Les tortues marines ruebon.canalblog.com fr.fotolia.com Jean-Louis DOSSIN Subgalatée Le Chesnay Sommaire ------- I-Généralités: A) Origine, évolution, classification: B) Description générale: 1-Morphologie et anatomie: 2-Métabolisme: 3-Comportement et mode de vie: blog.okapi.fr II-Caractères spécifiques des différentes espèces: III-Menaces et protection: A) Menaces: B) Protection: IV-Conclusion: Annexes. Papycousteau.Com A-Origine et évolution, classification: Apparition des tétrapodes il y a 400 millions d’années. Ces vertébrés, que nous appelons aujourd’hui des batraciens ou amphibiens, sont encore inféodés au milieu aquatique. Dinosoria.com manimalworld.net Scutosaurus karpinskii 60 millions d’années plus tard apparaissent les cotylosauriens, considérés comme les ancêtres de tous les reptiles, qui seront capables de pondre pour la première fois un œuf à coquille, les libérant ainsi du monde aquatique. -260 millions d’années: Captorhinus, un petit lézard de 60cm de long, dont les omoplates se trouvent à l’intérieur de la cage thoracique…Maillon intermédiaire? commons.wikimedia.org Les reptiles suivants se couvrent de nodules osseux… systemanaturae.wifeo.com Reconstitution montrant l'apparition et l'évolution probable de la carapace chez les tortues. a) et b) Ancêtres hypothétiques montrant une armure dermique avec des ostéodermes organisés en rangées. c) Développement de l'armure dermique comme observée chez Proganochelys quenstedti. L'armure dermique a été consolidée en épines et carapace, et l'association entre les composantes dermiques et endosquelettiques est presque complète. d) Kayentachelys aprix, tortue du Jurassique inférieur à l'aspect moderne. Notez l'absence d'armure dermique sur les pattes, le cou et la queue. (Photo issue de Joyce et al., 2008) palaeojura.ch island.geocities.jpisland.geocities.jp -230 millions d’années: Proganochelys: probablement l’ancêtre de toutes les tortues, au corps recouvert d’une carapace osseuse. (tortue herbivore, d’environ 1 m.) Deux groupes se séparent au Jurassique(-195 millions d’années): -les pleurodires dont le cou se replie horizontalement; -les cryptodires, dont le cou se replie verticalement. Les tortues marines font partie de ce dernier groupe. Wikipedia ARCHELON: la plus grande des tortues marines connues, atteignait 5 m pour un poids de près de 3 tonnes: genre disparu il y a env. 83 millions d’années. dinosaure-monde.wifeo.com Classification: Tortues marines Tortue verte (Chelonia mydas) Classification phylogénétique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Reptilia Sous-classe Chelonii Ordre Sous-ordre Super-famille Baur, 1893 Testudines Cryptodira Chelonioidea En résumé, les tortues apparues il y a 230 millions d’années étaient terrestres. 100 millions d’années plus tard, certaines s’adaptèrent à la vie aquatique, et encore 50 millions d’années plus tard, au milieu marin. Les tortues marines actuelles descendraient donc de lignées ayant 80 millions d’années d’existence. Sur 5 familles de tortues marines, il n’en subsiste aujourd’hui que deux: les cheloniidae (7 espèces): carapace ossifiée, et les dermochelyidae (1 espèce): carapace type cuir. B) Description générale: 1) Morphologie et anatomie: carapace d’origine dermique, correspond au développement des côtes de l’animal; composée d’une dossière, d’un plastron, et de deux ponts qui les réunissent latéralement. Elle constitue une excellente protection contre prédateurs et variations thermiques. Taille:0.8m à 2.5m, poids:45 à 950kg selon les espèces. Juxtaposition de plaques osseuses (#50) recouvertes par des grandes écailles cornées Exception : la tortue luth = cuir contenant de petits nodules osseux. Les organes des chéloniens sont ceux de la plupart des vertébrés. -Leur cou est formé de 8 vertèbres. Il est peu mobile, et presque rigide pour la tortue luth, afin d’opposer une certaine résistance lors du déplacement aquatique à vitesse élevée. -Les tortues marines n’ont pas de dents, efficacement remplacées par un bec