Communiqué

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Communiqué
Publication immédiate
La ministre des Sciences, Mme Kirsty Duncan, annonce le financement de nouveaux projets
d’application de la génomique
Les projets seront des sources d’innovation et de croissance et s’attaqueront à des problèmes dans les
secteurs des soins de santé, de l’agriculture et de l’automobile.
Le 10 mars 2016, Ottawa (Ontario) – La ministre des Sciences, Mme Kirsty Duncan, a annoncé
aujourd’hui un investissement de 4,2 millions de dollars dans quatre nouveaux projets qui mettront à
profit les technologies génomiques pour stimuler l’innovation et la commercialisation dans différents
secteurs.
Les projets sont financés dans le cadre du Programme des partenariats pour les applications de la
génomique (PPAG). Ce programme noue des partenariats entre des chercheurs universitaires et des
utilisateurs de la génomique pour résoudre des problèmes ciblés par ces derniers. Les projets, financés
pour un maximum de trois ans, devraient avoir des répercussions économiques et sociales considérables
dans un proche avenir.
L’Université de l’Alberta collabore avec DowAgroSciences pour améliorer l’utilisation commerciale de
l’huile et du tourteau de canola. L’Université du Manitoba s’associe au Composites Innovation Centre de
Winnipeg pour développer et mettre à l’essai un prototype de véhicule qui utilisera un nouveau
biocomposite composé de fibre de lin et d’une résine agglomérante. L’Université de Toronto s’associe à
Trillium Therapeutics Inc. pour exploiter le potentiel commercial d’un nouveau produit thérapeutique
anticancéreux. L’Université Laval s’associe à GenePOC Inc. pour mettre au point un nouvel instrument
qui peut rapidement diagnostiquer des infections au point de service.
Les solutions fondées sur la génomique sont au cœur même de ces nouveaux outils, produits et
thérapies qui aideront les entreprises canadiennes à acquérir une part accrue des marchés mondiaux, à
renforcer l’économie canadienne et à améliorer la santé des Canadiennes et des Canadiens.
Le gouvernement du Canada investit 4,2 millions de dollars des 13,4 millions investis au total dans ces
projets par l’entremise de Génome Canada. Le reste des investissements provient de partenaires, dont
les provinces et le secteur privé.
Citations
« Je félicite les équipes retenues dont les projets porteront sur des difficultés et des possibilités tangibles.
Le gouvernement fédéral est heureux d’appuyer ces projets de recherche appliquée en génomique dans
lesquels la science peut stimuler l’innovation et donner aux entreprises canadiennes une longueur
d’avance sur les marchés mondiaux, ce qui sera source d’emplois et de croissance économique. »
– L’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences
« Nous sommes enchantés d’ajouter ces nouveaux projets à la liste grandissante des partenariats pour
les applications de la génomique qui réunissent des chercheurs et des organisations pour qui la
génomique peut être très utile. Il est fascinant de voir la rapidité avec laquelle la génomique acquiert
assez de maturité pour être intégrée à un éventail aussi diversifié d’entreprises bénéfiques pour de
nombreuses régions et de nombreux secteurs de l’économie canadienne. »
– M. Marc LePage, président et chef de la direction, Génome Canada
Twitter : @ScienceMin; @GenomeCanada
Personnes-ressources
Relations avec les médias
Innovation, Sciences et
Développement économique Canada
343-291-1777
[email protected]
Andrea Matyas
Directrice, Communications
Génome Canada
Bureau : 613-751-4460, poste 231
Cell. : 613-790-0106
[email protected]
À propos de Génome Canada : www.genomecanada.ca
Génome Canada est organisme sans but lucratif qui joue le rôle de catalyseur de la mise en valeur et de
l’application de la génomique et des technologies qui s’y rattachent au profit de toute la population
canadienne qui en retirera des avantages économiques et sociaux. Génome Canada tisse des liens entre
les idées et les personnes, tant dans le secteur public que privé, pour trouver de nouveaux usages et de
nouvelles applications à la génomique; investit dans les grands projets scientifiques et la technologie
pour stimuler l’innovation; et transforme les découvertes en applications et en solutions dans des
secteurs importants pour notre pays, soit la santé, l’agriculture, la foresterie, les pêches et l’aquaculture,
l’énergie, les mines et l’environnement.
