Passages Pièce Chorégraphique Pour dix, vingt… comédiens et cent, mille… personnages Conception Pascal Larue THEATRE DE L’ENFUMERAIE « Un jour nous naissons, un jour nous mourons, Le même jour au même instant, Elles accouchent à cheval sur une tombe. » Extrait de « En attendant Godot » de Samuel Becket. Cette phrase peut servir d’exergue à notre proposition… La proposition Cette pièce est née d’un travail de recherche avec un groupe de comédiens, des jeunes, des anciens, des chanteurs et des danseurs, des habitués de notre troupe et des nouveaux… La proposition de départ était de travailler sur le thème de l’accélération, perception contemporaine du monde, constat que nous vivons sous la dictature de la vitesse et constat aussi que "Notre vanité est d'accélérer vers le vide"… Passé une année de travail en cession d’une semaine par mois, une forme théâtrale et chorégraphique a émergé comme une évidence, la phrase de Becket en exergue ayant servi de déclencheur. Formulée avec un humour moins acerbe, la vision que chaque vie humaine est une étoile filante s’est imposée. Et une question : quelle trace reste t-il de cette étoile, quelle lumière est gravée dans notre rétine de ce passage ? Vive, douce, claire, intense, pâle... les étoiles filantes dessinent une parabole dans le ciel, métaphore de nos vies ! De la naissance à la mort nous sommes embarqués dans un train à grande vitesse sans escale où chacun occupe son temps comme il peut avec plus ou moins de bonheur. De cette image du train, une diagonale et deux portes sur le plateau du théâtre sont apparues, traçant notre chemin de la naissance à la mort et la farandole des humains qui défilent… Le Mouvement et les figures Notre chorégraphie se dessine en quatre grands mouvements- la naissance, la vie, la mort et la disparition-et deux types de figures/personnages-les petits personnages, nous, et les archétypes, les grandes figures du théâtre, immortelles. C’était la matière de notre deuxième étape de travail. La naissance, un grand étonnement, arrive dans la première porte, C’est le mouvement d’un poussin qui casse sa coquille et qui crie coucou. Une traversée au rythme d’une pulsation cardiaque, le temps d’une petite danse sur la diagonale, parabole de nos vies, si l’on concentre la vie d’un humain en quelques secondes, quelle couleur, quelle goût, quelle émotion, quelle sensation restera dans notre souvenir… Et déjà l’autre porte où tout finit… Et puis la dernière question que beaucoup se pose : Derrière cette porte où tout finit, y a t-il quelqu’un pour nous accueillir ? Qui nous accueille et où nous allons au-delà est et reste une grande question… Notre seule réponse est que si la vie est un théâtre, la mort aussi et que ceux qui nous attendent sont ceux qui ont vécu mais rassemblés, concentrés, résumés dans de grandes figures qui nous préoccupent tous, les grands archétypes de la comédie humaine, ceux là nous attendent, les seuls immortels que nous connaissons sont les personnages de théâtre, tant qu’un homme vivra, ils vivront. Ce sont eux, les pères, les mères, les militaires, les maitres et les valets, les pauvres d’esprit et les docteurs, les amoureux et les bileux… Ceux qui passent, Les petits personnages C’est nous, vous, moi, ceux dont la vie est comptée et déjà passée, Ci gît Ceux qui passent en bavardant pour ne rien dire, ceux qui passent en chantant, ceux qui ne disent rien et ne diront jamais rien, ceux qui brassent de l'air, ceux qui passent leur temps à faire des plans sur la comète, ceux qui sourient tous le temps et ceux qui ne sourient jamais, ceux qui restent des enfants, ceux qui sont vieux avant l'âge, ou dit autrement ceux qui flânent et ceux qui sont déjà fanés, ceux qui sont pressé de passer et ceux qui passent leur temps à regarder en arrière, ceux qui passent la fleur au fusil et ceux qui passent en priant que tout va bien se passer, ceux qui passent sans voir le paysage et ceux qui n'en perdent pas une miette, ceux que la