La Ménopause Introduction. Le cycle menstruel. La péri-ménopause. La ménopause. Les symptômes de la ménopause. • • Bouffées de chaleur. Problèmes de l'humeur et de la mémoire. • • • Incontinence urinaire. Image corporelle. Sexualité. L’Ostéoporose. Quels sont les risques Vasculaires ? S'il s'agit d'un phénomène naturel, pourquoi faut-il un traitement? Pourquoi les patientes cessent-elles le traitement hormonal ? Alimentation. Exercices physiques. Rôle de l'hormonothérapie. 1 Introduction. La ménopause est un processus naturel qui survient progressivement entre 48 et 52 ans en sachant qu’il existe des formes précoces et des formes tardives. Elle correspond à l’arrêt des cycles menstruels. C'est une des périodes de transition dans la vie d'une femme, marquée par l'arrêt des menstruations et par des changements se produisant chez certaines, même avant la fin des menstruations. La ménopause influence la façon dont la plupart des femmes se sentent physiquement et psychologiquement Elle ne débute pas au même âge et n’a pas les mêmes implications chez toutes les femmes, même à l'intérieur d'une même famille. L'espérance de vie moyenne de la femme française étant de 85 ans, la période après la ménopause va occuper plus du tiers de la vie de la femme, soit plus de trente ans. Il y a en France 10 millions de femmes ménopausées. Chaque année 400 000 nouvelles françaises sont concernées. Le cycle menstruel. Les ovaires contiennent des ovules et produisent des hormones, responsables des caractéristiques de la femme. Chaque mois, un ovule parvient à maturité, sous l'action des hormones, et chemine de l'ovaire à l'utérus. L'œstrogène est responsable de la féminité. Cette hormone est aussi responsable de l'épaississement de la couche interne de l'utérus ou muqueuse de l'endomètre chaque mois. Une fois que l'ovulation se produit, une deuxième hormone sexuelle, la progestérone, prépare l'endomètre à la survenue d'une grossesse. Si la grossesse se produit, l'oeuf s'implante dans la muqueuse épaissie. En absence de fécondation, le taux de progestérone chute, entraînant le décollement de l'endomètre. La menstruation survient alors. La péri-ménopause. La ménopause survient lorsque les ovaires ont épuisé leurs réserves d'ovules. Vers la quarantaine, l'organisme sécrète une quantité de plus en plus faible et inconstante d'hormones. Ces changements peuvent s'étaler sur quelques mois à plusieurs années. En absence de progestérone, produit après l'ovulation, l'intervalle entre les menstruations et leur durée peut fluctuer. Ces phénomènes entraînent un épaississement de l'endomètre. Parfois, cet épaississement devient instable et déclenche des menstruations excessives accompagnés ou non de douleurs menstruelles. Lorsque vos règles cessent et que vous commencez à ressentir les symptômes de la ménopause, c’est la fin de la péri-ménopause, vous entrez en ménopause. La ménopause. Vos ovaires ne produisent plus d'ovules et fabriquent une faible quantité d'oestrogènes. Les menstruations cessent complètement. Si vous avez atteint la cinquantaine et que vous n'avez plus de règles pendant un an, vous êtes ménopausées. 2 Qu'est-ce qu'une ménopause « provoquée »? Une ménopause « provoquée », se produit lorsqu'une femme subit une transition prématurée et rapide vers la ménopause, parce que ses ovaires ne produisent plus de ces trois hormones : les œstrogènes, la progestérone et la testostérone. Une telle situation peut se produire à la suite : • • • • d'une ablation chirurgicale des ovaires; d'une chimiothérapie; d'une radiothérapie; ou d'un dysfonctionnement des ovaires. Par ailleurs, si vous avez subi, une hystérectomie (ablation de l'utérus) vous n'aurez plus de menstruations, mais vos ovaires devraient fonctionner jusqu'à ce que tous les ovules de l'ovaire soient épuisés. Une prise de sang, pourra vous dire si vous avez atteint la ménopause. Les principaux symptômes de la ménopause : très disparates Les chercheurs attribuent ces disparités à une série de facteurs dont, les différences génétiques, le régime alimentaire, le mode de vie et les diverses attitudes sociales et culturelles face au vieillissement de la femme. Par exemple : • • • • • Les Japonaises