Comprendre le Flux Génétique chez le Sorgho Bio D ans le domaine de la biotechnologie agricole, le potentiel de flux génétique entre les plantes modifiées et domestiquées et les plantes sauvages est une préoccupation dans le cas de cultures génétiquement modifiées. L'introduction des variétés de cultures GM est perçue comme ayant un impact négatif sur l'environnement à travers le potentiel de transfert non intentionnel de pollen de ces cultures modifiées vers d'autres plantes, y compris les mauvaises herbes et autres parentes sauvages. Ce problème est souvent mal compris tout d'abord parce que l'on ne sait pas que le flux génétique est un phénomène naturel qui implique le transfert de gènes d'une population à une autre; ce phénomène est important pour la variation génétique. Cependant, ce n'est pas le mouvement des gènes qui est le problème mais les effets du flux génétique qui peuvent être négatifs ou positifs pour d'autres cultures, les espèces apparentées, les êtres humains, les animaux et l'environnement. Conscient du phénomène du flux génétique, le Projet ABS a toujours fait des effets potentiels du flux génétique du sorgho une priorité. Le but du projet ABS est de développer un sorgho nutritif, transgénique pour l'Afrique en utilisant des gènes qui proviennent des plantes. Le sorgho a de nombreux parents sauvages qui poussent à coté des sorghos cultivés. Les sorghos sauvages sont utiles en tant que sources de gènes qui confèrent une résistance contre différents stress biotiques et abiotiques. Il faut alors une attention spéciale pour maintenir les ressources inestimables de variation génétique. Bien que le flux génétique soit un processus naturel, il ne peut se produire sans que des conditions adéquates soient réunies. Premièrement, les plantes doivent être sexuellement compatibles et les caractéristiques de pollinisation des espèces de la plante sont importantes. C'est le cas des pollinisateurs croisés, qui à la différence des autopollinisateurs, échangent relativement plus facilement les gènes. Deuxièmement, il doit y avoir un avantage associé au gène afin que celui-ci se pérennise. Les modifications génétiques causées par le flux génétique doivent accroître la capacité de la plante à survivre et à se reproduire afin d'être sélectionnée et conservée pour des générations. Le flux génétique d'une plante vers des parents sauvages au niveau du sorgho se produit avec une certaine fréquence qui aboutit principalement à une augmentation de la diversité génétique. Les gènes neutres issus du sorgho cultivé tel que ceux utilisés au niveau d'ABS ne sont pas supposés avoir un avantage sélectif au niveau du sorgho sauvage. Même si tel était le cas ce serait à une faible fréquence du fait du flux récurrent des gènes. Il n'y a pas de raison de penser que le flux génétique du sorgho ABS vers le sorgho sauvage va modifier la diversité génétique d'une manière différente de celle du flux génétique à partir d'autres variétés de sorgho. Etant donné que les gènes utilisés 3 dans le projet ABS sont des gènes nutritionnels et non agronomiques, le Projet est confiant que dans le cas de flux génétique, le scénario probable serait pour les populations de sorgho sauvage d'avoir des teneurs de vitamine et de minéraux élevés. Il est très improbable que les gènes de nutrition nuisent ou affectent négativement l'environnement ou les êtres humains. Les flux génétiques des sorgho cultivés vers les sorghos sauvages ont été bien répertoriés aux Etats-Unis et le sorgho halepense s'est révélé être favorable même si les taux de croisement éloigné sont très bas par rapport à ceux du maïs. Des études ont montré que les sorghos sauvages doivent être très proches les uns des autres pour permettre au flux génétique de se produire. Ces études ont également montré que le flux génétique entre les variétés de cultures domestiquées est assez courant. Il en est de même entre les cultures domestiquées et les cultures sauvages. Les effets du flux génétique entre les progénitures domestiquées et les progénitures sauvages dépendent de la direction du transfert des pollens. Le flux génétique peut retarder l'évolution de la reproduction, renforcer le bon état des plantes cultivées/ hybrides de mauvaises herbes et même améliorer les plantes cultivées. Champs d'essai sur le flux génétique à Kiboko; Dr. Mary Mgonja scientifique principale de l'Institut International de Recherches sur les Cultures en Zones Tropicales Semi Arides (ICRISAT)