BIOPHYSIQUE DE LA VISION DIOPTRIQUE OCULAIRE ACCOMMODATION IMAGE RETINIENNE ACUITE VISUELLE Pr. S. SECK GASSAMA ANNEE 2010 I- RAPPELS D’OPTIQUE GEOMETRIQUE NOTION DE DIOPTRE Surf de séparation de 2 milieux d’indice de réfraction différent (n = c/v) Dévie tout rayon qui ne le frappe pas perpendiculairement Dioptres de l’œil sphériques phénomène de réfraction soit un dioptre plan air-eau faisceau soit un faisceau lumineux incident faisceau incident réfléchi î1 arrivant sur ce dioptre une partie est réfléchie : faisceau réfléchi une partie est réfractée : elle franchit le air eau faisceau î2 réfracté dioptre en étant plus ou moins déviée : faisceau réfracté Loi de Descartes : n1 sin î1 = n2 sin î2 RAPPELS D’OPTIQUE GEOMETRIQUE rayons lumineux parallèles provenant de l’infini convergent en un point situé sur l’axe optique S Fi foyer image Fi, lieu de l’image d’un objet situé à l’infini (point focal image) Distance focale image : SFi = p’ Proximité du foyer image : P’ = 1/ p’ mesuré en dioptries FO S foyer objet Fo, lieu d’un objet dont l’image est située à l’infini (point focal objet) Distance focale objet : SFo = p Proximité du foyer objet P = 1/p mesuré en dioptries RAPPEL D’OPTIQUE GEOMETRIQUE POSITION DE L’IMAGE Ŕ PUISSANCE Axe optique orienté dans le sens de propagation de la lumière – Origine : S (sommet de la cornée) Distances notées algébriquement : SA<0 – SA’>0 Position de l’image donnée par la loi de Descartes n’ – n = n’ – n = n’ – n = n’ – n = D (dioptries) SA’ SA p’ p SC r (m) n’P’ – nP = D n A S lumière Distance focale objet r > 0 n’ C Distance focale image A’ PRINCIPAUX DIOPTRES DE L’OEIL D’avant en arrière, la lumière rencontre dioptre cornéen antérieur : convergent dioptre cornéen postérieur : divergent (négligeable) dioptre cristallinien antérieur : convergent dioptre cristallinien postérieur : convergent PRINCIPAUX DIOPTRES DE L’OEIL Approximation de Gauss : faisceau étroit, paracentral, peu incliné sur le diamètre du dioptre l ’œil est un système centré constitué de 4 dioptres sphériques et stigmatiques (image ponctuelle d’un objet point) Puissance du dioptre n’ et n : indices de réfraction des milieux en arrière et en avant du dioptre r : rayon de courbure du dioptre, en valeur algébrique puissance exprimée en dioptries : D = n’ – n r PRINCIPAUX DIOPTRES DE L’OEIL dioptre n2 n1 r puissance cornéen ant. cornée=1,377 air = 1 + 7,8.10-3 m + 48 D cornéen post. ha = 1,337 cornée=1,377 + 6,65.10-3 m -6D cristallinien ant. cristallinien post. crist. =1,42 ha = 1,337 + 10,2.10-3 m +8D hv. = 1,336 crist. = 1,42 - 6,5.10-3 m + 14 D En pratique, seuls doivent être pris en considération : - la cornée dans son ensemble : plan-convexe, convergente, puissance + 42 D - le cristallin dans son ensemble : biconvexe, convergent, puissance : + 22 D CARACTERISTIQUES DIOPTRIQUES DE L’ŒIL NORMAL AU REPOS foyer image Fi situé sur la rétine La rétine est située au plan focal image Le plan conjugué de la rétine est le Rémotum système convergent de puissance basale : 60 ± 3,5 dioptries ŒIL REDUIT ŒIL EQUIVALENT DE LISTING l ’œil simplifié substitue à ces 4 dioptres 1 seule lentille convergente L dont les caractéristiques sont : Rayon : 6mm, indices extrêmes : 1 - 1,336, distance centre optique – rétine : 17mm puissance : 60 ± 3,5 Dioptries D = n’P’ - R R : proximité du Fo pour 1 oeil au repos qui regarde l’infini CONDITION DE VISION NETTE 1. Rétine et voies nerveuses optiques dans un état physiologique normal 2. Stigmatisme un objet ponctuel doit donner une image ponctuelle 