corné, tranchant efficacement leur nourriture (plongeurs, prudence!) -Nageoires non rétractiles: 2 nageoires/pattes avant, plates assurant la propulsion; Pattes arrières et caudale = stabilisation et orientation. Excellent hydrodynamisme (max = 30km/h), grande endurance (migration jusqu’à 2000 km) mais reptation à terre lente et maladroite. Les sens: Vision: très bonne sous l’eau; présence de 3 paupières et des larmes (glandes salinières) pour éliminer le sel en excès et le sable lors du creusement du trou de ponte; Ouïe : très bonne: oreille internalisée sous une plaque auditive; permet un sens de l’orientation assez aigu (migrations). L’odorat paraît faible; Sens de l’orientation très développé chez les tortues marines, navigatrices au long cours! Reste encore mystérieux: présence de particules de magnétite dans les cellules, position des astres, courants marins, salinité des eaux…En tout cas, merveilleuse machine aquatique à l’aise sur toutes les mers chaudes du globe! 2) Métabolisme: -Reptiles ≠ mammifères et oiseaux: dépendent en partie de la température extérieure pour l’équilibre thermique de leur métabolisme: C’est l’ectothermie. Avantages: variation possible de la température interne par l’activité musculaire, formation d’une épaisse couche de lard dans les eaux froides, déplacement vers des endroits ensoleillés ou abrités selon les besoins, glissement en eau plus profonde si besoin de fraîcheur. Conséquence: bonne adaptation à des milieux variés, et dépense énergétique réduite: 30 fois moins qu’un homme à poids égal! -La respiration est pulmonaire, les poumons sont comparables aux nôtres, et les tortues marines doivent régulièrement reprendre leur souffle à la surface en moyenne toutes les dix minutes. Absence de côtes mobiles et de diaphragme: ce sont les muscles des pattes avant et des organes internes qui actionnent les poumons. -L’oxygénation, chez certaines espèces aquatiques, notamment la tortue Luth, très pélagique, peut s’effectuer par la peau et les muqueuses orales pharyngées ou cloacales. Ainsi, optimisation des immersions, associant une réduction du métabolisme afin de diminuer les besoins en oxygène. -Les tortues marines n’hibernent pas, conservent une activité permanente en choisissant au long de leur vie, selon leurs besoins, le milieu et la température adéquates, vivant presque toujours à leur optimum thermique. -Leur longévité est encore mal connue: inférieure aux tortues terrestres, mais au moins de 30 à 40 ans, probablement 50 ans ou plus pour les tortues Luth de 950 Kg (Certaines pathologies: fibropapillomatose, parasites…) 3) Comportement et mode de vie: 260 espèces de chéloniens au total. peu d’espèces marines: 8 espèces. Milieu de vie des tortues marines assez uniforme, n’obligeant pas à de grandes prouesses adaptatives. -Reproduction: comme pour beaucoup de vertébrés, elle est sexuée, avec fécondation interne. -Un fait remarquable cependant: « l’invention » de l’œuf amniotique, capsule calcaire indépendante du monde extérieur, incubant dans le sol. -Les tortues marines, totalement vouées au milieu aquatique, doivent revenir plusieurs fois par an pour pondre, sur leur terre natale! Mâle tortues.byethost15.com Femelle Dimorphisme sexuel : le mâle est doté d’une longue et large queue et possède des griffes sur ses nageoires avant, particulièrement développées, lui permettant de s’agripper au dos de la femelle. Celle-ci est généralement un peu plus grande que le mâle. futura-sciences.com -L’accouplement des tortues marines s’observe en face des plages de pontes, où les mâles guettent le retour des femelles, juste après la ponte. -Les spermatozoïdes peuvent se nicher dans les replis des oviductes, autorisant une ovulation plusieurs mois, ou même plusieurs années après la fécondation! La ponte: -Elaboration des œufs durant deux à trois semaines après la fécondation. -Puis vient le moment de la ponte, sur une plage, natale ou nouvelle, généralement durant la marée montante, et la nuit (pour la fraîcheur). La