Lire Philosophie magazine pour mieux réfléchir I. La rubrique

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1/11
Lire Philosophie magazine pour mieux réfléchir
I. La rubrique « Preuve par l’exemple »
Chaque mois, un journaliste de Philosophie magazine explique et développe la thèse d’un
philosophe en partant d’un exemple. Une mine, à utiliser sans modération pour réfléchir
sur les auteurs et alimenter vos dissertations. Ce tableau présente la plupart de ces
rubriques, en indiquant les notions du programme en jeu et les sujets de dissertation qui
peuvent être concernés.
Lorsque les rubriques sont disponibles sur le site de Philosophie magazine
(http://www.philomag.com), le lien à la page de l’article est indiqué. Les autres sont à
lire en bibliothèque ou dans votre CDI.
N° de la
revue
Intitulé de
l’exemple
N°1 avrilmai 2006
Jean-Paul
Sartre et le
garçon de
café
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,jean-paulsartre-et-legarcon-decafe,59.php
N°2 juinjuillet
2006
Karl Popper
et l’horoscope
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,karlpopper-et-lhoroscope,83
.php
N°3 aoûtseptembr
e 2006
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,jeanjacquesrousseau-etla-bonte-dessimples,121.p
hp
Jean-Jacques
Rousseau et
la bonté des
simples
Thèse illustrée par cet exemple
Notions en
jeu
Sujets dans lesquels on peut
utiliser l’exemple
L’homme se distingue de la chose par La liberté
sa conscience, qui fait de lui un être- La conscience
pour-soi sans aucune essence, ni L’inconscient
fonction déterminée. Cette absence
rend l’homme libre, mais aussi
capable de mauvaise foi : pour Sartre,
l’homme se ment à lui-même lorsqu’il
se prétend non libre.
Suis-je responsable de mes
actes ?
Une théorie, pour être scientifique, Théorie et
doit être suffisamment précise pour expérience
réfutable, c’est-à-dire capable d’être La vérité
contredite par l’expérience. C’est
pourquoi l’astrologie n’est pas une
science : ses énoncés sont tellement
généraux qu’ils sont toujours en
accord avec l’expérience.
Qu’est-ce
science ?
L’homme à l’état de nature, avant et Autrui
indépendamment de toute vie en La société
société, est capable de pitié La justice
naturellement,
c’est-à-dire
sans
posséder ni raison, ni langage, ni
normes instituées de justice et de
morale. La vie en société pervertit ce
sentiment, qu’il faudra redresser par
l’institution de lois.
Le sentiment de justice est-il
inné ?
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
L’inconscient est-il la cause de
mes comportements ?
Peut-on me reprocher ce que je
suis ?
qu’une
pseudo-
La science est-elle vraie ?
Penser, c’est dire non
Quelle est
morale ?
l’origine
de
Peut-on comprendre l’autre ?
la
2/11
N°4
octobrenovembre
2006
La cage de fer
de David
Hume
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,la-cage-defer-de-davidhume,150.ph
p
N°5
décembre
2006janvier
2007
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,gastonbachelard-etle-morceaudebois,261.php
Peut-on douter de tout ?
Peut-on être sûr de quoi que ce
soit ?
Peut-on prévoir l’avenir ?
Peut-on prouver l’existence de
Dieu ?
Gilbert Ryle
et l’université
Ryle critique la définition cartésienne La société
de l’esprit. Pour Descartes, l’esprit La matière et
existe à part du corps, il est une l’esprit
substance immatérielle. Ryle se
demande si l’esprit ne serait pas juste
une organisation, tout comme une
université n’est autre que les collèges,
les laboratoires, et les bureaux qui la
constituent.
Faut-il opposer l’esprit et la
matière ?
Gaston
Bachelard et
le morceau de
bois
L’esprit scientifique nécessite que l’on Théorie et
résiste au réflexe premier, et à la expérience
« première réflexion », que l’on se La vérité
méfie des intuitions, des images. Le
progrès scientifique n’est ainsi qu’une
suite d’erreurs rectifiées. Bachelard
prend pour exemple le morceau de
bois qui « flotte ». C’est un abus de
langage et de l’image qui nous fait
dire cela. Devenir scientifique c’est se
débarrasser de ces images.
La vérité s’oppose-t-elle à
l’erreur ?