3. Emmétropie Un objet ponctuel à l ’infini doit donner une image ponctuelle située sur la rétine 4. Taille de l’image suffisante pour que son diamètre apparent (a exprimé en minutes d’arc)soit supérieur au minimum séparable par les récepteurs de l’oeil. 5. Identité de la taille des 2 images sur la rétine en vision binoculaire CLASSIFICATION DIOPTRIQUE 1. Un œil qui ne réalise pas le stigmatisme est astigmate : Il n’a pas de symétrie de révolution Le dioptre cornéen n’est pas une calotte sphérique L’œil présente une amétropie cylindrique 2. Un œil qui réalise le stigmatisme est stigmatique ou sphérique : Il a une de symétrie de révolution Le rayon de courbure cornéen est le même dans toutes les directions La puissance optique est la même dans tous les plans passant par l’axe optique 3. En fonction de la position du Rémotum d’un œil sphérique au repos, on distingue: Rémotum à l’infini : œil emmétrope Rémotum à une distance finie : œil présente une amétropie sphérique Rémotum en Avt de l’œil :œil myope Rémotum en Arr de l’œil : œil hypermétrope II- ACCOMMODATION DEFINITION : Mise au point de l’œil pour une vision nette d’un objet rapproché accessoirement par réduction réflexe du diaphragme pupillaire essentiellement par augmentation réflexe et progressive de sa puissance dioptrique : Accommodation = variation puissance œil / œil au repos D0 = n’P’ Ŕ R D > D0 cristallin accommodé Image rétinienne floue Objet rapproché Image nette Accommodation : amène l’image nette sur la rétine Objet rapproché Image rétinienne nette MECANISME : expérience "des images de Purkinje" : - images d ’une flamme de bougie obtenues par réflexion sur les dioptres : cornéen ant. (1,1’), cristallinien ant. (2,2’), cristallinien post. (3,3’) - cristallin non accommodé : images 1,2,3 - cristallin accommodé : images 1’,2’,3’ 1 3 2 1’ 3’ 2’ - la hauteur de l’image 2-2’ diminue lors de l’accommodation : le dioptre cristallinien antérieur augmente considérablement sa convexité MECANISME accommodation : augmentation de la bi-convexité du cristallin intéresse essentiellement le dioptre cristallinien antérieur : MECANISME MECANISME accommodation : Céphalées, sensations de brûlure oculaire si A importante et prolongée augmentation de la bi-convexité du cristallin intéresse essentiellement le dioptre cristallinien antérieur : cristallin r face ant. non accommodé 10 mm Accommod. max 6 mm avant r face post. n puissance totale 6 mm 1.42 + 18 D 5,5 mm 1.44 + 33 D arrière MESURE DE L’ACCOMMODATION Puissance de l’œil au repos (regarde le punctum rémotum) D0 = n’P’ – R = n’P ( R = 0) Puissance de l’œil qui regarde un point rapproché x: D = n’P’ – X A= D - D0 = - X (X<0) L’accommodation est égale à la proximité du point que l’on regarde cristallin accommodé Image rétinienne floue Objet rapproché Image nette Accommodation : amène l’image nette sur la rétine Objet rapproché Image rétinienne nette AMPLITUDE MAXIMALE D’ACCOMMODATION 1. Amax (en D) = proximité du Rémotum - proximité du Proximum =-P+R Punctum rémotum : point conjugué de la rétine au minimum de puissance de l’oeil Point vu par le sujet sans accommodation Punctum proximum : point conjugué de la rétine au maximum de puissance de l’œil, correspond au maximum d’accommodation 2. Parcours accommodatif : distance séparant le Rémotum du Proximum R = 10 m P = 0,2 m PRESBYTIE Amax diminue progressivement avec l’âge: Proximum s’éloigne progressivement Amplitude d ’accomodation 16 Age 14 12 10 8 6 4 40cm Amax Position du P, en Av de l’oeil 10 ans + 15 D 20 