subissent peu de bouffées de chaleur ou autres symptômes. Les Thaïlandaises présentent une forte incidence de maux de tête. Les Écossaises manifestent peu de symptômes graves. Les Grecques sont très sujettes aux bouffées de chaleur. Les femmes Mayas ne présentent aucun symptôme. Ces symptômes sont physiques et psychologiques. Dans la phase de péri ménopause Des symptômes physiques • • • • • • • Un gain de poids Une modification de la libido Une augmentation du volume des seins Irrégularité des cycles menstruels Des troubles intestinaux Des démangeaisons cutanées Des douleurs articulaires 3 Des symptômes psychologiques • • • • • • Des problèmes d'humeur De la fatigue Des troubles de la mémoire à court terme Des troubles du sommeil Une tendance à la dépression Une tendance à l’anxiété, des sautes d'humeur Mais cette phase peut être totalement asymptomatique. Dans la phase de ménopause confirmée Des symptômes physiques supplémentaires • • • • Des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes Un amincissement vulvaire et vaginal avec une sécheresse vaginale Une incontinence urinaire et des infections urinaires Une sécrétion de larmes insuffisante Les symptômes psychologiques sont identiques, voir majorés • • • • • • Des problèmes d'humeur De la fatigue Des troubles de la mémoire à court terme Des troubles du sommeil Une tendance à la dépression Une tendance à l’anxiété, des sautes d'humeur Les bouffées de chaleur. L'organisme maintient sa température constante en modifiant l'afflux de sang au niveau de la peau. Les oestrogènes interviennent dans le mécanisme de régulation de la température corporelle. Lorsque la sécrétion d'oestrogène diminue, à la ménopause, ce mécanisme peut être défectueux, ce qui se manifeste par des bouffées de chaleurs. Les bouffées de chaleur, qui surviennent souvent durant le sommeil, causent de fréquentes périodes d'éveil nocturne, d’insomnie, et peuvent être très gênantes. Trois femmes ménopausées sur quatre éprouveront des bouffées de chaleurs. Dans la majorité des cas, les bouffées de chaleur persisteront pendant plus d'un an et, chez près de la moitié des femmes, jusqu'à 5 ou 10 ans après l'arrêt des règles. Certaines femmes ont même des bouffées de chaleur jusqu'à plus de 70 ans. Elle débute au niveau de la tête et du cou et envahit en nappe l'organisme tout entier. La sensation de chaleur est suivie par une crise de sueur plus ou moins gênante surtout la nuit. L'épisode peut durer de 2 à 5 minutes et se terminer par des tremblements, des frissons. 4 Problèmes d'humeur et de mémoire. La ménopause peut se caractériser par des sautes d'humeur, de l'irritabilité, de l'anxiété, parfois même des pertes de mémoire et des problèmes de concentration. Certaines femmes se sentent dévalorisées, déprimées. La ménopause représente, pour certaines femmes, le début du vieillissement. Cependant, il existe de plus en plus de femmes dans la cinquantaine qui demeurent épanouies, pleines de vitalité et de sensualité. Les oestrogènes agissent sur les neurotransmetteurs impliqués dans la dépression pour en améliorer les symptômes. Mais il est important de noter que l'hormonothérapie seule n'est pas suffisante pour traiter adéquatement une dépression importante. De plus, les oestrogènes stabilisent l'humeur et améliorent la sensation de bien-être. D'autres études ont démontré un effet favorable des œstrogènes sur la mémoire verbale et la capacité d'apprentissage. La concentration de l'acétylcholine, neurotransmetteur important pour la mémoire, est augmentée par les oestrogènes. Certaines études affirment même qu'il est possible de réduire l'incidence de la maladie d'Alzheimer. Incontinence urinaire. La réduction du taux d'oestrogène peut entraîner l'amincissement de la couche interne (muqueuse) qui recouvre la vessie, provoquant l'écoulement involontaire de petites quantités d'urine lorsque l'on rie, éternue ou porte des paquets. Il est possible d'uriner plus souvent, souvent la nuit. Ces risques d'incontinence urinaire peuvent être minimisés grâce à une pratique régulière des exercices de Kegel. Ceux-ci consistent à contracter et à relâcher de façon régulière les muscles qui contrôlent le débit