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Des boîtes de comptage d’aiguilles pour
un environnement de travail sûr
Depuis l’introduction de la directive européenne 2010/32/EU sur la prévention des accidents par objets
tranchants, on accorde une grande importance à un environnement de travail sûr. Sachant qu’il y a
environ 1 million d’accidents par piqûre par an, il est important d’évaluer les risques. Cette préoccupation
existe-t-elle aussi au sein du bloc opératoire? Comment les hôpitaux gèrent-ils la sécurité au bloc?
Contagieux a interviewé Bart de Beir, responsable de l’unité chirurgie du cœur à l’hôpital Saint-Jean à
Bruges, sur l’importance des composants sécurisés et la sensibilisation du personnel de bloc opératoire.
A l’hôpital de Bruges, qui compte 16 salles
d’opérations où travaillent une centaine
d’employés, une organisation sans faille est
indispensable. Une bonne gestion de la sécurité
en fait partie. C’est un sujet qui n’échappe pas à
Bart de Beir, bien au contraire. C’est ainsi qu’il
a pris l’initiative d’un projet pilote portant sur
l’utilisation de boîtes de comptage d’aiguilles
comme premier pas vers une prise de conscience
de l’importance des composants sécurisés.
En rédigeant un document, il y a une preuve de ce
qui a été vérifié», explique Bart de Beir. Son but est
d’employer cette fiche pour les aiguilles et pour les
compresses. « Ainsi, on fait appel à la responsabilité de chacun, ce qui contribue aussi à la sécurité. »
« Nous sommes à la recherche de solutions qui
protègent aussi bien le personnel de bloc opératoire
que le patient. L’évaluation de l’emploi des boîtes à
aiguilles est un premier pas vers des méthodes de
travail sûres. »
Bart De Beir
Responsable de l’unité chirurgie du cœur
Pas à pas
Boîte de comptage d’aiguilles
disponible comme composant des trousses ProcedurePak®
« Nous sommes à la recherche de solutions qui
protègent aussi bien le personnel de bloc opératoire que le patient », explique Bart de Beir.
« L’évaluation de l’emploi des boîtes à aiguilles
est un premier pas vers des méthodes de travail sûres. Dès qu’elles ont été utilisées, et donc
encore durant l’intervention, les aiguilles sont
mises dans une boîte équipée d’une fonction de
comptage. Après l’intervention, on referme la
boîte et il n’est donc plus nécessaire de chercher
les aiguilles. Ainsi, on réduit au maximum le
risque de blessure pour le personnel soignant
ainsi que l’oubli d’une aiguille dans le corps du
patient », poursuit Bart de Beir. En complément
de la boîte à aiguilles, Bart de Beir a également
développé une fiche administrative ; ‘la checklist’.
Cette liste est importante, parce que même si les
infirmiers vérifient, il n’y a pas d’enregistrement
par écrit qui suit.
Il y a quelques temps, Bart de Beir décida de faire
un test avec les boîtes à aiguilles au département
de chirurgie du cœur soutenu par le conseiller en
prévention qui, dans le souci d’un environnement
de travail sûr, recherche des solutions adaptées.
A titre d’introduction au bloc opératoire, Bart de
Beir a lui-même donné le bon exemple en utilisant
ce composant sécurisé. « Les réactions des infirmiers étaient très positives, surtout parmi les plus
jeunes d’entre eux. Vu l’utilité et la facilité de cet
outil, l’exemple a été suivi rapidement . La boîte
à aiguilles est posée sur la table d’instruments et
on y range les aiguilles de manière conséquente.
Dans un stade ultérieur, je voudrais attacher plus
d’importance à la fonction de comptage et à la
checklist. Il est en effet important de s’y prendre pas
à pas avec une nouvelle méthode de travail. » Bart
de Beir n’a pas reçu de réactions des chirurgiens.
Comme la collecte des aiguilles ne fait pas partie de
leurs tâches, ils n’y attachent pas d’importance.
La conscience des risques
Afin de développer la prise de conscience dans
d’autres salles d’opération, Bart de Beir introduit le
composant sécurisé occasionnellement,
notamment quand il assiste à une intervention
d’une autre discipline. « En général, on ne s’attarde
pas suffisamment sur la sécurité, ou plutôt sur les
risques qui nous entourent. Cela n’intéresse donc pas
immédiatement tout le monde. Le fait que je ne suis
que de temps en temps présent lors d’interventions
d’autres disciplines, joue aussi un rôle. La répétition
a effectivement un effet stimulant. » L’arrivée de la
directive européenne a créé plus de clarté sur les
risques. En outre, elle aide à faire les bons choix.
« Le projet test est donc un début pour plus de
sécurité à l’hôpital. Or, comme tout changement, il
rencontre aussi une certaine résistance auprès de
quelques collègues. »
« En général, on ne s’attarde pas suffisamment sur la
sécurité, ou plutôt sur les risques qui nous entourent.
L’arrivée de la directive européenne a créé plus de clarté
sur les risques. »
Bart De Beir
Responsable de l’unité chirurgie du cœur
En route vers de nouvelles évolutions
« Ce projet pilote est une incitation à lancer petit à
petit le processus et à évaluer l’emploi des composants sécurisés dans le futur » conclut Bart de
Beir. « La nouvelle directive européenne nous aide à
souligner l’importance de ce sujet. Nous nous dirigeons vers de nouvelles évolutions dans le secteur
des soins qui augmentent à leur tour la sécurité des
patients. Chaque parti en ressort donc gagnant. »
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