«Maintenant, tournons-nous vers les jeunes!» Uwe Tännler, président du comité central, Swiss Marketing (SMC) Le président de Swiss Marketing, nous répond au sujet des défis pour l’année à venir, de la nomination d’une nouvelle direction et de sa vision personnelle. Monsieur Tännler, quel grand titre aimeriez-vous lire en 2014 au sujet de Swiss Marketing? C’est très simple: «Swiss Marketing en forte croissance». Qu’entendez-vous par croissance? Avec ses quelque 4000 membres actuels, Swiss Marketing est déjà sur une excellente voie. En revanche, nous pouvons encore nous améliorer au niveau de la génération à venir. Hormis le recrutement de nouveaux membres, nous devrions davantage valoriser le système dual de formation. Débuté il y a trois ans avec la campagne «Optima Plus», nous devrions enfin avoir les moyens financiers de diffuser largement le message. De quel message s’agit-il? Notre système dual de formation est plus acclamé dans le reste du monde que dans notre propre pays. Nous devons faire une vraie campagne de relations publiques, étayée d’articles techniques et d’interviews par les canaux traditionnels ou en ligne, afin de montrer à quel point ce système dual est de qualité et proche de la pratique. Pour les diplômés et pour l’économie. Les jeunes sont au centre de nos préoccupations. Nous tenons à leur rappeler qu’une formation ne s’arrête pas à un diplôme de commerce en poche! Nos examens seront financièrement plus abordables grâce aux subventions fédérales, car les coûts constituent souvent un obstacle aux inscriptions. Nous devons diffuser le message auprès de la population et du marché avec l’aide des commissions d’examen, des associations faîtières, ainsi que par le biais des services et offices d’orientation bien plus tôt et plus efficacement! Si je devais formuler une devise pour 2014, ce serait: Maintenant, tournonsnous vers les jeunes. Nos examens sont intéressants pour tous les jeunes professionnels, car de nos jours, chaque métier a un lien avec la vente et le marketing. Vraiment chaque métier? Même un jardinier dans un cimetière? Oui, car un jardinier de cimetière doit lui aussi soigner ses parterres et ses fleurs pour faire naître réconfort et espoir. Il serait donc un directeur des ventes d’émotions? Si vous voulez. Je nuance néanmoins. Par «directeur des ventes», on désigne souvent la personne qui dirige le service des ventes d’un point de vue administratif. Alors que c’est la seule personne dans l’entreprise qui dirige de véritables pur-sang de la vente. Une sorte de Ben-Hur en puissance, qui s’assure que chaque individu, et par là même toute l’équipe, termine sa course à la meilleure position. Vos plus anciens membres se plaignent qu'en 2013 les prestations ont partiellement été réduites. Vous les comprenez? Pas vraiment, pour être honnête. L’assemblée des délégués de 2012 a décidé qu’il fallait augmenter les moyens dans les régions, ce qui de toute évidence a eu un impact sur l’offre au niveau national. Etre amené à réduire les prestations n’est clairement jamais un message marketing «cool», la cotisation annuelle de 300 francs reste cependant un excellent investissement. Car sur un compte en banque vous ne touchez guère plus d’un pour-cent d’intérêt. Alors que verser 300 francs à Swiss Marketing donne droit à des prestations d’une valeur de plus de 3000 francs par an. Si ce n’est pas un rendement exceptionnel, ça! Comment percevez-vous ces plaintes? Ça me touche beaucoup. Car si Swiss Marketing a pu connaître un tel succès, c’est en grande partie grâce à des partenaires de choix. Nous comptons actuellement une centaine de partenaires fidèles qui font profiter nos membres d’avantages exceptionnels. Nous sommes tenus de payer certains services même en tant qu’association. Et nos moyens réduits nous obligent à certaines restrictions. En 2015 auront lieu de nouvelles élections. Quelle est votre position? Tant que je peux faire bouger les choses, je reste. Je pilote une Harley et je dis souvent: Tant que la moto roule bien et que les objectifs de croissance sont atteints, je reviens sur la ligne de départ. Qu’entendez-vous par «moto»? Principalement la direction de Swiss Marketing. Nous avons gagné avec Nicole Beck-Taubenest une excellente directrice. Elle est responsable des secteurs examens et association. Elle est garante de qualité, de performance et de croissance pour Swiss Marketing. Elle sera l’interlocutrice principale auprès de toutes les parties prenantes. Dans le passé, vous avez cumulé les fonctions de CEO, président d’association et directeur. N’y a-til pas un risque d’ingérence? Je me suis imposé une discipline rigoureuse. En tant que président, je suis surtout le responsable stratégique. Une de mes priorités est de soigner les relations avec nos partenaires. Car sans eux, nous aurions peu à offrir, et donc moins de membres ainsi qu’une crédibilité réduite en tant qu’association professionnelle. Ceci mettrait en péril le système dual de formation. Nous avons déjà vécu cela en 2006 et ne souhaitons pas que cela se reproduise. Pourquoi déménagez-vous à Zurich? Parce que Zurich reste le centre économique de la Suisse. La proximité avec nos partenaires, les associations, les institutions, etc. ne peuvent que contribuer à notre succès. Parlez-nous de la Journée suisse du Marketing du 4 mars. J’attends avec impatience ce grand rendez-vous du marketing. En plus de conférences passionnantes et d’ateliers ludiques, nous vous présenterons un outil de réseautage novateur et vous réservons de nombreuses surprises! La Journée suisse du Marketing est un événement qui donne lieu à une effervescence unique à l’échelle internationale. Un seul conseil: allez-y, vous n’en croirez pas vos yeux!