Publié le 10 mars 2016
DOCUMENT D’INFORMATION
Programme des partenariats pour les applications de la génomique
– Projets financés dans le cadre des 3e et 4e séries
Le Programme des partenariats pour les applications de la génomique (PPAG) finance les
projets de recherche qui portent sur des difficultés et des possibilités tangibles reconnues par
l’industrie, les pouvoirs publics, les organismes sans but lucratif et d’autres « utilisateurs » de la
recherche en génomique. Les documents d’information des projets précédents, financés dans
le cadre du Programme (soit la 1re et la 2e série et le premier groupe de la 3e série) sont publiés
dans le site Web de Génome Canada.
SIRPαFc : Transformation de la recherche en génomique en une nouvelle
immunothérapie contre le cancer
Directeurs du projet : Jean Wang, Université de Toronto (universitaire) et Réseau universitaire
de la santé; Robert Uger, Trillium Therapeutics Inc. (utilisateur)
Centre de génomique responsable : Ontario Genomics
Financement total du projet : 3,4 millions de dollars
Série du PPAG : 3
Presque toutes (96 %) les personnes de 65 et plus qui reçoivent un diagnostic de leucémie
myéloïde aiguë (LMA) en meurent dans les cinq ans qui suivent, tout comme les deux tiers des
patients moins âgés. On s’attend à une augmentation de l’incidence de cette maladie au cours
des prochaines années parce qu’elle touche principalement les personnes âgées et que la
population vieillit. Les régimes de chimiothérapie pour la LMA sont demeurés essentiellement
les mêmes depuis les années 1970. Les traitements standards permettent à de nombreux
patients de connaître une rémission, mais dans la plupart des cas, le cancer récidivera; et après
la récidive, les deux tiers des patients meurent dans les trois ans.
Le taux élevé de récidive de la LMA s’explique en partie par le fait que la chimiothérapie type ne
tue pas les cellules souches de la leucémie, mais les laisse croître et atteindre la maturité en de
nouvelles cellules de leucémie. Les cellules souches de la leucémie expriment des taux élevés
d’une protéine appelée CD47. Cette protéine envoie un signal « ne mange pas ça » qui
empêche les globules blancs du système immunitaire, appelés macrophages, d’entourer et « de
manger » les cellules cancéreuses.
Grâce à un financement accordé précédemment par Génome Canada et Trillium Therapeutics
Inc. (TTI), une société publique de biotechnologie de Toronto, au Canada, Mme Jean Wang,
Ph. D., et son équipe du Princess Margaret Cancer Centre, du Réseau universitaire de la santé,
et Mme Jayne Danska, Ph. D., et son équipe à l’Hôpital pour enfants malades (SickKids) ont mis
au point le SIRPαFc, un nouveau produit thérapeutique qui bloque le signal « ne mange pas
ça », ce qui permet au système immunitaire d’attaquer les cellules souches de la leucémie. TTI
procède aux études précliniques officielles et effectuera les essais cliniques visant à démontrer
l’efficacité et l’innocuité de SIRPαFc. La collaboration de Mmes Wang et Danska et de TTI aidera
à réaliser le potentiel commercial de cette découverte prometteuse.
Amélioration de l’utilisation commerciale de l’huile et du tourteau de canola par
la manipulation du métabolisme cellulaire et infracellulaire impliquant les
lipides et les glucides
Directeurs de projet : Randall Weselake, Université de l’Alberta (universitaire); M. Tahir, Dow
AgroSciences (utilisateur)
Centre de génomique responsable : Genome Prairie
Financement total du projet : 0,9 million de dollars
Série du PPAG : 3
Le canola représente une agroentreprise d’une immense envergure. Il est la culture à la
croissance la plus rapide du Canada et il produit un quart de toutes les recettes monétaires
agricoles. L’huile de canola possède des concentrations élevées d’acides gras mono-insaturés et
polyinsaturés, ce qui la rend populaire auprès des consommateurs soucieux de leur santé.
