Réflexion sur nos interventions de promotion d’une saine alimentation Jeunes : activités d’apprentissage Communauté Écoles et milieux fréquentés par les jeunes : environnement physique et social CE QUE L’ON SAIT Les comportements alimentaires des jeunes sont influencés par divers facteurs tels que les environnements physique et social des milieux qu’ils fréquentent. L’environnement social se compose notamment de facteurs culturels et familiaux, de l’influence des pairs, des stratégies de marketing alimentaires, des médias de masse et des politiques alimentaires adoptées dans les milieux qu’ils fréquentent. Quant à l’environnement physique, il s’agit notamment des aliments disponibles et des portions servies. À cet égard, la disponibilité croissante du fast-food et l’augmentation des portions servies sont associées à une détérioration de la qualité de l’alimentation des jeunes. CE QUE L’ON VISE Des environnements favorables à l’adoption et au maintien d’une saine alimentation et d’une image corporelle positive dans les milieux fréquentés par les jeunes. DES INTERVENTIONS PROMETTEUSES OFFRE ALIMENTAIRE Offrir une alimentation savoureuse et variée qui privilégie les aliments et les boissons de bonne valeur nutritive pour les repas : ‐ Offrir des repas composés d’aliments variés des quatre groupes du GAC : légumes et fruits, produits céréaliers, lait et substituts, viandes et substituts ‐ Composer une assiette comprenant au moins un légume d’accompagnement ‐ Faire place à une variété de fruits et de légumes, de jus de légumes et de jus fruits purs à 100% non sucrés, en plus du lait et de l’eau ‐ Privilégier les produits céréaliers à grains entiers ‐ Offrir des desserts et des collations à base de fruits, de produits laitiers et de leurs substituts, de produits céréaliers à grains entiers et éviter ceux qui sont riches en matières grasses et en sucre ‐ Diminuer le contenu en gras de la viande ‐ Privilégier les types de cuisson n’utilisant pas ou très peu de matières grasses : à la vapeur, au four, braisé, poché, grillé ou rôti ‐ Éviter les produits contenant des gras «trans» et limiter ceux qui contiennent des gras saturés et qui sont riches en sucre et en sel 1 Réflexion sur nos interventions de promotion d’une saine alimentation Jeunes : activités d’apprentissage Communauté Écoles et milieux fréquentés par les jeunes : environnement physique et social Offrir une variété d’aliments et de boissons de bonne valeur nutritive dans les machines distributrices : ‐ Remplacer les boissons gazeuses, pour sportifs, énergétiques ou énergisantes et les cocktails, punchs ou boissons aux fruits, par une plus grande variété de jus de fruits purs à 100% non sucrés, de jus de légumes, de lait ou d’eau ‐ Éliminer les produits qui contiennent des gras «trans» et dont le premier ingrédient est le sucre ‐ Sélectionner une variété d’aliments riches en fibres, faibles en sucre, en gras saturés et en sel CONDITIONS PROPICES ET AMÉNAGEMENT DES LIEUX DE REPAS ‐ Accorder suffisamment de temps pour la prise des repas, minimum 30 minutes ‐ Aménager un espace agréable (bruit, propreté, éclairage, aération), pratique (micro-ondes, fontaines d’eau, poubelles, frigos, etc.) et sécuritaire (circulation, hygiène, salubrité, programme de gestion des allergies alimentaires) pour la prise des repas ACTIVITÉS PROMOTIONNELLES ‐ Prix incitatif et valorisation des aliments sains à la ligne de service et dans les machines distributrices ‐ Participation aux campagnes de sensibilisation nationales sur la saine alimentation ‐ Vendre ou offrir des aliments et des boissons conformes à une saine alimentation à l’occasion des campagnes de financement et des sorties éducatives ‐ Promouvoir un environnement valorisant une diversité de schémas corporels, par exemple : sensibiliser les jeunes aux effets néfastes des moqueries et des préjugés, prévoir des mesures disciplinaires afin de réagir adéquatement en situation de moqueries, être sensible comme enseignant et intervenant aux préjugés involontaires que l’on peut véhiculer SERVICES PRÉVENTIFS Soutenir ou référer les jeunes et leur famille qui manifestent des difficultés : ‐ Allergies alimentaires: mettre en place un programme de gestion des allergies alimentaires, référence à l’infirmière scolaire, à un médecin ou à un professionnel compétent au besoin ‐ Comportement alimentaire malsain, préoccupation excessive à l’égard du poids et de l’image corporelle ou demande d’aide et de soins au regard du poids : référer au CSSS, à un médecin ou à un professionnel de la santé pouvant faire une évaluation adéquate. ‐ Manque urgent d’aliments : établir des liens avec les organismes de dépannage alimentaire. 