La SACD présente : PechaKucha des Auteurs à Avignon 10 juillet 2016 – 22h 20 images projetées sur un grand écran pendant 20 secondes chacune soit 6 minutes 40 secondes, le temps de présenter un projet, de partager un univers, de raconter une histoire... La SACD vous propose une séance de PechaKucha, une manière de découvrir ou redécouvrir des auteurs et la diversité de leurs univers dans un moment dynamique et créatif, avec cette fois-ci des projets de théâtre, de cirque, d’humour…. Avec Isabelle Bats, Louise Emö, Lazare Gousseau, Vincent Hennebicq, Violette Pallaro, Baptiste Sornin, ainsi que les compagnies françaises Corps de passage, Kie Faire Ailleurs, Libertivore, La Mondiale générale et Vélo Théâtre. LE PECHAKUCHA Le PechaKucha est un concept de présentation de projets né au Japon en 2003 (PechaKucha veut dire bla-bla en japonais) qui s'est propagé dans le monde entier. PechaKucha est organisé en Belgique http://pechakucha.architempo.net. par Alok Nandi : ISABELLE BATS Girl/Fille, performance www.isabellebats.wordpress.com Après des études à l'INSAS, Isabelle Bats mène des projets d'écriture et de mise en scène de spectacles intimes, passant du théâtre (Mademoiselle Ari nue, Énergie Fossile, Anne et Isabelle – a soap, Trampoline, Life's what you make it…) à la perfomance (THIS/IS/ANOTHER/PLACE, Les Petits Ruisseaux font les grandes rivières, Smashing hits, The Stars are out tonight, et plus récemment, Le plus petit feu d'artifice jamais recensé ou encore In/Out). Ses textes sont parus dans La Polygraphe, Le Bord de l’Eau ou les revue Liaisons et Scènes. Après quelques années à traiter de la vie qui se passe, qui est passée, déjà dépassée, elle se lance avec ce nouveau projet dans une recherche plus approfondie de sa pratique autobiographique. Ses expérimentations la conduisent à s’éloigner du texte, interroger le genre, le sexe, l’inclination sexuelle, la violence, la dégradation, la culture pop, et cet ineffable optimisme… Pour ce projet, Isabelle Bats recherche des partenaires, plus particulièrement des coproducteurs. LOUISE EMÖ Mal de crâne - Eminem versus Hamlet dans l'arène des siècles, théâtre/slam/performance avec instrumentales Louise Emö est auteure, metteure en scène, traductrice et slammeuse. Elle développe une démarche de prise de parole pamphlétaire, Fuck you bitch (Slam vénère), un projet d’écriture documentaire, Discours direct (Vol de parole) et une écriture slammée français-espagnol en confrontation avec le cirque, Poca Transparencia. Son premier spectacle, Simon et la méduse et le continent, sera créé à l’Étincelle à Rouen en janvier 2017. Elle présente aujourd’hui Mal de crâne – Eminem versus Hamlet dans l'arène des siècles : Eminem parle du rap, le rap parle du rap, Hamlet parle du théâtre, la pièce parle de la pièce. De cette bagarre d’experts, de cette joute virtuose émanent les problématiques qui hantent les comédiens et leurs personnages. Le rapport au pouvoir et à l’action, à la sexualité, aux pères absents, aux mères omniprésentes, à la violence, et enfin, l’insondable question de la folie et de la simulation. Ces motifs battent le cœur du projet : se saisir de notre folie narcissique, de l’exigence de s’inventer une identité, un parcours, de devoir tout prouver, aux autres, à la société, pour se sentir pleinement exister, et lutter, lutter contre la dissolution du collectif, l’intimidation de la parole publique et la perte de repères politiques. LAZARE GOUSSEAU Calderón, théâtre bf15.org/calderon/ Après des études de philosophie, Lazare Gousseau entre au Conservatoire de Liège, puis joue pour plusieur metteurs en scène et crée avec quelques camarades la Societas Péridurale. Il passe ensuite à la mise en scène avec Près du cœur sauvage qu’il adapte du premier roman de Clarice Lispector, et Pylade de Pier Paolo Pasolini dont il crée quatre variations de 2008 à 2012. Tout en continuant à jouer dans ses propres spectacles et dans ceux de quelques autres, il se consacre ces dernières années au cinéma et à l’écriture avec L’Hawaïenne, son premier film sélectionné dans de nombreux festivals, et Courir, Patienter, Courir, etc., texte dont il est l’auteur (Théâtre de la Vie, 2014, Le Brass, 2015). En plus de Calderón, il travaille actuellement à l’écriture d’un long-métrage et tourne un documentaire sur le village de Marinaleda en Andalousie. La parole poétique, la nécessité désinvolte de l’humour en période de fin du monde et le sérieux des questions sociales et historiques contemporaines sont les trois lignes que sa recherche entrelace, tous supports confondus. Il présente son