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HISTOIRE DE LA GUINEE:
AVANT - PENDANT - APRES L’INDEPANDENCE
Sommaire :
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1 Préhistoire
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2 La Guinée des grands empires
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2.1 sous l'influence de l'empire du Ghana
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2.2 L'empire du Mali
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2.3 Premiers contacts avec les Européens
3 Naissance de la Guinée moderne (1895-1911)
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3.1 Résistances et conquête coloniale
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4 La Guinée sous la colonisation française
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5 La Guinée indépendante
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6 Notes et références
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7 Voir aussi
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7.1 Bibliographie
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7.2 Lien externe
Préhistoire [modifier]
Pierre perforée de la région de Feredou (Musée d'Art africain de Dakar)
La Guinée des grands empires [modifier]
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VIIIe siècle : Les Nalou et les Baga peuplent la région.
Sous l'influence de l'empire du Ghana [modifier]
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Du IXe siècle au XIe siècle : Le royaume mandingue, vassal de l'Empire du Ghana, s'établit du
Haut-Sénégal au Haut-Niger. L'empire du Ghana s'étendit en Afrique de l'Ouest du VIIIe au
XIIIe siècle.
Article détaillé : Empire du Ghana.
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XIe siècle : Les populations sont rejointes par les Jalonkés d'origine mandé.
L'empire du Mali [modifier]
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XIIIe siècle : Le légendaire Sundjata Keïta forme un immense empire ayant pour capitale Niani
(aujourd'hui un petit village guinéen).
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XIVe siècle : L'Empire du Mali connaît son apogée, s'étendant du nord et de l'est de la Guinée
à Tombouctou.
•
XVe siècle : Déclin de l'empire du Mali.
Premiers contacts avec les Européens [modifier]
Les Européens arrivent sur les côtes et pratiquent le commerce des esclaves mais aussi de l´ivoire et
des épices (huile de palme, malaguette).(Joao Pires). Les Européens utiliseront des relais africains
pour capturer des esclaves à l´intérieur des terres. Les Africains ne connaissant pas la monnaie,
échangent leurs captifs contre toute sorte d'objets utilisés pour faire du troc. La concurrence entre
négriers européens est parfois sévère et déclenche des batailles navales.
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du XVIe au XVIIIe siècle : Arrivée des Peuls et des Mandingues apportant l'islam. De nombreux
empires et royaumes, encore très présents dans la mémoire collective, se succèdent dans la
région. Les classes gouvernantes mandingues se convertirent très tôt à l'islam. L'expansion
de la religion musulmane dans toute la Guinée fut cependant due au prosélytisme du clan
des Torobde, des pasteurs peuls installés dans le Fouta-Djalon. Ils instaurèrent un État
théocratique sur les hauteurs du plateau au début du XVIIIe siècle.
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Milieu du XIXe siècle : La plupart de la population est islamisée, à l'exception des habitants du
royaume Mossi, qui résistent et conservent leurs croyances traditionnelles.
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Dans les années 1880 : Le Mandingue Samory Touré, équipé d'armes modernes et à la tête
d'une armée efficacement organisée, prend le contrôle de l'intérieur du pays. Il est l'un des
derniers héros de l'histoire pré-coloniale du pays.
Naissance de la Guinée moderne (1895-1911)[modifier]
Résistances et conquête coloniale [modifier]
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Seconde moitié du XIXe siècle : La France, employant alternativement la force et la
diplomatie, s'empare non sans difficulté de la plus grande partie de l'ouest du Soudan (actuel
Mali). Elle prend Tombouctou, pousse jusqu'au lac Tchad et occupe la côte guinéenne. La
Guinée actuelle vidée par la traite atlantique est alors quasiment dépeuplée. Cependant le
climat tropical va repousser de nombreux Français à s'installer. à cause des maladies qui les
déciment * 1891 : La Guinée est proclamée colonie française, indépendamment du Sénégal,
auquel elle était précédemment rattachée. Cependant, cette conquête ne s'opère pas sans
résistance. Samory Touré, relayé ensuite par les peuples de la forêt, mène une guerre
organisée contre l'occupation française sur la côte et dans les massifs montagneux du SudEst.
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1898 : Samory Touré est vaincu.
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1899 : Les régions du haut Niger sont annexées au territoire.
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1904 : La Guinée devient une partie intégrante de l'Afrique occidentale française (AOF),
administrée par un gouvernorat général. Les industriels français y développent plantations
de café, de banane et d´huile de palme ainsi que l´activité minière (bauxite) grâce aux
travailleurs forcés.
La Guinée sous la colonisation française [modifier]
La France impose un système d'administration coloniale identique à celui appliqué dans les autres
territoires africains de son empire colonial. Sous l'autorité d'un gouverneur général, le pays est divisé
en vingt-neuf cercles, eux-mêmes dirigés par un commandant de cercle. Les chefferies traditionnelles
sont souvent transformées et leurs systèmes de transmissions bouleversés. Elles constituent
progressivement un instrument efficace de la domination coloniale française. Ce système joue un
rôle important dans l'unification d'un pays artificiellement créé par les puissances coloniales au cours
des conquêtes.