solitude ne gène pas et ceux qui ne savent pas qu'ils sont seuls, ceux qui passent à deux main dans la main, ceux qui s'accrochent et ceux qui glissent, ceux qui s'énervent ou qui oublient de respirer, ceux qui dès le départ sont perdus et passent leur temps à chercher leur chemin, ceux qui crient au début, ceux qui crient à la fin, ceux qui ont faim du début à la fin, ceux qui n'arrêtent pas, ceux qui passent le temps d'une petite danse et ceux qui passent en fumant, c'est toujours la dernière... C'est un inventaire à la Prévert que nous pouvons compléter à loisir... la liste est infinie. La vie à l’échelle de l’univers se déroule à la vitesse d’une comète, nous sommes des poussières d’étoiles qui s’embrasent quelques secondes. Des dizaines de personnages anonymes défilent sous nos yeux, ils ne font que passer quelques secondes, une minute tout au plus et le théâtre les évacuent, les grandes marionnettes du théâtre nous prennent dans leur bras, nous laissent tomber, nous donnent le dernier baiser, le dernier coup pied… Les personnages du théâtre ne sont que les fantômes de nos vies passées… Ceux qui nous attendent Les hommes, hommes, les don quichotte et toutes les variétés de chevaliers et de sauveurs de l'humanité, les soldats qui passent avant l'âge, seul ou en bande, les vieux généraux et toutes les momies, médaillés ou sculptées, les savants et tous les prophètes, curés de tous frocs et de toutes confessions, les Prométhée qui jouent avec le feu, les mendiants, ceux qui souffrent comme Job et ceux qui attendent Godot, les innocents et les fous, les saints qui sont parfois de sains innocents et les amoureux qui sont souvent fous, les Crésus et tous les Picsous cupides qui étouffent sous leurs trésors, les fossoyeurs qui creusent la terre et les rêveurs qui hantent et qui chantent le monde, les pères qui vont seuls, les rois et leurs éternels serviteurs, les pauvres de toutes sortes, les poches pleines et les poches trouées, ceux qui se servent sans vergogne et ceux qui servent ceux qui se servent… Et le petit garçon perdu… Les femmes, femmes, les sacrifiées, les porteuses de drapeaux, les saintes et sauveuses de l'humanité, les Jeanne et toutes les passionarias qui passent pour nous illuminer, toutes les résistantes, Antigone de la justice, toutes les infirmières et les mères Theresa de la terre, et aussi les prostitués, les divines et les poupées, les danseuses, les Circée et toutes les sorcières, femmes fatales qui donnent aux hommes leur apparence de pourceau, les vierges dont "le petit chat est mort", les immaculées, les violées et les martyrisées, les divas et toutes les étoiles qui s'étiolent, que l'on voit (ou qui croient) briller et qui sont mortes depuis longtemps, les folles et les possédées qui dansent les nuits de pleine lune... les mères qui les portent avant et après la vie, et les reines lointaines figées dans leur beauté et les bonnes fées… Et la lune qui passe sans compatir en fermant les yeux… Et l’enfant qui regarde… Si cette liste n'est pas infinie, elle n'est pas close... Ces vieilles figures s’amusent à jouer et rejouer nos vieilles rengaines, nos amours fanées, nos espoirs mutilés, nos crimes sublimes et nos gloires périmées, en nous attendant, pour nous faire disparaitre, ils nous évacuent, nous portent, nous trainent par les pieds, nous font valser une dernière fois, nous charrient en tas, nous ferment la bouche, avant de fermer la dernière porte, celle au-delà de laquelle ne reste qu’une trace, une lueur, un mouvement, une impression tenace dans la mémoire des vivants, de celui qui va passer après et jusqu’au suivant, au suivant et au suivant … Nos amours ne durent qu’un temps Pas à pas pas assez longtemps Passent repassent repassent les les vivants Sur scène traversent les mourants… mourants… Cette sarabande, cette parade des vivants et des morts se fait en musique, la parole y jouant parfois son rôle, certains de nos petits personnages laissent une trace audible (« ah, lui, il n’arrêtait pas de jacasser » ou « Quel brillant orateur c’était») et nos fantômes du théâtre sont parfois bavards mais le souvenir de ceux qui sont passés, de cette passade de nos vies est dans un mouvement, une impression, la trace d’une émotion vite effacée par la suivante ou sa répétition, au fond tout n’est qu’une éternelle répétition, nous ne faisons que recommencer ce qu’un autre à commencer et ça recommence ça recommence « Une valse à trois temps Une valse à quatre temps Une valse à cinq temps Une valse à mille temps… » Et auau-delà, La dernière porte où tous disparaissent Une grande lumière blanche aveuglante C’est ce qu’ont vu ceux qui sont revenus du passage Un grand trou blanc Troublant Et tourne la farandole Comme on tourne une page Et ça revient et ça revient Ça va et ça revient La musique Miroir de l’âme Elle accompagne notre petit bout de chemin, elle donne le rythme, la couleur de toutes ses saisons qui s’enchainent, elle non plus ne s’arrête pas. Elle nous permet de supporter l’insoutenable, elle nous porte, elle nous donne la possibilité de pleurer, de danser jusqu’au bout, elle nous offre la légèreté du dernier souffle, sans son tempo nous serions mort avant de naitre, couché sans s’être levé. Le feu de la vie danse, galope sous ses notes, ses flammes s’étirent, s’ébrouent, claquent, explosent, rebondissent, rient, crient, pleurent et meurent enfin d’épuisement. Oui il y a des feux qui pleurent et des feux qui rient, des feux follets et des feux froids, des qui font long feu et d’autres feux de paille, certains meurent sans brûler, se consument sans briller, sans flamme, et pourtant une musique les accompagne, sinon se serait triste si triste… Notre musique est là, elle nous tient la main, nous fredonne un air dans la tête, une mélodie qui trotte, un air de fête, un air de rien, un air malin, elle nous réchauffe le cœur jusqu’au dernier battement, derniers soubresauts, et s’en va sans regret faire danser le suivant. Le compositeur et l’interprète l’interprète Marc Lauras est saltimbanque, compositeur, violoncelliste et comédien depuis 1981. Il s’est formé à l’université de Pau, au CNSM de Paris (Prix de composition électroacoustique) et en autodidacte. Son travail est marqué par les trois composantes essentielles de sa pratique professionnelle: la recherche acousmatique, le violoncelle et le spectacle vivant, et notamment “Le Contraire de l’Amour” d’après Le Journal de Mouloud Feraoun (Avignon 2011,tournée en Algérie et en France), avec Farid Paya et le théâtre du Lierre il a écrit la musique de sept spectacles de Théâtre Musical Chanté, avec le Théâtre de l’Ephémère (“Ceux de Tergazar” , “Eden Cinéma” de Marguerite Duras), Théâtre Narration, avec Laurent Schuh et écrit de nombreuses musiques de concert.... Depuis 1995, il voyage en solo pour plus de 350 représentations avec “En allant vers la plage” spectacle de théâtre d’objets et de musique pour le public jeune et familial. Son travail a été entendu dans plus d’une trentaine de pays. Il accompagnera notre création par ses compositions enregistrées et sa présence en direct… passages.. Impressions musicales de passages Des brouillards chantants et des tissages de bruits. Des chocs. Une berceuse. Une fanfare militaire dans un concert de printemps. Il y a ce temps, si long, si court. Comme une falaise de silence. Puis le grand saut dans un son inconfortable. Très coloré, ce brouhaha, presque familier bien qu'assourdissant. De là-bas, au bout, vraiment au fond, au départ, on le voit, ça danse car le début est si plein, si joyeux. Et lalalère, tiens, si tu veux. Elle est bien un peu de guingois, cette jolie dame, mais son sourire en dit long sur son bonheur pendant le chemin, elle trottine comme une clochette. Elle chantonne presque, et un chœur invisible l'accompagne. Comme une boite à musique qui la conduit du rien au pas grand chose. Diguiguelin'gue. Dedloc, et redeloc. Ho! Et là! Houla! Mais ça glisse ici. Une pulsation