urinaire. Ils améliorent également la fonction vaginale pendant les rapports sexuels Image corporelle. Le déficit en oestrogènes peut occasionner des transformations graduelles au niveau de la peau et du tissu de soutien. La quantité de liquide intracellulaire diminue, provoquant un amincissement des couches sous-cutanées de même qu'une baisse d'activité des glandes sudoripares. La peau devient ainsi plus sensible à la température et à l'humidité. On observe également une diminution des poils pubiens, axillaires et une perte de cheveux. Certaines femmes noteront une accentuation des rides durant la ménopause, parce que les oestrogènes contribuent à l'intégrité de la structure du tissu de soutien de la peau. Sexualité. Le déséquilibre hormonal peut entraîner des problèmes d'ordre sexuel. La baisse du niveau d'oestrogènes entraîne une réduction de 60% du flux sanguin au niveau de la vulve et du vagin. Ce phénomène peut provoquer une réduction de la lubrification, la sécheresse vaginale et des douleurs au cours des relations sexuelles. La couche recouvrant le vagin devient mince et plus fragile, et des saignements après les relations peuvent survenir. L'amincissement et l'aplatissement de la couche interne du vagin combinés à la baisse de production d'acide lactique contribuent à 5 augmenter l'alcalinité des sécrétions vaginales, la fréquence des irritations et des infections. Pour prévenir et traiter la sécheresse du vagin / des organes génitaux et les démangeaisons, vous pouvez prendre les précautions suivantes : • • • • • L'utilisation de lubrifiants solubles pendant l'activité sexuelle et à tout autre moment améliore votre confort de façon continue. Des relations sexuelles régulières favorisent la lubrification et assainissent les tissus vaginaux et génitaux. Les cuves thermales et les saunas peuvent assécher les tissus vaginaux et devraient être évités. L'absorption de grandes quantités d'eau aide à hydrater les tissus. L'utilisation d'un hydratant vaginal améliorera votre confort. L’ostéoporose. La densité osseuse augmente jusqu'à l'âge de 35 ans, puis diminue progressivement. Les os deviennent plus minces, plus poreux et plus fragiles, c’est ce qu’on appelle l’ostéoporose. Ce processus s'accélère à la ménopause car l'oestrogène, qui ralentit normalement la perte de la masse osseuse, se retrouve diminué ou absent. Au cours des premières années de sa ménopause, la femme perd de 3 à 5% de sa masse osseuse. Ce taux décroît avec le temps pour se stabiliser autour de 1 à 2% par an. À 80 ans, une femme a perdu 50% de sa masse osseuse Le risque : les fractures de la hanche, des côtes, des poignets et des vertèbres. Ces fractures ont des conséquences graves chez les personnes âgées : douleurs dorsales, réduction de la mobilité. Facteurs de risques d’ostéoporose Génétiques Race blanche ou asiatique Petite taille Faible poids Habitudes Tabac Sédentarité Absence de grossesse Entraînement physique excessif Ménopause précoce Puberté retardée 6 Nutrition Apport insuffisant en calcium Consommation excessive d'alcool Consommation excessive de caféine Maladies Anorexie Thyréotoxicose Hyperparathyroïdie Quels sont les risques Vasculaires ? Il n'existe aucune relation entre la prise des oestrogènes et l'apparition de thrombose chez la femme ménopausée saine. Chez celles qui ont des antécédents de thromboses, surtout pendant la grossesse ou à la suite de la prise de contraception orale, l'utilisation d'estrogènes par la voie transcutané évite le premier passage des hormones au niveau du foie et la synthèse accrue des facteurs de coagulation. Des études récentes concluent que l’apport d’œstrogènes pourrait réduire le risque de thrombose artérielle (surtout coronarienne) en agissant sur les plaquettes, sur les facteurs de coagulation et par un effet vasodilatateur (ouverture) sur les vaisseaux sanguins. S'il s'agit d'un phénomène naturel, pourquoi envisager un traitement ? Bien que naturelle, la ménopause entraîne des symptômes qui peuvent être très incommodants pour certaines femmes. La décision vous revient, mais pour faire des choix judicieux, vous avez besoin d'informations sur vos risques de maladies cardiovasculaires, d'ostéoporose