Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres G ÉRARD R AUZY Les séries l et le théorème de Dirichlet Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres, tome 2 (1960-1961), exp. no 4, p. 1-9 <http://www.numdam.org/item?id=SDPP_1960-1961__2__A4_0> © Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1960-1961, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 4-01 Séminaire DELANGE-PISOT (Théorie nombres) des année, 19~4/61 ~ 2e 12 décembre 1960 n° 4 LES SÉRIES ET LE L THÉORÈME DE DIRICHLET par Gérard RAUZY I. Définitions 1: Soit un m nombre entier positif et X un prenant le caractère x lui-même ou (égal à 0 pour prolongement de ce o En peut définir 1 Comme r rie de Riemann Il en d’Euler en que soit ~( ~ = ~ 2014 ~ ~(s) ns la désignant résulte, en prenant tout entier le la fonction n entier, on que les sériess partie réelle x(n) voit~ L de caractère propre non deux séries de Dirichlet dites séries quel > 1 pour Rs On 1 mod m , de conducteur caractère premier avec L : comparaison avec la s~absolument convergentess par sont s ). étant multiplicative, que l’on a l’identité (1) déduit alors que : . n 2e E p ~ x(a) = 0 donc ~ x(a) 1 positif ; () a ne il en est bornée quel résulte que l’abscisse de convergence simple alb La condition divise pas b 0 signifie : que soit n entier 1 a divise oc b . La condition de aJb est signifia : inférieure 0 à égale ou xÀc. quand ç9 à Gomme la série x(a) 1 As > Donc pour lytiques de 0 , (limites uniformes, s 1 , s > forme pour s z so et > possible continuité, en prenant Il est donc s s pour lim . ~(p)~ s)-1 produit fl (1 - fonction continue de Log L Log de définir la fonction > 1 (six) = s’ annule ja- étant uni- 1 . pour limite a ne s k) ~ , la conver gence de - (x) 0 , 0 . anaavec x À a sont des fonctions compact, de fonctions analytiques). strictement- Le k) quand tout = ~ étant absolument convergent, Lm(s mais pour )x) OE Log L (s k ) , 1 à supérieur réel s sur et de 3 . Définition de supposons L (s les fonctions b 0 . Donc OE converge pas, ne L m (s k) par 0 . m . s-oJ prenant de même la détermination de Log(1 -1 pour tout s peut définir Log(1 - En on ~(p) s) p > 2 ). 0n a alors et, en définitive, évidemment pour pour s > s > 1 : + > Log zl ’ qui s’annule pour z 0 . (Carx(p) ( 6 1 et L (s lx) = 1 Log(1 - ~(p) II. Le théorème de Dirichlet. g(p) On a alors, =03A32~ 103BD 03B1(pp~ 03BD) 03BDs . si s > 1 o , ps)-1 . 1 la série double du deuxième membre étant absolument convergente pour 1. Posons = s > 1 ~ Et par conséquent reste bornée où De restant bornée g(s lx) même, quand égal est évidemment constant et 2. premiers classe de restes une On a Soit, donc, en vertu du à X (A) on peut écrire pour tout p pour E s > 1 A ~ où A est m. > 1 s pour avec s ~ 1 ~ quand principe de dualité : S oit finalement Supposons 3~ que pour tout soit différent de > 0 y L (s ~~ -~ précédemment défini caractère X distinct du caractère principal 0 . si Alors, Rs D’autre part, Enfin Il e n G(s |~) ~~~ quand en l’analyticité pour vers 1 , Log L (s ~X~ vertu de s > 1 tend reste borné. Log L(sje) reste r é sulte a lor s que = bornée. Log quand s E ~ ~ 1 . peut montrer aisément que ce résultat reste valable si s -~ 1 de manière quelconque ; on en déduit alors, par des procédés analytiques, que si n (x ~ A) On le nombre de désigne Le résultat que un borné quand Si s et m de la forme 1, ~ premiers donc aussi n sont premiers ma +n où conçoit que, ainsi calculer (en montrer de du point c’est peut pas y avoir 1 ps serait là le théorème de Dirichlet. (car A ne 03A3 alors infinité de nombres premiers a une positifs L(ljx) ~ 0 si X )( de conducteur de en utilisant les explicitement propriétés n’est pas principale tel que 4 des racines de L(ljX) les valeurs de pour un l’unité, puisse x quel- on caractère périodicité de x(a) en a ) et que l’on puisse ainsi manière purement algébrique la propriété fondamentale des séries-L utilisant la vue théorème de Dirichlet ( ). procédé étant long à exposer, nous l’analyse. Plus précisément, posant Le ~ étant le groupe des caractères modulo () qu’il calculer peut conque Log 1 s - 1) ; est entier a Si l’ on considère le caractère On dans la classe entre eux, il y III. Démonstration du fait que on on a : x obtenu montre immédiatement nous avons nombre fini de nombres à premiers inférieurs le nombre de nombres signe dé- x ~ et si inférieurs à A dans la classe p Voir : HASSE utiliserons m ~ (Helmut). - Vorlesungen Verlag, 1950 (Grundiehren nous une méthode ayant écrirons pour über Zablentheorie. - der mathematischen s > recours à 1 Berlin, SpringerWissenschaften, 59) w Nous montrerons alors : o (n) 2- -’201420142014 1 n~ co 1~ que l’abscisse .201420142014 a : a 1 en en résulte calculant p(m) 2° pour qu’il tout ~ ~ 1. Calcul de a. nière algébriquement a un est telle que les coefficients pôle s pour = 1 , donc que L(1 jx) ~ 0 s * o (n) . Remarquons (n , n’’) = 1 ~ de convergence de la série tout d’abord que à toute biunivoque , une est décomposition 00’ décomposition de b. Il suffit donc de calculer ~ une N. fonction on ... pour tout multiplicative : si peut associer, p-premier et tout ~ S (x) = H )(~:? (~ ~=0 ma- entier. 2014201420142014 co Considérons alors la sér:i.e formelle de x~) ; on a Nous allons maintenant transformer le ca produit T (x) = ~Î (1 - xXtp) ) o x~R Soit R l’ensemble des ~ ~ R tels que Rp est conducteur) p soit l’ on premier Si 03B603B1 P soit AP , est quand morphisme p l’ensemble des une en quand p La correspondance a . et le groupe parcourt él particulier, (a) comme résulte que iorsque comparant étant sous-groupe de R et a P = avec: d’intégrité : T(x) x = 1 . tl est un P sous-grou- indexo x(p) la fonction entre le groupe Rp/Up x(p) son a - a une Ça valeur ,c.onstante est évidemment multiplicatif des valeurs un iso- prises o P e , élément unité de parcourt A fp-ièmes de l’unité. On a donc : En un p P classe de parcourt x (p) tels que f ordre, son g P A e x 1 En évidemment tels que a : a par a (c’est-à-dire p Soit alors U pe do leur avec 0 S(x) =1 y /É1 , parcourt les d ’ ordre f -racines il vient l’anneau des séries formelles il Il entiers et que l’on a s divise l’ordre de R index f d. 03C6 (m) à-dire . A étant a M (n) 0 , ie 03A3n 03C3m(n) n1/03C6(m) (n) 03B1 de s pôle a un s pour b. Si en s > La phe 1 . on a : c onver ge nte. absolument est simple d’un nombre fini de séries convergente. est donc telle que de la pour déjà nous avons L(s)e) = vu s étaient des fonctions holomorphes que 03B6(s) . (1 - 2 p) ç(s) 2 = 03A3 (-1)n p ns pour s > 1, se prolonge deuxième membre, dont la somme pour est s > 0 analyti- > 0 . fonction 03B6(s) ne 03C3m(p03BD) donc résulte que pour tout moyen de la série de Dirichlet du que pour on a > 0 ~ ~ = ~ , La fonction au 03C6(m) , de 1 , 03A3 03C3m(n) ns produit de convergence a )( ~ e ~ Si il multiple c’est- 1 . 2~ ~ (s) a. est pa s êtr e peut ne part, pour tout absolument convergentes, L’absoisse v qui divise l’ordre de ? > 1 0 et que D ’ autre 1 03C6(m) si fortiori, multiplicative) a s ér La p p p P J sont des résulte alors par identification que les coefficients en pouvant avoir En considérant est donc comme prolongeable seuls la fonction pales pour que les s > 0 zéros de par une fonction méromor- 1 .. 2 . fonction qui est on que, Pour s > pour pôle un de résidu fonction ~ (s) 0~ La me singularité, " 03B6(s) la fonction ne cette par une p8le fonction de 03B6(s) , singularité s n’a qu’une seule analyti1 * est s == le point s =1 1 . peut donc avoir singularité étant ’ ’ 0 1 - 2 2s , voit facilement que le seul zéro de s>0 qui est également prolongeable " alors >0 s pour un point s=l com- pôle. ’° ’ que le " " a d. Si une fonction f (s) analytique se développe d~ abscisse de convergence nuls~ alors f(s) prolongeable pour Supposons f (s) que Soit simple s ingular ité a une en série de Dirichlet étant positifs ou suppose évidemment f (s) les coefficients ( on s =a pour le contraire : les p= a + 2014 ; rie de rayon de a n a ). (Rs singularités étant isolées, singularité pour )s - a} ~D . n’a pas de S -~ n~ f (s) développable est conver gence supérieur ou en il existe série de Taylor au D > 0 tel point 03B2, sé- égal à 2D 3 . a Comme p mes > 03B1, on peut dériver vergente. Si R, )y - 03B2| 2D 3 donc 03A3 03BD=0 ~ 03BD! f03BD(03B2) B03BD,n =an n03B2 ({03B2 - 03B3} Log n)03BD 03BD! , B03BD,n famille série convergente. B03BD,n Or, est est sommable, cette série est et par 03A3n’an y , (03B3 - 03B2)03BD s > fi ) ter- a et que a est l’abscisse de convergence est con- et B03BD,n) conséquent 03A3n (03A303BD B03BD,n) impossible puisque positif .st est ce qui n Y pour à termes. On a donc Soit alors : une (qui représente f (s) simple. est 4-09 L(l)x) ~ 0 si ~ ~ ~ . 3. En effet, le lemme d’après précédent série de Dirichlet à coefficients positifs s =a ~ c’est-à-dire pour D’après Si l’une H x~~ L(s)x) le lemme au (c) cette aurait un resterait tit à une == 1 , 03B6m (s) = du L(l ))() s == 1 , ne une par singularité peut être qu’un pôle pour avait et holomorphe pour 03B6(s) H L(s)x) contradiction. certainement a > a s pour une pour segment singularité zéro pour ~ ** s point moins des séries 1 s - 1 03A0X~~L(s|~) pour un représentable ~~(s) un vertu de en s zéro pour == == 1~ le == 1 . produit l’analyticité 1 . Comme resterait donc s s 03B6(s) a holomorphe, un pôle ce qui simple abou-