impossible à reproduire, car juste une fois, unique, et voilà c'est fini. En arrière, toute. Mais non, le moteur n'a qu'un sens. Tic, tac. Tiquitac. Tic. La pendule propose pourtant une sarabande. Elle envahit la partition, percussion implacable et placide. Et lui, ce grand monsieur qui dessine ses pieds à force de les admirer en courant, ou ce petit garçon qui chante ses mains quand elles détournent les nuages de ses incertitudes. Par là, tout droit, attention c'est maintenant. D'ailleurs cette musique de l'intérieur commence toujours sans prévenir, et c'est déjà trop tard pour comprendre le début que déjà la fin se rapproche. On croirait à un silence qui remplirait ce vide, mais non, personne ne sait plus vraiment comment cela s'arrête et les instruments qu'on entend ne sont plus joués par personne. Quelques vents persistent en quatuor. Ils ont été, hier, et maintenant sonnent somnambules, dans un orchestre libéré de la contrainte de la baguette. Il y a ces mots si pleins, si vides. Ritournelle. On croirait bien reconnaître un instrument que l'on a connu, avant. Ou peutêtre hier. Mais un drôle de mélange prends le dessus, du fort qui crie et du chuchoté qui murmure, et c'est comme un frottement qui respire, qui tousse enfin, et en riant tout de même, qui prend peu à peu toute la place dans les oreilles. Il y a ces mains, si caressantes, si blessantes. Quelques cordes pincées, frottées, coupées parfois tant elles se tordent. Quelques peaux frappées, martelées. Quelques flûtes enrouées. Car toujours un regard borgne sur cette partition incomplète. Des paroles enchevêtrées se tressent en une polyphonie rauque. De loin elles et ils se rapprochent, souvent pressés. Chapeau, casquette, tête nue. Souffles. Silence. Quoi ? Mais pourquoi déjà ? Les pas sont légers et pourtant inscrivent une trace sonore sur leur passage. On pourrait percevoir des chaussures sur la neige, ou des pieds nus sur le sable. On entend que ça crisse et ça grince. Commence la danse endiablée des sonorités sourdes, des tissus rêches et des vêtements bruissants. Rythme lent, puis rapide. Et aussi incertain, décalé. Imparfait, exalté. Une béquille se fait remarquer sur le parquet, solitaire et singulière. Le casque d'un soldat entame un cri de métal chauffé à blanc. Du bois brisé avant que le feu ne crépite, et ne dévore les couleurs. Le soupir de l'allumette dans le papier froissé. On respire par ici, on exhale par là. Une chute à demi silencieuse, fragile, une caresse de velours. Tout s'effondre car les jambes se tordent. On entend chanter. Et puis tout à coté, à peine quelques mots en rengaine. On les voit nos amies, alors on se voit. On les connaît nos amis, alors on se reconnaît. Et nos ennemis se plaignent et geignent. Et à chaque fois, chacune et chacun, dans une traversée incertaine, mais obstinée. Et tchac, tchac, boum. Et dzim, dzim, bam. Une, deux ! Une, deux ! Taratari, tatitara ! Les morts se relèvent et dansent la samba. Alors leurs sourires sont carnassiers dans le capharnaüm des souvenirs sonores. Cette mélodie qui nous conduit tous les jours du matin au soir, et ne cesse de faire semblant de se taire quand le noir a remplacé le gris. L'eau qui tombe du ciel ruisselle en cascade de notes, en arpèges de tonnerre. Au matin ça rigole dans tous les coins, et les pluies oublient de nous mordre aux mollets pour reprendre le même tempo que la veille. Mais peu importe le tempo, car la musique tous les matins veille et nous réveille. Top départ c'est parti. C'est reparti. Le train des aurores ne prend pas de retard. Deux temps, trois temps, quatre temps, c'est toujours un peu la valse du soir qui grince. Parfois les rythmes se déchaînent sur une piste cirée. Et ce soleil qui hurle en disparaissant, et qui se noie dans l'absence de mélodie. Marc Lauras La scénographie Une porte au lointain cour, où tout commence et recommence, où chacun apparait, une diagonale parquet ciré, pour un petit temps, un petit tour et un cadre de porte