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,gilbertryle-et-luniversite,22
1.php
N°7 mars
2007
Le temps
La vérité
Théorie et
expérience
La liberté
La preuve ontologique de l’existence La religion
de Dieu, selon laquelle si Dieu est un La vérité
être
parfait,
alors
il
existe
nécessairement, puisque s’il n’existait
pas, il ne serait pas parfait, est fausse,
dit Kant : de même que le concept de
cent thalers ne m’enrichit en rien, à la
différence de cent thalers réels, de
même le concept de Dieu ne contient
pas en lui l’existence réelle de Dieu.
Dans la phrase « Dieu est un être
parfait », le verbe « être » revêt un
sens strictement logique, or la
différence entre le concept de Dieu et
le Dieu réel (s’il existe) n’est pas une
différence logique.
Emmanuel
Kant et le
concept de
Dieu
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,emmanuelkant-et-leconcept-dedieu,184.php
N°6
février
2007
Hume nous demande de nous
imaginer suspendus dans une cage,
afin de nous montrer que, dans notre
expérience, nous sommes toujours
confrontés
à
un
coefficient
d’incertitude. Pour lui, le monde n’est
pas en soi régulier, c’est nous qui, par
habitude, projetons dans le futur ce
que nous avons expérimenté dans le
passé.
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
La
religion
irrationnelle ?
est-elle
Ne connaît-on que ce que l’on
voit ?
La connaissance peut-elle être
immédiate ?
3/11
N°8 avril
2007
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,edmundhusserl-et-lamelodie-dutemps,299.ph
p
N°9 mai
2007
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,le-soleiltrompeur-despinoza,337.p
hp
N°10 juin
2007
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,le-carredesocrate,382.p
hp
N°11
juilletaoût 2007
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,lemorceau-desucre-dhenribergson,429.
php
Edmund
Husserl et la
mélodie du
temps
En décrivant l’audition d’une mélodie, Le temps
Husserl montre que le présent n’est La conscience
pas un simple instant sans épaisseur,
mais le passage à travers lequel le
passé se projette dans le futur.
Écouter de la musique, ce n’est pas
entendre des notes qui se succèdent
comme des réalités isolées : c’est
entendre un rapport entre des sons.
Le passé est-il ce qui n’est
plus ?
Le soleil
trompeur de
Spinoza
Nous ne contemplons pas le soleil en
lui-même mais son image : ainsi se
trompe-t-on sur la distance réelle qui
nous sépare de lui : on a tendance à
l’imaginer plus proche qu’il n’est.
Spinoza étudie ici le mécanisme à
l’œuvre dans cette erreur.
Les sens trompent-ils ?
La perception
Théorie et
expérience
La vérité
La conscience suppose-t-elle la
mémoire ?
La vérité est-elle au-delà des
apparences ?
La perception est-elle une
connaissance ?
Le carré de
Socrate
Il semble impossible de connaître ce La vérité
que nous ne connaissons pas déjà. Et Théorie et
donc, aucune science n’est possible. expérience
Ainsi, Ménon pose le problème selon
lequel si nous cherchons à savoir une
chose (notamment, ce qu’est la vertu),
c’est que nous n’en possédons pas la
connaissance. Comment saurons-nous
alors quelle réponse est la bonne ?
Nous ne pouvons reconnaître comme
vrai que ce que nous savons déjà.
Socrate approuve cette théorie en
soumettant à un esclave un problème
de géométrie. La résolution de ce
problème par l’esclave montrera que
nous possédons en nous des indices
du vrai et du faux.
La science est-elle possible ?
Le morceau
de sucre
d’Henri
Bergson
Le temps vécu, que Bergson appelle Le temps
la durée, est fondamentalement La conscience
hétérogène, les moments agréables
étant ressentis comme beaucoup plus
rapides que les moments d’attente, de
frustration. Cette durée échappe à la
pensée, laquelle ne donne qu’une
vision quantitative, régulière, spatiale,
du temps. En revanche, à travers une
expérience ordinaire, comme celle qui
consiste à attendre qu’un morceau de
sucre fonde, nous expérimentons que
« l’Univers dure ».
Le présent existe-t-il ?
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
La vérité est-elle évidente ?
Le temps existe-t-il indépendamment de nous ?
4/11
N°12
septembr
e 2007
Le morceau
de cire de
Descartes
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,lemorceau-decire-dedescartes,462
.php
N°13
octobre
2007
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,arthurschopenhaue
r-et-lesporcsepics,471.php
N°14
novembre
2007
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,mauricemerleauponty-et-lasilhouette-dunami,530.php
La perception
La vérité
Théorie et
expérience
Les sens trompent-ils ?
La vérité est-elle au-delà des
apparences ?