femelle se hisse sur la plage la nuit tombante et creuse dans le sable humide un trou de la taille de 50cm de profondeur environ; ponte de 80 à 200 oeufs <60 mm, mous, blancs et sphériques. Le nid est ensuite recouvert et dissimulé, parfois arrosé d’urine pour éviter la dessication. La mère retourne aussitôt à l’eau, navigue environ 2 semaines puis pond à nouveau sur son site de ponte (ou parfois ailleurs), et finalement retourne à son lieu de vie habituel. Intervalle de 18 à 36 mois entre 2 périodes de reproduction. Incubation: 45 à 70 j, puis éclosion ( la jeune tortue casse la coquille) et sortie sur le sable, direction la mer! (Généralement de nuit ou au petit matin: fraîcheur et discrétion!) Grosses pertes dans ce trajet (oiseaux, crabes, renards, rats, chiens sauvages…) puis dans l’eau (poissons pélagiques). Environ 1% des nouveaux nés parviendra à l’âge adulte. tortuesmarinesguadeloupe.org Alimentation et croissance: -Le régime alimentaire des tortues marines est assez éclectique. Il varie cependant suivant les espèces, en fonction de l’environnement auquel elles se sont adaptées, mais également en fonction de l’âge. Nous le verrons avec la différenciation des espèces. -Les tortues marines ont en général une stratégie de croissance rapide afin de résister à la prédation importante en milieu aquatique. Ex. de la tortue Luth: env. 50 gr à la naissance, 2 kg à un an, env. 20 kg à 3 ou 4 ans, 300 kg à l’âge adulte, vers 10-14 ans! Ensuite, croissance plus lente, mais ne cesse jamais complètement pendant la vie de la tortue. Voir des tortues Luth de 950 kg! II-Caractères spécifiques des espèces: A) La tortue verte: Chelonia mydas: Clés d’identification: -Nuchale ne touchant pas les premières costales; 4 paires de costales. -Une seule paire d’écailles préfrontales; -Museau arrondi. reseau-tortues-marines.org Distribution: Mers ou océans, dans les régions où la température >20°C: Atlantique, Méditerranée, Pacifique, sauf à l’Ouest du continent américain: elle y est remplacée par sa cousine, Chelonia agassizii. Mensurations: Entre 80 cm et 130 cm pour une femelle adulte, pour un poids moyen de 160 kg à 250 kg, et parfois jusqu’à 400 kg. La plus grande des tortues marines dotées d’une carapace. Alimentation: Carnivore dans sa jeunesse (petits invertébrés, œufs et alevins de poissons), la tortue verte est essentiellement herbivore à l’âge adulte, broutant les prairies sous-marines. Reproduction: Maturité sexuelle entre 8 et 15 ans. Cette espèce est la seule à s’insoler parfois sur le sable dans un but de thermorégulation (et fixation du calcium, apport en vitamines, D notamment), ce qui attire parfois les mâles hors de l’eau! -Ponte: femelles dotées d’une spermathèque: un seul coït permet de féconder tous leurs œufs pour une saison entière, voire plusieurs. Chaque ponte s’effectue avec une quinzaine de jours de décalage. meys-photo.fr Greenetvert.fr Bébé de tortue verte. B) La tortue franche du Pacifique: Chelonia agassizii: reseau-tortues-marines.org answersingenesis.org/ Clés d’identification: Elle se différencie de la tortue verte par sa couleur générale, plus sombre, parfois presque noire, avec de fines lignes claires entre les plaques. Les autres caractères distinctifs sont identiques à Chelonia mydas. Distribution: Côte pacifique des deux Amériques, et vers l’Est, jusqu’aux Galapagos. Espèce plutôt côtière, vivant dans une bande de 500 km maximum le long des côtes. Migrations limitées (3 500 km maximum). Mensurations: (dossière) adulte: 65 cm à 117 cm, pour un poids moyen de 150 kg. Alimentation: Comparable à Chelonia mydas, mais les algues constituent 90% du bol alimentaire. Reproduction: Accouplement assez agité, de nombreux mâles (jusqu’à 12) s’affrontant souvent pour s’accoupler avec une femelle! -Ponte: généralement 3 par an, mais la femelle peut ne pondre que tous les deux ou 3 ans. En moyenne, 70 œufs par ponte. C) La tortue caouanne: Caretta caretta. Clés d’identification: -nuchale en contact avec les premières costales; -4 