Corps humain et santé : Devenir Homme Femme Les phénotypes masculin et féminin objectif 1: comprendre comment s'établit le phénotype sexuel ? L’observation de la population humaine montre l’existence de deux sexes, qui peuvent être définis à divers niveaux : génétique, phénotypique, cérébral ou encore social. Divers caractères phénotypiques distinguent les femmes des hommes. Ces caractères constituent le phénotype sexuel, qui se construit progressivement au cours d’une période qui va de la fécondation à la puberté en passant par le développement embryonnaire et fœtal. Comment caractériser un individu de sexe féminin ou de sexe masculin ? Quelles sont les étapes de la mise en place du phénotype sexuel ? Quels sont les mécanismes qui gouvernent cette mise en place ? Comment le sexe génétique intervient­il dans cette mise en place ? 1 le dimorphisme sexuel : 2 anatomies le site www.ikonet.com propose une bonne illustration des données anatomiques. On peut donc s'en servir pour bien repérer les différents organes. Chez l'homme : deux gonades : les testicules produisant les spermatozoïdes (spz) et les hormones androgènes (principalement la testostérone). deux épididymes, sortes de silos à spz qui débouchent sur les canaux déférents. Ceux­ci se rejoingent au niveau de la prostate qui, avec les glandes séminales produit le liquide spermatique. L'urètre est le canal qui conduit le sperme vers la sortie (éjaculation). Chez la femme : deux gonades, les ovaires produisant les hormones féminisantes et les follicules (= ovocyte enveloppés d'une couche +­ épaisse de cellules nourrices). Accolés aux ovaires, les pavillon des trompes de fallope qui sébouchent dans l'utérus. Le col de l'utérus sépare celui­ci du vagin. L'entrée du vagin est protégé par la vulve (petites et grandes lèvres) surmontée du clitoris, organe érectile hyper sensible et Le dimorphisme sexuel désigne le degré de différences morphologiques s entre mâles et femelles. Il peut être nul (excepté les organes génitaux) comme chez le chat, le rouge­gorge ou la mouche, ou très important comme chez le gorille, le paon, l'éléphant de mer. Cela dépend en fait du mode d'interaction social de l'espèce : espèces avec mâle dominant + harem = mâle grand, costaud, agressif ; espèces avec couples stables partageant les soins des jeunes (au moins en période de reproduction) = mâles et femelles égaux physiquement ; espèces où seule la femelle s'occupe des jeunes = elle est souvent plus grande que le mâle (araignée, crapaud), mais c'est moins évident. Le dimorphisme peut être lié à la concurrence dans le choix des partenaires (paon, merle, canard colvert, tous plus « beaux » que les femelles). Chez l'humain il existe un dimorphisme assez net mais pas exagéré (plus franc que chez les chimpanzé, moins fort que le gorille). bizarrement absent des légendes d'ilustrations "pédagogiques". 3 caryotypes et génotypes : la détermination génétique du sexe Au niveau chromosomique, la distinction masculin/ féminin se fait par les paires de chromosomes sexuels XX (femelle) et X Y(mâle), Des caryotypes « bizarres » permettent de comprendre l'impact de ces chromosomes : • XO syndrome de Turner = un seul chr X détermine un phénotype féminin, alors que XXY (syndrome de Klinfelter) détermine un phénotype masculin => le chromosome Y fait la différence. • Le syndrome de Swyer : Voici un cas rapporté chez deux sœurs âgées de 20 et 25 ans : •phénotype : Organes génitaux externes féminins normaux, seins peu développés, pas de règles. Ovaires atrophiées Trompes et utérus normaux mais de petite taille. •caryotype : 46 chromosomes XY •histologie : Les gonades ne présentent pas de signe de différenciation, elles sont restées au stade pré­gonades embryonnaires •génétique : L'analyse (comparaison et traduction) d'un gène nommé SRY, montre la présence d'une version mutée. de leur X un fragment de chr Y.. en résume : S'il y a le chr Y et ses gènes (fonctionnels) , le corps se développe en masculin. Sinon la tedance est aux féminin. 