L'exploitation des ressources s'oriente vers la satisfaction des besoins de la métropole. Au détriment
des cultures vivrières, les cultures d'exportation, monopolisées par des sociétés françaises, se
multiplient. La monnaie et l'impôt se généralisent également durant cette période.
Cependant, une conscience politique anticoloniale se développe peu à peu, pour s'affirmer après la
Seconde Guerre mondiale. En effet, Conakry devenant un port important, beaucoup de Guinéens y
sont employés. Ils ont alors la possibilité de former leurs propres syndicats, d'où émergent des
mouvements contestataires. À la tête de la puissante Union générale des travailleurs d'Afrique noire
(UGTAN), Ahmed Sékou Touré, arrière-petit-fils de Samory Touré, mène une action pour obtenir
davantage de représentants africains dans le gouvernement local. La constitution française d'octobre
1946, plus libérale à l'égard des pays colonisés, permet la création de partis politiques, dont Sékou
Touré devient la personnalité la plus importante. Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée
est le seul pays de l'Afrique francophone à rejeter la proposition du général de Gaulle concernant
l'intégration des colonies de l'A.O.F. au sein d'une Communauté française. Sékou Touré insulte le
général de Gaulle, qui répond : « et bien qu'il se débrouille tout seul à maintenir l'évolution moderne
du pays dans l'avenir » , ce qui entraîne une rupture immédiate des relations politiques et
économiques avec la France.
Le 2 octobre 1958, la Guinée accède à l'indépendance. Sékou Touré, alors très populaire dans son
pays comme dans tous les pays d'Afrique, en devient le président. Il prône alors le panafricanisme,
« La décolonisation intégrale de toutes les structures du pays » et la mise en place d'une « société
socialiste ». En fait, le régime se transforme en dictature.
La Guinée indépendante[modifier]
Après son indépendance, le pays cherche de l'aide auprès des pays d'Europe de l'Est et de l'Union
soviétique. Sékou Touré met en place un régime de parti unique et un système socialiste strict.
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1961 : La Guinée adhère, avec le Mali et le Ghana, à l'Union des États africains, une
fédération qui ne vit que deux ans. Cible de plusieurs tentatives d'assassinat, Sékou Touré
accuse la France de comploter pour renverser son régime.
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Novembre 1965 : Rupture des relations avec la France.
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1965 - 1982 : Les rapports de la Guinée avec ses voisins, Côte d'Ivoire, Niger, Sénégal et
Haute-Volta, restent orageux jusqu'en 1978. L'isolement diplomatique du pays, conjugué à
une économie mal planifiée, mènent la Guinée à la faillite et contraignent son président à
assouplir le régime. Il entreprend alors de nombreux voyages diplomatiques dans le but
d'établir des relations avec d'autres pays et de trouver des investisseurs pour exploiter les
richesses minérales considérables de la Guinée.
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1982 : Une nouvelle Constitution, renforçant les prérogatives du PDG au pouvoir, est
proclamée.
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1984 : Après la mort de Sékou Touré, un gouvernement d'intérim est mis en place. Il est
bientôt renversé par le colonel Lansana Conté, qui prend la tête du Comité militaire de
redressement national (CMRN) et devint président de la République. Il amnistie les
prisonniers politiques, s'attache à démanteler le système socialiste, réduit le pouvoir de
l'armée et se rapproche de la France et de ses voisins.
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1985 : Le gouvernement de Conté échappe à une tentative de coup d'État.
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Fin des années 1980 : La Guinée s'ouvre au capitalisme occidental en déréglementant les
investissements.
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Décembre 1993 : Les premières élections pluripartites confirment Lansana Conté dans ses
fonctions. Cependant, les violentes émeutes qui accompagnent les élections révèlent la
fragilité de ce processus démocratique.
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Juin 1995 : Les élections législatives, contestées par l'opposition, confirment l'hégémonie du
parti présidentiel.
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1996 : Une mutinerie, frôlant le coup d'État, révèle la démoralisation de l'armée. La
nomination comme Premier ministre de l'économiste Sydia Touré rassure les organisations
financières internationales, mais n'arrive pas à entamer l'opposition des deux grandes
communautés, les Peuls et les Malinkés, qui reprochent au président Conté de favoriser les
Soussou, originaires, comme lui, du littoral.
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Décembre 1998 : Lansana Conté est réélu avec 56 % des suffrages exprimés. Ces élections
sont violemment contestées par l'opposition, et son représentant charismatique Alpha
Condé (RPG) est mis en résidence surveillée. Voisine de la Sierra Leone, la Guinée accueille
de nombreux réfugiés de ce pays en proie à la guerre civile, et subit parfois les incursions des
rebelles.
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12 avril 2000 : Le procès d'Alpha Condé débute à Conakry.