La perception est-elle une
connaissance ?
Arthur
Schopenhaue
r et les porcsépics
Les
relations
sociales
sont La société
contradictoires. Schopenhauer le
montre à travers l’exemple des porcsépics, qui oscillent entre deux
souffrances : ou bien ils se serrent les
uns les autres pour se tenir chaud,
mais alors ils se piquent les uns les
autres ; ou bien ils restent éloignés les
uns des autres, mais alors ils souffrent
du froid. Ainsi montre-t-il que si la
société est nécessaire à l’homme, elle
le rend également malheureux.
Les hommes sont-ils
naturellement sociaux ?
Leibniz et le
bruit de la
mer
En prenant l’exemple des petites La perception
perceptions, insensibles en elles- La conscience
mêmes mais sensibles dans un L’inconscient
assemblage, Leibniz veut nous
montrer qu’il y a différents degrés de
conscience, et que la conscience
émerge du non-conscient.
Sommes-nous conscients de
tout ce qui se passe en nous ?
La vérité des choses nous apparaît La perception
dans leur manifestation phénoménale, La vérité
il n’y a rien à chercher derrière ou audelà des apparences. C’est ce que veut
nous montrer Merleau-Ponty à
travers l’exemple suivant : au milieu
de la foule, nous reconnaissons tout
de suite un ami, car il se détache par
sa manière d’apparaître, son « style ».
Les apparences peuvent-elles
être vraies ?
http://www.p
hilomag.com/
article,exemp
le,leibniz-etle-bruit-delamer,502.php
N°15
décembre
2007janvier
2008
À travers l’exemple du morceau de
cire, Descartes nous montre que les
sens ne nous donnent à voir que les
apparences
superficielles
et
changeantes
des
choses.
La
connaissance intellectuelle, construite
au moyen de la raison, lui est
supérieure. Notons qu’il distingue ici
la sensation et la perception
MerleauPonty et la
silhouette
d’un ami
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
La conscience réside-t-elle dans
l’attention ?
Faut-il opposer la conscience et
l’inconscient ?
5/11
N°16
février
2008
Martin
Heidegger et
vieux pont de
bois
Entre la technique traditionnelle, La technique
représentée par un pont de bois, et la
technologie moderne, représentée par
la centrale électrique, on observe une
rupture dans le rapport de l’homme à
la nature et au monde. La technique
traditionnelle
est
productrice
d’œuvres, qui s’inscrivent dans la
nature. La technologie moderne
considère la nature comme un
ensemble de ressources qu’elle doit
nous livrer.
Faut-il avoir peur de la
technique ?
N°18
avril 2008
Les stoïciens
et le tir à l’arc
Ce qui prime dans le tir à l’arc, pour La liberté
les stoïciens, c’est l’intention de
l’archer, non la réussite de son geste.
Que l’archer réussisse ou échoue, cela
n’est pas important, car le résultat est
lié à des circonstances extérieures
qu’il ne peut maîtriser.
Être libre, est-ce faire tout ce
qui nous plaît ?
N°19 mai
2008
Ludwig
Wittgenstein
et le bras qui
se lève
Quand nous levons le bras pour
répondre à une question, le voulonsnous consciemment ? À l’occasion de
cet exemple, Wittgenstein critique le
dualisme cartésien qui suppose que
l’âme agit sur le corps. Il faut cesser
d’expliquer l’action par la référence à
une volonté intérieure du sujet. Sa
fameuse thèse des jeux de langage
remplacera ce genre d’explications.
La liberté
La conscience
Esprit et
matière
L’esprit se distingue-t-il de la
matière ?
Sören
Kierkegaard
et le sacrifice
Dans l’Iliade, le roi Agamemnon doit
sacrifier sa fille Iphigénie pour que les
vents favorables soufflent sur les
bateaux de son armée sur la route de
Troie. Dans la Bible, Dieu demande
à Dieu de sacrifier son fils Isaac.
Contrairement au sacrifice demandé à
Agamemnon, qui a un but, le sacrifice
d’Iphigénie est injustifiable : Abraham
fait l’expérience de la solitude du
croyant face à sa foi. Par là,
Kierkegaard veut montrer que
l’existence concrète est inaccessible
au général.
Le devoir
La religion
L’existence et
le temps
Qu’est-ce que faire son devoir ?
http://www.
philomag.co
m/article,ex
emple,marti
nheideggeret-le-vieuxpont-debois,562.ph
p
N°20 juin
2008
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
L’homme est-il le « maître et
possesseur de la nature » ?