4 La formation du phénotype sexuel chez l'embryon Entre la sixième et la dixième semaine de gestation, l'embryon humain « construit » ses organes génitaux à partir d'un ensemble d'organes embryonnaires. 1 description des transformations . ­ À la sixième semaine, des gonades indifférenciées sont en place ainsi que deux paires de canaux (c. dde Wolff et C ; de Muller) débouchant sur un orifice commun avec le canal urinaire. Une petite excroissance, le tubercule génital surmonte cet orifice. Chez les embryons mâles : les gonades deviennent testicules, puis les c. de Muller régressent et les C. de Wolff se développent et forment les canaux déférents, la prostate et les vésicules séminales ; le tubercule génital devient pénis. Chez les embryon femelle, les gonades deviennent Dans ce cas, on peut supposer que l'effet Y n'a pas ovaires, les c. de Wolff régressent, fonctionné, ce qui est confirmé par la présence sur Y les c. de Muller d'un gène SRY non fonctionnelle (mutation faisant apparaître un codon stop). Donc en l'absence du gène forment les trompes, l'utérus et SRY, le phénotype est féminin. le vagin, , le tubercule devient Il existe aussi des cas de personne XX avec des phénotypes masculins : elles possèdent en fait, sur un clitoris. ­ Qu'est­ce qui orientent les transformation ? Un gène présent sur le chromosome Y, nommé Sry, s'exprime vers la sixième semaine, entraînant la transformation des gonades embryonnaires en testicules. Le testicule produit alors des hormones androgènes : testostérone et hormone anti mullerienne (HAM), la première contrôle le dvpt des c. de Wolff et du tubercule, et la seconde fait régresser les c. de Muller. En absence de chromosome Y et/ou de gène SRY fonctionnel, les gonades se transforment spontanément en ovaires, produisant des hormones féminisantes (dans certains cas, la transformation en ovaire est partielle, les rendant peu actifs) 2 liens avec les syndromes de Turner, Kinfelter et Swyer. Absence de Y = absence de SRY = féminisation (XX ou X0) absence de SRY = féminisation (Swyer) présence de Y = masculinisation (XY ou XXY) la chronologie de la différenciation sexuelle (en plus détaillée) : ● Le jeune embryon est phénotypiquement indifférencié Durant les 6 premières semaines de gestation l'appareil génital a le même aspect dans les deux sexes. Il est formé des crêtes génitales (futures gonades) et d'un double système de canaux (canaux de Wolff et de Müller). ● Le sexe génétique induit le sexe gonadique ­ Au cours de la 7e semaine, le gène SRY (Sex­ determining Region of Y chromosome) du chromosome Y permet la synthèse de la protéine SRY qui, à son tour, contrôle l'expression de plusieurs gènes permettant la différenciation des crêtes génitales en testicules (différenciation des cellules de Sertoli et de Leydig). ­ En l'absence du gène SRY les crêtes génitales se différencient en ovaires à partir de le 8e semaine. Les cellules ovariennes se multiplient puis se différencient en follicules primordiaux dont le stock définitif est constitué avant la naissance. Sexualité et procréation objectif 2 comprendre le fonctionnement du système reproducteur Des organes au fonctionnement différent 1 du côté des mâles : Les testicules produisent des spermatozoïdes, stockés dans l'épididyme qui débouche dans le canal déférent. Les deux canaux déférents reçoivent les sécrétions de la prostate et des vésicules séminales puis rejoignent l'urètre. L'appareil reproducteur masculin a un fonctionnement continu ­ Le testicule est formé de tubes séminifères ● Le sexe gonadique induit le sexe phénotypique (2x800m) dont la paroi contient des cellules À partir de la 9e semaine de gestation le testicule produit germinales (reproductrices). Ces dernières deux hormones : se divisent en permanence (mitoses puis ­ les cellules de Sertoli produisent l'hormone anti­ méiose) et produisent des spermatozoïdes müllerienne (AMH) qui provoque la dégénérescence des entraînés dans les voies génitales. canaux de Müller ; ­ Entre les tubes séminifères se trouvent des ­ les cellules interstitielles (cellules de Leydig) produisent cellules interstitielles (cellules de Leydig) qui de la testostérone qui permet canaux de Wolff en voies produisent une hormone : la testostérone. génitales internes (organes génitaux externes masculins. 