stress et travail - Veto

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I. Qu’est ce que le stress au travail ?
STRESS ET TRAVAIL
I.
QU’EST CE QUE LE STRESS AU TRAVAIL ?
Le terme de stress est peu à peu vidé de son sens et tend à être galvaudé. À l’origine il désigne
la pression exercée par des agents stresseurs sur l’organisme. Il est désormais indifféremment
employé pour désigner les causes, les processus ou les états Le stress au travail est l’état de tension
causé par des facteurs stressants en situation de travail : il s’agit par exemple de surcharge de travail
ou de mauvaise ambiance entre travailleurs.
Le stress en tant que tel n’est ni bon ni mauvais. Il peut tout autant engendrer un état de mal
être ou des maladies, que permettre de mobiliser toutes ses ressources afin d’accomplir sa tâche.
Lorsque les objectifs sont atteints et la récompense présente, alors la satisfaction au travail
augmente. En revanche, si la tension est durable, la motivation absente et la récompense supprimée,
alors la souffrance au travail augmente.
Le stress est un outil d’adaptation pour les êtres vivants. Il permet de fuir, d’éviter ou de faire
face. En situation de travail, la pression des clients ou usagers, la multiplicité ou la simultanéité des
tâches, la précarité ont remplacé la faim ou la peur des bêtes sauvages.
Il existe deux niveaux de stress : le stress due à la situation proprement dite, et le stress ressenti
dépendant du travailleur. Pour l’Agence européenne pour la sécurité et la Santé au travail, l’état de
stress survient » lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que
lui impose son environnement, et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.
Bien que le processus d’évaluation des contraintes et des ressources soit d’ordre psychologique, les
effets du stress affectent également la santé physique, le bien-être et la productivité d’une personne
qui y est soumis ».
Face au stress, le travailleur peut dans un premier temps subir et se sentir impuissant. Dans un
second temps, trois types d’attitude sont observées : des réactions émotionnelles telles que la colère,
des réactions d’évitement comme l’arrêt de travail ou un changement de poste, ou bien des réactions
de résolution comme la recherche de solutions par une meilleure information, une réorganisation du
travail ou la sollicitation de collègues pour des stratégies collectives.
Quand ces réactions sont inefficaces ou empêchées par l’organisation du travail, alors le stress
devient chronique et aboutit à d’irrémédiables pertes individuelles ,de productivité pour l’entreprise
et de coût pour la société en termes de santé publique, de formation et de savoir perdus.
De 1995 à 2000, un peu plus d’un quart des salariés européens signale des problèmes de santé
lié à des situations de travail stressantes. Un travailleur sur deux déclare travailler dans l’urgence,
un sur trois est contraint d’appliquer des ordres contradictoires. Dans ces conditions l’implication
du personnel diminue, l’absentéisme augmente. Les travailleurs ont des difficultés de concentration,
sont plus souvent victimes d’accidents de travail, et il y a baisse de productivité, diminution de la
qualité produite tant en termes de produits que de services.
Les axes de réflexion de Vetos-entraide portent sur les employés des vétérinaires, sur les
vétérinaires salariés ou fonctionnaires, sur nos rapports aux usagers, et sur l’organisation et la
politique générale de la profession
II.
CAUSES DE STRESS
De nombreuses recherches montrent que les aspects liés au travail jouent un rôle plus important
dans l’apparition des conséquences malsaines du stress que les aspects liés à la vie privée, et ce dans
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II. Causes de stress
une proportion de deux tiers : on importe plus le stress du travail chez soi que le stress personnel au
travail.
II.1. Sources de stress au travail
Les causes classiques sont : un manque de reconnaissance du travail accompli, une
inadéquation entre son rôle dans l’entreprise et ses possibilités, les relations entre employés et
hiérarchie, l’ambiance entre employés, le sens au travail, les perspectives de carrière, l’organisation
générale de travail.
II.1.1.
La tâche
Par sa nature même la tâche peut être stressante. Ainsi les urgences, la réanimation pour le
personnel soignant, les actes de grande précision pour certaines chirurgies ou au contraire la grande
monotonie d’actes répétitifs sont sources de stress. Les caractéristiques de la tâche comme une
surcharge de travail, ou au contraire une mise au placard, ou bien un recours intensif aux nouvelles
technologies peuvent aussi devenir stressantes.
II.1.2.
l’Organisation du travail
L’absence de planification, une injustice quant à la répartition des tâches dans une équipe, des
missions imprécises, des exigences contradictoires, une communication défaillante, le principe du
flux tendu, l’incompatibilité entre vie privée et vie professionnelle, une carence de sens et de buts,
un statut précaire aboutissent au stress.
II.1.3.
Les reLAtions au travail
Un manque de soutien des collègues ou de la hiérarchie, un management inadapté, une absence
de reconnaissance, un isolement social ou physique sont facteurs de stress.
II.1.4.
l’environnement physique
Le bruit, la chaleur, l’humidité, la promiscuité, le danger constituent des contraintes fortes.