2 Réflexion sur nos interventions de promotion d’une saine alimentation Jeunes : activités d’apprentissage Communauté Écoles et milieux fréquentés par les jeunes : environnement physique et social ‐ Développement de connaissances et de compétences en matière d’alimentation et partage des coûts relatifs à l’achat d’aliment : établir des liens avec une cuisine collective, des restaurants communautaires, des groupes d’achats collectifs, des jardins collectifs, etc. DES FAÇONS DE FAIRE OFFRE ALIMENTAIRE ET AMÉNAGEMENT DES LIEUX DE REPAS Écoles : appliquer la politique cadre en milieu scolaire Aperçu de conditions qui facilitent son application : ‐ Soutenir : y Désigner un comité responsable du suivi de l’application de la politique cadre à l’école : portrait, plan d’action, bilan y Interpeller les divers acteurs concernés : direction, enseignants, professionnels non enseignant, responsable de la vie culturelle et sportive, fournisseur de services alimentaires, éducateurs en service de garde, représentants d’élèves ou d’étudiants, surveillant, nutritionniste, etc. y Former et outiller les acteurs y Impliquer les jeunes et les familles aux diverses étapes ‐ S’adapter : y Ajuster le rythme d’implantation des changements de manière à faciliter la transition y Procéder aux modifications après une période de vacances, notamment les vacances d’été, les Fêtes ou la semaine de relâche y Remplacer un mets ou un aliment que l’on retire par un mets ou un aliment santé en s’assurant d’offrir un choix varié qui plaît aux jeunes ‐ Informer périodiquement les parents et la communauté des actions mises en place Autres milieux fréquentés par les jeunes : ‐ S’inspirer de la politique cadre en milieu scolaire pour se donner des orientations ACTIVITÉS PROMOTIONNELLES : ‐ Se donner un plan de communication sommaire précisant les sujets à traiter, les objectifs visés, les publics cibles (personnel enseignant, intervenants, jeunes, familles), les moyens de communication (Internet, radio, journaux, brochures, affiches, ateliers, conférences, kiosques, formation, promotion), un calendrier de réalisation et les personnes responsables 3 Réflexion sur nos interventions de promotion d’une saine alimentation Jeunes : activités d’apprentissage Communauté Écoles et milieux fréquentés par les jeunes : environnement physique et social ‐ S’assurer de la qualité des messages en s’adressant à des ressources compétentes dans le domaine de la nutrition à la commission scolaire, dans le réseau de la santé ou dans les entreprises privées SERVICES PRÉVENTIFS : ‐ Favoriser l’adéquation entre les besoins des jeunes et les services offerts ‐ Renforcer la coordination et la concertation entre les différentes ressources scolaires, communautaires, et du CSSS LES ACTEURS CONCERNÉS ‐ Les écoles, les services de garde, les commissions scolaires ‐ L’arrondissement qui gère des lieux qui vendent des aliments : arénas, parcs, camps de jour et centres sportifs, etc. ‐ Les organismes communautaires qui sont responsables des mesures alimentaires en milieu scolaire ou qui vendent des aliments – repas ou collation – comme les restaurants communautaires, les cuisines collectives, les maisons de jeunes, etc. ‐ Le CSSS appelé à soutenir les acteurs locaux dans leurs interventions, à s’impliquer dans les campagnes nationales sur les saines habitudes de vie et à offrir des services aux jeunes qui manifestent des difficultés d’ordre alimentaire MISE EN GARDE CONTRE CERTAINES INTERVENTIONS POPULAIRES - La mesure de l’IMC en dehors d’un cadre clinique est à proscrire considérant ses très grandes limites comme outil de dépistage chez les jeunes. - Le dépistage systématique, notamment en milieu scolaire, pour trouver des jeunes avec un surplus de poids est à proscrire. Sources : INSPQ (2008), Alimentation : questionnement sur les recommandations d’experts Agence de santé et de services sociaux de Montréal, DSP (2008), Une communauté mobilisée pour ses jeunes MELS (2007), Pour un virage santé à l’école : Politique-cadre pour une saine alimentation et un mode de vie physiquement actif MSSS (2008), Guide d’application de la Politique-cadre Pour un virage santé à l’école, volet alimentation Agence de santé et de services sociaux de la Montérégie, DSP (2008), Mesures pour un environnement alimentaire sain à l’école : Outil d’analyse pour les nutritionnistes Agence de santé et de services sociaux de la Montérégie, DSP (2007), Pour faire contrepoids à l’obésité en milieu scolaire Adaptation (mars 2009) : Nathalie Ratté en collaboration avec Sylvie Chevalier, DSP de Montréal 4