ou 5 écailles préfrontales; -largeur: environ les deux tiers de la longueur; -sur les pattes antérieures, 4 rangées de petites écailles entre les grandes plaques. -5 paires de costales. cabotages.fr Distribution: Wikipedia Lieux de pontes de tortues caouannes : point rouge=lieux de pontes principaux, point jaune=lieux de pontes. Espèce la plus répandue après la tortue verte. Répartition mondiale (sauf partie Est Pacifique). Tolère des eaux plus froides que Chelonia mydas. Présence abondante en Méditerranée. Peu pélagique, se plaisant le long des côtes. Mensurations: Dossière: 115 cm maximum, pour un poids moyen maximum de 160 kg. Un peu plus petite et moins allongée que Chelonia mydas. telequebec.tv Alimentation: Surtout carnivore(mollusques, crustacés, petits poissons et échinodermes) jusqu’à l’âge de 4-5 ans, consomme parfois des herbes marines et des algues à l’âge adulte. Reproduction: -Accouplement: Le mâle possède deux griffes développées bien visibles sur les pattes antérieures lui permettant de s’accrocher aisément sur la dossière de la femelle. -Maturité sexuelle très précoce, pouvant commencer à 4 ans. -Plages de ponte réparties dans les régions subtropicales et tempérées de nombreux océans -Les pontes ont lieu au printemps ou au début de l’été. D) La tortue imbriquée: Eretmochelys imbricata (tortue caret): subdeclic.com Clés d’identification: -nuchale ne touchant pas les premières costales au nombre de 4; -deux paires d’écailles préfrontales; -museau allongé; -plaques de la dossière disposées comme les tuiles d’un toit. Distribution: auxbulles.com La plupart des régions tropicales du monde et notamment l’océan indien. Rares observations en Méditerranée où elle ne pond plus. Mensurations: 95 cm au maximum, pour un poids moyen de 60 kg (record: 139 kg). Alimentation: La plus omnivore des tortues: presque herbivore jeune, elle s’intéresse ensuite aux poulpes, aux invertébrés, crabes, et éponges des récifs coralliens, ce qui peut rendre sa chair très toxique! Papycousteau.Com Reproduction: Il peut y avoir 3 ou 4 pontes par saison. Le nombre des œufs, de petites dimensions(35 à 44 mm) va de 50 à 200. Durée d’incubation entre 58 et 75 jours. E) La tortue olivâtre; tortue de Ridley: Lepidochelys olivacea: wikipedia.org Clés d’identification: -Nuchale en contact avec les premières costales. -4 ou 5 préfrontales. -Sur les pattes antérieures: 5 à 6 rangées de petites écailles entre les grandes plaques. -Presque aussi large que longue. -Coloration générale verdâtre à ocre jaune, ce qui lui a valu son nom, mais chez les jeunes. Chez l’adulte, coloration brune, gris métallique ou presque noire. Mensurations: Petite tortue! Longueur: 75 cm au maximum, pour un poids moyen de 45 kg. Distribution: wikipedia.org Répartition mondiale, mais essentiellement dans les eaux tropicales proches des côtes. Absente de la côte Est de l’Amérique du Nord, de l’Atlantique Nord, de la Méditerranée, du Sud de l’Australie. Alimentation: Les mandibules de son bec sont robustes, c’est une tortue carnivore, se nourrissant de méduses, mollusques, crustacés, oursins ou poissons. Reproduction: La maturité sexuelle est atteinte entre 7 et 9 ans. Les pontes durent de 20 à 40 minutes. Cette espèce pond quelques fois seule. Le nid est creusé sur 50 à 60 cm de profondeur. Chaque ponte produit entre 30 et 170 œufs. La femelle pond de 1 à 3 fois par intervalles de 17 à 29 jours au cours d’une saison. L’incubation dure entre 46 et 62 jours selon la température du sol. F) Tortue de Kemp: lepidochelys kempii: wikipedia.org Clés d’identification: -Dossière vert-grise. Carapace moins bombée que celle de la tortue olivâtre. -Bec corné robuste, pouvant être finement denticulé. -5 paires de costales. Mensurations: -La plus petite tortue marine, souvent plus large que longue. Longueur: entre 58 et 70 cm, poids ne dépassant pas 45 kg. Distribution: wikipedia.org Espèce particulièrement menacée: on ne la trouve plus que sur la partie Est des Etats Unis et du Mexique, dans l’Atlantique