Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité / le TDA-H Oh! Non! La définition Le Trouble du Déficit de l'Attention / hyperactivité (THDA) naît à la rencontre de deux types de symptômes le caractère hyperactif (ou impulsif) et le caractère inattentif de la personne. Il est généralement diagnostiqué chez les enfants, mais il peut toucher les adultes. Les causes ou facteurs de risques 1-Des facteurs biologiques sont à l'origine du TDAH. On a lieu de penser que les symptômes d'une personne atteinte de TDAH seraient d'origine neurologique et imputables à des déséquilibres des constituants chimiques du cerveau. Il existe dans le cerveau des substances chimiques appelées neurotransmetteurs qui permettent aux cellules nerveuses d'envoyer des messages partout dans le corps. Selon des études scientifiques, les personnes atteintes de TDAH auraient un plus petit nombre de certains neurotransmetteurs, ou en manqueraient. 2- Antécédents familiaux et médicaux Le risque est plus élevé si un parent du premier degré est lui-même hyperactif. Les chocs violents à la tête provoquent des traumatismes qui peuvent faciliter la survenue de l'hyperactivité. Les prématurés ont un risque plus élevé que la moyenne de développer un THDA ainsi que des troubles associés, sans doute en raison de la maturation plus difficile du système nerveux. Un défaut d'oxygénation du cerveau au moment de la naissance (par exemple hypoxie par enroulement du cordon autour du cou) augmente le risque. 3-Exposition aux substances Il est soulevé que le tabagisme de la mère pendant la grossesse peut avoir un impact sur le développement de l'hyperactivité. La consommation d'alcool, de drogues ou de certains médicaments pendant la grossesse a des effets délétères sur le développement du cerveau du foetus. L'intoxication au plomb durant les premières années de vie peut aboutir à des symptômes d'hyperactivité et/ou de déficit de l'attention. Certaines substances chimiques comme les BPC (biphényles polychlorés) sont cités comme facteur de risque. Le benzoate de sodium (colorant E211) est particulièrement étudié. D'autres colorants (E102, E104, E110, E122, E124, E129) ont été associés. 4-Milieu familial Plusieurs travaux ont démontré que certains milieux familiaux sont plus propices que d'autres au développement du trouble. Parmi les facteurs le plus souvent incriminés, on retrouve : Discorde sévère chez les parents Paupérisation et exclusion Famille nombreuse Criminalité ou comportement antisocial chez le père Troubles psychologiques chez la mère Addictions parentales. Hyperactivité - Symptômes Hyperactif ou turbulent ? Comment distinguer un enfant turbulent d'un enfant hyperactif ? Le THDA se caractérise par deux séries de symptômes, d'ordre cognitif et d'ordre comportemental. Ces symptômes doivent être présents pendant au moins six mois, et ne pas être liés à un évènement particulier (perte d'un proche, changement d'école, etc.) Aspects cognitifs du trouble Désintérêt pour les détails, multiples fautes d'étourderie. Difficultés à tenir une conversation, inattention aux paroles des tiers. Irrespect des consignes et des règles, par indifférence plutôt que par rébellion. Concentration difficile, devoirs bâclés, jeux trop complexes abandonnés. Désintérêt rapide pour l'effort intellectuel, les tâches longues en général. Distraction générale, en classe comme à la maison. Aspects comportementaux du trouble Agitation, hyperactivité Impossibilité de tenir en place. Besoin de bouger et de se dépenser (courir, grimper, sauter, jouer, etc.). Tendance « casse-cou », indifférence au danger et au risque. Bavardage permanent, interruption des conversations d'autrui. Impulsivité Nervosité, besoin impérieux d'agir, sans crier gare. Manque de cohérence dans les actes et les propos. Caractère imprévisible, versatile, volontiers colérique. Désir d'imposer sa présence. Autres symptômes parfois associés au THDA L'enfant peut être bruyant (cris, pleurs, jets d'objet). L'enfant peut présenter des tendances antisociales (indifférence à autrui, manque d'empathie, non-réponse à la détresse des proches ou des pairs). Dans certains cas, l'enfant est agressif (menaces, insultes, chantages), avec passage à l'acte (gifles, griffures, coups). Perçu comme « insupportable », l'enfant peut souffrir d'isolement, voire devenir souffre-douleur de ses camarades. Autres troubles associés Les personnes atteintes de TDAH risquent beaucoup plus que quiconque de ressentir de nombreux autres troubles neurologiques. Parmi ceux-ci on pourrait observer : Trouble de l'apprentissage: Un enfant hyperactif sur cinq est concerné. Cela se manifeste par une difficulté scolaire générale ou dans certains domaines (calcul, écriture). Le retard du langage ou de la motricité demande des apprentissages dans un cadre spécialisé, le plus tôt possible. Trouble de la conduite: Il s'agit d'un comportement ouvertement antisocial, dirigé contre les humains, les animaux ou les objets. Le trouble de la conduite se manifeste par la violence, l'indifférence et le mépris ouvert des règles. Il concerne 20 à 25 % des hyperactifs. Trouble anxieux: Il peut être général ou spécifique (par exemple refus de l'école). L'anxiété se manifeste par la nervosité l'irritabilité, la détresse, la panique, l'insomnie, certains symptômes physiques (fatigues, suées, accélération du rythme