à l’avant-scène jardin, comme un couperet, avec chaise, peutêtre deux et tabouret, deux couloirs cendrés pour s’échapper, au fond mur de pierres claires et chariots de mineurs pour les temps des charniers, quand il y en trop à charrier, et un trou , une dernière porte, tunnel d’où s’échappe une lumière aveuglante au lointain jardin… Matériaux brutes, de vieux objets, des couleurs passées. Croquis scénographie (Dessin Pascal Larue) Les costumes Notre théâtre possède ce que l’on nomme un « pucier », une réserve de vêtements du monde qui n’a rien à envier à ce que l’on peut trouver chez Emaus… Les comédiens construiront chacun leurs personnages dans cette réserve. Il y aura une centaine de personnages qui viendront représenter l’humanité depuis les origines ; nous ne prendrons pas un parti pris encyclopédique en représentant chaque époque et chaque continent, nous nous contenterons de ce qui nous est proche et familier mais un peu fané, suranné, à la mode dépassée, l’impression de vieilles photos de famille sera l’effet recherché. Le particulier qui nous est cher représentera bien mieux l’universel qu’un catalogue bien classé. Notre galerie de portraits ci-joint est encore plus parlante, il y a dans notre recherche un travail de portrait au sens où l’entend le peintre ou le photographe. Saisir dans l’instantanée d’un mouvement toute une vie, voir ou imaginer un rêve dans un point fixe voilà l’ambition… L’Equipe artistique Aloual Formateur, chanteur et comédien au Théâtre du Lierre à Paris, Alain Aloual Dumazel est un compagnon de route du Théâtre Vollard. D’origine mauricienne ayant passé sa jeunesse à Madagascar d’où son nom de scène, Aloual se définit comme citoyen de l’océan Indien. Elodie Boulard Diplômée de l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq, Paris en 2004-2006, Formation Danse contemporaine et classique depuis 1994 avec Cie A Fleur de peau, Ménagerie de verre, B.Asselineau, … à Paris et en Province, joue depuis 2007 dans les créations de l’Enfumeraie. Edwige Bage Diplômée de l’Ecole internationale de théâtre Jacques Lecoq, Paris, 2003-2005, elle pratique aussi la danse, le conte et joue Molière mais aussi de nombreuses créations où se mêlent contes et textes poétiques. Bastien Chrétien Après douze ans de théâtre amateur et semi-professionnel comme élève dans les ateliers de Gaël Bayet (comédienne dans la compagnie de l’instant) et de Colette Arcaix (ancienne comédienne d’Ariane Mnouchkine et Peter Brook), il suit un cycle d’orientation professionnel au conservatoire de la Roche Sur Yon (Professeur Frédéric de Rougemont). Depuis deux ans il joue et met en scène (dernier projet en cour Ruy Blas) et codirige le festival « Jeunes poussent. » Jacques Grange Comédien depuis plus de quarante ans il a joué les grandes pièces du répertoire et de nombreuses créations contemporaines avec des compagnies diverses, pour certaines prestigieuses : Le théâtre du Radeau, Centre Théâtral du Maine, Le théâtre du Totem, le Théâtre du Trèfle, NBA spectacle, Cie des Gens pluriels… et cinq spectacles du théâtre de l’Enfumeraie. Katia Grange Comédienne depuis vingt ans, elle joue des créations et des œuvres du répertoire avec Le théâtre du Radeau, NBA spectacle, Prospéro Théâtre, Cie jamais 203, Pièce et main d’œuvre, Pérennes Cie et deux créations du théâtre de l’Enfumeraie… Mathieu Grenier De Mars 2007 à Mars 2009, Compagnon au sein du GEIQ Théâtre, Groupement d’employeurs pour l’Insertion et la Qualification, dispositif d’emploi et de formation en alternance. En contrat de professionnalisation jusqu’en Mars 2009. Depuis joue Dostoïevski, Michel de Ghelderhode, Antoine Volodine… rencontre l’Enfumeraie lors d’un stage Shakespeare. Valentine Galey Formée au CFA des comédiens d’Asnières par Jean-Marc Hoolbecq, Christophe Lemaître, Nathalie Fillion et au CNSAD classe de JeanDamien Barbin en 2011, joue depuis au théâtre, Feydeau, Musset, Hugo, Vitrac, Melquiot… et au cinéma et à la télévision. Nigel Hollidge