Taches d`encre et coup de tonnerre

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Communiqué de presse
Légendes et anecdotes autour de Martin Luther
Taches d'encre et coup de tonnerre
Alors que les croyances de la fin du Moyen-Âge (sorcières, diable, mauvais esprits)
étaient encore largement répandues, de nombreuses légéndes accompagnèrent la
biographie de Martin Luther. Mais certains événements attestés de sa vie donnèrent
également matière à des histoires amusantes et passionnantes.
La noix chapardée
Les visiteurs de la ville de Worms peuvent y déguster une spécialité toute particulière : la
noix de Luther, qui évoque un événement marquant de l'enfance de Luther. Ce bonbon,
constitué d'une noix marinée dans de la compote et enrobé de chocolat, remonte à une
tradition médiévale : à l'époque de Luther, les noix étaient décortiquées juste après la
récolte et cuites dans de la compote de prunes bouillante afin d'être dégustées comme
friandises lors d'occasions spéciales. Un beau jour, Margarethe Luther trouva l'une de ces
noix marinées dans la poche de son fils Martin : une bêtise qui lui valut d'être battu
jusqu'au sang. Cet épisode illustre l'éducation très stricte des enfants et la peur du
jugement divin, que Luther lui-même désigna comme l'une des raisons de son entrée au
monastère.
Vœux monastiques face à la mort
Quelques semaines après le début de ses études de droit, Martin Luther se rendit à
Mansfeld chez ses parents. Sur le chemin du retour, selon la légende, il fut surpris, le 2
juillet 1505, par un violent orage au niveau du village de Stotternheim, près de Erfurt. Il
avait trouvé refuge sous un arbre lorsque la foudre s'abattit soudain tout près de lui. Pris
d'effroi, il implora alors Sainte Anne en faisant le vœu de devenir moine. Deux semaines
plus tard, contre la volonté de son père et en dépit des conseils de ses amis, Martin
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Luther entra chez les Augustins, la confrérie de moines la plus stricte d'Erfurt.
Bien que Luther ait lui-même raconté s'être senti pris au dépourvu par ce signe du ciel, il
est certain qu'il caressait déjà l'idée de devenir moine avant même cet incident.
Affichage des thèses sur les portes de l'église
Le 31 octobre 1517, le moine Martin Luther se tient devant l'église du château de
Wittenberg et accroche, à l'aide d'un marteau et de clous, ses 95 thèses à la porte de
celle-ci. Jusqu'à aujourd'hui, on ne sait toujours pas exactement si cette image, qui
symbolise la Réforme comme aucune autre, fait partie de la légende ou correspond aux
faits réels. Luther ne fournit aucun témoin de l'événement ; la représentation de l'affichage
des thèses se base sur un rapport de Philippe Mélanchthon, qui ne peut cependant pas
en avoir été lui-même témoin. D'abord considéré comme une légende, cet événement
gagne à nouveau en crédibilité après la découverte, en 2006, d'une note de Georg Rörer,
secrétaire de Luther pendant des années.
Les faits réels sont en tout cas les suivants : le 31 octobre 1517, Martin Luther écrivit des
lettres à ses supérieurs, dans lesquelles il dénonçait le commerce des indulgences et
auxquelles il joignit 95 thèses devant servir de base au débat. Les recherches autour de
Luther ont également établi que ces thèses étaient déjà connues et débattues entre
érudits avant même leur prétendu affichage sur la porte de l'église. Il ne faudrait donc pas
considérer l'affichage des thèses comme le point de départ du débat concernant les
indulgences, mais plutôt comme son point culminant.
Luther et les arbres
De nombreuses légendes tournent autour de Martin Luther et des arbres : dans leur vert
feuillage, le réformateur voyait en effet un symbole de la résurrection des disparus ainsi
que de la grâce divine dans la vie terrestre. Outre toute une variété de chênes, de hêtres
ou de tilleuls Luther, plantés lors d'anniversaires à la mémoire de ce dernier au fil des
siècles, quelques arbres représentent également des épisodes importants de sa vie.
La légende veut, par exemple, que le chêne de Luther de Wittenberg ait été planté le 11
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décembre 1520, à l'endroit où le réformateur venait tout juste de brûler la bulle papale
d'excommunication et des livres de ses opposants. Un étudiant de Wittenberg, fervent
partisan de Luther, aimait une fille dont la grand-mère refusait cependant de reconnaître
ce dernier. Lorsque les deux femmes se rendirent devant la Elstertor où un tas de
cendres fumait encore, elles rencontrèrent l'étudiant qui racontait avec enthousiasme
comment Luther avait brûlé ces documents. Pleine de rage, la grand-mère enfonça son
bâton de marche dans la terre et déclara que le jeune homme ne pourrait épouser sa
petite-fille que le jour où le bâton commencerait à verdoyer. L'étudiant planta alors un
chêne à cet endroit et, au printemps, alla raconter à la grand-mère le « miracle » du bâton
verdoyant. Les visiteurs actuels de Wittenberg ne peuvent cependant plus admirer le
chêne d'origine, mais un nouvel arbre planté en 1830.
Un autre arbre, authentique témoin de l'époque, est le hêtre Luther à Altenstein,
aujourd'hui Bad Liebenstein : après sa convocation devant la diète de Worms en 1521,
Martin Luther est censé y avoir été kidnappé et conduit, pour sa protection, au château de
la Wartbourg. Cet arbre devint un lieu d'hommage à Luther, particulièrement au XIXe
siècle. En 1841, il fut abattu au cours d'une tempête : son bois servit à fabriquer divers
objets dédiés à la mémoire de Luther qui furent disséminés comme des reliques.