La volonté est-elle libre ?
La
religion
injustifiable ?
est-elle
6/11
N°21
juillet
2008
N°22
août 2008
La théière de
Bertrand
Russell
Russell imagine une croyance La religion
volontairement absurde : il y aurait
une théière en porcelaine trop petite
pour être détectée par les téléscopes,
qui serait en orbite entre la Terre et
Mars. Il fait un parallèle avec la
croyance en Dieu, afin de montrer
que les croyances religieuses ne tirent
leur force que de l’histoire et des
habitudes de pensée et de l’humanité.
D’où vient la force de nos
croyances ?
Nelson
Goodman et
la toile de
fenêtre
Si vous placez une toile de L’art
Rembrandt sur une fenêtre, elle n’a
plus valeur d’œuvre d’art, alors que si
vous l’accrochez au mur, elle en aura
une. Par là, Goodman veut montrer
que seul le contexte fait l’œuvre.
Quand y a-t-il art ?
Toutes les croyances sont-elles
irrationnelles ?
Qu’est-ce qui distingue une
œuvre d’art d’un objet
technique ?
Qu’est-ce qui fait la valeur
d’une œuvre d’art ?
N°23
septembr
e 2008
Emmanuel
Kant et la
nature
déchaînée
N°24
novembre
2008
N°25
décembre
2008janvier
2009
N°26
février
2009
La contemplation des phénomènes La liberté
naturels terrifiants donne lieu à une L’art et le
expérience esthétique particulière, qui beau
correspond au sentiment du sublime.
L’art doit-il être beau ?
Robert
Nozick et W.
Chamberlain,
le basketteur
en Or
Nozick défend ici le libertarisme :
tout individu doué, tel que le
champion de basket des années 1960,
a le droit inaliénable de jouir de ses
gains, sans se soucier de contribuer
au bien-être collectif.
Être libre, est-ce faire tout ce
que l’on veut ?
Sartre et la
« Septième
symphonie »
de
Beethoven
L’œuvre d’art, par exemple la Septième L’art
symphonie, n’est pas un objet réel : elle
relève de l’imagination et n’a aucun
temps, ni aucun lieu propres. Mais
elle dépend tout de même du réel, car
nous avons besoin des musiciens ou
d’un disque pour l’écouter.
L’art s’oppose-t-il au réel ?
La façon de concevoir les toilettes La société
révèle notre rapport politique, L’inconscient
culturel, voire existentiel, au monde.
Ainsi Zizek fait-il une analyse de la
forme des WC chez les Allemands, les
Français, et les Anglais.
La société
l’individu ?
Zizek et la
forme des
WC
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
La liberté
La justice
La société
L’Etat
Qu’est-ce que la justice ?
Peut-on
justifier
Providence ?
l’État-
s’oppose-t-elle
Qui parle quand je dis « je » ?
à
7/11
N°28
avril 2009
L’écureuil de
William
James
Imaginons un homme tournant La vérité
autour d’un arbre pour voir un
écureuil, et l’écureuil se mettant à
tourner lui-même autour du même
arbre afin de lui échapper. L’homme
tourne-t-il autour de l’écureuil ou
autour de l’arbre ? En réfléchissant à
cette question, James montre que la
vérité n’est pas unique, mais dépend
du point de vue pratique que l’on
adopte.
La vérité est-elle ce qui est
utile ?
N°30
juin 2009
Baudrillard
et les
casseroles
antiadhésives
Baudrillard analyse ici la façon dont La société
les Américains communiquent entre La technique
eux, jusque dans leurs relations
érotiques. Le contact se passe d’une
adhésion réelle et procède par la
transmission à distance d’un message.
Qu’est-ce
autrui ?
Le
principe
d’une
allocation
universelle est-il juste ? Par exemple,
doit-on nourrir ceux qui passent leur
temps à surfer à Malibu, en leur
donnant ainsi un revenu minimum,
alors que la plupart des individus,
pendant ce temps, travaillent dur
pour gagner leur vie ? Rawls répond
par la négative.
La justice réside-t-elle dans
l’équité ?
N°31
juilletaoût 2009
John Rawls
et le surfeur
de Malibu
La justice et le
droit
La liberté
L’État
Le travail
que
comprendre
Qu’est-ce que communiquer ?
La technique est-elle
menace pour l’humanité ?
Quelle est
l’Etat ?
la
fonction
une
de
Être libre, est-ce faire tout ce
qu’on veut ?
Le travail se mesure-t-il à son
utilité sociale ?