Formé à la Royal Acadamy Art à Londres, il joue en France depuis vingt ans. Il travaille avec le théâtre de l’Enfumeraie et NBA au Mans, le théâtre d’air à Laval, la Cie de l’Embarcadère à Lorient et le théâtre de la Boutonnière à Paris. Depuis cinq ans il joue sous la direction d’Adel Hakim au théâtre des quartiers d’Ivry. Il participe à la création du « voyage d’Alice en Suisse », avec le théâtre du Loup, prix ADAMI 2011 à Avignon.. En 2010 il crée sa propre cie Tro-Didro. Au cinéma il joue dans les « égarés » de Téchiné et « la venus noire » d’A. Kechiche Martine Midoux Parallèlement à un début de carrière consacré à la danse contemporaine, Martine Midoux étudie le piano, obtient une licence de musicologie et un premier prix d'opérette classique, de comédie musicale et d'art lyrique au Conservatoire National Supérieur de Musique et de danse de Paris où elle suit le cycle de perfectionnement en chant auprès de Rachel Yakar. Depuis 2003 elle a intégré la troupe du théâtre du Lierre sous la direction de Farid Paya et en 2012, elle interprète le rôle de Papagena dans La flûte Enchantée de W. A. Mozart, dans la nouvelle production du Théâtre des Bouffes du Nord, dans une mise en scène de Peter Brook lors de la tournée en Italie, Australie, Chine, Taïwan, Corée du Sud et au Japon. Rodolphe Poulain Diplômé du Conservatoire National en 1999, joue depuis dans de nombreuses compagnies. Dernièrement il a participé aux créations de Vincent Macaigne et à son « Hamlet » au festival IN d’Avignon 2011. Il a joué avec l’Enfumeraie « la Cerisaie » et « En attendant Godot ». Virginie Picard Comédienne chanteuse, elle travaille avec le théâtre de l’Enfumeraie depuis plus de 10 ans comme artiste associé. Elle crée des spectacles pour jeunes publics, participe aux créations de Pascal Larue. Parallèlement elle se forme à la psychophonie et la pratique thérapeutique de la voix. Tomas Reyes Reyes Comédien formé en Argentine, il est aussi diplômé d’une école de réalisateur de cinema dans son pays. Vivant en France depuis quinze ans, il se forme avec des anciens élèves de l’école Jacques Lecoq et joue avec le avec de nombreuses compagnies en France, en Espagne…. Il vient de créer mis en scène par Pascal Larue “la contrebasse” de Susskind. Alice Sibbille Comédienne issue de la formation professionnelle de l’Actéa à Caen (sortie en 2009),elle poursuit son chemin en se joignant au FTFS ( spectacle éducatifs, Irlande), intègre le collectif Cohue et la Cie de l’oreille Arrachée où elle participe aux créations de rues. Par le biais d’un service civique elle rejoint en 2012 le théâtre de l’Enfumeraie en tant qu’assistante à la mise en scène et comédienne. Pascal Larue Elève de Jacques Lecoq, il a rencontré aussi Jerzy Grotowsky, travaillé entre autres avec Ludwig Flashen, Monika Pagneux, Nicka Kossenkova et Sergey Afanasiev, suivi des cessions d’enseignements de maitres de théâtre Nô et Kabuki, collaboré avec Didier Gabily. Fondateur du théâtre de l’Enfumeraie, il a mis en scène depuis 1980 plus d’une trentaine de spectacle dont certain de ces propres écrits. Il assurera la scénographie et la conception générale du projet. L’Equipe Technique Christophe Galloyer Création lumière Eric Minette et Emmanuel Six vidéo et au son Les amateurs et tous les amoureux seront nos invités… invités « IL n’y a rien de plus réellement artistique Que d’aimer les gens » Vincent Van Gogh Dans chaque ville où nous jouerons des comédiens pourront se joindre à notre farandole, il suffira pour chacun de venir travailler deux jours avec nous pour traverser pendant trente seconde notre petit théâtre, trente seconde pour redonner vie à une mémoire, à un souvenir, à un aimé, à une douleur, un cœur, une rancœur à évacuer, ci-git ceux que nous avons aurions dû pas su aimé… Première présentation publique Octobre novembre 2014 THEATRE DE L’ENFUMERAIE Espace Culturel Rue Georges Bizet 72700 ALLONNES Tél : 02 43 80 40 08 [email protected] www.theatre-enfumeraie