la ville, un milieu vivant - ULB L’ozone, bon ou mauvais ? : En altitude, dans la stratosphère (entre 20 et 40 km d’altitude), l’ozone forme une couche indispensable qui nous protège contre les rayons ultraviolets néfastes du soleil. Cette couche d’ozone est détruite par les chlorofluorocarbones (CFC) que nous avons utilisés durant des années dans nos frigos et dans les bombes aérosols. Mais l’ozone devient un polluant lorsqu’on le retrouve dans la basse atmosphère (troposphère). Il provoque des irritations des yeux et des voies respiratoires, et peut favoriser les effets d’autres polluants comme par exemple le SO2. rayonnement solaire absorption des rayons uv par l’ozone Couche d’ozone Depuis le XIXe siècle, l’augmentation rapide de la population mondiale et des activités industrielles ont conduit à un rejet de plus en plus important dans l’atmosphère de gaz et d’aérosols produits par l’homme. Les perturbations chimiques et physiques de l’atmosphère qui en découlent ont un impact aussi bien sur notre santé que sur la climatologie de notre planète. Pensons par exemple à la disparition partielle de la couche d’ozone qui nous protège des rayons solaires ultraviolets, ou aux changements climatiques consécutifs à l’augmentation de l’effet de serre. ensoleillement intense (ozone stratosphérique) NO NO2 troposphérique toxique O2 km Naël Khleifi 20 NO2 O O 3 ozone Le milieu urbain est particulièrement sensible à toute forme de pollution parce qu’il concentre sur une petite surface de très nombreuses activités humaines. Les choix urbanistiques ont aussi une très grande importance. La forme et le positionnement des bâtiments peuvent favoriser ou entraver la diffusion par les vents de la pollution. Ces choix ont aussi une influence non négligeable sur la climatologie de la ville : augmentation de la température moyenne, diminution du taux d’humidité dans l’air à cause de la " bétonisation " des lieux publics qui favorise l’écoulement des eaux de pluie vers les égouts. Pourcentage (%) N2 78,1 O2 20,9 Argon 0,93 CO2 0,035 Vapeur d’eau Présente en quantité variable (0 à 7%) Gaz inertes < 0,002 CH4 0,0001 Thierry Hubin - IRSNB Les composants principaux de l’air : lorsque la concentration " normale " des gaz ou des aérosols dans l’atmosphère est perturbée de manière significative, il s’ensuit des modifications importantes de la chimie de l’atmosphère, avec des effets sur notre propre santé et sur le climat. Dans la région de Bruxelles-Capitale, les principaux responsables des émissions de polluants sont le trafic automobile et le chauffage domestique. Les polluants sont principalement les oxydes d’azotes (NO et NO2), les composés organiques volatiles, le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), les fumées noires, les poussières et l’ozone (O3). Concentration (1011 molec.cm-3) chimie physique La qualité de l’air L’air que nous respirons est très précieux… ne l’oublions pas et essayons de ne pas le polluer ! Local time (hour) L’ozone troposphérique se forme durant les périodes d’ensoleillement intense, par une réaction photochimique impliquant le NO2 et le O2. Ceux-ci sont liés aux activités humaines, plus particulièrement à la circulation automobile. Durant la nuit les concentrations sont basses, elles s’élèvent durant la journée (légèrement pour le SO2) et montrent deux pics de concentration durant les heures de pointes. La formation de l’ozone est liée à la décomposition du NO2 par la lumière solaire. En effet, on observe une relation inverse entre les concentrations d’ozone et de NO2.