Nord, et sur la partie occidentale de l’Europe. Alimentation: Adulte, elle consomme des crustacés, dont elle brise la carapace avec son bec puissant mais aussi des poissons, des céphalopodes, des coquillages. Aucune étude ne montre qu'elle mange des végétaux marins. Reproduction: -Pratiquement un seul site de ponte actuellement dans le golfe du Mexique. -Mâturité tardive: entre 10 et 35 ans selon les auteurs. -Les femelles nichent environ trois fois par saison tous les 10 à 28 jours. L'incubation, en fonction de la température peut prendre 45 à 70 jours. En moyenne, 110 œufs par accostage. Comme pour les autres tortues, le sexe des embryons est déterminé par la température à une certaine période de maturation: les petits seront mâles pour une température inférieure à 29,5 °C. G) La chélonée à dos plat: Natator depressa: Clés d’identification: Chelonee.org Proche de Chelonia mydas: -Nuchale ne touchant pas les premières costales; -Une seule paire de préfrontales; -Très petites écailles entre les plaques, sur pattes antérieures; -Dos plat, museau arrondi; - 4 paires de costales. Mensurations: Entre 95 et 130 cm pour un poids moyen de 100 à 150 kg. Alimentation: Le régime est presque exclusivement carnivore (concombres de mer, crustacés et invertébrés). Réseau-tortues-marines.org Reproduction: La maturité sexuelle est estimée à 10 ans. Chaque ponte produit entre 50 et 78 oeufs ronds de 62 mm de diamètre. La femelle pond 1 à 4 fois par intervalles de 15 jours au cours d’une saison. L’incubation est de 42 jours en moyenne. Distribution: Espèce endémique de l’Australie, on la trouve surtout dans le nord et l’est de ce continent, particulièrement le long de la Grande Barrière de corail et des côtes de la Nouvelle-Guinée. Réseau-tortues-marines.org H) La tortue Luth (Dermochelys coriacea): ocean.goodplanet.org Clés d’identification: -Carapace sans écailles; -sept grandes carènes sur la dossière; -arrière pointu; -peau lisse ressemblant à du cuir. -taches blanches sur fond bleu-nuit (camouflage sous-marin). Mensurations: La plus grosse des tortues marines! Jusqu’à 2m de long pour un poids maximum connu de 950 kg. Description: Pseudo-carapace recouverte d’une peau lisse et brillante. En dessous, épaisse couche de graisse et de tissu dans lequel sont inclus des nodules osseux en forme d’étoiles formant comme une mosaïque, réduction évolutive probable de la partie osseuse pour un nouveau tégument adapté à la vie pélagique. -Bec supérieur tricuspide, avec deux fortes encoches sur les côtés. -Cou large et court favorisant l’aérodynamisme pendant les plongées. -Nageoires antérieures immenses et larges, fournissant la puissance natatoire nécessaire aux grandes migrations. -Attaches au cou très robustes, pour permettre le déplacement sur terre d’une carapace pesant des centaines de kg! Distribution: Présence dans la plupart des océans du monde, jusqu’aux eaux froides du Groenland et de l’Alaska (supporte des eaux à 5°C.) Grande migratrice (tout en restant fidèle à certaines plages de pontes) explorant le monde entier, parfois d’un hémisphère à l’autre! Peut plonger au moins à 600m ou même 900m de profondeur! Alimentation: -Grande consommatrice de méduses! Parfois, hélas, étouffée par des sacs en plastique qu’elle ingère en les confondant avec celles-ci. -Egalement au menu: petits poissons, céphalopodes (calmars notamment), crustacés et mollusques, en même temps que des végétaux et des algues. Reproduction: Moyenne des pontes: de 4 à 10 par an, espacées de 10 à 20 jours, pouvant produire 150 œufs (total par saison pouvant dépasser 1000 œufs!) -Reproduction dans les eaux chaudes, sur les plages de Guyane, Costa Rica, Surinam, Guyana, Trinité, Tongaland (Pacifique), Floride, Malaisie et Australie (Queensland). Quelques sites en Méditerranée autrefois, mais plus de ponte connue désormais. -Deux sortes d’œufs: les principaux, viables, de 50 mm env., et des plus petits, plus mous et irréguliers, non viables, servant à caler les autres. -Temps d’incubation