N°33
octobre
2009
N°34
novembre
2009
Claude LéviStrauss et la
figure du
bricoleur
Avec l’exemple du bricoleur, l’auteur Le langage
montre que la pensée et la langue des
« sauvages » ne sont pas plus simples
que les nôtres. Elles forment bien un
système articulé.
Il ne faut pas
comparer la pensée sauvage à la
pensée scientifique : leur différence
est, non pas de degré, mais de nature.
Qu’est-ce que parler ?
Le lapin de
Willard
V.O.Quine
Comment savoir si le mot « gavagai » Le langage
utilisé par des indigènes en montrant
un lapin, désigne ce que nous
entendons par lapin ? Selon l’auteur,
il est impossible de le savoir : c’est ce
qu’il
appelle
le
principe
d’indétermination de la traduction.
Peut-on traduire une langue
dans une autre ?
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
Quels sont les rapports entre
penser et parler ?
8/11
N°35
décembre
2009janvier
2010
N°37
mars
2010
N°38
avril 2010
N°39 mai
2010
N°40 juin
2010
Les rameurs
de David
Hume
Le bain
d’Épictète
Le brigand de
Jean-Jacques
Rousseau
La statue de
Condillac
Aristote et le
bloc de
marbre
À travers l’exemple des rameurs qui La société
forment communauté sans promesses, Autrui
c’est-à-dire, sans convention, mais La justice
parce qu’ils y ont intérêt, l’auteur
montre que, dans la société, il est dans
mon intérêt d’adopter un certain
comportement avec autrui, pourvu
qu’il agisse de même avec moi. De
même
que
l’accord
instituant
l’invention de la justice doit être
considéré comme tacite.
La justice
l’utilité ?
L’exemple du bain en piscine Le bonheur
publique, utilisé par Épictète, nous Le désir
montre que,
pour être heureux La liberté
malgré les imprévus, mieux vaut
accorder ses désirs avec l’ordre du
monde. Ainsi, mieux vaut savoir
d’avance, et accepter, que la baignade
s’accompagne d’inconvénients comme
les éclaboussures, afin de ne pas en
souffrir par la suite.
Être heureux, est-ce vivre au
petit bonheur la chance ?
En prenant l’exemple du brigand, Le droit
Rousseau critique la notion de droit Le devoir
du plus fort et montre ce qu’est un La liberté
véritable devoir moral. Le brigand
qui vous donne l’ordre « la bourse ou
la vie » vous contraint de faire
quelque chose, mais ne vous oblige en
rien. Là où il a recours à la force, il
n’y a ni véritable droit, ni surtout
morale.
Le
droit
l’intérêt ?
Condillac met en scène, dans une
expérience de pensée,
l’éveil
progressif d’une statue à la sensibilité.
On y voit éclore la conscience de soi,
puis la connaissance du monde. On
peut ainsi remonter à l’origine des
idées et facultés. Pour Condillac, rien
n’est inné, contrairement à ce que
pense Descartes.
L’expérience est-elle l’origine
de nos connaissances ?
La conscience
La vérité
Théorie et
expérience
La perception
En prenant l’exemple d’une statue de Esprit et
marbre créée par l’artiste, Aristote matière
soutient l’existence de 4 causes dans
l’univers.
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
repose-t-elle
Peut-on agir
désintéressée ?
de
sur
manière
La société est-elle naturelle ?
Faut-il accorder ses désirs à
l’ordre du monde ?
Le bonheur dépend-il de nous ?
repose-t-il
sur
Le droit n’est-il que le droit du
plus fort ?
Qu’est-ce que faire son devoir ?
Peut-on obéir aux lois et être
libre ?
Faut-il se méfier des sens ?
La perception est-elle le fruit de
l’éducation ?
Faut-il opposer
matière ?
esprit
Peut-on tout expliquer ?
et
9/11
N°41
N°42
septembr
e 2010
N°46
février
2011
Le veuf
joyeux de
Descartes
Kant et le
grand
seigneur
Platon et le
pluvier
Un veuf qui pleure quand il enterre sa
femme, ressent en même temps une
joie secrète : cet être hypothétique
est-il immoral ? Non. D’abord, en
effet, il pleure « pour de vrai ». Mais
ensuite et surtout, s’il se réjouit, c’est
de lui-même, c’est du fait même de
pleurer. C’est ce qui se passe au
cinéma ou au théâtre.
Autrui
Esprit et
matière
L’art
L’esprit agit-il sur le corps ?
L’empathie est-elle naturelle ?
