquées au végétal, qui se sont développées depuis la fin des années 90 sur la base des techniques préexistantes. Une première
liste en a été établie en 2010 par la Commission Européenne :
•
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•
•
Mutagénèse Dirigée par Oligonucléotide (ODM)
Mutagénèse/insertion Ciblée par Nucléase (SDN)
comprenant SDN 1, 2 et 3
Cisgénèse
Intragénèse
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•
Greffage
Agro-infiltration
Méthylation d’ADN dépendante d’ARN (RdDM)
Sélection inverse
Génomique de synthèse
Depuis, les connaissances en biologie moléculaire et sur les mécanismes naturels de réparation cellulaire se développent
rapidement et de nouvelles techniques sont fréquemment publiées dans la littérature scientifique, telles que les TALENs ou
la prometteuse technique CRISPR-Cas9…
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