dossier Le cœur patient, une course contre le temps et pour la vie Avec le service médicochirurgical de cardiologie, le CHU de Poitiers déploie tous ses atouts pour les petits et grands ratés de notre précieux palpitant : une organisation optimale axée sur l’urgence, un plateau technique très complet, des médecins, des chirurgiens et des réanimateurs qui travaillent de concert et des solutions concrètes de prévention et d’éducation thérapeutique. Pour le cœur défaillant, presque tout est possible. Le CHU vise encore plus haut avec le projet de pôle neuro-cardio-vasculaire qui doit voir le jour en 2012. L es maladies cardiovasculaires sont parmi les premières causes de mortalité en France, juste après le cancer, avec près de 150 000 décès par an dont un tiers dus à l’infarctus, un autre tiers à l’insuffisance cardiaque. Au CHU de Poitiers en 2008, le service médicochirurgical de cardiologie a contribué à la prise en charge de 6 600 séjours. Ses urgences ont effectué 3 100 prises en charge tandis que le service a procédé à plus de 8 000 consultations et près de 8 000 échographies cardiaques. Il a pris en charge 350 infarctus. Les chirurgiens ont procédé à 505 opérations du cœur (avec ou sans circulation extra-corporelle). En rythmologie, 80 défibrillateurs et 410 stimulateurs CHU magazine - N° 58 - Juin 2009 14 cardiaques ont été posés. Les médecins ont également procédé à 220 ablations du trouble du rythme et à 430 explorations électrophysiologiques. L’activité de cardiologie interventionnelle a représenté 1 400 coronarographies, 630 angioplasties et 1 643 scanners cardiothoraciques. «Nous savons non seulement que le nombre de diabétiques et d’obèses va augmenter mais encore que la population va vieillir. Nous allons donc, c’est inéluctable, devoir traiter de plus en plus de patients atteints de maladies cardiovasculaires», précise le professeur Joseph Allal, cardiologue, chef du service médicochirurgical de cardiologie et président de la commission médicale d'établissement (CME). Pour faire face à ce défi épidémiologique, un vaste projet de prise en charge globale des maladies vasculaires, un pôle neurocardio-vasculaire, a été inscrit dans le projet d’établissement. Il devrait voir le jour en 2012 (voir encart p. 18). Le service médicochirurgical de cardiologie prend en charge toutes les pathologies cardiovasculaires aiguës ou