L’isolation est devenue un enjeu majeur dans la construction tant dans le secteur du neuf que celui de la rénovation. Elle est en effet le levier le plus important concernant les économies d’énergie. Dans le neuf, il existe une réglementation obligatoire, communément appelée RT 2012 pour assurer les travaux d’isolation conformément. Un grand choix d’isolants et de type de pose existent, vous trouverez ici quelques renseignements pour vous guider dans vos choix. Règlementation thermique Depuis le 1er janvier 2012 tous les bâtiments neufs (ou parties neuves de bâtiments) doivent répondre aux exigences de la RT 2012. Calée sur les exigences du label BBCeffinergie, la RT 2012 remplace l’ancienne RT 2005 et vise à limiter la consommation d’énergie primaire des logements à 50kWh/m² en moyenne grâce à une conception bioclimatique et un bâti énergétiquement performant. Elle s’inscrit ainsi dans la logique gouvernementale de réduire les consommations d’énergie du secteur du bâtiment. Afin de pouvoir garantir une performance énergétique, l’enveloppe du bâti doit être parfaitement isolée. On calcule l’efficacité énergétique d’une paroi en fonction de sa résistance thermique R. au passage d’un flux de chaleur. Le flux de chaleur d’une paroi dépend de son épaisseur et de sa conductivité thermique λ (lambda). R= e (m) / λ (m².K/w) plus le R d’une paroi est élevé, plus sa résistance thermique est importante plus le lambda est faible, plus le matériaux est isolant Parois opaques RT 2005 RT 2012 BEPOS* Isolation des R 2.3 R≥ 7 R≥ 10 Isolation murs R 2.3 R ≥3.7 R ≥5 Isolation des sols R2 R≥3 R≥5 combles *Bâtiment à énergie positive La perméabilité à l’air de l’enveloppe du bâti rentre également en ligne de compte pour évaluer le débit de fuites. La mesure de la perméabilité à l’air doit être réalisée par un opérateur agrée, à la réception du chantier. Il ne s’agit pas pour autant de rendre une maison imperméable à l’air, mais bien de contrôler les flux de façon à rendre l’isolation plus efficace. Il convient à ce titre d’être particulièrement vigilant aux ponts thermiques en veillant à la parfaite continuité de l’enveloppe isolante et en traitant chaque menuiserie avec le plus grand soin. Crédit d’impôt Un dispositif fiscal simplifié a été mis en place pour permettre aux ménages de réduire leur impôt sur le revenu d’une partie des dépenses occasionnées lors des travaux d’amélioration énergétique réalisés dans leur habitation principale. Les contribuables, qu’ils soient imposables ou pas, peuvent bénéficier du crédit d’impôt. Si le montant du crédit d’impôt dépasse celui de l’impôt dû l’excédent est remboursé au ménage. Les dépenses payées sont désormais soumises au taux unique de 30%. Les conditions pour en bénéficier sont les suivantes : Vous êtes locataire, propriétaire occupant ou occupant à titre gratuit Vous êtes fiscalement domicilié en France Votre logement est une maison individuelle ou un appartement Le logement doit être votre résidence principale Les travaux doivent être réalisés par l’entreprise qui fournit les matériaux Les entreprises réalisant les travaux doivent être qualifiées RGE Il est important de noter que le montant des dépenses est plafonné à 8000€ pour une personne seule et 16000€ pour un couple soumis à imposition commune. Ce plafond s’apprécie sur une période de cinq années consécutives. Les types de pose Isolation intérieure C’est l’isolation la plus courante. Elle consiste à isoler la paroi par l’intérieur dans une structure doublée (plaque de plâtre BA13 ou doublage bois…). Dans le cadre d’une ossature bois, l’isolation est dans la structure même de la paroi. Concernant l’isolation de la toiture, l’isolant peut être soit positionné dans la structure de la charpente si le comble est habitable, soit au niveau du plafond si les combles sont perdus. Dans ce dernier cas, on utilise alors un isolant en vrac soufflée : ouate de cellulose ou laine de verre. Dans le cadre de la RT 2012, on demande une isolation des parois de R≥3.7. Isolation par l’extérieur (ITE, Sarking) Ce type de pose se combine généralement avec le premier, ou s’utilise seul dans le cadre d’une rénovation. Il permet alors de compléter une isolation déjà existante sans travaux à l’intérieur du bâtiment. Le principe est de créer une enveloppe isolante autour des murs extérieurs. On peut choisir ensuite soit d’enduire le matériau isolant soit de le recouvrir avec un bardage. Les différents matériaux Nous privilégions les matériaux d’origine végétale à l’empreinte écologique limitée. Ainsi, la grande partie de nos isolations ont été faites en laine de bois. Utilisée soit en panneaux rigides pour l’extérieur, soit en panneaux semi-rigides pour l’intérieur. La laine de bois a l’avantage d’offrir un confort thermique aussi en hiver qu’en été grâce à un coefficient de déphasage très important (temps de transfert d’un flux de chaleur). Elle a en outre une excellente réponse à la vapeur pouvant la stocker et la retransmettre facilement. Nous utilisons également la ouate de cellulose soufflée pour tous les combles perdus. Il existe de nombreux isolants qui ont tous leur spécificité, leurs avantages et leurs inconvénients. Les principaux matériaux rencontrés dans la construction s’organisent autour de ces catégories : Laines minérales (laine de roche, de verre) Laines végétales (laine de bois, chanvre, lin…) Laines animales (laine de mouton, duvet de canard…) Isolants minces (multi-couches, mixtes) Panneaux dérivés pétroliers (polystyrène, polyuréthane, PIR…) Matériaux Résistance thermique pour une épaisseur de 10cm Laine de roche Laine de bois Isolant mince Panneaux PU Avantages Inconvénients Utilisation Ouate de cellulose