2 Du côté des filles : canaux de Müller sont à l'origine des voies génitales Chez la femme les ovaires produisent des ovocytes internes féminines (trompes, utérus et partie haute du collectés par les trompes (pavillon + oviducte). Celles­ci vagin) et les organes génitaux externes féminins se débouchent dans l'utérus (organe de gestation). C'est un différencient. muscle creux, le myomètre, tapissé intérieurement d'une ● La puberté marque le début du fonctionnement de l'appareil génital La production d'hormones sexuelles, quasi inexistante chez l'enfant, débute généralement entre 8 et 13 ans pour les filles et 10 et 14 ans pour les garçons (c'est à dire de manière très décalée par rapport à la différenciation intra­utérine des organes génitaux). Elle entraîne : ­ le développement des caractères sexuels primaires et secondaires ; ­ l'apparition d'un comportement sexuel. ­ la production de gamètes. muqueuse, l'endomètre. Il s'ouvre dans le vagin (organe d'accouplement). L'appareil reproducteur féminin a un fonctionnement cyclique Le cycle utérin Les règles correspondent à l'élimination d'une partie de la muqueuse utérine, ou endomètre. Elles marquent le début d'un cycle (et durent environ 5 jours). Immédiatement après, l'endomètre débute sa reconstitution (épaississement, puis formations de creux, développement de vaisseaux) qui s'achève au 21e jour. Il a alors l'aspect d'une dentelle très irriguée, insdispensable à la nidation d'un éventuel embryon et persiste jusqu'au 28e jour. Le cycle ovarien L'ovaire contient un stock de follicules (ovocyte + cellules folliculaires) immatures. ­ À chaque cycle, une dizaine de follicules (sur environ 500 en activité depuis 2 mois) précavitaires poursuivent leur développement tandis que les cellules folliculaires et de la thèque produisent des hormones œstrogènes. Une cavité (antrum), se forme au sein de la granulosa (stade follicule cavitaire). À partir du 6e jour, seul le follicule dominant poursuit son développement jusqu'au stade follicule mûr (follicule de de Graaf), les autres dégénèrent. Vers le 14e jour (mais c'est très variable) il libère son ovocyte qui est capté par la trompe. C'est l'ovulation qui marque la fin de la phase folliculaie (ou pré­ovulatoitre). ­ La phase lutéinique (ou post­ovulatoire ou lutéale) dure environ 14 jours. Après l'ovulation, ce qu'il reste du follicule dans l'ovaire évolue en corps jaune formé de cellules lutéales qui produisent deux hormones : des Ces deux activités ne peuvent pas se produire en même œstrogènes et de la progestérone. S'il n'y a pas temps, ce qui impose un fonctionnement alterné fécondation, le corps jaune dégénère (à partir du 25e (cyclique). jour). Contrôle neuroendocrinien du fonctionnement des appareils reproducteurs L'appareil génital masculin a pour activité unique de produire des gamètes, ce qui permet un fonctionnement continu. L'appareil génital féminin a une double activité : ­ produire des gamètes (phase folliculaire) ; ­ assurer une grossesse éventuelle (phase lutéinique). ● Le complexe hypothlamo­hypophysaire contrôle les gonades L'hypothlamus, situé à la base de l'encéphale, reçoit et intègre des informations provenant de l'environnement externe et interne. Il y répond en produisant, une neuro­ hormone : la gonadolibérine ou GnRH (gonadotropin releasing hormone) qui agit sur deux populations de cellules cibles de l'hypophyse libérant chacune une gonadostimuline dans la circulation générale : ­ soit l'hormone lutéinisante ou LH (luteinizing hormone) ; ­ soit l'hormone folliculostimulante ou FSH ( follicle­ stimulating hormone ou folliculostimuline). ● Effet des gonadostimulines sur les testicules La LH stimule les cellules de Leydig productrices de testostérone qui est l'hormone masculinisante nécessaire au développement des caractères sexuels secondaires, à la spermatogénèse et à la libido. La FSH, stimule les cellules de Sertoli dont le rôle nourricier est nécessaire à la spermatogénèse. Toute élévation du taux plasmatique de testostérone inhibe la production de GnRH, LH et FSH ce qui entraîne une diminution de la production de testostérone. La testostérone exerce un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo­hypophysaire, ce ­ Un rétrocontrôle négatif en phase lutéinique (15e au 28e jour). Le corps jaune produit des œstrogènes et de la progestérone qui sont nécessaires au développement de la muqueuse et utérine et à la sécrétion des glandes du col utérin et qui inhibent la production de GnRH, LH et FSH. Remarques Le fonctionnement utérin (formation de l'endomètre, règles, glaire cervicale) est entièrement contrôlé par les hormones ovariennes, ce qui permet le synchronisme des cycles sexuels féminins. En fin de cycle (4e semaine), l'absence de stimulation du corps jaune entraîne une qui permet un taux de testostérone constant et donc un diminution de la production d'hormones ovariennes qui fonctionnement constant de l'appareil reproducteur a deux conséquences : masculin qui se manifeste par une production ­ une diminution des rétractions négatives qui permanente de spermatozoïdes. permettent notamment une reprise de la production de FSH ; ● Effet des gonadostimulines sur les ovaires La FSH stimule la multiplication des cellules folliculaires ­ une diminution de la stimulation de l'utérus qui provoquera les règles. et des thèques pendant la phase folliculaire du cycle ovarien. À partir du stade follicule cavitaire, ces cellules Ces événement marquent le démarrage d'un nouveau cycle. sécrètent des œstrogènes dont le taux plasmatique augmente au fur et à mesure que leur nombre augmente. Les œstrogènes sont des hormones La contraception hormonale féminisantes nécessaires au développement des caractères sexuels secondaires, au développement de La pilule combinée (ou œstro­progestative) est une méthode de contraception préventive féminine. Elle la muqueuse et utérine et à la libido. Les hormones ovariennes exercent deux types de rétrocontrôle sur le contient un mélange d'œstrogène et de progestatif. Sa prise quotidienne, pendant les 21 premiers jours du complexe hypothalamo­hypophysaire. ­ Un rétrocontrôle négatif en début de phase folliculaire cycle, entretient un taux plasmatique moyen d'hormones ovariennes qui a trois conséquences : (jusqu'au 11e jour). À taux faible, les œstrogènes ­ le complexe hypothalamo­hypophysaire subit un un inhibent la production de GnRH, LH et FSH. Faute de rétrocontrôle négatif permanent qui limite la production stimulation, la plupart des follicules cavitaires dégénèrent, seul le follicule dominant, particulièrement de gonadostimulines, il n'y a donc ni cycle ovarien, ni ovulation ; sensible à la FSH, poursuit son développement et ­ l'endomètre utérin est atrophié ce qui ne permet pas la produit des œstrogènes. nidation d'un embryon ; ­ Un rétrocontrôle positif en en fin de phase folliculaire ­ la glaire cervicale demeure imperméable aux (12e au 14e jour). Au 12e jour, le follicule de de Graaf spermatozoïdes. est arrivé à maturité et produit un maximum d'œstrogènes qui stimulent la production de GnRH, LH L'interruption du traitement pendant une semaine et FSH. Au 13e jour on observe un pic sécrétoire de LH permet les règles. Les pilules progestatives (ou micropilules) contiennent qui provoque l'ovulation au 14e jour puis la transformation du follicule de de Graaf en corps jaune. uniquement un