Peut-on s’aimer soi-même ?
L’art est-il
réalité ?
éloigné
de
la
Si je m’incline devant un grand Le devoir
seigneur, c’est par crainte et non par Autrui
respect. C’est par contrainte et non
par obligation. Le respect, comme le
devoir, sont des sentiments moraux
qui n’ont rien à voir avec l’intérêt,
inclination sensible, mais ont à voir
avec la raison.
Qu’est-ce
autrui ?
que
respecter
Qu’est-ce
devoir ?
qu’un
véritable
À travers le pluvier, Platon montre Le désir
qu’une vie vouée à satisfaire tous ses Le bonheur
désirs, à rechercher le plaisir, est une La liberté
vie dénuée de sens.
Le bonheur
réflexion ?
suppose-t-il
Faut-il satisfaire
désirs ?
Le désir,
souffrir ?
est-ce
la
tous
ses
qui
fait
N°48
avril 2011
Bourdieu et
la
candidature
de Coluche
La candidature de Coluche en 1981, La société
qui avait pour slogan « jusqu’à L’État
présent la France est coupée en deux,
à présent elle sera pliée en quatre »,
est révélatrice, selon Bourdieu, du
fonctionnement du champ politique.
La société est, selon lui, partagée en
différents
champs
(politique,
économique, artistique…), qui ont
tendance à s’organiser de façon
autonome. Mais le champ politique
n’est pas complètement détaché du
reste de la société.
La
société
est-elle
essentiellement politique ?
N°49
mai 2011
La nuque de
Levinas
La nuque des gens devant nous sont, Autrui
pour Levinas, comme des visages. Le Le devoir
visage n’est en effet rien d’autre que
la manifestation d’autrui, et ne se
réduit pas à ce que l’on en perçoit.
Sinon, on fait de lui un objet.
Qu’est-ce
l’autre ?
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
que
respecter
10/11
N°50 juin
2011
N°51
juilletaoût 2011
Saint
Augustin et le
vol des poires
Saint Augustin explique, à propos La liberté
d’un souvenir personnel, comment on Le désir
peut commettre le mal pour le simple
plaisir de le commettre. Sa mauvaise
action (voler des poires) n’était pas le
fruit d’une inclination sensible
(succomber au plaisir de manger des
poires), mais une action libre.
Suis-je libre de me nuire ?
Le temple
d’Auguste
Comte
Au Brésil, existe un temple consacré à La religion
la « religion de l’humanité » forgée La société
par A. Comte. Pour lui, la religion est
avant tout un phénomène social.
La religion suppose-t-elle la
croyance en Dieu ?
Peut-on vouloir le mal ?
Qu’est-ce qui fonde la société ?
N°52
septembr
e 2011
Sénèque et le
don sans
retour
Dans l’Odyssée d’Homère, un roi offre Les échanges
à Ulysse un bateau pour rentrer à
Ithaque, sans rien demander en
échange. Sénèque montre que c’est là
le modèle même du véritable don,
parce que donner est un acte bon en
soi, qui est à lui-même sa propre fin.
Un échange
désintéressé ?
peut-il
être
N°53
octobre
2011
John Rawls
et le partage
du gâteau
Comment peut-on élaborer des règles La justice
de justice qui ne dépendent pas des
intérêts de chacun ? L’exemple du
gâteau permet à Rawls de dire que
celui qui découpe le gâteau doit se
servir en dernier : ainsi son intérêt ne
nuira pas aux autres ! Cet exemple
sert de base à la construction d’une
société juste.
Ëtre
juste,
désintéressé ?
est-ce
être
N°55
décembre
2011janvier
2012
Nietzsche et
le travailleur
zélé
Le travailleur zélé contribue au bien Le travail
général, mais se détruit aussi par là La société
comme individu : il se tue à la tâche.
La société nuit-elle à la liberté
individuelle ?
N°57
mars
2012
Le cocher de
Kierkegaard
L’homme conscient de son existence
est comme le cocher d’un attelage de
deux chevaux cavalant à des vitesses
différentes. Il oscille entre la tentation
de l’éternité, et la tentation du
présent. Il est en proie au vertige de la
liberté, que Kirkegaard nomme
« angoisse ».
Le travail détruit-il l’homme ?
© Philosophie, Term. L. ES. S., Éditions Belin, 2012.
La conscience
La liberté
Le désir
L’existence et
le temps
La liberté est-elle un fardeau ?
La
conscience
malheureuse ?
est-elle
Le temps est-il le signe de notre
impuissance ?
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