de l’ordre de 60 à 70 jours, température critique de 29° C: si <: mâles; si >: femelles. Croissance rapide des nouveaux nés: 80cm en 3 ou 4 ans. -Longévité: au moins 50 ans? Peut-être plus. III-Menaces et protection: A) Menaces: Les principales causes de régression semblent être les pollutions, l'aménagement touristique des plages (qui perturbe le comportement reproducteur de ces animaux lorsqu'il s'agit de sites de ponte), les captures accidentelles par les engins de pêche(chaluts, filets maillants, palangres, etc.), l'exploitation des populations sauvages pour la viande ou l'écaille, ainsi que la collecte des oeufs et le braconnage dans certains pays. Le changement climatique avec tendance au réchauffement que nous subissons, fera-t-il disparaître les tortues marines en faisant naître uniquement des femelles ? De récentes études démontrent que cette menace n’est pas sérieuse actuellement. Toutefois, d’autres risques subsistent. Le régime alimentaire des Tortues marines est varié (herbivore ou carnivore, benthique ou pélagique) et le changement climatique pourrait perturber la chaîne trophique à l’extrémité de laquelle elles se trouvent… B) Protection: Actuellement, toutes les espèces de Tortues marines sont classées « menacées » ou « vulnérables » (liste rouge de l’UICN)et toutes les populations sont concernées dans le Monde. Les Tortues marines sont inscrites sur l'Annexe I de la C.I.T.E.S. (Convention de Washington) et sur l'annexe I A du Règlement n° 338/97 de la Communauté européenne ; elles sont également protégées sur tout le territoire national français (arrêté interministériel du 14 octobre 2005). La surveillance des plages de ponte, l’installation de dispositifs sur les engins de pêche pour permettre aux Tortues marines d’échapper à la capture, la création de centres de soins pour réhabiliter celles qui ont souffert dans les filets, figurent parmi les mesures de sauvegarde qui sont préconisées. Des efforts sont également orientés vers l’information, l’éducation et la sensibilisation des professionnels de la pêche et du public. Photo: J. Chevalier lefigaro.fr Ipreunion.com IV-Conclusion: Les tortues marines forment un groupe de reptiles portant une carapace qui se sont adaptés à la vie marine il y a environ 80 millions d’années. Malgré les menaces naturelles pesant sur leur cycle de vie (nombreux prédateurs ...) les tortues marines qui pondent de nombreux oeufs sont parvenues à se perpétuer au travers des temps géologiques. Aujourd’hui, l’homme par ses activités exerce à différents niveaux des menaces qui mettent en péril l’existence des espèces. - Elles ont été et sont encore chassées pour leur chair dans certains pays. -Leur plage de ponte sont de plus en plus soumises à une forte urbanisation. -La pollution des plages, mais aussi de l’océan (nappes de pétrole, goudrons) fait de plus en plus de victimes chez les tortues marines qui confondent notamment les sachets plastiques avec des méduses. -Indirectement les activités de pêche déciment la population des tortues marines, qui se prennent dans les filets et meurent noyées où sont prises accidentellement sur des lignes qui ne leur sont pas destinées. -L’homme a pris conscience que les espèces de tortues marines sont menacées de disparition : ce sont maintenant des espèces protégées. Annexe I BIBLIOGRAPHIE Cap sur les tortues marines, par Bernard DEVAUX et Bernard DE WETTER, Éditions NATHAN. Classification phylogénétique du vivant, par Guillaume LECOINTRE et Hervé LE GUYADER, éditions BELIN. PRINCIPAUX SITES INTERNET CONSULTES www.Wikipedia.fr www.portcrosparcnational.fr/documentation/.../Tortues_Marines_Medit. www.tortuesmarinesguadeloupe.org/tortues. www.portcrosparcnational.fr/documentation/pdf/Affiche_Ponte. www.reseau-tortues-marines.org http://www.etic.univ-reunion.fr/docs/Memoire_GUARINI.pdf http://clubmoana.dyndns.org/docs/bio/Journee-formation-tortue.pdf http://www.kelonia.org/education/dl/maternelle.pdf www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo...