Une planète pour chaque étoile de la Voie Lactée

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Publication sous embargo jusqu’au 11 janvier, 19h
Une planète pour chaque étoile de la Voie Lactée
Paris, le 11 janvier 2012. Dans la Voie Lactée, une planète au moins gravite autour de
chaque étoile. Cette estimation de l’abondance des planètes hors du Système
Solaire a été obtenue grâce à l’étude statistique menée par Arnaud Cassan,
chercheur à l’Institut d’Astrophysique de Paris (UPMC/CNRS), dans le cadre d’une
collaboration internationale. Elle met en évidence une forte proportion de planètes
cousines de la Terre par leur masse.
Publiés le 12 janvier dans la revue Nature, ces résultats sont le fruit de six années
d’observations de millions d’étoiles à l’aide d’une méthode performante basée sur
l’effet de microlentille gravitationnelle.
En dehors des huit planètes du Système Solaire, celles qui sont dispersées dans la
Voie Lactée (les exoplanètes) sont-elles abondantes ou rares ? Pour répondre à
cette question fondamentale en astronomie, les auteurs se sont appuyés sur des
observations réalisées de 2002 à 2007 par un réseau mondial de télescopes dans le
cadre des collaborations OGLE(1) et PLANET(2). Deux laboratoires français sont
impliqués dans l’étude publiée, l’Institut d’Astrophysique de Paris (UPMC/CNRS) et
l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (CNRS/Université Toulouse III
- Paul Sabatier).
Les observations étaient fondées sur la technique de microlentille gravitationnelle,
qui repose sur l’amplification apparente de l’éclat d’une étoile d’arrière-plan
lorsqu’un corps plus proche traverse sa ligne de visée. Évitant le biais des autres
méthodes existantes (la technique des vitesses radiales et celle des transits), elle a
permis d’observer des planètes même très éloignées de leur étoile, sans se limiter aux
planètes massives ou proches de leur étoile.
Les astronomes ont combiné les informations obtenues grâce au suivi de millions
d’étoiles à des résultats existants. Leur étude statistique a ainsi permis de relier le
nombre de planètes par étoiles, leur masse et la distance entre une étoile et une
planète. Leurs travaux ont établi que le nombre d’exoplanètes est au moins égal au
nombre d’étoiles dans la Voie Lactée. Ils ont également démontré qu’environ un
sixième des étoiles ont pour compagnon une planète géante de type Jupiter,
environ la moitié d’entre elles sont accompagnées d’une planète similaire à
Neptune, et qu’environ deux tiers des étoiles sont associées à des super-Terres
(cousines de la Terre mais 5 à 10 fois plus massives). Cette étude suggère que de
nombreuses planètes semblables à la Terre pourraient exister et être découvertes
dans les années à venir.
Notes :
(1) OGLE : Optical Gravitational Lensing
(2) PLANET : Probing Lensing Anomalies NETwork Experiment
Illustration :
Vue d’artiste illustrant qu’en moyenne, il existe au moins une planète par étoile dans la Voie
Lactée et que les planètes de faible masse (bleutées) sont plus nombreuses que les planètes
géantes gazeuses (orangées). Crédit ESO/M. Kornmesser
Référence de l’article :
One or more bound planets per MilkyWay star from microlensing observations. A. Cassan et
al., Nature, January 12, 2012.
Contacts chercheurs
IAP : Arnaud Cassan 01. 44. 32. 80. 87 – 06. 10. 45. 42. 02 [email protected]
Jean-Philippe Beaulieu 01. 44. 32. 81. 19 [email protected]
IRAP : Pascal Fouqué 05. 61. 33. 27. 86 [email protected]
Contact presse UPMC
Claire de Thoisy-Méchin 01. 44. 27. 23. 34 – 06. 74. 03. 40. 19 [email protected]
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