L’huile est également légère et goûteuse, ce qui explique qu’elle soit la préférée de nombreux
chefs et transformateurs alimentaires. Une fois les graines broyées pour en extraire l’huile, les
restes fournissent un supplément alimentaire hautement protéiné pour les animaux. La part de
ce secteur dans l’économie canadienne atteint annuellement 19,3 milliards de dollars; c’est
aussi quelque 250 000 emplois et 12,5 milliards de dollars en salaires.
Le besoin d’une huile saine est à la hausse partout dans le monde et on s’attend à ce que la
demande mondiale exige une augmentation de 40 % de la production canadienne de canola au
cours de la prochaine décennie. Les exportations valent déjà quelque 3 milliards de dollars par
année. De toute évidence, toute mesure grâce à laquelle les graines de canola produiront en
plus grande quantité une huile et un tourteau de qualité supérieure profitera considérablement
aux agriculteurs et aux transformateurs canadiens.
C’est le but que se sont fixé Dow AgroSciences Canada et M. Randall Weselake, Ph. D. Dow
AgroSciences a fait des travaux précurseurs dans la mise au point d’hybrides de canola pour la
production d’une huile saine alors que M. Weselake dirige le Phytola Centre de l’Université de
l’Alberta, un organisme de recherche qui se consacre à l’offre de produits biotechnologiques
d’oléagineux et de solutions technologiques qui tiennent compte de la demande du marché, en
partenariat avec l’industrie. Les travaux du chercheur ont mené à des outils génomiques qui
peuvent contribuer à améliorer encore plus les graines de canola pour une production de
qualité encore supérieure d’huile et de tourteau.
Ce projet alliera les résultats de M. Weselake et ceux de Dow AgroSciences pour ajouter de la
valeur aux graines de canola. L’objectif est d’utiliser les approches génomiques pour améliorer
la teneur en huile des graines et leur valeur protéinique, tout en réduisant la teneur en fibres et
en acides gras saturés. La réussite du projet renforcera le rôle de chef de file que jouent déjà les
producteurs canadiens de canola et les secteurs connexes sur les marchés mondiaux.
Nouveau test pour le diagnostic rapide des infections
Directeurs de projet : Michel G. Bergeron, Université Laval (universitaire); Patrice Allibert,
GenePOC Inc. (utilisateur)
Centre de génomique responsable : Génome Québec
Financement total du projet : 5,7 millions de dollars
Série du PPAG : 4
Les maladies infectieuses doivent être traitées le plus tôt possible, avant que l'infection
progresse, mène à des complications (voire à la mort) et se transmette à d'autres.
Actuellement, l'instauration précoce d'un traitement approprié est cependant compromise par
l'utilisation d'analyses de culture qui prennent plus de deux jours à réaliser, ce qui occasionne
l'administration d'un traitement empirique et la surutilisation d'antibiotiques à large spectre
liés à des complications comme la diarrhée associée à C. difficile, qui peut être mortelle, et au
développement d'une résistance aux antibiotiques. Il existe toutefois une solution plus rapide
et plus économique qui permet d'améliorer la santé des patients et de réduire les dépenses en
santé grâce à des analyses rapides (< d'une heure) moins coûteuses et à des séjours à l'hôpital
réduits.
