www.cyceon.fr | 14 Février 2016 | Vol. 2, N. 29 © 2015 Cyceon, tous

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EN BREF
La Banque centrale du
Japon (BOJ) a stupéfié les
marchés en annonçant
qu'elle va appliquer un taux
d'intérêt négatif sur
certains fonds que les
institutions financières
placent à la banque
centrale, dans le but de
stimuler les prêts et aider
à relancer l'économie.
BP a subi de plein fouet la
chute du cours du pétrole
en 2015. Il a plongé dans le
rouge en 2015 avec une
perte nette de $6,48
milliards, a annoncé la
compagnie pétrolière.
C’est la plus importante
acquisition chinoise à
l'étranger. Le géant de la
chimie ChemChina a offert
$43 milliards pour racheter
l'agrochimiste suisse
Syngenta qui avait
auparavant refusé son
rachat par l’américain
Monsanto.
Un autre signe que la
récession approche?
GoPro a prévu un CA bien
inférieur aux estimations
après des ventes
décevantes pour Noël.
Les réserves de change
de la Chine ont diminué de
$99,47 milliards depuis
décembre 2015 pour
atteindre $3230 milliards fin
janvier 2016, a annoncé la
banque centrale.
L'accord de partenariat
trans-pacifique (TPP) a
été signé par les 12 pays
partenaires.
Une étude de COERexecode démontre les
méfaits de la surfiscalisation hexagonale
Plus vite qu’on ne l’imaginait, l’Iran de retour. Le gouvernement iranien a
annoncé qu’il peut désormais accéder à plus de $100 milliards de fonds gelés
et que 9 banques iraniennes se sont reconnectées au système bancaire
international SWIFT. Ces développements rapides ont été possibles suite au
respect de l’accord nucléaire signé en juillet 2015 et à la levée en
conséquence des sanctions internationales. Avec des contrats commerciaux et
d’investissement d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards d’euros signés
avec la France et l’Italie, le président iranien Hassan Rohani mène très
activement un retour plus rapide que prévu de l’Iran sur la scène financière et
commerciale mondiale. Au vu des difficultés croissantes relatives au prix bas du
pétrole, l’Iran doit en effet trouver des voies alternatives de développement
économique. D’ailleurs quelque soit le prix du pétrole, l’Iran a appris à ses
dépens comment vivre en dehors de l’économie mondiale, c’est pourquoi un tel
retour, au moins du point de vue économique, est plus que bienvenu.
En-dessous de zéro, apocalypse taux? D’un point de vue pratique, l’on pensait
que zéro était le plus bas niveau d’un taux d’intérêt. Désormais, de 20 à 25%
de tous les emprunts d’Etat affichent des taux d’intérêt négatifs, ce qui veut dire
que vous payez le gouvernement pour qu’il vous emprunte de l’argent. Ce qui
vous aidait auparavant à gagner de l’argent prudemment vous apporte
maintenant juste ce qui est considéré comme l’endroit le plus sûr où placer
votre argent. Ce monde à l’envers pourrait bien être la conséquence la plus
inquiétante de la crise financière de 2008. L’assouplissement quantitatif a
créé des montants de cash sans précédent, tellement que les marchés actions
risquent l’overdose, et au lieu d’alimenter l’économie réelle et de générer
l’inflation si indispensable, le cash reste plus largement investi dans ce qui
semble jusqu’ici le placement le plus approprié et apparemment le moins risqué.
En toile de fond, les craintes croissantes d’un ralentissement durable de la
croissance économique en Asie et le risque plus élevé d’une déflation à la
japonaise en Europe. Si prêter de l’argent ne paie plus, qu’est-ce qui paiera?
Ainsi fut janvier, viendra la récession US? Les Etats-Unis tomberont-ils ou non
en récession? L’économie américaine sera-t-elle entraînée dans la récession? a
titré à plusieurs reprises la presse financière après que janvier 2016 ait été le
pire mois de janvier pour les bourses américaines depuis 2009. Les analystes
ont averti que les chances de récession aux Etats-Unis ont bondi de 20 à
40% en seulement quelques semaines sur des prévisions de croissance
mondiale décevante et des données faibles en provenance de l’économie
américaine. Le chef économiste pour Deutsche Bank aux Etats-Unis, Joseph
LaVorgna, a dit sur CNBC que les chances de récession grandissent à mesure
que les marchés financiers déclinent. La croissance de l’économie américaine
a ralenti au T4 2015 à seulement 0,7% annuellement et l’activité industrielle
américaine s’est contractée pour le 4ème mois consécutif en janvier 2016. Le
souci est que dans une économie mondiale détériorée, les Etats-Unis restent
probablement la dernière locomotive pour la croissance et par conséquent
l’unique possibilité d’éviter une récession mondiale. Il y a quelques mois,
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des revenus du patrimoine
et de l'épargne, appelle à
une réforme en profondeur,
notamment à la
suppression de l'ISF.
