la cataracte

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LA CATARACTE
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La cataracte est une opacification du cristallin.
Plus de 200.000 personnes sont opérées chaque année.
L
e cristallin est une lentille biconvexe
située en arrière de l’iris et qui contribue, avec la cornée, à faire converger
des rayons lumineux sur la rétine. Le
signe fonctionnel essentiel de la cataracte
est une diminution de l’acuité visuelle touchant avant tout la vision de loin.
En fait, la diminution de vision n’est jamais totale et l’œil atteint de cataracte
conserve toujours au minimum
une
perception lumineuse.
D'autres signes
fonctionnels
peuvent apparaître comme
particulièrement gênants
pour le patient :
c'est notamment
un
éblouissement
en lumière vive
dû à la diffraction de la luCataracte totale
mière sur les
opacités qui
perturbe considérablement la conduite
nocturne.
L’examen de l’œil atteint montre l’existence d’une opacité plus ou moins dense
dans l’aire pupillaire qui donne un aspect
de pupille blanche. L’examen au bio-microscope permet de préciser la topographie et l’importance de la cataracte.
“
La diminution de vision
n’est jamais totale
”
La reconnaissance d’une cataracte doit
faire proposer un bilan pour préparer une
intervention chirurgicale.
• le bilan général a surtout pour but de
choisir le type d’anesthésie. Il est actuellement possible d'opérer une cataracte
sous anesthésie générale, loco-régionale
ou topique, c'est-à-dire par simple instillation de collyre. De ce fait, les contre-indications générales à une intervention sont
tout à fait exceptionnelles.
• le bilan ophtalmologique doit avant tout
évaluer les possibilités de récupération
fonctionnelle et l'existence éventuelle
d'une pathologie associée. La recherche
d'une atteinte maculaire, en particulier
d'une dégénérescence maculaire liée à
l'âge, sera essentielle car la coexistence
avec une cataracte n'est pas rare. Sa présence pourrait faire rediscuter l'indication
opératoire car l'intervention risquerait
d'amener une amélioration dérisoire,
voire conduire à une aggravation.
Les causes de la cataracte
- La cataracte
sénile est de
loin la plus fréquente. Elle est
le plus souvent
bilatérale mais
peut avoir une
large prédominance unilatérale ; elle a une
évolution lentement progressive.
Elle
survient le plus
souvent chez
l'adulte après
70 ans, parfois
plus précocement (cataracte
pré-sénile).
- Les cataractes
traumatiques :
Cataracte congénitale
elles peuvent résulter d'une perforation oculaire avec éventuellement un
corps étranger intraoculaire et la survenue
de la cataracte est en général très rapide
après l’accident. Une cataracte peut aussi
survenir après une contusion du globe
oculaire et l'opacification du cristallin peut
alors être retardée.
LA CATARACTE
Phakoémulsification du cristallin
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Il arrive que
le traumatisme initial
soit passé
inaperçu. Il
sera important de le
mettre en
évidence,
notamment
par
une
radio
de
l'orbite, à la
recherche
d'un corps
étranger intraoculaire.
- La cataracte peut également survenir
dans le cadre de certaines affections générales, telles le diabète, des insuffisances
parathyroïdiennes,
ou
accompagner certaines affections musculaires telle la maladie de Steinert ou
des maladies cutanées, tels l'eczéma
constitutionnel, la sclérodermie...
Les cataractes peuvent aussi être favorisées ou provoquées par certains traitements tels que la corticothérapie locale
ou générale au long cours ou la radiothérapie.
- Des cataractes secondaires peuvent
survenir suite à une pathologie oculaire
évolutive telle que uvéite, glaucome, rétinopathie pigmentaire, ou succéder à une
intervention chirurgicale.
- Enfin, il existe des cataractes congénitales : ici les opacités sont présentes à la
naissance. Elles sont liées à des maladies de la mère ayant atteint l’enfant pendant la grossesse (rubéole congénitale,
toxoplasmose, rubéole, cytomégalovirus,
herpès). Elles peuvent aussi être d’origine
génétique et survenir isolément ou associées à d‘autres malformations.
Le traitement
Il est uniquement chirurgical. Il est indiqué
dès lors que la gêne fonctionnelle est perçue comme importante par le patient, ce
qui est extrêmement variable suivant ses
occupations et ses exigences. La gêne à
la conduite nocturne est notamment res-
sentie comme invalidante par le patient. Il
est de toute façon déconseillé d'attendre
qu'une cataracte soit trop évoluée, gênant
l'examen du fond d'œil, empêchant de
surveiller l'état de la rétine. Ceci est en
particulier vrai chez le sujet myope ou diabétique car une cataracte dense pourrait
rendre impossible un traitement au laser
de la rétine.
L'intervention chirurgicale aura pour but
d'une part d'enlever l'opacité cristallinienne, d'autre part de compenser les
modifications optiques induites par l'ablation de la lentille cristallinienne.
L’ ablation du cristallin :
Elle est actuellement, réalisée dans l'immense majorité des cas, par phako-émulsification aux ultrasons : à travers une ouverture de 3 à 4 mm de la chambre
antérieure de l'œil, la capsule qui entoure
le cristallin est découpée, le contenu
cristallinien fragmenté à l'aide ultrasons,
puis aspiré. La partie postérieure du sac
cristallinien est donc laissée en place. Elle
servira de logement au cristallin artificiel.
Compensation de l’ablation du cristallin
Le cristallin étant une lentille convergente
de 20 dioptries, l'ablation du cristallin entraîne une modification du trajet des
rayons lumineux
qui doit être compensée. Ceci peut
être réalisé dans
de rares cas par
lunettes ou lentilles
de contact. Mais, la
plupart du temps,
la correction s'effectue par la mise
en place d'un implant à l'intérieur du
sac cristallinien
laissé en place.
Ces cristallins artificiels peuvent corriger soit uniqueImplant en place
ment la vision de
loin, et le patient doit porter des lunettes
pour la vision de près, soit la vision de loin
et la vision de près (implants
multifocaux).
Dans le cas des cataractes congénitales,
il est fréquent de corriger par lunettes ou
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