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Juin 2003: La France décore à titre posthume le tirailleur Hady Bah et une délégation de
l'ambassade de France en Guinée se rend à Pelli Foulyabé (Préfecture de Pita) pour saluer la
famille du tirailleur. Hady Bah est le fondateur d'un des premiers maquis vosgiens en 1940 et
fut fusillé par les Allemand en 1943.
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26 au 27 octobre 2006 : Symposium sur les mines de la République de Guinée à Dusseldorf
en Allemagne
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29 octobre 2006 : Révolte de femmes dans la préfecture de Kamsar pour protester contre la
diminution des prestations sociales aux familles des travailleurs de l'usine de traitement de la
bauxite de la Compagnie des Bauxites de Guinée
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30 octobre 2006 : Dans une interview accordée à des journalistes français, Lansana Conté
annonce qu'il compte rester au pouvoir jusqu'à la fin de son mandat qui est prévu pour 2010
•
6 novembre 2006 : L'ONG Transparency International classe la Guinée comme le pays africain
ayant la plus forte perception de corruption.
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Janvier 2007 : grève générale et émeutes dans les principales villes du pays.
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26 février 2007: le président Lansana Conté nomme Lansana Kouyaté premier ministre, avec
des pouvoirs élargis.
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20 mai 2008 : Lansana Kouyaté est limogé par le président Lansana Conté qui nomme Ahmed
Tidiane Souaré au poste de Premier ministre.
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22 décembre 2008 : Lansana Conté meurt des suites d'une "longue maladie".
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23 décembre 2008 : une junte se présentant sous le nom de Conseil national pour la
démocratie et le développement (CNDD) prend le pouvoir par un coup d'État, et le
lendemain, Moussa Dadis Camara s'autoproclame président de la République.
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30 décembre 2008 : Kabiné Komara devient Premier ministre.
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28 septembre 2009 : la police ouvre le feu sur la foule manifestant contre la junte de Moussa
Dadis Camara ; le bilan, variable selon les sources, serait de plusieurs dizaines de morts1.
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3 décembre 2009 : Moussa Dadis Camara est blessé par son aide de camp.
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8 décembre 2009 : Le CNDD arrête 60 personnes pour avoir tenté de tuer Moussa Dadis
Camara2.
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3 juin 2010 : L'ONG la FIDH, l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme et
du citoyen (OGDH), 3 autres organisations guinéennes de victimes (AVIPA, AFADIS, AGORA)
et 67 victimes se constituent parties civiles dans l'instruction judiciaire ouverte par les
autorités judiciaires guinéennes sur les faits du massacre du 28 septembre 20093,4.
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27 juin 2010 : premier tour de l'élection présidentielle.
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19 septembre 2010 : le second tour de l'élection présidentielle est reporté à une date
ultérieure.
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28 septembre 2010 : pour le premier anniversaire du massacre du 28 septembre 2009, la
FIDH, l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme et du Citoyen (OGDH)
publient un rapport5 dans lequel ils dénoncent l'inertie de la justice guinéenne à poursuivre
les auteurs du massacre et appellent le futur président à faire de la lutte contre l'impunité
une priorité. Le cas échéant, les ONG et les victimes en appelleront à la Cour pénale
internationale (CPI)4.
En réponse, un des candidats à l'élection présidentielle, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des
forces démocratiques de Guinée (UFDG), déclare lors de la cérémonie d'hommage aux victimes que,
s'il est élu, il pense mettre en place une Commission vérité et réconciliation6.
Notes et références [modifier]
1. ↑
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20090929192458/-oppositionmanifestation-armee-police-Dadis---le-carnage.html [archive]
2. ↑ http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/8402129.stm [archive]
3. ↑ http://www.fidh.org/Des-dizaines-de-constitutions-de-parties-civiles [archive]
4. ↑ a et b http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100927163336/anniversaireguinee-justice-lansana-contemassacres-du-28-septembre-un-an-apres-ou-en-est-lenquete.html [archive]
5. ↑ http://www.fidh.org/1-an-apres-le-massacre-du-28-septembre-2009 [archive]
6. ↑ http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100928170937/guinee-commissionverite-et-reconciliation-cellou-dalein-diallo-28-septembre28-septembre-cellou-dalein-dialloveut-creer-une-commission-verite-et-reconciliation.html [archive]
Voir aussi[modifier]
•
Dinah Salifou
Bibliographie[modifier]
•
(en) Thomas O'Toole et Janice E. Baker, Historical dictionary of Guinea, Scarecrow Press,
Lanham, Md., Toronto, Oxford, 2005 (4e éd.), LXVIII-288 p. (ISBN 0-8108-4634-9)
•
(fr) Odile Goerg, Commerce et colonisation en Guinée : 1850-1913, L'Harmattan, Paris, 1986,
431 p. (ISBN 2-85802-473-9)
•
(fr) Aly Gilbert Iffono, Lexique historique de la Guinée-Conakry, L'Harmattan, Paris, 1992, 234
p. (ISBN 2738412548)
•
(fr) Lansine Kaba, Le "non" de la Guinée à De Gaulle, Chaka, Paris, 1989, 190 p.
(ISBN 2907768008)
•
www.fr.wikipedia.org
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