prochain spectacle, Calderón, une des six « tragédies » de Pasolini. Cette pièce surthéâtrale, d’un baroque fulgurant, dessine un monde occidental de dictature et de consommation ; elle sera créée dans une nouvelle traduction française de Lazare Gousseau. VINCENT HENNEBICQ Wilderness, théâtre www.theatrenational.be/fr/prog ram/698/WILDERNESS Vincent Hennebicq est acteur, auteur et metteur en scène. Cofondateur de la cie Artara, il travaille comme acteur et dramaturge pour de nombreux metteurs en scène et enseigne à l’ESACT (Liège). En 2012, il met en scène la pièce Parasites de Marius Von Mayenburg avant de créer des spectacles dont il signe le texte et la mise en scène : Heroes (Just For One Day), Going Home, et bientôt Wilderness, tous créés au Théâtre National/Bruxelles. Ses spectacles ont une dimension musicale importante, notamment grâce aux compositions originales des musiciens/comédiens qui jouent en « live » sur scène. D’une expérience d’ermitage, le comédien et musicien Arié Worthaler a rapporté des sons, des images, des sensations qui ont servi à nourrir Wilderness. Fidèle à sa ligne, Vincent Hennbicq nous raconte une histoire d’homme en quête de sens et de liberté, qui tentent de faire face à l'absurdité du monde. S’appuyant sur les propos de grands écrivains de la nature, il repose, sous la forme d’une grande expérience sensorielle, quelques questions éternelles sur le départ, le retour et la liberté. Image : Arié Worthaler. VIOLETTE PALLARO Tabula Rasa, théâtre Sortie de l’ESACT – Conservatoire de Liège en 2010, Violette Pallaro joue sous la direction d’Emmanuel Dekoninck, Thierry Debroux, Georges Lini, Roxanne Lefebvre et Olivier Coyette. Au cinéma, elle joue notamment pour Camille Meynard dans Tokyo Anyway, film pour lequel elle est nominée aux Magritte 2015 dans la catégorie Meilleure actrice et Meilleur espoir féminin. La saison prochaine, elle jouera aussi dans Chaplin mis en scène par Jasmina Douieb au Théâtre du Parc (Bruxelles), puis dans Dépaysement avec Ascanio Celestini au Festival de Liège, au Théâtre National et au Théâtre du Rond-Point à Paris. En 2015, sous l’œil complice de Lorent Wanson et Mathias Simons, elle crée Hors Jeu au Théâtre National de Belgique, seul en scène qu’elle écrit et joue. Tabula Rasa (titre provisoire) est son premier projet en tant qu’auteure et metteure en scène. Cette pièce pour quatre comédiens sera créée en janvier 2017 au Festival de Liège et au Théâtre National. L’auteure y explorera les structures familiales ou sociales comme lieu répété des mensonges et des faux semblants. À travers différentes scènes de table, le public assiste à une tentative de reconstruire le récit d’une histoire dont chacun a sa version. La fiction se mélange allègrement à la réalité, mêlant jeu des comédiens et matières sonores et audiovisuelles. Se dresse alors, avec un décalage nourri d’imaginaire et d’autodérision, la table d’un repas familial pulvérisé. BAPTISTE SORNIN La Salade, théâtre Baptiste Sornin vit à Bruxelles où il a suivi les cours de l'INSAS. Comédien professionnel depuis 2004, il a travaillé avec de nombreux réalisateurs et metteurs en scènes et est également scénariste et réalisateur. Il a cofondé la Cie Mariedl qu’il quitte en 2011 pour se concentrer sur son travail personnel, interrogeant le rapport des Hommes au Spectacle. L’auteur analyse dans ce premier projet d’écriture théâtrale une société en contrôle permanent où la plupart des relations sont mises en scène. Dans ce système ultra individualiste, chacun est à l’abri de l'autre, on se présente comme on le souhaite, on se donne en spectacle et les rapports entre les individus sont faussés, écrasés par les personnages que nous jouons : une « société du spectacle » poussée à l’extrême, qui organise à toute heure de la vie quotidienne une illusion de la rencontre. Dans une société où personne ne peut être reconnu réellement par les autres, chaque individu devient incapable de reconnaître sa propre réalité. Le rapport à l'autre est de moins en moins naturel ; il est handicapé par des codes que l'on croit nécessaires. Issu de ces questionnements, La Salade est un spectacle d'amour en 5 actes, une grosse farce qui devient une comédie qui devient un truc bizarre qui fait un peu peur qui devient une pièce pleine d’espoir. L’auteur tente d’y analyser les rapports d’auto mise en scène permanente entre les gens et espère redonner un peu l’envie de s’aimer, simplement. CORPS DE PASSAGE Trouble(s), théâtre mouvementé www.corps-de-passage.com Après sa formation au conservatoire d'art dramatique d'Avignon et son