II.1.5.
l’environnement socio-economique
L’exigence sans limites de la compétitivité, la concurrence au sein d’un secteur d’activité, entre
nations, la mauvaise santé économique de l’entreprise ou ses choix stratégiques génèrent aussi du
stress.
II.2. Interactions entre l’individu et le travail
Néanmoins en pratique les interactions sont nombreuses et complexes. KARASEK a donc
proposé un modèle fonction de la stimulation en positif en négatif ou en acceptable, des exigences,
de l’autonomie et du soutien social.
II.2.1.
Les exigences au travail
Elles sont d’autant plus fortes que la charge de travail est élevée et la contrainte de temps
présente.
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III. Prévention du stress
II.2.2.
L’autonomie
Il s’agit de la marge de manœuvre dans l’accomplissement du travail, de la possibilité d’y
ajouter une touche personnelle, et d’utiliser ses compétences.
II.2.3.
Le soutien social
Le soutien social est l’affaire de tous et concerne aussi bien la hiérarchie, les collègues ou
confrères, que la famille les amis ou même les usagers.
Avec ce modèle, on se rend compte que des exigences fortes avec une autonomie et un soutien
social faible engendrent un stress délétère qui peut aboutir au mal-être et à des maladies si la
situation est durable ou répétée.
Ce modèle permet aussi de comprendre que tous les métiers peuvent être stressants et que ce ne
sont pas les activités elles mêmes qui sont causes de stress , mais les conditions dans lesquelles le
travail est effectué.
III.
PRÉVENTION DU STRESS
La gestion du stress au sein d’un secteur d’activité ou d’une entreprise fait partie intégrante de
la gestion des risques professionnels. En conséquence la responsabilité des employeurs ou des chefs
d’une profession est totale.
L’amélioration des conditions de travail pour limiter les effets néfastes du stress leur incombe
tant en termes de loi (article L230-2 du code du travail) que de morale.
Cette action sera plus efficace si elle se fait avec les employés, si elle s’attaque aux causes
majeures de stress, si elle consiste à doter les travailleurs d’outils de gestion de crise quand on ne
pourra éviter le stress , et si elle limite les effets du stress une fois celui-ci subi.
Si la prévention du stress se limite à travailler sur le ressenti du stress par le travailleur ou par
limiter les dégâts du stress à l’échelon individuel sans agir sur les conditions de travail elles mêmes,
alors l’échec est patent.
D’après Bertil Garden (1981) le travail doit être conçu :
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De façon à ce que chacun puisse influencer la situation, les méthodes et la vitesse d’exécution.
De façon à ce que chacun ait une vue d’ensemble et une compréhension des différentes
opérations.
Pour donner à chacun la possibilité d’utiliser et développer la totalité de ses ressources.
Pour permettre les contacts humains et la coopération entre ses acteurs.
Pour donner à chacun le temps nécessaire à la satisfaction de ses rôles et obligations extérieures
telles que les tâches familiales, sociales ou engagement politique syndical, associatif etc.
III.1. LA PREVENTION PRIMAIRE
Elle consiste à agir en amont en mettant en place à l’échelon visé la meilleure organisation du
travail possible. Elle consiste aussi à améliorer une situation stressante existante.
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Il convient de repérer les sources de stress et dépister les personnes les plus exposées.
Il faut mettre en place des actions collectives par des modifications organisationnelles telles que
réduire la contrainte temporelle, la surcharge de travail ou augmenter l’autonomie, par un
meilleur management jouant sur la motivation, les relations humaines, la communication
cohérente, ou par un environnement matériel réaménagé et plus vivable.
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III. Prévention du stress
III.2. LA PREVENTION SECONDAIRE
Il s’agit de limiter les situations stressantes pour l’individu par des programmes de gestion du
stress. Gérer son stress c’est influencer ses émotions et ses attitudes par une prise de conscience et
une meilleure information. Gérer son stress c’est mieux connaître les sources de stress et apprendre
des techniques mentales ou corporelles pour en atténuer les effets.
Cette prévention secondaire recouvre aussi une meilleure ergonomie par l ‘amélioration du
poste de travail et de l’environnement matériel.
III.3. LA PREVENTION TERTIAIRE
Cette prévention vise les travailleurs souffrant de problèmes de santé ou qui ne peuvent plus
faire face aux contraintes du travail. Cela peut être l’arrêt de travail, l’interruption de son activité ou
bien un changement de poste ou une reconversion.
Dans le domaine individuel, cela peut aboutir à des psychothérapies lors de dépression ou
d’anxiété sévère. Au plan collectif, il peut s’agir de réunion de débriefing lors de grande tension ou
d’aménagements de postes pour les salariés en difficulté.
La prévention primaire est la plus efficace sur le long terme. La prévention secondaire est
efficace sur le court terme et moins coûteuse.
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III. Prévention du stress
BIBLIOGRAPHIE :
1. Le stress au travail INRS Juillet 2003 www.inrs.fr
2. Prévention du stress professionnel : Office cantonal de l’inspection et des relations de travail
(Suisse).
3. Le stress au travail Patrick Légeron Editions Odile Jacob
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