Selon l’AIE, le monde
devrait rester submergé
d'or noir face à une
demande fragile. « Dans
ces conditions, le risque de
baisse à court terme s'est
accentué, » explique son
dernier rapport.
Les banques françaises
sont « deux fois plus
solides qu'avant la crise
financière » de 2008,
estime François Villeroy
de Galhau, gouverneur de
la Banque de France (BdF).
Aussi, la zone euro
« dispose des instruments
macro-prudentiels
nécessaires pour remédier
aux excès du cycle
financier. »
« Je suis préoccupée par
la lenteur des progrès de
l'Ukraine pour améliorer la
gestion des affaires
publiques et lutter contre la
corruption ainsi que les
intérêts politiques
dissimulés, » a déclaré
Christine Lagarde,
directrice générale du FMI.
Les développements
économiques extérieurs
« présentent des risques
pour la croissance
américaine, » a estimé
Janet Yellen, présidente de
la Fed. « Les incertitudes
sur la politique de change
(chinoise augmente) la
volatilité sur les marchés
financiers, » a-t-elle ajouté.
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beaucoup affirmaient que le ralentissement de l’économie chinoise n’impacterait
pas l’économie américaine. Considérant la mondialisation et les données
disponibles, l’on tombe d’accord avec le Financial Times qui écrit que le risque
de récession américaine est (en effet) de retour au programme des marchés.
La Fed décidera-t-elle de l’issue?
Vers une nouvelle crise financière mondiale? Alors que l’inquiétude grandit
sur un ralentissement plus long que prévu de l’économie chinoise et la
continuation des prix bas du pétrole, les prévisions optimistes de janvier 2015
ne semblent plus guère valides un an après. Le pessimisme s’est répandu
dans les rangs des commentateurs et des analystes habituellement optimistes.
L’imminente ruine pourrait finalement être le signe que les choses ne vont,
après tout, pas si mal. D’abord, ce qui a changé par rapport aux crises
précédentes, notamment 2008, c’est que le monde des affaires semble s’être
préparé à quelques difficultés à venir plutôt que de danser aveuglément au
bord du précipice. De nouvelles règles sont appliquées, le capital des banques a
doublé, le risque systémique a diminué. Ensuite, à la faveur des difficultés des
économies émergentes et des prix bas du pétrole, les économies avancées,
surtout les Etats-Unis, bénéficient en fait beaucoup des circonstances
actuelles. « Un prix du pétrole durablement bas occasionne un transfert de
richesse historique des pays producteurs de pétrole, vers les pays
consommateurs de pétrole. Ce transfert inouï devrait dépasser les 2500 milliards
de dollars par an, » écrit Brochard Finance dans sa dernière analyse. Par
conséquent, si l’argent afflue, les opportunités financières aussi.
3ème dette publique, l’Italie menace de contagion. Pour résumer l’Histoire
rapidement, la Grèce a été une nation leader jusqu’à ce que Rome, disons
l’Italie, reprenne le flambeau. La même histoire, bien qu’autrement moins
significative pour le genre humain, se déroulerait dans le secteur bancaire. Les
680 banques italiennes sont actuellement dans un processus de consolidation,
a déclaré le gouvernement italien afin de rassurer les investisseurs et les
créanciers après le krach des valeurs bancaires et le risque accru de faillite
devant près de €360 milliards de créances douteuses, soit 22% du PIB
national. Pour traiter la « grave situation » une « bad bank soutenue par la zone
euro ne devrait en fait probablement pas voir le jour parce que la législation
européenne interdit l’Italie de reprendre la dette, » explique Maurizio Giuliani,
stratégiste et conseiller financier. Sans être la 3ème économie mondiale, l’Italie
détient la 3ème plus importante dette publique et avec une notation actuelle
à BBB-, « l’Italie est juste à un pas d’être suspendue du programme OMT de la
BCE et de tomber par conséquent dans les mains de la Troïka, » ajoute Giuliani.
Yahoo et Google, même origine, autre destin. Deux des plus connus sites
internet, Yahoo et Google, ont été à la source de l’expansion sans fin de
l’internet. Aujourd’hui, le jeu est sur le point de changer à nouveau et il n’y
aura qu’un seul gagnant. Yahoo, obsédé par la réduction des coûts et bientôt
subdivisé, pourrait finalement être vendu, alors que le générateur de profits
Google domine toujours le secteur de la recherche en ligne et est désormais
une pièce maîtresse d’Alphabet qui vient tout juste de détrôner Apple comme
première capitalisation boursière mondiale. L’innovation et l’investissement ont
à la fois façonné l’origine et le destin de ces deux géants de l’internet.
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