progestatif. Elles n'empêchent pas forcément l'ovulation mais interviennent au niveau utérin (endomètre et glaire cervicale) comme le font les pilules combinées. Le traitement est continu car elles n'empêchent pas les règles (plaquettes de 28 pilules). D'autres présentations permettent une diffusion lente du contraceptif qui est du même type que : ­ les pilules œstro­progestatives : anneau vaginal (à renouveler toutes le 3 semaines) et patch contraceptif (à renouveler toutes les semaines) ; ­ les pilules progestatives : implant contraceptif (à renouveler tous les 3 ans), dispositif intra­utérin hormonal (DIU hormonalà renouveler tous les 5 ans), progestatif injectable (une injection tous les 3 mois). La contraception d'urgence intervient après un rapport sexuel non ou mal protégé. Un seul comprimé contenant un progestatif à prendre le plus vite possible, plus tard dans les 3 à 5 jours (suivant le modèle). La contraception hormonale masculine présente encore des difficultés de mise au point. ● La contraception non hormonale Les préservatifs (masculin ou féminin) ont un effet " barrière " tant pour les spermatozoïdes que pour les agents infectieux. C'est la seule contraception qui est aussi une prévention contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Le diaphragme et la cape cervicale ont également un effet " barrière" mais ne protègent pas contre les IST (et sont peu utilisés en France). Le dispositif intra­utérin au cuivre (DIU au cuivre ou " stérilet ") car le cuivre est spermicide. Il peut rester en place pendant 10 ans. Interrompre une grossesse Si la contraception était absente ou défaillante, s'il est trop tard pour la pilule du landemain (rapport de plus de 3 jours), le recours reste l'IVG. Jusqu'à 7 semaines, on utilise un contragestif la RU486, médicament dont la moélcule imite la progestérone en prenant sa place sur les sites récepteurs, empêchant l'hormone la vraie, d'agir. Les cellules utérines ne recevant plus de progestérone déclenchent les règles. efficacité + de 95% . jusqu'à la 12eme semaine, un avortement par aspiration est pratiqué. Des molécules de synthèse permettent la procréation médicalement assistée (PMA) ● Les infections sexuellement transmissibles (IST), causes de stérilité Les IST représentent un problème de santé publique majeur car elles sont notamment à l'origine de certaines infertilités et du SIDA. Elles sont d'autant plus dangereuses que, dans un premier temps, elles ne provoquent souvent que peu de symptômes et on peut être malade sans le savoir. Un comportement individuel et collectif est indispensable pour éviter la propagation des IST et faciliter leur traitement : - utiliser des préservatifs pour éviter l'infection ; - réaliser un test de dépistage au moindre doute ; - prévenir son (ses) partenaire(s) en cas d'infection. ● L’infertilité des couples a des causes variées L'infertilité concerne plus d'un couple sur 10. Ses causes sont multiples : - masculine (spermatozoïdes en nombre insuffisants ou anormaux...) ; - féminine (absence d'ovulation, trompes bouchées...) ; - liée au couple (elle est parfois inexpliquée). ● La procréation médicalement assistée (PMA) repose sur la compréhension des mécanismes de la reproduction - Les traitements hormonaux de substitution apportent des hormones de synthèse semblables aux hormones naturelles. Ils pallient une insuffisance de sécrétion d'hormones hypophysaires ou sexuelles. - L'insémination artificielle après stimulation ovarienne. Du sperme (qui peut provenir d'un don) est injecté directement dans l'utérus. Elle permet de court-circuiter la glaire cervicale (stérilités cervicales) et de rapprocher les spermatozoïdes des ovocytes (stérilités masculines, stérilités inexpliquées). - La fécondation in-vitro est transfert d'embryon (FIVETE) après stimulation ovarienne puis prélèvement d'ovocytes et de spermatozoïdes, elle permet de court-circuiter les trompes (stérilités