DET, Alexia Vidal suit des cours à l ERAC et joue avec de nombreux metteurs en scène. En 2012, elle fonde la compagnie de théâtre mouvementé Corps de passage et conçoit et interprète le spectacle Une Bulle (pour résumer). En 2013, elle crée et met en scène Tout ce dont nous avons besoin avec une matière textuelle de l’auteure Aude Schmitter et développe une petite forme pour l'extérieur : Human Danse Box, un juke box humain mouvementé. En parallèle à ses activités de mise en scène, elle est aujourd'hui interprète dans des projets théâtraux et chorégraphiques. Elle a également cofondé un lieu de résidence d'artistes et de création « Viens Voir ! » à Tavel. En 2014, elle commence à développer le projet Trouble(s). Trouble(s) est un travail de recherche entre écriture de plateau, théâtre mouvementé et trouble... Une forme variable dans le temps et dans l'espace. Pour ce projet elle cherche encore des lieux de résidence, en particulier en novembre et en janvier. Et puis, bien sûr, des partenariats financiers et des co-productions. KIE FAIЯE-AILLEUЯS Looser(s), spectacle en déambulation www.kiefaireailleurs.com Guillaume Derieux débute en 1996 en région parisienne avec la compagnie La Traverse. Il s’y forme au jeu et à la mise en scène avant de monter ses propres ateliers de jeu, dans lesquels il développe une écriture plus personnelle. En 2012, il cofonde à Marseille la Kie Faiяe-Ailleuяs, propose ses premières formes tout terrain, devient crieur public et collabore en parallèle avec d'autres artistes. En 2013, il rejoint la cinquième promotion de la FAI-AR (École supérieure d'art dédiée à la création en espace public) à la Cité des Arts de la rue. Looser(s) est un projet de spectacle en déambulation qui révèle au public le monde étrange de la troisième Zone : la sphère des exclus, des laissés pour compte, qui occupent le même espace physique que nous, mais qui survivent dans un univers parallèle avec leurs propres codes et leurs propres enjeux. Dans cet univers, des personnages se croisent, se toisent et confrontent leurs aspirations, en prenant la mesure de l'éternité. Témoignage fictif d'une situation réelle, tour à tour roman noir, fable merveilleuse ou récit d'anticipation, Looser(s) a pour but de construire des tableaux bruts, poignants et poétiques, amenant les spectateurs à sonder leur propre représentation de la précarité en scrutant l'espace urbain. Dans la perspective d'une première au printemps 2017, la Kie est à la recherche d'apports en production, de lieux de résidences ainsi que de pré-achats. LIBERTIVORE Phasmes, cirque et danse www.libertivore.fr Créée par Fanny Soriano (danseuse, acrobate aérienne) et Jules Beckman (musicien, performeur multidisciplinaire), la compagnie Libertivore tire sa singularité de sa pluridisciplinarité artistique, de son exigence, de la prise de risque des interprètes et de leur engagement physique et émotionnel. Elle base son travail sur l’improvisation, emprunte des esthétiques du monde du réel et du rêve et privilégie l'écriture poétique ainsi que des relations entre la Nature et la Nature Humaine. À la frontière entre le cirque et la danse, Phasmes convoque la forêt réelle et rêvée, un vaste territoire symbolique où mystère et naturel s’entremêlent. Un homme et une femme explorent, au fil de leurs désirs, cet univers emprunt d’illusions. Au gré des sentiers parcourus, les contours des corps se font plus flous, laissant place aux apparitions. Ils se métamorphosent, le corps civil devenant corps matière, animal, végétal ou minéral. Ces apparitions plongent le spectateur dans un monde où rêve et réalité désirent irrésistiblement se confondre. Phasmes, pièce pour deux danseurs acrobates, s’inscrit dans la continuité du spectacle Hêtre ; ces formes courtes pourront être jouées en diptyque ou indépendamment. Les premières auront lieu en février 2017 au Merlan (Marseille) dans le cadre de la Biennale Internationale des Arts du Cirque et les auteurs sont à la recherche de coproducteurs et lieux de résidence ainsi que de diffuseurs (préachats/programmation). LA MONDIALE GÉNÉRALE Sabordage, cirque L’association La Mondiale générale est née en novembre 2012 sur l’impulsion de trois individus : un technicien, Timothé Van Der Steen, un artiste, Alexandre Denis et une administratrice, Pernette Bénard. Les deux premiers travaillent ensemble depuis des années sur les différents rapports physiques et émotionnels liés à l’équilibre. Leurs créations s’articulent autour du cirque d’abord, mais aussi de manière transversale autour des arts plastiques, du théâtre acrobatique, de la création