ans + 10 D 0,1 m = 10 cm 45 ans + 3,5 D 0,28 m = 28 cm 50 ans + 3 D 0,066 m = 7 cm 0,33 m = 33 cm: presbytie 2 10 20 30 40 50 60 70 80 Age lorsque Amax < 3D et Proximum à plus de 33 cm de l ’œil : presbytie âge moyen d ’apparition de la presbytie : 5ième décade de la vie plus précoce et plus gênante chez l ’hypermétrope plus tardive et moins gênante chez le myope III- IMAGE RETINIENNE DIAMETRE APPARENT image renversée, Vue sous l’angle a (diamètre apparent a tgte a) = AB /CA de petite taille AB = CA . a (taille limite 5 µ) III- IMAGE RETINIENNE DIAMETRE APPARENT Diamètre apparent limite : minimum séparable est le plus petit angle sous lequel 2 points sont vus distinctement a = AB = 5 10-3 = 0,3 10-3 rd = 1’ CA 17 III- IMAGE RETINIENNE DIAMETRE APPARENT 2 objets de tailles différentes vus sous le même diamètre apparent ont des images rétiniennes de même taille IV- ACUITE VISUELLE • l ’AV représente : - le pouvoir séparateur - la résolution spatiale de l’œil : plus petite distance d séparant 2 objets ponctuels dont les images sont séparées, distinctes définition : AV= inverse du minimum séparable, exprimé en minutes d’arc IV- ACUITE VISUELLE 1- Mesure de l’ AV l’AV s’exprime en dixièmes pour a = 1 mn ,AV =10/10 ièmes sujet normal : AV =10/10 ièmes ou plus (jusqu’à 20/10 ièmes chez l ’enfant) anomalies dioptriques et pathologies oculaires font chuter l’AV 2. Facteurs physiologiques de variation de l ’AV : 2.1.Conditions d’éclairement : Diurnes = photopiques :AV=10/10ièmes (cônes) Nocturnes = scotopiques :AV=2/10ièmes (bâtonnets) Acuité visuelle 2.2.Topographie de l’image rétinienne : rétine centrale : cônes, en particulier au Côté nasal Côté temporal niveau de la fovéa), vision diurne : 1 AV = 10/10ièmes, décroît vers la périphérie 0,8 rétine périphérique : bâtonnets vision nocturne : AV = 3/10ièmes, décroît vers la fovéa 0,6 0,4 Tache aveugle 0,2 tache aveugle=papille (départ du nerf optique 60 40 20 0 20 40 Degrés de déviation par rapport à la fovéa théorie de la dualité cônes-bâtonnets : - cônes: vision fine, précise, chromatique : regarder - bâtonnets: vision grossière,"passive", achromatique : voir 2.3.Autres facteurs contraste entre la luminance de l’objet et celle de l’environnement forme de l ’objet, Distance de l’œil à l’objet Dimensions de l’objet temps de présentation de l ’objet : "temps utile pour voir« Dioptrique oculaire, altération des milieux transparents de l’œil, altération de la rétine, 3. Principes de mesure de l ’AV M R T V F U E N C X O Z D 10/10 D L V A T B K U E R S N R C Y H O F M E S PA 9/10 8/10 en vision de loin (5m), de près (33cm), en vision monoculaire, puis binoculaire E XAT Z H DW N 7/10 AV en vision de loin : YO E L K S F D I 6/10 - optotypes : lettres O X PH B Z D 5/10 N LTAV R 4/10 OHSUE 3/10 MCF 2/10 ZU 1/10 majuscules dont le détail caractéristique correspond à une valeur donnée de l ’AV, sur chaque ligne, à une distance de 5 mètres - en pratique : échelle de Monoyer : 1ère ligne : 1/10ièmes 2ième ligne : 2/10ièmes... AV en vision de près : - même principe - en pratique : échelle de Parinaud : chaque alinéa correspond à une valeur donnée de l’AV , notée P14 à P1 (valeur normale : P2) 4 14 Mon dessein n ’est pas d ’enseigner 10 ici la méthode que chacun doit suivre pour bien conduire sa raison, mais 8 seulement de faire savoir en quelle sorte j ’ai tâché de conduire la mienne. Ceux qui se mêlent de donner des préceptes se doivent on pouvait acquérir une connaissance claire et assurée de tout ce qui est utile à la vie, j’avais