resume medical adherence to vaccination and osteoporosis

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RESUME MEDICAL ADHERENCE TO VACCINATION AND OSTEOPOROSIS PREVENTION IN A FRENCH SYSTEMIC LUPUS ERYTHEMATOSUS COHORT M. Scherlinger* 1, 2, A. Hourdillé1, 2, C. Pichon1, 2, T. Schaeverbeke1, 2, J.‐F. Viallard2, 3, J.‐L. Pellegrin2, 3, E. Lazaro2, 3, 4, C. Richez1, 2, 4 1
Rheumatology, hopitaux universitaires Bordeaux, 2Bordeaux University, 3Internal medicine, hopitaux universitaires Bordeaux, 4CIRID, CNRS UMR 5164, Bordeaux, France Introduction : Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie inflammatoire chronique dont les avancées dans la prise en charge ont apporté de nouveaux challenges. En effet, une survie prolongée et un vieillissement de ces patients s’accompagnent de complications chroniques que le rhumatologue doit savoir rechercher et traiter. L’ostéoporose et les infections représentent une part majeure de la morbi‐mortalité associée au LES ainsi que des coûts des soins. Objectifs : Evaluer l’adhérence à la vaccination anti‐grippale et anti‐pneumococcique ainsi qu’à la prévention de l’ostéoporose en regard des recommandations française de la Haute Autorité de Santé (2003) dans une cohorte de patient lupique. Décrire les facteurs associés à l’ostéoporose et à l’adhérence à la vaccination. Methode : L’ensemble des patients lupiques (selon les critères ACR) vu en consultation entre mai et novembre 2014 dans les services de rhumatologie ou médecine interne du CHU de Bordeaux ont été inclus. En utilisant 2 questionnaires et les dossiers informatiques, les informations concernant les patients, leurs pathologies, leurs comorbidités et leurs traitements ont été récoltées. Une analyse statistique a été utilisée (test de Student pour les variables quantitatives et du Chi‐2 pour les variables qualitatives) et une p‐value < 0,05 était considérée significative. Résultats : Cent neuf patient ont été inclus dont 100 femmes (92%). Une atteinte rénale et neurologique était présente dans 20 et 9% des cas respectivement, la durée moyenne de la maladie était 9,9 ans. Au moment de l’étude, 76% des patients étaient sous hydroxycholoroquine, 57% sous corticoïdes dont 34% avec une dose >= 7,5mg/j et 57% étaient sous immunosuppresseurs. Vingt‐et‐un (19%) patients avaient une indication à un traitement anti‐ostéoporotique mais seuls 12 d’entre eux (57%) ont été traité, principalement par une absence de prescription de la part du clinicien. Ces patients étaient plus âgés (moyenne 54 contre 42 ans, p<8.10‐4), avaient une durée d’utilisation de corticoïdes plus importante (103,7 contre 62,5 mois, p<0,01) et une utilisation plus fréquente d’immunosuppresseurs (81% contre 51%, p<0,01). Les T‐score lombaire et fémoral étaient négativement corrélés au score de dommage d’organe SLICC‐ACR (après exclusion des fractures dans le calcul) : coefficient de corrélation ‐0,35 et ‐0,27 respectivement (p< 0,006 et < 0,03 respectivement). Seuls 11 patients (10%) ont reçu les deux vaccins anti‐grippal et anti‐pneumoccoccique, 35% ont reçu uniquement l’anti‐grippal au moins une fois et 18% l’anti‐pneumococcique. Les raisons de non vaccination étaient : absence de recommandation par le médecin traitant ou le rhumatologue (51%), peur des effets indésirables (29%), croyance que le lupus en est une contre‐indication (14%), vaccins considéré inefficace par le patient (2%). Les facteurs prédictifs d’une double vaccination étaient : un score SLICC‐ACR élevé (p < 0,03) et un antécédent ancien ou actuel de traitement par rituximab (p < 0,02). Une longue durée de la mladie était associée à la vaccination contre la grippe (p < 0,02) et un contact avec les personnes agée pour la vaccination anti‐pneumococcique (p < 0,04). Conclusion : La prise en charge des comorbidités notamment par le traitement préventif de l’ostéoporose et par la vaccination anti‐grippale et anti‐pneumococcique restent faibles parmi nos patients lupiques. Une meilleure reconnaissance et prise en charge des comorbidités sont nécessaires pour une prise en charge globale optimale des patients lupiques. Français non médical : Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie inflammatoire chronique dont les avancées dans la prise en charge ont apporté de nouveaux challenges. En effet, une survie prolongée et un vieillissement de ces patients s’accompagnent de complications chroniques que le rhumatologue doit savoir rechercher et traiter. L’ostéoporose et les infections représentent une part majeure de la morbi‐mortalité associée au LES ainsi que des coûts des soins. Notre travail a consisté en l’étude de la population de sujets atteints de LES suivie en rhumatologie et en médecine interne dans le Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. Cette population s’élevait à 109 patients dont 90% de femmes ayant un diagnostic de lupus évoluant depuis 10 ans en moyenne. Un nombre insuffisant de ces patients bénéficie de la vaccination anti‐grippale annuelle et anti‐pneucoccique (une bactérie responsable de pneumonies potentiellement mortelles). Les principales raisons pour l’absence de vaccination sont l’absence de recommandation de la part du médecin traitant ou de rhumatologue (57%), la peur des effets indésirables (29%) ou la croyance (erronée) que le lupus contre‐indique ces vaccins (14%). Vingt‐et‐un patients avaient une indication à un traitement anti‐ostéoporotique mais un traitement n’a été réalisé que chez 12 d’entre eux (57%). Les facteurs associés à l’ostéoporose étaient un age plus élevée et une plus longue utilisation de corticoïdes. La prise en charge des comorbidités notamment par le traitement préventif de l’ostéoporose et par la vaccination anti‐grippale et anti‐pneumococcique restent faibles parmi nos patients lupiques. Une meilleure reconnaissance et prise en charge des comorbidités sont nécessaires pour une prise en charge globale optimale des patients lupiques. 
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