et de cancer. Quelles sont les raisons qui incitent certaines femmes à ne pas suivre une hormonothérapie ? De nombreuses femmes choisissent de ne pas avoir recours à l'hormonothérapie pendant leur ménopause. L'hormonothérapie est aussi connue sous le nom de Traitement Hormonal Substitutive (THS). Il s'agit d'un traitement prescrit pour contrer la diminution d'œstrogène et de progestérone qui survient naturellement lorsque la ménopause est amorcée. Les raisons de ce choix sont variées. • • • • Certaines femmes estiment que la ménopause est une étape de transition naturelle et non une maladie qui doit être traitée. Certaines ne souffrent d'aucuns symptômes de ménopause où présentent des symptômes tolérables qui ne nécessitent aucun traitement. Certaines ne désirent pas prendre des médicaments pendant une période prolongée. Certaines ont subi des effets secondaires déplaisants ou néfastes après avoir suivi une hormonothérapie. 7 • • • • • • • Certaines souffrent d'affections qui pourraient rendre l'hormonothérapie néfaste pour leur santé. Crainte du cancer (surtout du sein et de l'utérus). Ne souhaitent pas un retour des menstruations. Manque d'informations sur les avantages et inconvénients. Ne veulent pas prendre de médicaments. Peur de la prise de poids. Complexité du THS. Impact de l’Alimentation. Pour conserver son capital osseux, on recommande de 1200-1500 mg par jour de calcium, pour des femmes de 50 ans et plus. Les produits laitiers sont une excellente source de calcium et sont enrichis de vitamine D. Si la consommation de produits laitiers demeure insuffisante, le brocoli, le chou, le fromage et le yaourt peuvent compenser. Des suppléments de calcium peuvent être ajoutés, mais le calcium à lui seul ne prévient pas la perte osseuse qui résulte principalement de la chute d'oestrogènes. En plus du calcium, plusieurs femmes nécessitent un supplément de vitamine D3. Changez votre alimentation. • • • • Consommer des légumineux. Ce sont de bonnes sources de protéines, de fibres, de fer et de calcium, abordables et faibles en graisse. Incorporer à son alimentation les produits du soja. Ces aliments contiennent des « phytoestrogènes » qui réduisent les symptômes tels les bouffées de chaleur, et préviennent les maladies du cœur et l'ostéoporose. Accroître l'apport en fibres solubles des légumineux, des pommes, du raisin et des agrumes. Veiller à consommer une dose quotidienne suffisante de calcium et de vitamine D. Les femmes de plus de 50 ans doivent consommer 1500 mg de calcium et 800 UI de vitamine D par jour, Certains aliments suscitent des bouffées de chaleur. Il est donc préférable de les éviter. • • • • • les plats épicés les boissons chaudes l'alcool le chocolat la caféine 8 Exercices physiques. L'exercice physique aide à conserver la solidité des os et la force musculaire, est bénéfique pour le coeur et les vaisseaux et réduit le stress. Trois séances par semaine d'activités physiques de 30 à 45 minutes peuvent améliorer sensiblement la santé et l'apparence physique. Rôle de l'hormonothérapie. Une hormonothérapie de remplacement vise à remplacer les hormones que vos ovaires arrêtent de produire à la ménopause. Il ne s'agit pas de donner un supplément d'hormones, mais bien, un remplacement. Les phyto-œstrogènes sont des composés d’origine végétale doués d’une activité proche de celle des hormones. Ils sont contenus dans le soja, le riz. Les alternatives à l'hormonothérapie Conseil micro nutritionnelles Il y a plusieurs mesures à prendre pour réduire les malaises et les symptômes associés à la ménopause. Associer de plantes, des minéraux, des acides gras essentiels des protéines spécifiques et des anti-radicalaires pour créer une véritable synergie phytomodulatrice pour le bien-être de la femme. • Apport d'isoflavones : Soja sans OGM • Apport d’Acide gamma-linolénique : Oméga 6 : la Bourrache • Action régulatrice : La Sauge • Élimination aquadrainante : Pissenlit* - Cassis • Apport minéral et calcique : magnésium, calcium Vitamine D3 • Action veino-tonique : Achillée - Vigne Rouge • Action anti-vieillissement : Antioxydant • Équilibre nerveux, psychique et fatigue : Protéines à effet sérotoninergique + Omega 3 9