sonore… Entre 2012 et 2014, ils ont créé et diffusé le projet Braquemard. Depuis l’automne 2015, ils imaginent aussi des performances/installations pour des galeries et centres d’arts (Magasin de jouets à Arles, Palais de Tokyo…). En 2017, deux nouvelles formes verront le jour dans le projet Sabordage (une forme courte destinée à l’extérieur pour 4 acteurs/acrobates/régisseurs et une forme longue destinée à la salle, avec une équipe élargie), de nouvelles matières artistiques et des obsessions toujours présentes : un cirque d’auteur créateur de débats. Un cirque humain où il est question d’équilibres et de situations absurdes, de beauté et d’autodestruction. Une écriture « non-impérative », qui pose beaucoup de questions mais n’amène que très peu, voire aucune réponse. Il y aura donc autant de lectures que de spectateurs. VÉLO THÉÂTRE Une poignée de gens… quelque chose qui ressemble au bonheur, théâtre d’objets www.velotheatre.com Charlot Lemoine et Tania Castaing, fondateurs du Vélo Théâtre, construisent depuis 1981 une relation intime et poétique avec le public. José Lopez, régisseur polyvalent, accompagne les créations, ainsi que la dramaturge Catherine Poher. Pensant que l’émotion naît de la relation que l’acteur établit avec les objets qu’il fait vivre sur scène, les membres du Vélo Théâtre comptent parmi les précurseurs d’un vocabulaire inédit : le théâtre d’objets. À l'heure où les gens se réunissent spontanément sur les places pour échanger et repenser la société, où des milliers de personnes menacées sont contraintes de se mettre en marche pour trouver une place où ils pourront simplement vivre, Vélo Théâtre met en œuvre une nouvelle création : Une poignée de gens… Quelque chose qui ressemble au bonheur. Ce projet résulte d'une action menée depuis plus de 30 ans en tant que compagnie et lieu d'accueil : favoriser la rencontre et le partage entre les artistes et les publics. Le projet répond à cette même préoccupation, créer la rencontre avec le public, lui donner sa place. C'est peut-être à cet endroit que se trouve le bonheur… ? Une poignée de gens… est une proposition pour 70 spectateurs (à partir de 10 ans), invités à devenir acteurs et scénographes d’un spectacle qui prend vie avec eux. La compagnie recherche des partenariats de coproduction, pré-achats ou accueils dans des théâtres, festivals, et tous lieux susceptibles d’accueillir le spectacle, celui-ci étant autonome techniquement. L’ACTION CULTURELLE Ce programme est proposé et mis en œuvre par le service d’Action culturelle SACD/Scam. L'Action culturelle a pour mission de soutenir la création d'œuvres et la diffusion des œuvres ainsi que la formation des auteurs à travers des programmes de bourses, des actions, des partenariats ou des collaborations tournés vers les auteurs et par le biais d’aides concrètes qui interviennent à des moments clef de leur parcours. Elle trouve sa force et sa pertinence du fait d'être imaginée par les auteurs eux-mêmes. Ce sont en effet les Comités belges de la SACD et de la Scam qui, en partenariat avec le service d'Action culturelle, donnent les impulsions nécessaires à la mise en œuvre d actions pertinentes, durables et en prise avec l'environnement professionnel des auteurs et de leurs partenaires. Pour tout savoir, n'hésitez pas à nous écrire à [email protected], nous appeler au 02/551.03.20 ou à nous rejoindre sur Facebook : Anne et Célyne (Sacd Scam) ! PROCHAINS RENDEZ-VOUS : Les 11 et 18 juillet à 11h dans le Jardin du Théâtre des Doms : Lundis en coulisse. Entrez dans les coulisses en lisant vousmême un texte en écriture d’un auteur contemporain, révélé par un passeur ! Le 11, Jan Nowak fera découvrir Le Défilé des Orphelins de Merlin Vervaet, L'Été, de nouveau de Laurent Van Wetter, Les Pieds au bord du vide de Céline De Bo et La Chanson des jours cassés de Stanislas Cotton. Le 18, Jean-Marie Piemme, a choisi Rhapsodie de Catherine Daele et Mouton noir d’Alex Lorette. Le 13 juillet à 10h au Conservatoire du Grand Avignon : De la petite à la grande Histoire : rencontre avec Thierry Debroux et Jean-Marie Piemme (modération : Jacques De Decker). Deux grands auteurs belges convoquent des fantômes du passé et se racontent. Le 13 juillet à 11h30 au Conservatoire du Grand Avignon : Rencontre avec Eric-Emmanuel Schmitt autour de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran. Eric-Emmanuel Schmitt interprète le héros de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, qui s’affirme aujourd’hui encore comme un personnage essentiel. Jacques de Decker l’interrogera sur son écriture théâtrale.