un extrême désir de les apprendre. Mais, sitôt que j ’eus achevé tout ce cours d ’études autour duquel on a coutume d ’être reçu au rang des doctes, je changeai entièrement d ’opinion, car je me trouvais embarrassé de tant de doutes et d’erreurs qu’il me semblait n’avoir fait aucun profit, en tâchant de m ’instruire, sinon que j ’avais 3 découvert de plus en plus mon ignorance. Et néanmoins j ’étais en l ’une des plus célèbres écoles de l ’Europe, où je pensais qu’il devait y avoir de savants hommes, s ’il y en avait en aucun endroit de la terre. J ’y avais appris tout ce que les autres y apprenaient, et même, ne m ’étant pas contenté des sciences qu’on nous enseignait , j’avais parcouru tous les livres traitant de celles qu’on estime les plus curieuses et les plus rares qui avaient pu tomber entre mes mains. Avec cela je savais les jugements que les autres faisaient de moi, et je ne voyais point qu ’on m’estimât inférieur 2 à mes condisciples, bien qu’il y en eût entre eux déjà quelques-uns qu’on destinait à remplir les places de nos maîtres : et enfin notre siècle me semblait aussi fleurissant et aussi fertile en bons esprits qu’ait été aucun des précédents. Ce qui me faisait prendre la liberté de juger par moi de tous les autres, et de penser qu’il n ’y avait aucune doctrine dans le monde qui fût telle qu’on m ’avait auparavant fait espérer. Je ne laissais pas toutefois d’estimer les exercices auxquels on s ’occupe dans les école. Je savais que les langues que l ’on y apprend sont nécessaires pour l ’intelligence des livres anciens ; que la gentillesse des fables réveille l ’esprit ; que les actions mémorables des 6 estimer plus habiles que ceux auxquels ils les donnent, et s ’ils manquent à la moindre chose, ils en sont blâmables. Mais ne proposant cet écrit que comme une histoire, ou, si vous l ’aimez mieux, que comme une 5 fable en laquelle parmi quelques exemples qu ’on peut imiter, on en trouvera peut-être aussi plusieurs autres qu ’on aura raison de ne pas suivre, j ’espère qu ’il sera utile à quelques-uns, sans être nuisible à personne et que tous me sauront gré de ma franchise. J ’ai été nourri aux lettres dès mon enfance, et, pour ce qu ’on me persuadait que par par leur moyen 1,5 histoires le révèlent, et qu’étant lues avec discrétion elles aident à former le jugement ; que la lecture de tous les bons livres est comme une convention avec les honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleurs de leurs pensées ; que l ’éloquence a des forces et des beautés incomparables: que la poésie a des délicatesses et des douceurs très ravissantes ; que les mathématiques ont des inventions très subtiles et qui peuvent beaucoup servir tant à contenter les curieux qu’à faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes: que les écrits qui traitent des mœurs contiennent plusieurs enseignements et plusieurs exhortations à la vertu qui sont fort utiles ; que la théologie enseigne à gagner le ciel ; que la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement de toutes choses et se faire admirer des moins savants ; que la jurisprudence, la médecine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses à ceux qui les cultivent, et enfin qu’il est bon de les avoir toutes examinées, même les plus superstitieuses et les plus fausses, afin de connaître leur juste valeur et se DESCARTES - DISCOURS DE LA METHODE Cas particuliers : - optotypes en fonction de la langue du patient - optotypes pour analphabètes Cas particuliers : -optotypes pour enfants