féminines) et de rapprocher les spermatozoïdes des ovocytes (stérilités masculines). La fécondation est réalisée en laboratoire, soit en mettant les gamètes (qui peuvent provenir d'un don) en présence soit par injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) dans le cas de stérilités masculines sévères. Le jeune embryon est ensuite transféré dans l'utérus. ● Les limites de la procréation médicalement assistée Le développement de ces techniques pose de nombreux problèmes éthiques. En France, les médecins n'agissent qu'avec l'accord des parents et dans le cadre légal (loi du 7 juillet 2011). De plus, un Comité consultatif national d'éthique (CCNE) est chargé de « donner des avis sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevées par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé ». Vivre sa sexualité A. Le comportement sexuel des mammifères est contrôlé, entre autres, par les hormones et le système de récompense ● Chez la plupart des mammifères le cycle annuel des sécrétions d'hormones sexuelles (œstrogènes ou testostérone) est déterminant dans le comportement sexuel qui est strictement lié à la reproduction, stéréotypé et souvent saisonnier. ● Chez les primates hominoïdes, et en particulier chez l'Homme, l'influence des hormones sexuelles dans le comportement de reproduction diminue et, corrélativement, le système de récompense devient prépondérant dans la sexualité. Le comportement sexuel est dissocié de la reproduction, permanent et diversifié. ● Le système de récompense (ou circuit de récompense) met en jeu des régions interconnectées du cerveau. L’aire tegmentale ventrale (ATV) reçoit diverses entrées sensorielles et communique avec plusieurs autres régions du cerveau, dont le noyau accumbens (NA), par des neurones à dopamine. C'est cela qui provoque la sensation de plaisir (aspect affectif). Nous avons alors tendance à reproduire les actions qui s'accompagnent d'une sensation de plaisir (aspect cognitif) notamment le comportement sexuel. B. Chez l'Homme, le comportement sexuel fait intervenir des facteurs cognitifs, affectifs et culturels ● Dans l'espèce humaine, la biologie ne peut à elle seule expliquer complètement les sentiments amoureux, de désir et de plaisir. Le comportement sexuel est en effet influencé par d'autres facteurs cognitifs, affectifs et culturels. Effet des hormones mâles chez le bélier (fig. 1 et 2) et ffemelles chez la rate fig. 3 - la lordose est un comportement d'accouplement) Le circuit de récompense du cerveau humain (schéma simplifié) Le circuit de récompense met en jeu des régions interconnectées du cerveau (flèches bleues) qui interviennent chacune pour un aspect particulier de la réponse. Les deux principales sont : - l’aire tegmentale ventrale (ATV) qui reçoit des entrées sensorielles de plusieurs régions corticales (par exemple le cortex visuel (voir chapitre 2.1)), elle déclenche des réactions aux stimulus associés à l'activité sexuelle, à la nourriture... ; - le noyau accumbens (NA) qui permet d'évaluer la valeur "hédonique" d'une action et la motivation pour effectuer cette action. Image : d'après www.larousse.fr, lecerveau.mcgill.ca, www.svt.ac-versailles.fr, SVT 1eS, Nathan 2011 p. 281 L'ATV est aussi connectée à d'autres zones : le septum (perception du plaisir, en particulier sexuel) et le cortex préfrontal (prise de décision, focalisation de l'attention). De plus, toutes ces zones innervent l'hypothalamus. 1 La dopamine, une "molécule du plaisir" La dopamine (1) est un neurotransmetteur c'est à dire une molécule qui intervient dans la transmission du message nerveux au niveau d'une synapse. Les neurones issus de l'aire tegmentale ventrale (flèches bleues en trait plein sur 2) libèrent de la dopamine au niveau du noyau acumbens (pointes des flèches bleues en trait plein sur 2). D'autres infos sur les sites ww.professeurnoyau.net et www.raymond.rodriguez 1.free.fr/Textes/es32.htm