cardiaque). (25 %); Et ça continue!! Trouble oppositionnel avec provocation: Il s'agit d'une attitude de défi et d'hostilité envers les détenteurs de l'autorité, essentiellement les parents et les professeurs. Le trouble, fréquent chez les hyperactifs (25 à 45 % des cas selon les études), se traduit par un gradient allant de la méfiance à la défiance, voire l'agressivité. Dépression: Elle est le plus souvent consécutive aux effets de l'hyperactivité : rejet des proches, isolement, manque de confiance et d'estime de soi, sentiment d'être différent, difficulté à échanger des émotions. (20 % à 30 %). Médicament pour hyperactif Le traitement de référence est le méthylphénidate (Ritaline®, Concerta®), mais d'autres médicaments sont parfois prescrits. Les médicaments ne sont pas curatifs : ils atténuent les symptômes sans modifier les causes. Le principe du traitement est de stimuler l'activité cognitive de l'enfant, car son hyperactivité et son inattention résultent d'un défaut (et non d'un excès) de contrôle, donc d'activité neurale. Les dérivés de l'amphétamine sont efficaces pour cette stimulation. Outre le méthylphénidate, des dérivés de l'amphétamine ont le même effet (dextroamphétamine, dextrométhamphétamine, lisdexamphétamine). Ce traitement augmente les concentrations extracellulaires de dopamine et de noradrénaline. Le traitement contre le TDAH consiste habituellement de médicaments combinés entre autres, à des changements d'ordre éducationnel, familial et social. Et maintenant on fait quoi?? Les parents sont souvent dépassés face aux comportements instables et imprévisibles de leur enfant. Quelques règles permettent d'organiser au mieux la vie familiale. Rester patient: Le comportement de l'enfant est souvent « crispant », et certains parents perdent leur calme. Or, il apporte par-dessus tout d'apporter un cadre de vie calme à l'enfant. Si l'on sent monter la colère, il faut résister à tout prix. Éviter le rapport de force: Les cris, les punitions (et encore moins les coups) n'ont aucune utilité et vont même enfermer l'enfant dans son trouble. Si l'enfant en a trop fait, prendre des mesures simples (comme le mettre dans sa chambre un certain temps), toujours les mêmes. Créer un cadre calme: Naturellement porté à se dissiper, l'enfant a besoin d'un milieu de vie calme. On évitera donc les musiques bruyantes, les films ou jeux vidéos trop agités, les fêtes trop fréquentesp avec d'autres camarades, ainsi bien sûr que les querelles à domicile. les interventions à privilégier Simplifier le complexe: Le jeune hyperactif a du mal à se concentrer. Pour les devoirs comme pour les jeux, on l'aidera donc grandement en procédant par étapes les plus simples possibles. Quitte à se répéter. Prévenir les risques: La dimension impulsive du trouble fait que l'enfant est inconscient du danger. Les parents doivent avoir une vigilance redoublée en ce domaine (jeux ou jouets dangereux, traversée des routes, substances toxiques, etc.). Choisir une personne expérimentée quand on fait garder son enfant. Surveiller la scolarité: Le risque est évident que l'enfant décroche en classe : outre l'aide d'éducateurs spécialisés, les parents doivent aider leur enfant pour les apprentissages de base. Il faut procéder à petites séances répétées, car l'enfant ne se concentre pas sur de longues périodes. Et encore….. Réguler l'alimentation: L'enfant hyperactif peut manger n'importe comment (grignotage en pleine journée). Et le traitement par médicament coupe l'appétit le midi, moins le soir. Il faut être vigilant sur l'équilibre des prises alimentaires, pour ne pas favoriser d'autres troubles (surpoids, caries, etc.). Favoriser le sommeil: Une chambre calme, aérée, des horaires de coucher et de lever réguliers sont indispensables, surtout en cas de traitement par médicaments qui augmentent le risque d'insomnie. Garantir la confiance en soi: Objet de réprimandes (ou de moquerie) en raison d son comportement, l'enfant peut souffrir d'un terrible manque de confiance en lui. Il faut le motiver par des encouragements à chaque réussite, ne pas s'appesantir sur ses erreurs et échecs. Et le plus difficile à faire…. Penser à soi :Il est difficile d'élever un enfant hyperactif : les parents ne doivent pas tout sacrifier et prendre le risque de se déstabiliser, ce qui se répercutera sur la qualité de leurs relations. On doit se faire aider par des parents, par des groupes de soutien et des associations, par du personnel éducatif spécialisé et des psychologues. Le couple doit se préserver des moments de retrouvailles. Une demande adaptée….. Plus facile à dire qu’a faire me direz vous!!!! Pour ne pas ressembler à ca…. Un encadrement structuré Une routine de vie connue et prévisible Un environnement de vie stable Des activités qui permettent à l’enfant de se dépenser Un horaire de vie connu et stable Des interventions qui vont favoriser le positif plutôt que le négatif: féliciter l’enfant lors d’un effort Des demandes verbaliser en sens positif «dire à l’enfant ce qui est permis de faire» : pour faire du vélo, tu dois rester dans la cour du garage. Et non pas: pour faire du vélo, tu ne dépasses pas la cour du garage. Quelques mots qui ont du sens… Tableau émulation, de récompense, boîte magique, Activité récompense Temps de qualité Adulte de référence Confiance Réalisé par L’APAME de l’Est de la Côte-nord