De l'encre pour éloigner le diable
Martin Luther racontait souvent avoir été inquiété par le diable et des mauvais esprits. Au
château de la Wartbourg, où il se fit passer pour un certain Junker Jörg et traduisit la Bible
en allemand, il fut particulièrement en proie à des peurs et angoisses, dans la solitude de
ces sombres murailles. D'après la légende, le diable dérangea en effet Luther en plein
travail dans sa cellule, par des raclements et grattements. Le réformateur agrippa alors
courageusement son encrier et le lança en direction de la figure grimaçante du diable.
Une tache d'encre bleue, près du poêle, est censée en être témoin. À partir de 1650, des
écrits et illustrations évoquèrent la tache que les visiteurs du château avaient le loisir de
constater. Mais que la tache date réellement de l'époque de Martin Luther, cela reste peu
probable : cette dernière a été repeinte une demi-douzaine de fois ou a même changé de
place. De nos jours, les visiteurs du château de la Wartbourg ne voient plus, à cet endroit,
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qu'un trou dans l'enduit du mur.
Les séjours de Luther à la forteresse de Cobourg et à Wittenberg font l'objet de récits
similaires : dès le XVIe et le XVIIe siècles, des légendes circulèrent au sujet de taches
d'encre sur les murs, témoins, dit-on, de rencontres mouvementées entre le réformateur
et le diable. De nos jours, la déclaration de Martin Luther selon laquelle il aurait « chassé
le diable avec de l'encre » est plutôt à prendre au sens figuré en référence à la traduction de
la Bible qu'au sens littéral d'un encrier lancé contre un mur.
Les obstacles au mariage de Luther
Le 13 juin 1525, l'ancien moine Martin Luther épousa l'ancienne nonne Katharina von
Bora, mais leur route pour y arriver ne fut pas sans embûches. Après la lecture des
premiers écrits du réformateur, critiques envers la vie dans un couvent, l'idée de s'enfuir
germa dans l'esprit de Katharina et des sœurs de son ordre du couvent de Marienthron à
Nimbschen, près de Grimma. Avec l'aide de Luther, les nonnes finirent par s'enfuir du
couvent à Pâques de l'année 1523, en se cachant sur une charrette, derrière des
tonneaux de harengs. Elles furent hébergées par des amis de Luther à Wittenberg et
placées, par ce dernier, sous la protection d'« hommes honorables ».
Mais cela ne convint pas à Katharina von Bora : cette dernière se prit d'affection pour
Hieronymus Baumgärtner, un étudiant dont les parents s'opposèrent cependant à une
relation entre les deux jeunes gens. Elle fut ensuite demandée en mariage par Kaspar
Glatz, professeur et pasteur d'Orlamünde, mais refusa ce parti, considérée dès lors
comme jeune fille « difficile ». De son côté, Luther montra un certain intérêt pour Ave von
Schönfeld, une autre nonne du couvent de Nimbschen, mais celle-ci épousa finalement
un autre prétendant. Ce n'est que par la suite qu'il se fiança et se maria avec Katharina
von Bora, mariage qui ne fut d'ailleurs pas accepté par ses compagnons de route.
Leur union s'avéra cependant fructueuse : le couple eut six enfants et Katharina apporta à
Luther un précieux soutien financier. Elle administrait notamment leurs vastes propriétés,
élevait leur bétail, s'occupait du brassage de la bière et louait des chambres à des
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étudiants.
L'héritage linguistique de Luther
Martin Luther a non seulement réformé l'Église, mais sa traduction de la Bible a
également influencé la langue allemande, et ce, jusqu'à aujourd'hui. L'allemand lui doit de
nombreux termes et expressions imagés. Il aura également eu un impact crucial sur
l'évolution linguistique vers un haut allemand homogène. Du vivant de Luther, environ 20
langues ou dialectes étaient parlés dans les deux grandes zones linguistiques
(« Oberdeutsch » dans le sud et « Niederdeutsch » dans le nord). Luther, qui vivait à la
frontière entre les deux régions, utilisa, pour sa traduction de la Bible, des éléments
linguistiques de ces deux régions, posant ainsi les bases d'une langue écrite qui sera
couramment utilisée trois à quatre siècles plus tard et qui s'établira également, jusqu'au
XIXe siècle, comme langue parlée commune.
Contact presse
Till Palme
Tél. 01 40 20 17 03
[email protected]
L'Office National Allemand du Tourisme
L'Office National Allemand du Tourisme (ONAT), dont le siège se trouve à Francfort-sur-le-Main,
est le « syndicat d'initiative » national de l'Allemagne. Il promeut les activités touristiques de
l'Allemagne pour le compte du ministère fédéral de l'Économie et de l’Énergie (BMWi), qui lui
apporte son soutien en vertu d'une décision du Parlement fédéral allemand. L'ONAT élabore et
communique des stratégies et des produits visant à renforcer l'image positive des destinations
touristiques allemandes à l'étranger et à stimuler le tourisme en Allemagne. Pour mener à bien
cette mission, il possède 30 représentations locales dans le monde. Pour plus d'informations,
consultez notre centre de presse en ligne à l'adresse www.germany.travel/presse.
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