GenePOC a utilisé des technologies et une propriété intellectuelle créées au Centre de
recherche en infectiologie (CRI) de l'Université Laval sous la direction de Dr Michel G. Bergeron,
afin de mettre au point un instrument d'analyse moléculaire intégré, simple, rentable, rapide,
spécifique et sensible, utilisable au point de service, ainsi qu'un dispositif jetable appelé PIE, qui
faciliteront le diagnostic de certaines maladies infectieuses. L'instrument permet d'identifier
des séquences de gènes microbiens spécifiques. Les professionnels de la santé de divers
milieux, dont les hôpitaux, les cliniques et les pharmacies, peuvent utiliser cet instrument pour
diagnostiquer rapidement plusieurs maladies infectieuses et sélectionner le traitement optimal,
le tout en moins d'une heure. Dans le cadre de ce projet, le Dr Michel G. Bergeron et GenePOC
visent à étendre l'éventail d'infections que cet instrument portable peu coûteux peut
diagnostiquer. Deux nouveaux produits de dépistage seront mis au point, un pour les
pharyngites à streptocoques et l'autre pour les staphylocoques, cause principale des infections
nosocomiales graves et mortelles souvent résistantes aux antibiotiques.
En 2013, GenePOC a remporté le prix « North American Molecular Diagnostics Entrepreneurial
Company of the Year ». Maintenant, grâce au financement du PPAG, GenePOC sera en mesure
de consolider sa position de chef de file dans le domaine du diagnostic génétique au point de
service en commercialisant cinq analyses d'ici 2018.
Matériau composite à base de fibres et génomique de la biomatrice (FiCoGEN)
Directeurs de projet : David Levin, Université du Manitoba (universitaire); Shawna DuCharme,
Composites Innovation Centre (utilisateur)
Centre de génomique responsable : Genome Prairie
Financement total : 3,3 millions de dollars
Série du PPAG : 4
Les fibres libériennes telles que le chanvre, le lin oléagineux et le kénaf sont cultivées en
Amérique du Nord en raison de leurs graines riches en lipides, utilisées dans les aliments, les
cosmétiques et les lubrifiants. Les cultures ont besoin de peu d’herbicides, de pesticides ou
d’irrigation, ce qui les rend à la fois de coût abordable et écologiques – mais jusqu’à
maintenant, il y a eu peu de demandes pour ces fibres, des résidus une fois que les graines
riches en lipides ont été extraites. De plus en plus, toutefois, ces fibres sont utilisées dans des
marchés industriels, assurant une source de revenus secondaire aux agriculteurs.
L’un des usages les plus prometteurs des biofibres est leur combinaison avec une résine qui en
fait un matériau biocomposite. Ces biocomposites sont particulièrement utiles dans l’industrie
automobile où leur faible poids, leur facilité de recyclage et leur bonne isolation les rendent
plus avantageux que d’autres matériaux. Le marché des biofibres composites devrait croître de
plus de 10 % par année entre 2014 et 2019.
M. David Levin, Ph. D., de l’Université du Manitoba collabore avec le Composites Innovation
Centre, un centre d’excellence reconnu à l’échelle internationale et spécialisé dans la
commercialisation des matériaux biocomposites, à l’élaboration et à la mise à l’essai d’une
pièce prototype faite d’un nouveau biocomposite pour un véhicule utilisé pour l’application de
la réglementation sur le stationnement. Le biocomposite se compose de fibres de lin dont les
caractéristiques ont été améliorées pour les utiliser dans des matériaux composites de pointe
(mis au point dans le cadre de projets précédemment financés par Génome Canada) et une
résine/un polymère de fixation produit par le laboratoire de M. Levin à partir de souches
microbiennes nouvelles. WestWard Industries (WI), une PME du Manitoba, fabriquera les
véhicules. Ce nouveau véhicule léger à faible empreinte de carbone permettra à WI de tripler
ses ventes annuelles auprès de clients existants et nouveaux d’ici trois à quatre ans. Le tambour
composite devrait également faire diminuer du tiers les coûts de production des pièces qu’il
remplace et augmenter la sécurité au travail. Une autre entreprise manitobaine, Minto
Bioproducts, obtiendra la licence pour la production du polymère, ce qui procurera d’autres
avantages économiques à la province et contribuera à la réalisation de la stratégie du Manitoba
en matière de bioproduits.
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